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Erdman/Pineau répétition à ciel ouvert
26 min

Erdman/Pineau répétition à ciel ouvert

2011 - Réalisation Jérôme Cassou
Le comédien et metteur en scène Patrick Pineau nous invite, avec l’ensemble de son équipe artistique, à un grand pique-nique durant lequel ils vont répéter une partie de son prochain spectacle « Le suicidé », pièce du dramaturge moscovite Nikolaï Erdman qu’ils joueront cet été dans la carrière de Boulbon en Avignon. L’occasion de faire la lumière sur cet auteur trop méconnu qui, en seulement deux pièces, toutes deux censurées par le régime stalinien, aura marqué l’histoire du théâtre russe. Une partie de campagne estivale, ponctuée de sujets inhérents aux préparatifs de la pièce, de réflexions des artistes et des techniciens, de scènes de travail, de témoignages et d’images d’archives. Une répétition à ciel ouvert, vive et chaleureuse que menacent pourtant les nuages de l’ordre et du contrôle de certains régimes d’hier et d’aujourd’hui, peu favorables à la liberté d’expression.
Pour combien tu m’aimes ?
89 min

Pour combien tu m’aimes ?

2015 - Mise en scène Guillaume Mélanie
Lisa Barland, executive woman de 37 ans, et célibataire endurcie, a recours, quand il est nécessaire d'être en couple pour certains dîners d'affaires, aux services d'escort. Un soir, à vingt minutes d'une soirée capitale pour son entreprise, son cavalier habituel la plante. Seule solution : « engager » en remplacement, l'ouvrier qui fait des travaux dans son appartement. Passés le choc des cultures, et celui des caractères, la situation se complique drôlement quand les sentiments amoureux s'invitent aussi à dîner...
Les Chroniques du Festival d’Avignon
36 min

Les Chroniques du Festival d’Avignon

2016 - Réalisation Julien Condemine
À l’occasion de la 70è édition du Festival d’Avignon du 6 au 24 juillet, l’acteur et metteur en scène Thomas Jolly avec La Piccola Familia revisitent à leur manière cette grande manifestation. Ils signent sous la forme d’une série de 19 pastilles de 2 minutes mêlant vidéo et animation leurs « Chroniques du Festival d’Avignon » diffusées quotidiennement et pendant toute la durée du Festival sur Culturebox, France 2 et France 5. Ce projet est une réponse à la commande d’Olivier Py faite à cette joyeuse équipe d’interpréter l’histoire du Festival d’Avignon à leur manière, ces chroniques du petit écran sont un écho au feuilleton théâtral « le Ciel, la Nuit et la Pierre glorieuse » que la compagnie jouera tous les jours dans un jardin public pendant le Festival.N.B. : Il s'agit de 19 épisodes de 2 minutes chacun. 
Le spectre ou la pâleur du ciel
48 min

Le spectre ou la pâleur du ciel

1997 - Mise en scène Karine Saporta
Cette création a pour thème le romantisme, les romantismes. Romantismes littéraires, musicaux, picturaux, chorégraphiques… Rapports à la nature, à l’âme, à l’exaltation des sens, des sentiments… A Dieu… En grande partie inspirée par l’œuvre de Degas et Puvis de Chavanne, et par le souvenir de l’opéra romantique, cette chorégraphie mêle la danse à l’univers de la peinture, créant une toile vivante. Les textes de Lamartine, Hugo sur la nature et l’absence, ceux de Théophile Gautier sur la création des ballets comme Gisèle, accompagnent cette réalisation, qui prend ses racines dans l'oeuvre musicale de Frédéric Chopin.
Humains, dites-vous ?
70 min

Humains, dites-vous ?

1998 - Réalisation Denis Caïozzi
Puits de velours noir où l’on creuse sa propre vérité. Chorégraphie en épaisseur, "HUMAINS DITES-VOUS !" est une œuvre de tourmente relative à des événements du XVIème siècle.Treize personnages politiques et picturaux se plongent dans la noirceur du XVIème siècle, les guerres de religion, l’intolérance, les tensions entre protestants et catholiques, les intrigues familiales… Le danseur comme acteur de l’espace investit l’air ambiant pour le rendre "être" : plus pesant, plus grave, plus secret, apocalyptique... Il y a dans la guerre de religions l’Apocalypse. De quel droit un humain peut-il tuer un être humain pour une religion ?
Le prince de Hombourg
128 min

Le prince de Hombourg

2014 - Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Toute la pièce est une énigme... ou peut-être un songe... qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement... Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? De quoi parle Le Prince de Hombourg ? De comment on peut vivre tout en dormant... ou rêver de la vie... comment Éros se mêle impitoyablement aux décisions conscientes... comment la mort joue avec les glissades et les chutes des hommes... comment on peut entendre sans écouter... en écoutant les voix intérieures plutôt que celles de l’extérieur... comment la guerre est le terrain extrême de toutes les possibilités d’action... par le geste le plus extrême, l’homicide... comment les impulsions nous dominent... et comment la raison nous condamne à mort pour faire taire ces impulsions... L'ordre, l’obéissance aux règles, est-cela la mort ? Qu’est-ce que cette pièce tente de nous dire ? Comment le symbole finit par l’emporter sur le réel... Le symbole, est-ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? Seul un geste de clémence ou d’appréciation du père peut nous sauver... mais cela vaut seulement une fois que nous aurons accepté de monter sur l’autel, le couteau sous la gorge. Le père dispense-t-il la justice... ? Ou la clémence... ? Ou bien le pardon quand il nous a condamnés à mort pour l’avoir emporté contre la loi ? Au fond, est-ce notre victoire qui a été condamnée ? Et cette victoire, peut-elle être seulement remportée contre les lois du père ? Pour ensuite nous emmener à une condamnation et accepter celle-ci comme la seule possibilité d’affirmation de notre être au monde ? La seule issue de la condamnation, est-elle vraiment notre acceptation, et la consé- quente clémence du père ? La mort, vient-elle vers nous habillée en femme perdant un gant ? Éros dissémine des gants perdus, dévoilant des mains délicates et gracieuses – l’histoire de notre culture... Combien de temps faudra-t-il pour que ces mains deviennent squelette ? Chaque scène est une énigme... le sens se perd dans les élans, dans les fulgurances... le prince est notre héros, l’avatar de nos songes... nous vivons avec lui dans des formes et des paysages durs, de pierre ou de fer... des scènes coupées au sabre... comme dans la charge d’une cavalerie exaltée... des scènes fragmentées, éclatées,LE PRINCE DE HOMBOURG de Heinrich von Kleist mise en scène Giorgio Barberio Corsetti livides... incongrues, l’une après l’autre... chaque scène, un tableau différent... qui répond à un système symbolique tour à tour différent... mais qui, toutes assemblées, créent une grande fresque... comme une chapelle cachée dans une grande cathédrale dépouillée... Sur le chemin du prince, une fosse... les croque-morts au travail... Par le biais de sa mère putative, le prince demande clémence à l’Électeur, son père électif... Au théâtre, est-il possible que, dès que le père prend du pouvoir, les fossoyeurs commencent à creuser ? La Cour d’honneur est une paroi ardue, un plateau sous un abîme... c’est là où le prince affronte la guerre, la peur, l’exaltation, le désir, la mort... c’est là où les personnages tombent et se redressent. On les croit morts, mais ils vivent pourtant pour condamner ou être condamnés, pour donner la grâce ou la recevoir... Mais où est la guerre dans tout cela ? Là, au fond, là où l’élan et le cri surgissent sans calcul, sans raison... c’est ce moment d’exaltation qui nous fait remporter la victoire ou perdre, qui nous perd, dans lequel nous nous perdons... car nous n’avons pas écouté... car nous pensions à autre chose... à l’autre... Images, rêves, fer, chevaux... armes... une paroi gravée de signes picturaux... explosions de couleurs... feu... lances incendiées... visions du jugement dernier... combats... chutes sans fin... corps nus et corps protégés... enveloppes... surfaces en mouvement transpercées par les coups... corps projetés... couleurs vives... explosions de couleurs... fer, pierre... Giorgio Barberio Corsetti, septembre 2013
Orlando ou l’Impatience
202 min

Orlando ou l’Impatience

2014 - Mise en scène Olivier Py
Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie possible. Le premier est un metteur en scène de tragédie politique, le second ne fait que des comédies érotiques, le troisième des poèmes religieux obscurs, le quatrième des épopées historiques et le dernier des farces philosophiques. Orlando tente chaque fois de séduire son nouveau père, jusqu’à ce que sa mère lui avoue qu’il est le fils d’un autre... Nous sommes dans le registre de la comédie et de la métacomédie comme avait pu l’être Illusions comiques. Mais il est aussi question dans cette pièce de rêver une nouvelle éthique, c’est-à-dire un nouveau rapport au monde. La politique a-t-elle remplacé le politique, l’art n’est-il plus qu’une marchandise, le sexe est-il aujourd’hui un vecteur normalisateur et réactionnaire, la foi peut-elle survivre à l’effondrement intellectuel des religions, la philosophie se réduit-elle au commentaire de la gloire passée de l’Europe ? La scénographie sera une chorégraphie d’espaces intérieurs, une cavalcade de lieux intimes qui feront de ce spectacle un ouvrage picaresque. Une version longue et une version courte seront travaillées en amont, la version longue offrira des digressions subtiles, un droit à l’inutile que la version courte épargnera aux spectateurs plus impatients. À la manière d’une grande promenade à travers les pensées et les théâtres de son temps, Orlando ou l’impatience est un portrait du présent, ni assassin ni béat. Il imagine que nous vivons dans un changement d’époque et que, sur cette ligne de fracture, les destins vacillent. Enfin, ce sera pour Avignon un spectacle manifeste où, bien évidemment, seul le théâtre est vainqueur. Olivier Py, septembre 2013
Richard III (Thomas Jolly)
240 min

Richard III (Thomas Jolly)

2016 - Mise en scène Thomas Jolly
Le monstre sculpte sa statue  En Avignon, à la fin des intégrales des trois parties de Henry VI, les spectateurs debout après dix-huit heures de spectacle scandaient : «Richard III ! Richard III !» Ils sont aujourd’hui exaucés : Thomas Jolly, qui interprétait lui-même le rôle du sinistre Duc de Gloucester, va conduire son personnage jusqu’à son couronnement puis l’accompagner dans sa chute, au terme d’une dernière bataille... Richard est le premier grand maître de la mise en scène de soi que le théâtre ait produit. Ou du moins le premier personnage théâtral depuis Dionysos en personne (dans Les Bacchantes d’Euripide) à se mettre soi-même au monde théâtralement, sous le regard fasciné d’autrui. Si Richard est un être aussi extraordinaire, cela tient à ce qu’il est aussi son propre auteur, fils de ses œuvres, et que celles-ci, puisant leur énergie dans le goût de l’excès et l’irrépressible sens du jeu de leur auteur, témoignent de la sûreté de ses dons artistiques. Richard se veut roi – nulle autre identité ne saurait lui suffire. Or cette identité royale lui est interdite. S’il veut pouvoir accoucher de sa royauté, il lui faut se frayer seul sa voie, que ce soit par la ruse – en multipliant les masques – ou par la force, et au besoin à coups de hache (ainsi qu’il le dit lui-même dans l'acte III, scène 2 du troisième Henry VI). Il lui faut simultanément éliminer ses rivaux dynastiques au sein de sa propre famille (d’abord son frère Clarence, puis ses neveux Édouard et Richard, princes du sang et héritiers légitimes de son autre frère, Édouard IV), réduire à l’impuissance ses rivaux politiques (dont sa belle-sœur, la reine Élisabeth, ainsi que ses frères et ses fils d’un premier lit) et travailler à asseoir sa propre légitimité (par exemple en épousant Lady Anne, veuve du fils d’Henry VI). À première vue, la tâche paraît impossible. C’est précisément le contraste entre cette impossibilité initiale et les ressources d’intelligence rusée ou de soudaine brutalité que Richard, un effroyable sourire aux lèvres, déploie pour enfin la surmonter qui contribue à nourrir notre plaisir de spectateur – plaisir qui n’est sans doute pas sans rapport avec le souvenir des joies païennes ou enfantines que nous devons au cirque. Car Richard a quelque chose du pur histrion (ainsi lorsqu’il fait retomber sur la tête de Marguerite, la vieille reine-mère, les malédictions dont elle comptait l’accabler). Mais il est également un peu hypnotiseur – voyez comment il séduit Lady Anne. Un dompteur, aussi, qui n’a pas son pareil pour mater, soumettre ou encager les grands fauves politiques qui lui barrent la route. Et si l’on veut, un peu escamoteur : il propage des bruits sur Clarence qui entraînent sa condamnation à mort, puis fait opportunément disparaître la grâce trop tardive que lui accorde Édouard (et les remords du roi, déjà éprouvé par une longue maladie, précipitent sans doute son agonie). Richard, en somme, n’est pas seulement une abomination de la nature, un bossu, un pied-bot, doté de dents dès sa naissance. «Richard» est le nom d’une machine à produire des possibilités théâtrales inouïes, proprement impensables. Derrière le monstre, il faut saluer le tour de force, voire le chef- d’œuvre d’une volonté de puissance qui ne cesse, scène après scène, de sculpter sa propre statue. Trente-deux ans après l’inoubliable monstre d’Ariel Garcia Valdès, voici donc un autre Richard qu’on vit grandir en Avignon, reprenant à nouveaux frais le cérémonial de sa propre invention, puis de sa déroute : après l’intégrale des Henry VI, la bande de la Piccola Familia est de retour pour mener à son terme, avec leur contagieuse vitalité, l’une des aventures théâtrales les plus follement ambitieuses de la décennie.
Stéphane Guillon – Liberté très surveillée
95 min

Stéphane Guillon – Liberté très surveillée

2011 - Mise en scène Muriel Cousin
Rictus narquois vissé sur un visage anguleux et dégaine de dandy, Stéphane Guillon déboule sur scène comme un diable sort de sa boîte, ou comme un torero dans l'arène. A moins qu'il ne soit lui-même le taureau ! Bref, il fonce sur tout ce qui choque, harponne la "bien-pensance", embroche les idées reçues, pose ses banderilles là où on ne les attend pas.
Christophe Aleveque – Vieux con ?
86 min

Christophe Aleveque – Vieux con ?

2023 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Christophe Alévêque n’a jamais aimé les Bisounours. Les Bisounours l’emmerdent, tout comme les inquisiteurs du nouvel ordre moral auxquels il s’attaque dans son nouveau spectacle, « Vieux con ? ». Marre de la bière sans alcool, du sucre sans sucre, de la guerre sans morts, des débats sans idées, de la route sans accidents, du pain sans gluten, de la journée sans tabac, du steak sans viande..Et pourquoi pas un spectacle d’humour consensuel ? Dans « Vieux con ? », Christophe Alévêque raconte le monde d’aujourd’hui à son fils de deux ans, un monde pasteurisé, sain, bienveillant et anxiogène où l’on nous sauve la vie... en la pourrissant ! Il fonde un club aussi, « Le Club des Vieux Cons » et sort un livre dans lequel il fustige la dictature molle d’une pensée tiède.Humoriste engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire, Christophe Alévêque défend une liberté d’expression totale et sans entrave, une imagination débridée, sans autocensure, ni censure du tout. Avec ses petits poings rageurs et le peu de cerveau disponible qui lui reste, il entre en lutte contre la mièvrerie, l’hypocrisie, le lissage de la pensée. Bref contre « l’Empire du bien » qui lui donne des boutons dans le cerveau. À tel point qu’il se demande s’il ne serait pas devenu lui-même un vieux con ! Libre penseur, à l’esprit critique aiguisé, adepte du plaisir... donc un vieux con !La tyrannie de la bienveillance n’a pas de limite ? Ça tombe bien ! Lui non plus ! « Vieux con ? », un nouveau spectacle explosif, d’une insolente et lucide férocité.