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Casimir et Caroline
117 min

Casimir et Caroline

2009 - Mise en scène Paul Koek, Johan Simons
L'histoire se passe pendant une fête foraine, avec foule et manèges, baraques et monstres, jeux d'adresse et de violence. Casimir et Caroline sortent à peine de l'adolescence, ils s'aiment. Mais voilà, Casimir vient de perdre son emploi, Caroline rêve d'évasion, d'argent, en tout cas d'une vie meilleure, peu probable tout au moins avec lui. Devant eux s'ouvre un avenir désertique.
La chute des Dieux
140 min

La chute des Dieux

2005 - Mise en scène Johan Simons, Paul Koek
En 1933, le baron Joachim von Essenbeck, patriarche d’une riche famille industrielle des aciéries de la Ruhr, fête son anniversaire au milieu des siens, alors que les nazis se précipitent sur le Reichstag incendié. Sur les cendres d’un monde ancien, une fratrie se déchire, se désagrège, libère ses instincts les plus vils qu’autorise la montée d’une volonté de puissance totale. Dans une danse macabre, notamment composée par le musicien Heiner Goebbels et arrangée par Paul Koek, où les cordes tendues et les percussions font résonner en direct les bruits de bottes et les tourments intérieurs, une humanité plongée dans de sombres temps transgresse tous les interdits, se perd dans le meurtre du père et l’inceste œdipien. Adaptée du film envoûtant de Luchino Visconti les Damnés (1969), "La Chute des dieux" en reprend la trame principale. Membre fanatique des SS de Himmler, Aschenbach convainc Friedrich Bruckmann, directeur des aciéries et amant de la baronne Sophie, de porter Hitler au pouvoir. Meurtrier du baron von Essenbeck, Bruckmann récupère les pleins pouvoirs sur les aciéries des mains du jeune héritier Martin, le fils névrosé de Sophie, une Lady Macbeth moderne. Le basculement de l’Europe vers le fascisme enserre ce huis clos familial. Une veste tombée, une autre enfilée : dans un ballet parfaitement réglé, les neuf comédiens et trois musiciens de la compagnie ZT Hollandia jouent tous les personnages de cette ascension de la perversion des pulsions.
Phénoménal – Cirque d’Hiver Bouglione
82 min

Phénoménal – Cirque d’Hiver Bouglione

2014 - Mise en scène Joseph J. Bouglione
Dans l'écrin rouge et or du Cirque d'hiver, la création de la saison 2013-2014 des frères Bouglione mixe comme à l'habitude des numéros techniques et brillants (roue de la mort, acrobatie aux barres parallèles, houla-hop, jonglerie avec des ballons de football…) et des démonstrations d'animaux dressés (tigres par Hans Suppmeier, chevaux), le tout au son de l'orchestre, installé au-dessus de la piste. Le trio de clowns dans un château hanté en Ecosse est particulièrement plébiscité par les familles. Un grand classique.
Mount Olympus
223 min

Mount Olympus

2016 - Mise en scène Jan Fabre
Pour louer ou visionner le programme : https://vimeo.com/ondemand/mountolympus Jan Fabre repousse plus loin les limites du théâtre, étire le temps, pour offrir 24 heures non-stop d’un spectacle d’une folle énergie. Avec 27 acteurs/performeurs/danseurs, ses « guerriers de la beauté », il plonge aux racines des tragédies grecques. « Mount Olympus » se conclut par une danse d’anthologie applaudie debout pendant 40 minutes. Jan Fabre pense qu’en ces temps de restriction, de crise, d’anti-culture, il était important, au contraire, d’offrir plus et d’explorer nos tréfonds mythiques. « Mount Olympus » cumule toutes les folies, les excès et les beautés de Jan Fabre comme si on entrait dans son cerveau. Pour les spectateurs comme pour les performeurs, il y aura eu un avant et un après « Mount Olympus ».
Dracula
126 min

Dracula

2011 - Mise en scène Kamel Ouali
Après “Le Roi Soleil” et “Cléopâtre, la dernière reine d’Egypte”, Kamel Ouali revisite le mythe du comte DRACULA pour en faire le personnage principal de son nouveau spectacle musical “DRACULA, L’AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT”. Sur des chansons originales, le spectacle met en avant l’histoire de l’amour impossible de Dracula, en quête d’un idéal, tiraillé entre passion et raison. Tout en s’appuyant sur la personnalité complexe du héros de Bram Stoker, à la fois énigmatique et mélancolique, Kamel Ouali présente dans ce spectacle un vampire troublant mais attachant, au destin solitaire, brave et sensible, loin d’une créature terrible et sanguinaire. La troupe de chanteurs comédiens et danseurs évolue dans un univers onirique, tantôt obscur, tantôt ludique. Les décors et costumes mêlent modernité et réminiscences baroques. Kamel Ouali rester fidèle à sa conception du grand spectacle musical et d’innover par un travail sur les images et les lumières, pour surprendre, et renouveler le genre.
Avignon 2020, Fragments d’un Festival
52 min

Avignon 2020, Fragments d’un Festival

2020 - Réalisation Jérémie Cuvillier
« Avignon 2020, Fragments d’un Festival, est un film documentaire de 52 minutes, réalisé par Jérémie Cuvillier, qui part sur les traces de cette 74ème édition du Festival d’Avignon qui n’aura pas lieu et questionne notre rapport au Théâtre et à la création.Ce documentaire récolte les fragments de ce Festival d’Avignon 2020 pour en préserver la mémoire. Ces fragments rassemblés offrent des images de répétitions, de temps de création inédits ; proposent des extraits de spectacle ; livrent des entretiens avec les créateurs tels que Ivo van Hove, Hofesh Shechter, Tiphaine Raffier, Jean Bellorini, Kaori Ito, Jean-Claude Carrière, Olivier Py ou encore Valère Novarina qui nous parlent de leur expérience face à la situation et de leur désir de création. »
Les Damnés
140 min

Les Damnés

2016 - Mise en scène Ivo Van Hove
L'histoire de la famille Essenbeck à l'heure du triomphe des nazis en Allemagne. Pour protéger leurs intérêts, ces maîres de la sidérurgie ne voient d'autre alternative que de s'allier au nouveau régime et assassinent leur patriarche, le vieux baron Joachim, que cette idée répugne. D'intrigues en manipulations, de trahisons en meurtres, la désignation du nouveau patron des aciéries génère un véritable rituel de célébration du Mal, où la perversion des rapports entre les individus fait écho à la cruauté et la brutalité du contexte politique. Dans cette lutte pour la survie, contre toute attente, Martin - le fils pédophile et incestueux de la puissante baronne Sophie - parvient à éliminer tous ses adversaires, devenant un serviteur zélé du régime prêt à régner sur l'empire hérité. Pour cela, il accepte de payer le prix fort : la froideur d'une vie où l'amour, la bonté et la beauté ont irrémidiablement disparus.
Le prince de Hombourg
128 min

Le prince de Hombourg

2014 - Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Toute la pièce est une énigme... ou peut-être un songe... qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement... Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? De quoi parle Le Prince de Hombourg ? De comment on peut vivre tout en dormant... ou rêver de la vie... comment Éros se mêle impitoyablement aux décisions conscientes... comment la mort joue avec les glissades et les chutes des hommes... comment on peut entendre sans écouter... en écoutant les voix intérieures plutôt que celles de l’extérieur... comment la guerre est le terrain extrême de toutes les possibilités d’action... par le geste le plus extrême, l’homicide... comment les impulsions nous dominent... et comment la raison nous condamne à mort pour faire taire ces impulsions... L'ordre, l’obéissance aux règles, est-cela la mort ? Qu’est-ce que cette pièce tente de nous dire ? Comment le symbole finit par l’emporter sur le réel... Le symbole, est-ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? Seul un geste de clémence ou d’appréciation du père peut nous sauver... mais cela vaut seulement une fois que nous aurons accepté de monter sur l’autel, le couteau sous la gorge. Le père dispense-t-il la justice... ? Ou la clémence... ? Ou bien le pardon quand il nous a condamnés à mort pour l’avoir emporté contre la loi ? Au fond, est-ce notre victoire qui a été condamnée ? Et cette victoire, peut-elle être seulement remportée contre les lois du père ? Pour ensuite nous emmener à une condamnation et accepter celle-ci comme la seule possibilité d’affirmation de notre être au monde ? La seule issue de la condamnation, est-elle vraiment notre acceptation, et la consé- quente clémence du père ? La mort, vient-elle vers nous habillée en femme perdant un gant ? Éros dissémine des gants perdus, dévoilant des mains délicates et gracieuses – l’histoire de notre culture... Combien de temps faudra-t-il pour que ces mains deviennent squelette ? Chaque scène est une énigme... le sens se perd dans les élans, dans les fulgurances... le prince est notre héros, l’avatar de nos songes... nous vivons avec lui dans des formes et des paysages durs, de pierre ou de fer... des scènes coupées au sabre... comme dans la charge d’une cavalerie exaltée... des scènes fragmentées, éclatées,LE PRINCE DE HOMBOURG de Heinrich von Kleist mise en scène Giorgio Barberio Corsetti livides... incongrues, l’une après l’autre... chaque scène, un tableau différent... qui répond à un système symbolique tour à tour différent... mais qui, toutes assemblées, créent une grande fresque... comme une chapelle cachée dans une grande cathédrale dépouillée... Sur le chemin du prince, une fosse... les croque-morts au travail... Par le biais de sa mère putative, le prince demande clémence à l’Électeur, son père électif... Au théâtre, est-il possible que, dès que le père prend du pouvoir, les fossoyeurs commencent à creuser ? La Cour d’honneur est une paroi ardue, un plateau sous un abîme... c’est là où le prince affronte la guerre, la peur, l’exaltation, le désir, la mort... c’est là où les personnages tombent et se redressent. On les croit morts, mais ils vivent pourtant pour condamner ou être condamnés, pour donner la grâce ou la recevoir... Mais où est la guerre dans tout cela ? Là, au fond, là où l’élan et le cri surgissent sans calcul, sans raison... c’est ce moment d’exaltation qui nous fait remporter la victoire ou perdre, qui nous perd, dans lequel nous nous perdons... car nous n’avons pas écouté... car nous pensions à autre chose... à l’autre... Images, rêves, fer, chevaux... armes... une paroi gravée de signes picturaux... explosions de couleurs... feu... lances incendiées... visions du jugement dernier... combats... chutes sans fin... corps nus et corps protégés... enveloppes... surfaces en mouvement transpercées par les coups... corps projetés... couleurs vives... explosions de couleurs... fer, pierre... Giorgio Barberio Corsetti, septembre 2013
Jan Fabre – Beyond the Artist
52 min

Jan Fabre – Beyond the Artist

2015 - Réalisation Giulio Boato
Dans ce documentaire inédit à la télévision, Jan Fabre nous ouvre les portes de son antre : l’énigmatique Troubleyn, lieu d’échanges et de convivialité, véritable laboratoire artistique. Derrières ces murs, le processus de création de l’artiste se dévoile. Et derrière l’artiste aux multiples facettes, l’homme. Sulfureux, provocateur, intense, talentueux, Jan Fabre ne laisse personne indifférent. Certains crient au génie, d’autres au scandale. Dérangeant, l’artiste interroge, secoue, n’a pas de limite. Dessinateur, sculpteur, chorégraphe, plasticien, metteur en scène, il est de ces artistes qui marquent l’Histoire, bouillonnant de créativité, insatiable, déplaçant systématiquement les frontières des genres qu’il aborde.
Les Menteurs
95 min

Les Menteurs

2013 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Chevallier et Laspalès au sommet de leur art dans une comédie anglaise inédite en France. Chargés d'annoncer une mauvaise nouvelle à deux personnes âgées au cœur fragile, deux braves « bobbies » appuient sur la sonnette d'un petit pavillon le soir de Noël. La maladresse des deux policiers n'égalant que leur absence de jugeotte, l'affaire prend rapidement une tournure des plus burlesques. La vieille dame n'a plus toute sa tête, une voisine inquiétante terrorise son monde, un pasteur cache quelque chose, une jeune fille peut en cacher une autre, un chien aboie, puis plus... De coups de théâtre en quiproquos désopilants, on rit sans cesse jusqu'au dénouement le plus inattendu.
Céséna
98 min

Céséna

2011 - Réalisation Jan Claes, Olivia Rochette
Présenté en 2011 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes d’Avignon à quatre heures et demie du matin, Cesena se présente comme le prolongement d’En Atendant. Cette pièce, qui amorce un mouvement de l’obscurité vers la lumière, avait en réalité été conçue en premier dans l’esprit de la chorégraphe belge mais des raisons matérielles avaient reporté sa création. Dans Cesena, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son travail autour de l’Ars Subtilior, ce courant de musique polyphonique d’une grande complexité apparu à la Cour papale au XIVe siècle. Cette fois-ci, elle s’est entourée des musiciens du groupe Graindelavoix. Sur scène, six chanteurs et treize danseurs, des hommes pour la plupart, tentent ainsi de fusionner leurs danses et leurs voix dans une pièce dépouillée qui fait appel à nos perceptions les plus fines. Dans le calme et la pénombre, danses et chants se mêlent, luttent contre la gravité et tracent un chemin vers la lumière. Ils nous invitent à entendre le mouvement, à regarder les sons. À parler et penser un ton plus bas pour mieux percevoir le mystère des choses. Plus qu’un spectacle, ce qui nous est proposé ici, c’est de partager l’expérience fondamentale d’une danse qui remet au centre la question de notre matérialité, de notre condition de mortels.
Cour d’Honneur
120 min

Cour d’Honneur

2013 - Mise en scène Jérôme Bel
67e édition du Festival d'Avignon - Création 2013 Jérôme Bel voulait faire depuis longtemps un spectacle sur la mémoire d'un théâtre, sur la mémoire des spectacles qui y auraient été présentés. On sait que des spectacles, de la représentation spectaculaire proprement dite, il ne reste rien, sinon dans la mémoire des spectateurs qui ont assisté aux représentations. Car c'est justement la nature même du spectacle vivant que de mourir, de disparaître. Ce qui fait à la fois sa grandeur et sa faiblesse. C'est en pensant à la Cour d'honneur du Palais des papes, sans doute l'un des lieux les plus symboliques du théâtre en France, qu'il imagina une solution : un spectacle mettant en scène des spectateurs qui racontent eux-mêmes leurs souvenirs de ce lieu et des spectacles qu'ils y ont vus. Les spectateurs invités à participer à ce projet sont des amateurs de théâtre, ou pas. Ils ont entre onze et soixante-dix ans ; ils sont étudiant, professeur, graphiste ou infirmière ; ils habitent à Vichy, Avignon, Paris ou Clermont-Ferrand. Chacun à leur manière, ils témoignent de leurs expériences de spectateurs, bonnes ou mauvaises. Les enjeux de cette création sont donc d'essayer de quantifier la réception des spectacles par les spectateurs, de mesurer l'influence de l'art sur leur vie. Dans la Cour d'honneur donc. Car il fallait donner au spectateur la place qu'il méritait : la place d'honneur.
Le Bourgeois gentilhomme
178 min

Le Bourgeois gentilhomme

2022 - Mise en scène Jérôme Deschamps
Décidé à devenir un homme de qualité, Monsieur Jourdain, riche bourgeois, s’entoure, à cette fin, d’une kyrielle de professeurs. Bien que marié, Monsieur Jourdain est éperdument amoureux d’une belle marquise, Dorimène. Celle-ci lui a été présentée par le comte Dorante lequel, en réalité, utilise Monsieur Jourdain en lui empruntant régulièrement de grosses sommes d’argent qu’il ne rembourse jamais, dans le seul but de séduire Dorimène. Madame Jourdain s’en aperçoit et tente d’attirer l’attention de son mari sur le peu de scrupules dont le Comte fait preuve à son égard, mais en vain. Soutenu par Madame Jourdain, un jeune homme, Cléonte, demande la main de Lucile à Monsieur Jourdain, qui la lui refuse. Sa fille épousera un aristocrate…
Soirée Mozart & Beethoven au Théâtre de l’Archevêché
66 min

Soirée Mozart & Beethoven au Théâtre de l’Archevêché

2020 - Réalisation Julien Condemine
Le Festival d’Aix-en-Provence ne se laissera pas réduire au silence par la COVID : la manifestation provençale invite en effet le Balthasar Neumann Ensemble pour un concert mettant à l’honneur la musique de Mozart et de Beethoven. A la direction, Thomas Hengelbrock. Au chant, les solistes Véronique Gens et Stanislas de Barbeyrac.
Ici-Bas, les mélodies de Gabriel Fauré
75 min

Ici-Bas, les mélodies de Gabriel Fauré

2018 - Mise en scène Sonia Bester
C’est une belle aventure avant même de commencer. Des musiciens se rencontrent. Ils interprètent des mélodies de Gabriel Fauré. Ils les jouent sobrement, les chantent simplement. Débarrassées de leur esthétique lyrique, ces mélodies révèlent leur beauté limpide et retrouvent le naturel des chansons qu’elles sont. Les musiciens rêvent d’interprètes pour les chanter et concoctent leur répertoire idéal. Ainsi est né le désir de la création Ici-bas. Donner à entendre sous un jour nouveau les mélodies de Gabriel Fauré tout en restant fidèle à l’esprit intemporel du compositeur et à son univers musical. Écouter ces mélodies, c’est aussi faire résonner la poésie de Paul Verlaine dont Gabriel Fauré disait qu’elle était « exquise à mettre en musique », celle de Théophile Gauthier, Sully Prudhomme,Armand Silvestre, Charles Van Lerberghe, Romain Bussine et d’autres encore... Au cœur de ces textes et de cette musique, nous sommes suspendus, en apesanteur dans un monde lointain fait d’aubes naissantes, de crépuscules orangés, de baisers rêvés et d’amours incertains...
Drugs kept me alive
74 min

Drugs kept me alive

2013 - Mise en scène Jan Fabre
Le monologue Drugs kept me alive (Les drogues m’ont maintenu en vie) parle d’un survivant. Il explore toutes les issues de secours, l’aiguille de sa boussole toujours tournée vers les raccourcis entre le ciel et l’enfer, pour toujours avoir une longueur d’avance sur la menace de la Faucheuse. Sa rapidité est sa meilleure arme, son humour un médicament puissant et ses acolytes répondent à des noms illustres issus des sphères supérieures, tels que ecstasy, kétamine,GBH,poppers,speed,cocaïne,2C-B,2C-1,2C-7. Avec ces cristaux à inhaler, ces ‘démangeurs’ de sang et ces envoûteurs cérébraux, il se repousse et se jette dans le magma de ce qui le maintient en vie : le désir tourbillonnant de l’ivresse permanente. Il se meut à bord d’un gigantesque dirigeable, loin au-dessus des nuages, il amarre aux quais de chimères qui semblent être en perpétuelle transformation, se crée des mirages qui semblent l’envelopper aimablement et lui procurent un bonheur intense. C’est précisément cette intensité hors du monde qui fait battre ce désir obsessionnel. Une intensité emplie d’une sorte de pureté : l’extase. C’est une sensation étrange qu’une chose puisse être à la fois aussi floue et aussi transparente. Comme une bulle de savon que l’on peut tendre tout autour de la peau pour ainsi s’enfoncer lentement et disparaître. Cette bulle d’air est sa seconde nature, une enveloppe où le silence est assourdissant et qui le protège de la mort. Mais on approche du plaisir ultime, du superlatif de l’extase quand les médicaments du monde d’en haut se mêlent à ceux du royaume des ombres. Dans Drugs kept me alive, Jan Fabre esquisse une vie au bord du gouffre de la mort. Plus on s’approche de la mort, plus les pilules, les poudres et les boissons doivent soutenir la vie. Telle est la situation dans laquelle se trouve le personnage de cette pièce : il a vu la mort en face et décide de jouer au poker avec la maladie dans son corps : drugs kept me alive. Luk Van den Dries