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Un soir, une ville
100 min

Un soir, une ville

2012 - Mise en scène Didier Bezace
Il fait froid, un père enlève sa veste et la pose sur les épaules de son fils. Une vieille dame sans mémoire cherche obstinément à son doigt la bague qu’elle n’a plus. Deux hommes s’étreignent dans la nuit pour conjurer leur solitude et signer l’aveu d’une possible tendresse. Autant de gestes simples, intimes ou anodins qui, dans le théâtre de Daniel Keene, deviennent des actes symboliques d’une grande force dramatique. Des gestes qui créent des liens quand la vie les empêche, qui relient fortement les êtres entre eux malgré la distance qui les sépare. Ils fondent avec les mots qui les entourent et les produisent, le réel hommage poétique d’un grand auteur contemporain à la profonde humanité de notre condition, si dure et misérable soit-elle. Les trois courtes pièces présentées dans un montage intitulé Un soir, une ville… ont en commun de se situer dans des lieux citadins où se croisent tant d’inconnus. Ce sont des ports où ils accostent provisoirement avant d’aller plus loin, des endroits de partance qui mènent ailleurs, les étapes d’un parcours de transition, on y passe et on s’éloigne sans se retourner. C’est l’imaginaire de l’auteur qui prolonge la brièveté de cette sensation momentanée ; il la transforme en une connaissance généreuse de la vie qu’il nous est donné de partager grâce au théâtre, à sa force antique d’exploration, grâce à sa capacité, jamais démentie, de mettre l’universel au creux de chacun de nous.
L’école des femmes
150 min

L’école des femmes

2001 - Mise en scène Didier Bezace
Didier Bezace s'attaque pour la première fois à Molière. Son "Ecole des Femmes" est une réussite. Pierre Arditi donne tout l'éclat de son talent à un Arnolphe pathétique et Agnès Sourdillon est parfaite dans le rôle d'Agnès. En 1662, le 29 janvier, Molière se marie avec Armande Béjart ; le 26 décembre, il présente L'Ecole des femmes qui sera la seule création de cette année ! C'est le plus grand succès que connaîtra Molière. Le succès de la pièce et le déchaînement des esprits à son encontre est bien le signe que ce n'est pas une réussite ordinaire, mais l'avènement d'une forme nouvelle en rupture avec l'ordre ancien. De la farce à la comédie, de L'Ecole des maris à L'Ecole des femmes.