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La cage aux folles
124 min

La cage aux folles

2011 - Mise en scène Didier Caron
Georges et son compagnon Albin tiennent un célèbre club de revue travestis à Saint-Tropez dont Albin, alias Zaza Napoli en est également la vedette. Georges fait tout son possible pour tempérer les caprices de la diva et ses sauts d’humeur qui rythment leur longue vie commune. Mais l’arrivée de Laurent, le fils de Georges va bousculer cette pittoresque plénitude. En effet, ce dernier vient annoncer à son père son désir d’épouser Muriel Dieulafoi, une jeune fille de bonne famille dont le père est un homme politique en vue dans la région. Et Laurent de rajouter que ses futurs beaux-parents veulent rencontrer ses parents dans deux jours ! Georges et Albin vont alors tenter de se muer en parents modèles, dépourvus de toute équivoque. Mais chassez le naturel et il revient au galop !
La Dame de chez Maxim
125 min

La Dame de chez Maxim

2019 - Mise en scène Zabou Breitman
Après Le système Ribadier à la Comédie-Française, Zabou Breitman retrouve Georges Feydeau et l’une de ses pièces les plus mythiques, La Dame de Chez Maxim, qu’elle met en scène, au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Le Docteur Petypon (Micha Lescot), médecin respectable, a fait la fête jusqu’au petit matin chez Maxim. Son meilleur ami le découvre endormi à midi sous un canapé renversé. De la chambre sort la Môme Crevette (Léa Drucker), une danseuse du Moulin-Rouge. Celle-ci est forcée de se faire passer pour sa femme. Elle se pique au jeu et provoque une cascade de quiproquos, d’imbroglios et de coups de théâtre à un rythme effréné.
Le malade imaginaire
126 min

Le malade imaginaire

2009 - Mise en scène Georges Werler
''Le Malade imaginaire', pièce mystérieuse... Écrite par un homme profondément malade qui met en scène un personnage en pleine santé, on est ébloui par la puissance de l'auteur et son courage à se moquer de lui-même. En allant à la rencontre de ce "malade" que je croyais connaître, j'ai été frappé de redécouvrir à quel point l'auteur chemine au plus profond et au plus obscur de l'humain. Molière a écrit une superbe comédie, sans doute la plus désespérée. Le rire libérateur est fracassant : c'est peut-être la guérison." Georges Werler
On Purge Bébé – Feu la Mère de Madame
95 min

On Purge Bébé – Feu la Mère de Madame

2011 - Mise en scène Alain Françon
Georges Feydeau avait l’intention de rassembler sous le titre « Du mariage au divorce » les farces conjugales qu’il écrivit après 1908, au moment où lui-même connaissait des difficultés dans son couple, pour finir par divorcer en 1916. Le Théâtre Marigny respecte sa volonté !Monsieur Follavoine cherche à décrocher le marché des pots de chambre incassables à destination de l’armée française. Pour tenter de conclure l’affaire, il invite à dîner Chouilloux, fonctionnaire influant du ministère des armées, son épouse et l’amant de celle-ci. Mais ce jour-là, le fils Follavoine est constipé et ne veut pas prendre sa purge… et rien ne se passe comme prévu.
Léonie est en avance – Mais n’te promène pas toute nue
118 min

Léonie est en avance – Mais n’te promène pas toute nue

2011 - Mise en scène Alain Françon
Georges Feydeau avait l’intention de rassembler sous le titre "Du mariage au divorce" les farces conjugales qu’il écrivit après 1908, au moment où lui-même connaissait des difficultés dans son couple, pour finir par divorcer en 1916. Le Théâtre Marigny respecte sa volonté ! Résumé : Au coeur de l'été et de ses vacances au bord de la mer, Léonie est sur le point d'accoucher avec un mois d'avance. Les mauvaises langues se délient, les règlements de compte et les mesquineries entre beaux-parents et gendre vont bon train, l'arrivée d'une sage-femme tyrannique finit de chambouler toute hiérarchie dans la maison, et ce qui devait être un moment de joie va tourner à la catastrophe...
Chat en poche
100 min

Chat en poche

2009 - Mise en scène Pierre Laville
À la campagne, Pacarel, un commerçant qui s'est retiré après s'être "enrichi dans la fabrication du sucre par l'exploitation des diabétiques", annonce qu'il vient d'engager le fameux ténor Dujeton pour interpréter l'opéra que sa fille Julie vient de composer d'après "Faust", "après Gounod", et qu'il entend faire jouer à "l'Opéra, même". Dujeton venant de chanter à Bordeaux, Pacarel a demandé à son vieil ami bordelais Dufausset de s'entremettre pour lui expédier le Ténor... Or voici que se présente chez Pacarel un jeune homme venant de Bordeaux et qui se recommande de Dufausset. Sans se poser plus de questions, Pacarel lui réserve un accueil triomphal, car ce ne peut être que le Ténor en question. Pour le soustraire à toute concurrence, Pacarel fait signer au dit Dujeton un contrat d'engagement mirifique le liant à lui pour dix ans... Pacarel demandant au nouveau venu un échantillon de son talent, voici le prétendu Dujeton qui se lance dans le seul air qu'il connaît, "Demeure chaste et pure"... Aïe !... Le mouvement de toutes les méprises est lancé, qui ne s'arrêtera plus.
Le Tartuffe
139 min

Le Tartuffe

2017 - Mise en scène Michel Fau
Pour la première fois réunis sur scène, Michel Bouquet et Michel Fau seront Orgon et Tartuffe. Après L'avare et Le Malade Imaginaire, Michel Bouquet retrouve la scène du Théâtre de la Porte St-Martin, pour une série exceptionnelle de l'une des plus fortes comédies de Molière. Orgon et sa mère, Madame Pernelle, ne jurent que par Tartuffe, qui se dit dévot et vit à leurs crochets. Les autres membres de la famille partagent quant à eux le sentiment de la suivante Dorine, scandalisée par l'emprise de l'homme d'église sur son maître. Ils vont tout entreprendre pour convaincre Orgon que Tartuffe est un hypocrite de la pire espèce. Rien n'y fait, ni les mises en garde du beau-frère Cléante, ni les supplications de Mariane – la fille promise en mariage à l'imposteur. Il faudra toute la ruse d'Elmire, sa femme, pour qu'Orgon ouvre enfin les yeux sur les desseins de Tartuffe. Au moment d'être chassé de la maison, ce dernier brandit un acte de donation qui en fait le nouveau propriétaire. Et seule une intervention royale, véritable deus ex machina, sauvera la famille de la ruine.
Faut pas payer
140 min

Faut pas payer

2005 - Mise en scène Jacques Nichet
Cette pièce, qui a pour cadre l’Italie des années 1970, est l’une des plus représentatives d’une œuvre (couronnée par le prix Nobel de littérature) qui conjugue la grande tradition de la farce italienne (les tréteaux, les masques, les lazzis) et l’engagement politique contemporain. Nous sommes à Milan et comme beaucoup d’ouvrières, Antonia et Margherita ne peuvent plus faire face à l’augmentation des prix des loyers. Dans un élan collectif, les femmes du quartier décident l’auto-réduction des prix dans leur supermarché habituel. L’excitation monte, les hommes interviennent et ce n’est plus qu’un cri dans le magasin : « Faut pas payer ! »…
Le roi se meurt
98 min

Le roi se meurt

2005 - Mise en scène Georges Werler
Le Roi se meurt raconte la lente dégradation du roi Bérenger 1er et de son chemin vers la mort. Dans la première partie de la pièce, trop fatigué, il ne peut même plus monter sur son trône et hésite entre la révolte et le désespoir. Dans la dernière tirade de la pièce, sa femme, Marguerite, l'aide à franchir l'ultime étape...
Jan Fabre – Beyond the Artist
52 min

Jan Fabre – Beyond the Artist

2015 - Réalisation Giulio Boato
Dans ce documentaire inédit à la télévision, Jan Fabre nous ouvre les portes de son antre : l’énigmatique Troubleyn, lieu d’échanges et de convivialité, véritable laboratoire artistique. Derrières ces murs, le processus de création de l’artiste se dévoile. Et derrière l’artiste aux multiples facettes, l’homme. Sulfureux, provocateur, intense, talentueux, Jan Fabre ne laisse personne indifférent. Certains crient au génie, d’autres au scandale. Dérangeant, l’artiste interroge, secoue, n’a pas de limite. Dessinateur, sculpteur, chorégraphe, plasticien, metteur en scène, il est de ces artistes qui marquent l’Histoire, bouillonnant de créativité, insatiable, déplaçant systématiquement les frontières des genres qu’il aborde.
Un grand moment de solitude
98 min

Un grand moment de solitude

2015 - Mise en scène Josiane Balasko
Simon Perez, célibataire de la quarantaine, est psychothérapeute. Souffrant d'agoraphobie, il n’est pas sorti de chez lui depuis trois ans. Une autre psy vient régulièrement à son cabinet pour le traiter, Brigitte Gaillard, la cinquantaine, apparemment efficace et pleine de bon sens, mais qui, elle aussi, a un gros problème : elle est accumulatrice compulsive, et son appartement est devenu un tel bric-à-brac, qu’elle ne peut plus exercer chez elle faute de place. Brigitte a un autre secret qui va bouleverser l’existence de Simon...
Addition
93 min

Addition

2018 - Mise en scène David Roussel
Hier soir, Axel a invité ses deux amis Jules et Antoine à dîner au restaurant. Ce matin, il regrette d’avoir payé l’addition et leur demande de le rembourser. Antoine sort son chéquier. Jules sort de ses gonds. ADDITION, c’est une comédie qui raconte un weekend pendant lequel trois amis, en pleine crise de la quarantaine, vont tout compter : leurs défauts, leurs manques, leurs jalousies, leurs coups bas...
Feu la mère de madame
45 min

Feu la mère de madame

2010 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Lucien, rentré tard du bal des Quat'z'Arts, réveille sa femme Yvonne, qui commence à lui faire une scène. La tempête passée, un valet de chambre sonne à la porte, au moment où les deux époux se couchent. Le messager est porteur d'une bien terrible nouvelle : la mère de Madame est morte. Alors que tout le monde s'active pour se rendre chez la mère de Madame, le couple apprend que le valet vient de commettre une horrible méprise : il s'est trompé de personne, c'est la mère des voisins qui est morte ! Le valet est vivement chassé et les deux époux repartent de plus belle dans une scène de ménage...
Un fil à la patte
136 min

Un fil à la patte

2011 - Mise en scène Jérôme Deschamps
La pièce de Feydeau a vu son succès populaire confirmé lors de la 25ème cérémonie des Molières par l'attribution de deux importantes récompenses : le Molière du théâtre public et celui du comédien décerné à Christian Hecq. Comment se débarrasser d’une maîtresse lorsqu’on prévoit de se marier le jour même avec une riche héritière ? Voici ce à quoi s’emploie Bois d’Enghien, amant de Lucette Gautier, chanteuse de café-concert, artiste réclamée par la baronne Duverger pour la signature du contrat de mariage de sa fille avec… Bois d’Enghien lui-même. L’amant ménage Lucette et déjoue la cascade d’événements et de quiproquos qui pourraient dévoiler son projet. Pour compléter le tableau : Bouzin, minable clerc de notaire et compositeur raté, le furieux général Irrigua, amoureux de Lucette prêt à tout pour conquérir la belle, et Viviane, la future mariée qui trouve son fiancé trop sage et rêverait d’un séducteur expérimenté, ainsi que quelques valets, rouages indispensables du vaudeville. Avec la participation de la Maîtrise des Hauts-de-Seine
Le chevalier de Saint Georges
72 min

Le chevalier de Saint Georges

2004 - Mise en scène Bartabas
Le Chevalier de Saint-George est une symphonie équestre et pyrotechnique évoquant la tradition des festivités autrefois données au Château. Chevaux, écuyers, musiciens, chanteurs et comédiens évoluent sur une scène flottante bâtie sur le grand Bassin de Neptune, évoquant, sur ses propres compositions, le célèbre musicien, homme de cheval et d’épée que fut le Chevalier de Saint-George, né fils d’esclave. Symphonie équestre et pyrotechnique autour de la vie du Chevalier de Saint-George. 
Les juments de la nuit, récit d’une création
52 min

Les juments de la nuit, récit d’une création

2008 - Réalisation Michel Viotte
Les Juments de la Nuit est le troisième spectacle mis en scène par Bartabas à Versailles, utilisant les talents conjugués de l’Académie Equestre de Versailles, qu’il dirige, et de la troupe de Zingaro. Mais pour la première fois, après Le Chevalier de Saint Georges et Voyage aux Indes Galantes, le thème du spectacle n’est pas lié à la Cour du Roi de France. Dans Les Juments de La Nuit, Bartabas a imaginé un univers décalé dans ce lieu, plus proche de celui des spectacles de Zingaro. Il a cette fois puisé son inspiration dans le cinéma : la version de Macbeth réalisée par Orson Welles, et la transposition de la pièce de Shakespeare dans le Japon des seigneurs de la guerre du Château de l’Araignée, par Akira Kurosawa. Les Juments de la Nuit s’annonce comme une série de poèmes visuels épiques et baroques, mettant en scène les songes de Lady Macbeth, et faisant fusionner deux lieux et deux époques : l’Ecosse du XIème siècle et le Japon du XVIème. Une fusion de couleurs aussi, mêlant chevaux « crème », argentins ou lusitaniens. Une fusion de talents, enfin, réunissant danseurs, écuyers de l’Académie et voltigeurs de Zingaro. Captation : Les juments de la nuit - 65 minutes - référence : 309
Instants Critiques
88 min

Instants Critiques

2013 - Mise en scène François Morel
Derrière les transistors fraîchement apparus, deux voix légendaires chroniquent le 7e art dans un duel de joutes verbales et font de l’émission d’Inter, Le Masque et la plume, un moment d’intelligence, d’insoumission, de liberté et de franche rigolade. Les esprits échauffés de Jean-Louis Bory et Georges Charensol s’opposent avec avidité, tantôt déployant un enthousiasme hallucinant pour quantités de films mineurs, tantôt défendant avec pugnacité les classiques. Au-delà de leurs prises de bec, ces deux caractères bien trempés apportent un regard neuf sur cet art alors encore jeune, lui donnant la noblesse de l’esprit critique d’un Voltaire. François Morel théâtralise les échanges houleux de ces deux show-men des ondes et met à jour leur belle complicité. Avec ses comparses des Deschiens, Olivier Broche et Olivier Saladin, il aiguise sa plume acide pour faire s’étriper le tandem vedette. Adversaires de taille, ces acteurs - cinéphiles avertis - font revivre aux Laurel et Hardy de la critique, leurs plus belles heures radiophoniques et montrent combien les controverses artistiques rendent les amitiés fructueuses.
Topors 1- Les Prix de l’Inattendu
105 min

Topors 1- Les Prix de l’Inattendu

2018 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
« VIVRE EN MARGE POUR NE PAS MOURIR AU MILIEU. » ROLAND TOPOR Dans un décor créé par Sophie Perez, la cérémonie orchestrée par Jean-Michel Ribes se déroulera en musique et avec une succession d’interventions aussi inattendues, burlesques et insolites que les œuvres des lauréats récompensés. La remise des trophées sera à elle seule une performance savoureuse. « Le Théâtre du Rond-Point crée un prix destiné à récompenser les créateurs du spectacle vivant oubliés des chapelles du bon goût et de la morale définitive, à saluer les mauvaises herbes de la culture trop folles pour être taillées à la française, les incongrus qui ridiculisent les gens qui savent. Bref tous ceux qui sautent dans le vide pour découvrir d’autres planètes. Ces prix qui célèbreront toutes les disciplines du spectacle vivant seront remis à des lauréats désignés par un jury composé de personnalités sensibles à l’extravagance, au pas de côté, au monde à l’envers, au rire de résistance, à l’issue de secours, aux utopies, à la joie d’être soi, au chant de baleine devant la lune, à la musique de l’insolence, bref des personnalités qui ne voient pas la beauté que dans les belles choses. La sélection des spectacles concourant à ce prix sera faite de façon arbitraire par le jury selon ses goûts, ses envies, et pourquoi pas ses amis. Tous les prix sont injustes, les Topor le seront encore plus. » Jean-Michel Ribes
Le Centaure et l’animal
65 min

Le Centaure et l’animal

2012 - Mise en scène Bartabas
« Guidé par l’homme lors d’un long apprentissage que l’on nomme dressage, le cheval accède à « la connaissance » ; ainsi l’homme et l’animal deviennent centaure. A l’inverse, l’homme possède l’instinct animal à l’origine de sa création qu’il cherche à faire ressurgir comme une évolution à rebours, une régression vers les couches profondes de son être. » Bartabas  L’art de Bartabas nous propulse dans des voyages imaginaires ; ses œuvres vous empoignent par leurs étourdissantes mises en scène, parfois éblouissantes, tourbillonnantes, baroques, parfois mystérieuses, ascétiques, méditatives, proches d’un exercice spirituel, toutes porteuses d’une forte charge poétique. L’ampleur et la profondeur de sa démarche renouent avec les plus anciennes formes connues de l’activité artistique qui prennent l’animal pour sujet et moyen d’expression. Le philosophe Georges Bataille estime que l’invention de l’art « marque le passage de l’animal à l’homme ». L’homme cessa d’être animal en donnant de l’animal et non de lui-même une image poétique qui nous fascine et nous semble souveraine. Être artiste est le moyen d’avoir accès au monde fermé de la vie animale. Il m’a toujours semblé que l’art de Bartabas rentre en résonance sensible avec ce défi. La rencontre de Bartabas avec Ko Murobushi, artiste reconnu au Japon comme l’héritier des règles de Tatsumi Hijikata, à l’origine du Butô, se présente comme une excitante aventure artistique qui examine les frontières et les passages entre deux univers sensibles et exceptionnels. L’intense profondeur de la danse de Ko Murobushi et la force poignante du geste équestre de Bartabas nous ouvriront un continent inattendu qui nous propulsera dans un temps et un espace mythique d’une profonde et rayonnante beauté. JIl existe un documentaire de ce spectacle : Sur les pas du Centaure (ref 430) - réalisation : Jean-Luc Gunst 
Golgota
85 min

Golgota

2014 - Mise en scène Bartabas
Pionnier d'une expression inédite, Bartabas conjugue art équestre, musique, théâtre et danse. Il fonde en 1984 le théâtre équestre Zingaro puis, voilà tout juste dix ans, l’Académie équestre de Versailles pour laquelle il orchestre ces chants magnifiques à la gloire de l’Animal. Pour l’amour de ses chevaux, il construit l’extraordinaire vaisseau d’Aubervilliers, une nef de bois, un rêve et une folie, à la fois démesure et perfection. Opéra équestre, Chimère, Éclipse, Loungta, Triptyk, Battuta, Darshan, Calacas... Ses créations, chefs- d’œuvre avec chevaux, témoignent d’une quête incessante, jalonnée d’interrogations mystiques. Bartabas crée régulièrement pour les théâtres des œuvres plus intimistes basées sur des rencontres rares, comme Le Centaure et l’Animal avec Ko Murobushi au Théâtre national de Chaillot. Il initie alors des propositions plus audacieuses, parfois plus personnelles, dont il se fait l'auteur et l'interprète. Bartabas choisit de partager cette nouvelle aventure avec Andrés Marín, le plus talentueux des étoiles du flamenco contemporain. Chorégraphe, danseur, créateur des pièces Mas alla del tiempo, Asimetrias ou El cielo de tu boca, Andrés Marín fonde sa propre compagnie en 2002, et voyage depuis à travers le monde. Ensemble, ils choisissent les effluves mystiques des œuvres liturgiques de Tomás Luis de Victoria pour ouvrir des voies nouvelles dans leurs disciplines respectives « à la recherche, dit Bartabas, d'une musique silencieuse ». Pierre Notte / Théâtre du Rond-Point
L’Amour Vainqueur
62 min

L’Amour Vainqueur

2019 - Mise en scène Olivier Py
Parce qu’elle a refusé d’obéir à son père, une jeune fille amoureuse est enfermée dans une tour. À sa sortie, elle découvre un monde ravagé par les conflits et la misère. Pour retrouver son prince, notre héroïne laisse place à l’écoute de ses désirs et affronte un général qui ne sait que semer le chaos. Quatrième spectacle d’Olivier Py inspiré des frères Grimm, L’Amour vainqueur est une opérette où cinq personnages – une princesse volontaire, un prétendant défiguré, un général diabolique, un jardinier écolo et une fille de vaisselle – nous emmènent en alexandrins blancs dans leurs aventures faites d’amour, de travestissement et de lutte.   Dans ce spectacle tout public, l’auteur et metteur en scène allie avec esprit le plaisir du théâtre musical et la conscience d’un monde trouble : le nôtre. Au désespoir il répond par la fantaisie, à la guerre par le chant, pour que l’amour, en compagnie des comédiens, chanteurs et musiciens, soit vainqueur.
Numéro complémentaire
120 min

Numéro complémentaire

2006 - Mise en scène Alain Sachs
Les Leblanc : Bernard, dit Nanard et sa femme Nadette, français moyens heureux, ont une fille, 19 ans, fan de Jean-Edouard Bernel, spécialiste des têtes couronnées. 25 millions d'euros, la super-cagnotte du Loto, leur tombe sur la tête! Ils peuvent tout s'offrir... sauf le rêve de leur fille : devenir princesse. La solution : kidnapper Bernel, lui seul pourra transformer leur fille.
Tristan
98 min

Tristan

2014 - Mise en scène Eric Vigner
De Tristan et Iseult, on se souvient d’un philtre d’amour, de bateaux traversant les mers, d’une voile noire ou blanche, d’une épée séparant des corps endormis, de ronces éternelles entrelaçant les tombes des amants, d’une violente nature, forêt, lande, rocs, âpres et sauvages, du vent, des chiens et d’un cheveu d’or dans le bec d’une hirondelle. Eric Vigner n’a pas choisi de raconter tous les épisodes connus de la fable mais de recomposer les fragments d’un discours amoureux entre Iseult et Tristan. De l’inachevé de ce mythe originel, en réécrire la part manquante, celle qui reste à inventer ici et maintenant. Et en rendre compte. Sensiblement. Musicalement. Rappeler la légende d’origine, c’est retrouver la colère, la passion, l’élan du désir pur et indomptable confronté à la brutalité d’un monde cruel, et se brancher sur l’énergie vive de la jeunesse dans l’éclosion de sa pleine immaturité. Tristan et Iseult, c’est le scandale de l’extrême jeunesse dans sa beauté insolente qui défie les lois des pères et ne résigne pas à l’abandon. C’est le désir absolu mené jusqu’au bout de vivre cet amour là, ou bien mourir, c’est égal : Lui par Elle, Elle par lui. Tristan sera créé en novembre 2014, dans le cadre du Festival Mettre en Scène par Eric Vigner, metteur en scène et directeur du CDDB-Théâtre de Lorient.
Station Bonne Nouvelle
80 min

Station Bonne Nouvelle

2020 - Mise en scène Didier Brengarth
Julie, artiste-peintre déjantée et fantasque, est au bord de la crise de nerfs. Après vingt ans de vie commune, elle apprend que son mari, fonctionnaire à la RATP, quitte précipitamment le domicile conjugal pour une jeune blonde glamour, rencontrée sur son lieu de travail.. Furieuse, elle se précipite à la station de métro et réclame des explications auprès du chef de station, le bourru et tendre David.Une confrontation explosive. Un face à face tonitruant. Une rencontre choc. Une comédie irrésistible, virevoltante et romantique incarnée avec panache par Charlotte Valandrey et Christian Vadim, duo tendre et complice.
Gerald Dahan tombe les masques
100 min

Gerald Dahan tombe les masques

2015 - Mise en scène Gérald Dahan
Coté sketchs, on connait ses imitations saisis- santes de Sarkozy, Timsit, Clavier, Luchini et Palmade. Vous allez découvrir ses incarnations hilarantes de Hollande, Valls, Montebourg, Dupontel, Mister Bean et bien d’autres... Dans ce nouveau spectacle, Gérald DAHAN vous fait notamment revivre dans les condi- tions du direct son canular à Olivier Falorni en imitant Manuel Valls. Un document « House of cards » qui en dit long sur les coulisses du pouvoir... En fin de spectacle, ses imitations chantées, accompagnées au piano, sont « à la carte ». L’occasion de réentendre vos standards préférés de la chanson française et pour l’artiste de rendre hommage à ses références artistiques : Aznavour, Gainsbourg, Nougaro, Brel ... Un show interactif où c‘est le public qui choisit les artistes de la soirée. POUR L’ANECDOTE : Le plus célèbre canular de Gérald Dahan est celui où il a réussi, en imitant Jacques Chirac, à convaincre Zinedine Zidane et ses co-équipiers de chanter la Marseillaise, la main sur le cœur lors d ‘un match de foot décisif pour la sélection de la France à la coupe du monde. Dans ce nouveau spectacle, vous découvrirez aussi comment l’imitateur est intervenu dans la sélection de l’équipe de France de football : Sélectionneur d’un jour, Gérald a réussi égale- ment le même jour à convaincre Domenech de faire jouer Lilian Thuram... Résultat : France / Irelande (1-0) la France est sélectionnée de justesse pour la coupe du monde.
Kallagan – Une très belle surprise
74 min

Kallagan – Une très belle surprise

2020 - Mise en scène Kallagan (Arnaud Benjamin)
« Chouchou du Montreux Comedy Festival, Kallagan se démarque au milieu des meilleurs stand-uppers francophones grâce à son style unique. Trash mais jamais vulgaire, sensible mais pas dupe, on passe volontiers du rire aux larmes au fur et à mesure de sujets auxquels onne s’attendait pas à rire ! Il se peut que vous ayez honte de rire de certaines vannes, c’est normal c’est ce qu’ilcherche…Bref, c’est une très belle surprise… Enfin c’est ce que disent les gens en sortant duspectacle… »
Constance – Partouze sentimentale
59 min

Constance – Partouze sentimentale

2016 - Mise en scène Patrick Chanfray
"Partouze sentimentale" est le titre de mon nouveau spectacle romantico- trash. Si tu viens, tu te feras violer les oreilles et les yeux mais ne t'inquiètes pas je mettrai de la poésie et de l'humour dans mes mots pour que tu n'aies pas mal. Pendant ce spectacle tu verras mes sentiments coucher les uns avec les autres et tu verras qu'ils sont très souples. Tu pourras me pénétrer pendant une heure quinze et je promets de me donner toute entière à toi. Ce sera cérébralement bucolique et cochon! Viens si tu es ouvert aux expériences! Viens aussi si ton esprit est étroit car j'essaierai de l'élargir...
Thais – Hymne à la joie
73 min

Thais – Hymne à la joie

2020 - Mise en scène Stéphane Casez
Tu vas rire ! La vraie histoire du spectacle, notre histoire, commence dans une lointaine contrée du nom de Lyon. Y vit Thaïs, une jeune fille de 23 ans qui a les cheveux blonds comme l’huile d’olive (suite à une coloration maison ratée), la peau rouge eczéma et pas un seul dragon.Un jour elle rencontre sur son chemin Stéphane Casez Lord du Boui Boui qui lui propose de coécrire un one woman show.De cette union nait un beau bébé du nom d’”Hymne à la joie”.Dès le premier mois, le spectacle se place premier des ventes et le reste pendant un an et demi.En juillet 2017, Thaïs n’écoutant que son courage part à la conquête du Festival d’Avignon, le succès est à nouveau au rendez-vous.11 raisons d’aller voir le spectacle :1. Pendant une heure tu n’entendras par parler de “corps parfait pour la plage”2. Tu t’es levé en te disant que ta vie était compliquée ? Viens écouter celle de thaïs, c’est pire.3. Tu peux t’asseoir à côté d’un charmant jeune homme/jeune fille, c’est le coup de foudre.4. Si tu es sage, à la fin tu gagnes une bière5. Tu peux voir plein de personnages, de la danse et du chant en une soirée6. Tu peux faire ton rire, tu sais celui que tu n’oses jamais faire, celui que tout le monde confond avec une alarme de voiture. Et bien là tu peux le faire.7. On ne parlera pas de politique.8. La bière.9. Si tu viens, que tu en parles à 3 personnes et qu’elles viennent, tu auras le bonheur sur 3 générations.10. Promis personne ne te spoilera ta série péférée11. J’ai mentionné la bière ?
L’Illusion Comique
109 min

L’Illusion Comique

2015 - Mise en scène Eric Vigner
Vingt ans après avoir l’avoir créée à son arrivée au CDDB, Éric Vigner remonte L’Illusion comique de Pierre Corneille pour refermer vingt années d’aventures théâtrales à Lorient. Une pièce féérique qui résonne comme un fervent plaidoyer pour le théâtre. Corneille y joue avec les codes de la narration, mélange les genres — tonalités farcesques, accents élégiaques, motifs tragiques — pour faire la démonstration du propos qui l’anime. Et cette pièce écrite en 1636, qui entrelace tous les genres du théâtre qui existe alors, impressionne aussi par la vigueur de son propos . Une réflexion d’une étourdissante modernité sur la quête d’identité, sur les choix que l’on fait pour s’affranchir du désir des autres, sur la réconciliation entre les pères et les fils... Sur le plateau du Grand Théâtre, L’Illusion comique formera un diptyque inattendu avec Tristan, la pièce écrite et mise en scène par Éric Vigner — qui sera jouée un soir de la même semaine avec six des sept mêmes comédiens. L’un des grands rendez-vous de la saison, dans une mise en scène qui exalte l’art du théâtre au diapason du texte et sera magnifiée par la dramaturgie musicale d’un remarquable quatuor à cordes.
On achève bien les anges
79 min

On achève bien les anges

2016 - Mise en scène Bartabas
Dans un espace unique - on songe au fond d'un volcan - Bartabas revient sur scène et nous livre une fascinante rêverie équestre et poétique. Pour cette nouvelle création, il redescend dans l'arène tel un archange déchu depuis son purgatoire. Car ici le ciel des anges s’annonce de terre ferme et les envolées se veulent cavalières. Même le paradis des chevaux n’est plus de tout repos. À quel messager se vouer, quand le cercle des enfers ne cesse de s’inverser et les séraphins aux ailes amochées de reconquérir leur royaume ? À quelle étoile se fier quand on marche sur un fil au-dessus des volcans ? À quelle assomption croire quand le châtiment advient au son des grandes orgues ? Avec ce nouveau spectacle, le treizième en trente ans, Zingaro poursuit sa quête indomptable, équestre et poétique, dans l’inconnu. Le rire souvent va aussi l’amble en cette fosse aux chimères chaque fois réinventée, où des clowns blancs aux allures de bouchers s’agitent sur des airs populaires.
Ça n’arrive pas qu’aux autres
67 min

Ça n’arrive pas qu’aux autres

2016 - Mise en scène Benoît Moret, Nicolas Martinez
Tout est allé très vite... C’était un mardi. Il était 20h. Ils étaient venus visiter cette maison. Personne n’aurait pu prévoir ce qui s’est passé. Comment l’alchimie entre quatre personnes peut-elle transformer une simple visite immobilière en un véritable cauchemar? Et si vous aussi vous aviez eu le malheur de les rencontrer? Revivez, comme si vous y étiez, la version intégrale non censurée de ce fait divers aussi drôle qu’improbable.
Thé à la Menthe ou t’es citron ?
88 min

Thé à la Menthe ou t’es citron ?

2017 - Mise en scène Patrick Haudecoeur
Thé à la menthe ou t’es citron ?, c’est l’histoire d’une troupe de comédiens qui répète une pièce de boulevard où il est question d’un gentleman cambrioleur qui s’est introduit chez une aristocrate. Tout y est : le cocu, l’amant dans le placard et les quiproquos attendus. Nous sommes à quelques jours de la première, rien n’est prêt ; les techniciens restent flegmatiques, la costumière est à côté de la plaque et la metteur en scène, nébuleuse, est débordée par les événements. Le soir de la première arrive, et là… ça tourne au délire, en une succession d’imprévus qui s’enchaînent dans une folie vertigineuse. Les acteurs tentent désespérément de récupérer catastrophes sur catastrophes. C’est une apothéose de quiproquos et de gags inattendus…
Anthony Kavanagh – Show Man
107 min

Anthony Kavanagh – Show Man

2016 - Mise en scène Anthony Kavanagh
Kavanagh à cœur ouvert : Dans ce nouvel opus Anthony nous laisse découvrir ses différents visages : ceux que vous connaissez : le fou imprévisible, le comédien, le chanteur, le bruiteur, le danseur (ou presque) et ceux que vous connaissez moins : le petit garçon toujours aussi curieux, le papa et surtout l'être humain. "Showman" est un condensé de tous les talents d'Anthony : humour, rythme, émotion, tout y est ! Sans être donneur de leçons, Anthony nous fait partager avec lui, de façon décalée et drôle, le plus beau show de l'univers : la vie.
Silence, on tourne !
114 min

Silence, on tourne !

2019 - Mise en scène Patrick Haudecoeur
Une équipe de cinéma a investi un théâtre pour le tournage d’un film. Aujourd’hui on tourne la séquence du mari trompé qui interrompt une représentation pour tuer l’amant de sa femme. Au cours du tournage on va découvrir que le producteur est véreux, que le réalisateur, amoureux de la jeune actrice et dévoré de jalousie, s’est promis de démasquer son rival pour lui faire la peau. L’éternel second rôle, quant à lui, est prêt à toutes les crapuleries pour faire décoller sa carrière et l’assistant-réalisateur doit ménager les uns et les autres, d’autant qu’il rêve de réaliser son premier film avec la jeune actrice dans le rôle principal. Quant au public, il fait partie de l’histoire, c’est le figurant du tournage...
Bernard Mabille – De la tête aux pieds
121 min

Bernard Mabille – De la tête aux pieds

2017 - Mise en scène Bernard Mabille
L'humoriste et ancien journaliste Bernard Mabille revient dans "De la Tête aux pieds". Un spetcacle qui navigue entre one-man)show et stand up, sur le quotidien et l'actualité où, comme à son habitude, il n'épargne personne : polotique, people, etc; Tout le monde en prend pour son grade, rien ne lui échappe.
Surprise – Cirque d’Hiver Bouglione
92 min

Surprise – Cirque d’Hiver Bouglione

2017 - Mise en scène Joseph J. Bouglione
Au Cirque Bouglione, les spectacles enchanteurs se suivent mais ne se ressemblent jamais. C'est la règle d'or ! Seule l'excellence perdure. Les maîtres des lieux y veillent ; ils ont à coeur de faire toujours rimer excellence avec élégance et flamboyance ! Découvrez les éléphants, les acrobates, les fauves et bien plus encore...Surprise !
Les voisins du dessus
87 min

Les voisins du dessus

2016 - Mise en scène Olivier Macé, Jean-Pierre Dravel
Les voisins du dessus c’est comme la famille, on ne les choisit pas…Accompagné de sa femme Julie, Octave s’installe à Paris pour terminer ses études notariales. Ce jeune couple sérieux trouve l’appartement au calme dont ils rêvaient.Ils font rapidement connaissance de leurs voisins, des cinquantenaires excentriques qui vont leur rendre la vie difficile. Mais ils ne s’imaginent pas à quel point…Octave et Julie sont bien décidés à ne pas se laisser faire.
Ex Anima
60 min

Ex Anima

2018 - Mise en scène Bartabas
Comme un souffle de l’âme, « un cheval hennit quelque part, jusqu’à la fin du monde »… Voilà presque trente ans qu’au cœur de l’Aventure Zingaro les chevaux vivent et travaillent à nos côtés. Ils sont les inspirateurs de nos créations, notre moteur de désir. À leur contact, nous avons appris à nous ensauvager pour recevoir les leçons qu’ils ont bien voulu nous enseigner et comprendre qu’ils sont une ‘‘partie mémorielle de nous-mêmes’’. Pour cette ultime création, je souhaiterais les célébrer comme les acteurs véritables de ce ‘‘théâtre équestre’’ si original… Montrer un rituel sans mémoire, une cérémonie où le spectateur se surprendra à voir l’animal comme le miroir de l’humanité. Pour cela nous devons apprendre à nous dépouiller de notre ego, de notre corps individuel au profit d’un corps partagé, anonyme… N’être plus qu’une présence en retrait et devenir des ‘‘montreurs de chevaux’’ et avec eux, défricher des terres nouvelles… BARTABAS
Le Cid
145 min

Le Cid

2017 - Mise en scène Yves Beaunesne
Le Cid, c’est d’abord une lutte de générations et l’histoire de deux jeunes gens face aux héritages, aux lois sociales, aux codes familiaux, face à leur histoire. Comment ne pas évacuer les contraintes de l’âge baroque et la convention inhérente ? Car si l’on meurt en coulisses, c’est pour qu’aient lieu les récits de ces combats. Et si l’alexandrin est un corset, une armure plutôt, c’est pour mieux garantir la posture héroïque qui fait foin de la psychologie mais définit durablement un code de l’honneur qui pourrait s’appeler aujourd’hui la loyauté ou le courage. S’il faut éviter d’être coincé entre le respect béat et la subversion bébête, il faut décoller de la tradition, la revivifier, pour, ensuite, retrouver la narration. L’exaltation de la fête dans ce qu’elle a d’essentiel, la bravoure à l’état brut, le courage naturel, cela aussi, c’est le chant profond des Espagnes que crie l’alexandrin. Les alexandrins cornéliens sont un sport circassien où l’émotion ne trouve son compte qu’à force d’abandon. Corneille est un guérillero de l’imagination, toujours ingénieux, souvent génial, parfois gênant. Le théâtre, c’est une larme et un sourire. Avec Le Cid, c’est un torrent de larmes et un rire tonitruant.
Gilberto Gil – Refavela 40
77 min

Gilberto Gil – Refavela 40

2018 - Réalisation Arnaud Emery
Gilberto Gil est l’un des artistes les plus célèbres et les plus célébrés du Brésil. Pour le festival Les Suds à Arles, cette légende vivante revisite l’album "Refavela" - un concentré de bossa nova, de baiao, de samba et de funk publié en 1977. Adiante ! Originaire de Salvador de Bahia, Gilberto Gil est à l’image du Brésil : généreux, engagé et métissé. À cheval entre l’Amérique latine et l’Afrique, les musiques savantes et populaires, le musicien est devenu le chantre du tropicalisme, cette musique contestataire et universaliste créée en réaction au coup d’état du maréchal Castelo Branco. Cet engagement politique et musical sans failles vaudra d’ailleurs à Gilberto Gil d’être nommé Ministre de la Culture par Lula entre 2003 et 2008. Pour célébrer les quarante ans de l'album "Refavela", Gilberto Gil est bien entouré : ce soir, il partage la scène du théâtre antique d’Arles avec la chanteuse capverdienne Mayra Andrade, la chanteuse et pianiste italienne Chiara Civello et l’accordéoniste brésilien Mestrinho. Cette joyeuse troupe est menée par Bem Gil, fils de Gilberto mais aussi et surtout directeur artistique et arrangeur de ce concert exceptionnel. Concert capté le 10 juillet 2018 au Théâtre Antique d’Arles.
Bouquet Final
94 min

Bouquet Final

2018 - Mise en scène Olivier Macé
Une météorite géante fonce sur la Terre. L'apocalypse est proche. Réunis dans un chalet, une poignée d'amis décident de s'offrir une ultime fête. Fête qui va rapidement tourner au scénario catastrophe. Si ce n'est pas vraiment la fin du monde, ce sera peut-être la fin de leur monde !
Le fils du comique
109 min

Le fils du comique

2014 - Mise en scène Agnès Boury
Après le triomphe de la saison dernière, Le Fils du Comique revient à Paris. Pierre Palmade, toujours dans la peau de Pierre Mazar, son alter ego à la scène, veut un fils. Toujours égocentrique et à la recherche de bons mots, toujours homosexuel assumé, mais cette fois-ci en couple avec un compagnon qu’il adore martyriser, c’est maintenant son envie de faire un enfant qui sera le nœud de l’histoire. Il veut un fils et il l'a promis à deux femmes : Sylvie, sa meilleure amie, et Isabelle, l’actrice très prometteuse de sa prochaine pièce ! Une vraie bataille de « femelles » opposera alors les deux jeunes femmes, chacune d’une nature très affirmée… Cinq personnages qui se déchirent pour notre plus grand plaisir.
Alors on S’aime
106 min

Alors on S’aime

2018 - Mise en scène Anne Bourgeois
Max est à bout. Une fois de plus, alors qu’il rentre du travail épuisé à 22h00, il trouve le frigo vide et Charlotte en train d’essayer de nouveaux talons. Au cours d’une énième engueulade, leur voisin du dessus, Docteur Love, auteur d’une thèse sur la vie à deux, descend pour les supplier de se séparer. Pourra-t-il les aider à mieux se disputer pour enfin s’entendre ?
21ème Festival International du Cirque de Massy
120 min

21ème Festival International du Cirque de Massy

2013 - Réalisation Roberto Maria Grassi
De jeunes talents, de grands numéros inédits en France, des stars internationales et la présence de nombreux animaux-artistes, sont les atouts de ce show novateur et de cette compétition tournée vers la création.
Topor 2, Les Prix de l’Inattendu
135 min

Topor 2, Les Prix de l’Inattendu

2019 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Une thérapie de groupe improvisée. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, Christophe Alévêque décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde. Pour s’amuser, ensemble, dans une thérapie de groupe improvisée. Il revient toujours, il revient bien sûr, il s’emmêle encore dans son foutoir de feuilles : papiers, articles, prises de bec et de notes. Il prend les choses en main, il attaque : les élections, européennes ou pas, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, le gouvernement en place et en marche, la dette, le bio et les bobos, les petites phrases des uns, les grosses fortunes des autres et la place des femmes dans tout ça. Il fouine, trouve des sujets en or, il les secoue, met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est toujours son projet et son credo. Christophe Alévêque était Super Rebelle ! en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans Les Monstrueuses Actualités en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG des présidentielles avec son candidat super rebelle, en 2012. Dans Ça ira mieux demain, il revenait en 2015 brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité : les avancées du Front National, la parité, les inégalités, les sales répétitions de l’Histoire... Il donnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient encore. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, en clown dérisoire ou missionnaire, il décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée. » Pierre Notte
20ème festival du cirque de Massy
110 min

20ème festival du cirque de Massy

2011 - Mise en scène Francesco Bouglione
Depuis maintenant 20 ans, le Festival International du Cirque de Massy propose à tous, petits et grands, de venir découvrir une sélection des meilleurs artistes internationaux.
Ils n’avaient pas prévu qu’on allait gagner
86 min

Ils n’avaient pas prévu qu’on allait gagner

2019 - Mise en scène Jean-Louis Martinelli
« J’irai à la mer, y aura des vagues de toutes les couleurs et je serai riche. » Résonnent ici des voix que l’on entend bien peu. Qui sont ces jeunes qui, en toute verve et crudité, nous font part de leurs vies bouleversées ? On comprend, loin des caricatures et sans angélisme aucun, qu’il s’agit de mineurs en foyer d’accueil d’urgence. Brûlante chorale, coups de gueule, confidences... Mais nous sommes au théâtre, les jeunes sont des comédiens, les deux éducateurs aussi. Christine Citti, l’auteure, joue son propre rôle d’intervenante extérieure. Le texte qu’elle a conçu, à l’issue de son expérience dans un foyer de Seine-Saint-Denis, restitue une langue et une réalité sociale. Tous les personnages sont dépassés par la situation, les encadrants sont réduits à du bricolage social, chacun cherche à s’en sortir du mieux qu’il peut. Ces jeunes peuvent-ils « gagner » ?
Parce que je la vole bien
83 min

Parce que je la vole bien

2011 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Une vieille dame milliardaire est très généreuse avec un dandy mondain qui l’amuse follement. La fille et le gendre de la vieille dame n'apprécient pas de voir leur héritage ainsi dilapidé. Le décor est celui d'un cossu salon bourgeois. Trois personnages vont s’affronter. La mère, Madame Caquencourt maraboutée par un dandy mondain, Jean-Florent Marnier, et la fille, tous trois rejouent à leur façon une des affaires familiales les plus passionnantes de ces dernières années qui faillit s'achever en tragédie grecque : celle de la famille Bettencourt. Mais la solitude et la vulnérabilité de la vieillesse sont aussi l’autre sujet de Parce que je la vole bien et ce thème n'intéressera pas que les milliardaires ! Toute ressemblance ou similitude avec des personnages existant ou ayant existé n'aurait qu’un seul but : vous faire rire.
Coup de Griffe
102 min

Coup de Griffe

2019 - Mise en scène Olivier Macé
La prestigieuse maison de couture Laurence Duchenal subit de plein fouet une concurrence redoutable de nouveaux et jeunes créateurs. Sa clientèle déserte ses collections. Trop autoritaire et intransigeante avec elle-même et son personnel, Laurence Duchenal comprend qu’elle doit agir au plus vite. Une rencontre va tout changer ! Elle surprend dans ses ateliers le fils de sa gardienne qui semblait bien vouloir la voler. Surprise, intriguée puis séduite par son charisme, elle l’embauche comme chauffeur. Ce garçon modeste, généreux et de surcroit passionné par la mode, va bouleverser ses certitudes, sa situation familiale et professionnelle. Des étincelles, un sacré remue- ménage va avoir lieu avenue Montaigne... Ecrite « sur mesures » pour l’iconique « Mado la Niçoise », Noëlle Perna en Laurence Duchenal n’est pas seulement odieuse et tyranique : elle est séduisante. Un rôle de composition aussi cinglant qu’hilarant.
13 à table
128 min

13 à table

2012 - Mise en scène Pierre Palmade
13 à table, c’est l’histoire d’un réveillon de Noël qui tourne au cauchemar quand le maître de maison, hystériquement superstitieux, s’aperçoit qu’ils vont être 13 à table ! Un classique du boulevard revisité et mis en scène par Pierre Palmade magistralement interprété par Jean Leduc dont le génie comique, l’énergie, les manières et la voix font de lui un digne héritier des grands noms de ce genre théâtral. Les autres acteurs qui l’entourent également issus de l’atelier de Pierre Palmade assurent à la pièce une qualité et une sincérité de jeu impressionnantes.
Fugueuses
116 min

Fugueuses

2008 - Mise en scène Christophe Duthuron
L'une fuit sa maison de retraite, l'autre sa famille. Au bord d'une nationale, au beau milieu de la nuit, Margot fait du stop. Au bord d'une nationale, au beau milieu de la nuit, Claude fait aussi du stop. Le problème, c'est qu'il s'agit de la même nuit, de la même nationale, et que ni l'une ni l'autre n'a l'intention de céder sa "première" place... Il ne leur reste qu'à la partager. Margot et Claude sillonnent d'étranges endroits, mais aussi leur vie, pour fuir, pour se fuir sans savoir vraiment ce qu'elles cherchent... et encore moins ce qu'elles vont trouver... des ennuis, sans doute ; de l'aventure, peut-être...
Dominique Blanc lit Patrice Chéreau
74 min

Dominique Blanc lit Patrice Chéreau

2019 - Mise en scène Dominique Blanc
Dominique Blanc est l'une des plus grandes comédiennes de sa génération. Patrice Chéreau la découvre en 1981 et lui offre un premier rôle dans Peer Gynt de Henrik Ibsen, qui marque le début d'une collaboration fructueuse au cinéma comme au théâtre. Elle est depuis 2016 pensionnaire de la Comédie-Française. En prélude de la lecture, une performance dansée de Thierry Thieû Niang, chorégraphe associé aux dernières productions de théâtre et d'opéra de Patrice Chéreau.
Désiré
123 min

Désiré

2011 - Mise en scène Serge Lipszyc
Désiré, valet de chambre stylé, entre au service d’une actrice, maîtresse d’un ministre. Malgré les convenances, Désiré tombe amoureux de sa patronne,ce qui lui est déjà arrivé par le passé. Mais cette fois-ci, à sa décharge, Mademoiselle n’est pas insensible à ses charmes… « Sous le vernis d’une comédie pétillante, la pièce de Guitry livre une analyse fine de la société contemporaine, et décortique avec humour et acuité rapports de classe, jeux politiques et vilains travers du pouvoir. La partie de cache-cache est servie par une mise en scène enlevée et des interprètes truculents. Jean-Philippe Puymartin en notable de la Quatrième, Jean-Christophe Barc en goujat exemplaire, Nathalie Krebs en épouse délaissée, bourgeoise sourde et cleptomane – la scène du dîner est littéralement tordante. Et surtout Robin Renucci. Valet de cœur et gentleman aux petits soins, il va, court, s’affole, brûle, se réfrène. D’un bout à l’autre, il est drôlissime et diablement séduisant. Comment ne pas succomber ? » Première.fr
Camille Chamoux – Née sous Giscard
100 min

Camille Chamoux – Née sous Giscard

2015 - Mise en scène Marie Dompnier
Camille descend de Françoise et Jean-Pierre, militants UDF. Elle est née sous Giscard. Comment devenir artiste quand on a des bases molles ? Valery Giscard d'Estaing descend du roi Louis XV et de Catherine Éléonore Bénard, l'une des maîtresses royales, par leur fille adultérine Adélaïde de Saint-Germain.
La Damnation de Faust
130 min

La Damnation de Faust

2024 - Réalisation Isabelle Soulard
En ce mois de mars 2024, l’Orchestre National de France célèbre ses 90 ans.  La Damnation de Faust a été l’une des oeuvres phares du répertoire français qui a marqué la première saison de l’orchestre en 1934. S’il est des œuvres dont le destin semble suspendu dans leur temps, indubitablement La Damnation de Faust de Berlioz appartient à cette catégorie. Légende dramatique et projet visionnaire, Berlioz mit près de vingt ans à achever cet oratorio à la limite du grand opéra (ce qu’il deviendra ensuite) et du poème symphonique (dont le musicien français fut l’un des maîtres au même titre que Strauss). D’emblée fasciné par la traduction du Faust de Goethe faite par Gérard de Nerval, Berlioz sera hanté de longues années par la mise en musique de la légende. Des plaines de Hongrie au cabinet de Faust, des bords de l’Elbe à la chambre de Marguerite, il offre une œuvre majeure de l’esthétique romantique. Et quel plateau réuni pour ce concert avec notamment John Irvin, Stéphanie d’Oustrac, Frédéric Caton, Paul Gay et le chœur de Radio France.
Hamlet
118 min

Hamlet

2008 - Mise en scène Thomas Ostermeier
C’est à la fin de l’année 1601 ou au tout début de 1602 que William Shakespeare (1564-1616) écrit son Histoire tragique d’Hamlet prince du Danemark inspirée des Histoires tragiques extraites des œuvres italiennes de Bandello de François de Belleforest (1556). Accompagné de Marius von Mayenburg, auteur associé à la Schaubühne de Berlin qui a assuré la traduction et l’adaptation du texte shakespearien, Thomas Ostermeier s’engage dans la traversée de l’une des œuvres maîtresses du génial dramaturge anglais. Inépuisable Hamlet, première d’une série de tragédies écrites au crépuscule du règne d’Élisabeth I. Ici au bord de la folie paranoïaque, aux prises avec ses visions, ses angoisses et son incapacité à décider, à choisir, à assumer son statut d’homme et son statut de prince héritier, Hamlet joue, se cache, veut manipuler son entourage, dissimulant sous une folie librement choisie un plan meurtrier censé le sauver, le libérer du “marécage putride” qui l’entoure. Pris au piège de la cour, pris au piège du monde politique, devenant alors véritablement fou, il retourne contre lui-même les armes qui devaient servir à sa libération. Cherchant l’honnêteté et la vérité dans un univers où règnent la dissimulation et le mensonge, Hamlet se perd dans son impuissance à agir, dans un dilemme grandissant qui le submerge et le condamne à mourir. Pour recentrer l’œuvre de Shakespeare autour de son héros interprété par Lars Eidinger, Thomas Ostermeier a choisi une équipe réduite de comédiens ; six acteurs pour jouer une vingtaine de rôles, privilégiant les scènes où Shakespeare dépeint, à travers la cour danoise, un système politique fait de meurtres, de corruption, de passions au service d’une volonté de pouvoir. Impossible, semble dire Shakespeare, de donner place à la complexité de la pensée quand il faut agir, et agir vite, politiquement. C’est ce handicap à choisir dans le champ des possibles qui rend Hamlet inapte au pouvoir et le conduit inexorablement vers sa mort, elle-même annonciatrice de l’effondrement du royaume danois tel qu’il fonctionnait.
L’acte inconnu
153 min

L’acte inconnu

2007 - Mise en scène Valère Novarina
« L'acte inconnu » est un archipel d'actes contradictoires : « Le rocher d’ombre », « L’étoile des sens », « La parole portant une planche », « L’amour géomètre » : quatre pièces renaissant l’une de l’autre et jetées aux points cardinaux. Entrent Le Bonhomme Nihil, Irma Grammatica, L’Ouvrier du Drame, Le Chantre… et onze fois Autrui. Seul l’Accordéon-souffleur sait ce qu’ils chantent en vrai. Les acteurs sont-ils animistes ? Tout passe de cour à jardin, dans le tournoiement du magnétisme animal. Toutes les dix-huit répliques, ils glissent des prières dans le mur humain. Au-dehors le monde court à son renouveau.
Asobu
67 min

Asobu

2006 - Mise en scène Josef Nadj
Entrer dans le « jeu » – « asobu » en japonais – , dans ses multiples dimensions, est pour Josef Nadj un nouveau pari envers la scène et le geste qui se déploie dans l’ensemble de son œuvre. Après un fabuleux dialogue entre musique et danse créé l’an passé, "Last Landscape", entièrement tourné vers l’acte du peintre et l’écriture musicale – couleurs et variations développées en proche complicité avec le compositeur russe Vladimir Tarasov –, le chorégraphe revient à l’une de ses attitudes favorites : étudier la vie et l’œuvre d’un auteur pour tisser des correspondances imaginaires avec celui-ci et son propre questionnement artistique, le corps, le mouvement, la poésie et l’image. Un travail de regard, de vision qui tels une esquisse, un trait, un tracé étend son geste jusqu’à l’épure ou la disparition. "Asobu" est conçu à la façon d’une traversée. Un voyage dans le monde des corps et de la matière.
Topor 3 – Les Prix de l’Inattendu
102 min

Topor 3 – Les Prix de l’Inattendu

2020 - Mise en scène Jean Michel Ribes, Valérie Ferrere
Troisième édition des « Topor ».Soirée spéciale : on célèbre ici toutes les disciplines du spectacle vivant, et de préférence les plus indisciplinées.Les prix, injustes comme tous les prix, sont remis à des lauréats désignés par un jury composé de personnalités sensibles à l’extravagance, au pas de côté, au monde à l’envers, à l’issue de secours, aux utopies, au chant de baleine devant la lune. Aux personnalités qui ne voient pas la beauté que dans les belles choses. Et la remise des prix a lieu lors d’une soirée de fête, surprises et audaces garanties.La sélection des spectacles concourant à ce prix sera une fois encore faite de façon arbitraire par le jury selon ses goûts, ses envies, et pourquoi pas ses amis. Si tous les prix sont iniques, partiaux ou inéquitables… les Topor le sont encore plus. Honneurs destinés à récompenser les créateurs du spectacle vivant oubliés des chapelles du bon goût et de la morale définitive, les « Topor » saluent les mauvaises herbes de la culture, trop folles pour être taillées à la française : tous les incongrus qui ridiculisent les gens qui savent. Pour Jean-Michel Ribes, il est temps de rendre grâce à « celles et ceux qui sautent dans le vide pour découvrir d’autres planètes. »France 3 Paris Île-de-France soutient et diffuse pour la troisième année consécutive la soirée inattendue des Topor. 
La Double Inconstance
127 min

La Double Inconstance

2021 - Mise en scène Galin Stoev
Silvia et Arlequin s’aiment. Mais le Prince aussi aime Silvia et a jeté son dévolu sur elle, guidé par la loi qui lui commande d’épouser l’une de ses sujettes. Il pourrait soumettre Silvia, éliminer Arlequin mais le Prince est bon et surtout, l’emploi de la force n’est pas autorisé dans cet exercice.Va alors se mettre en place un jeu de dupes savamment orchestré par l’habile Flaminia. Silvia et le Prince, Arlequin et Flaminia, voilà le dessin final qui ne pourra être obtenu qu’à la faveur d’une DOUBLE inconstance.Galin Stoev propose une lecture contemporaine de La Double Inconstance en s’appuyant sur un concept très actuel : la post-vérité. Servie au plateau par une scénographie pensée sur la base d’un miroir sans tain, la mise en scène exploite l’opposition flagrante chez Marivaux de deux conceptions de l’amour issues de deux mondes différents : le monde de ceux qui gouvernent et celui de ceux qui subissent. Partant de la seule chose véritablement authentique de la pièce, l’amour de Sylvia et Arlequin, Galin Stoev met en lumière le rapport abusif de force, de désir, de provocation, de soumission qui s’installe entre les personnages et qui nourrit notre curiosité ainsi que notre propre voyeurisme. Le sentiment amoureux est traité comme une souris blanche par Marivaux. Une fois l’amour piégé et l’idée du centre détruite, tout devient relatif. Tout devient possible. Tout est permis. Les personnages glissent au coeur d’un jeu stratégique – presque politique – qui se déploie dans le champ de l’intime. Il devient alors très difficile de distinguer le vrai du faux et de percevoir ce qui fait sens. Marivaux, précurseur de la post-vérité ?
Rodolphe Burger – Concert dessiné
99 min

Rodolphe Burger – Concert dessiné

2010 - Réalisation Julien Condemine
Tension électrique et aristocratie rock : la sombre beauté de l’univers musical de Rodolphe Burger et l’imagerie funambule de la table à dessins de Dupuy et Berberian. Le duo de dessinateurs Dupuy et Berberian illustre simultanément et en direct un concert de Rodolphe Burger. Le dispositif technique permet de fusionner en une seule image leurs expérimentations graphiques respectives. La projection révèle la genèse d’un dessin à quatre mains, dialoguant sans discontinuer avec la musique de Rodolphe Burger, l’un des acteurs majeurs de la scène rock française. D’un côté, la musique et l’écriture exigeantes de Rodolphe Burger, l’une des signatures les plus acérées du rock français. De l’autre, les improvisations dessinées à quatre mains de Dupuy et Berberian, affichistes et dessinateurs (Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 2008). Comment faire vibrer avec des images, comme une bande-son subliminale tour à tour mélancolique et enjouée, le cœur vivant d’une drôle d’époque, la nôtre ? Par-delà leurs modes d’expression respectifs, ils ont en partage un goût manifeste pour l’urbanité contemporaine et pour les pulsations profondes du moment présent, avec un regard commun posé sur les hommes et les choses. Ces trois-là partagent quelque chose qui pourrait bien ressembler à une certaine élégance rock.
Drums and Digging
96 min

Drums and Digging

2013 - Mise en scène Faustin Linyekula
67e édition du Festival d'Avignon - Création 2013 Que raconter encore après six années de création en République Démocratique du Congo ? Comment ne pas ressasser les mêmes histoires, les mêmes révoltes, les mêmes espoirs déçus ? Comment continuer d'avancer, de rêver, malgré tout ? Désireux de répondre à ces questions, Faustin Linyekula est retourné dans le village de son enfance, à Obilo, sur les traces de ses premiers souvenirs de danse. Un voyage pour lequel il s'est entouré de complices : des artistes comme lui congolais, au passé commun mais aux itinéraires différents. Ensuite, ils ont visité Gdabolite, petite ville transformée en épicentre du Zaïre par le maréchal Mobutu. L'une des artistes, Véronique Aka Kwadeba, appartient à la famille du président défunt, à la noblesse déchue qui se rendait, chaque année, dans cette cité perdue en pleine nature équatoriale. Après avoir traversé en file indienne les forêts, croisé les fantômes des victimes de la guerre civile et du conflit rwandais, exhumé leurs souvenirs et leurs aspirations d'enfants, les interprètes de Drums and Diggingforment un cercle pour partager avec nous ce qu'ils ont ressenti, capté durant ces mois de création. Un cercle pour composer un récit, pour que la mémoire et la parole circulent. Pour donner une idée, aussi, de ce qui peut advenir dans la cour des Studios Kabako, le lieu de travail de Faustin Linyekula à Kisangani. Un théâtre à ciel ouvert où vit une famille et pousse un grand manguier, un lieu au sein duquel mûrissent les rêves du chorégraphe et ceux des nombreux artistes invités. Comme un écho à cet espace, l'architecte Bärbel Müller a imaginé une fragile construction de bambous que les interprètes de Drums and Digging, tout à la fois danseurs et acteurs, chanteurs et musiciens, bâtiront chaque soir sur le plateau du Cloître des Célestins. Dans cet abri éphémère, où résonneront tambours et chants du peuple mongo, les artistes apporteront une réponse à la question qui a tout déclenché : pour continuer d'avancer, formons un cercle, une communauté.
Le Firmament
151 min

Le Firmament

2022 - Mise en scène Chloé Dabert
Alors que tout le pays attend la comète de Halley, Sally Poppy, une jeune domestique, est condamnée à la pendaison pour le meurtre particulièrement violent d’une fillette, enfant d’une puissante famille de notables d’une petite ville de province. Cette jeune femme a été´ reconnue coupable - avec son amant.Quand elle prétend être enceinte, un jury de douze femmes est réuni : celles-ci sont alors exemptées de leurs tâches ménagères quotidiennes et convoquées au tribunal pour décider si l’accusée dit la vérité ou essaye d’échapper à sa mort. Ce jury populaire est composé de femmes de la ville de conditions différentes : l’une s’inquiète de pouvoir rentrer à temps pour récolter des poireaux, une autre de ses bouffées de chaleur, une est stérile, une autre a eu 21 enfants, etc. Seule la sage-femme Elizabeth Luke est prête à défendre l’accusée, tout en savourant la rare opportunité pour des femmes d’avoir un pouvoir décisionnaire sur les événements dans un monde habituellement dicté par les hommes. Que faire alors de ce « pouvoir » dont on n’a pas l’habitude ? Le prendre, s’en remettre à d’autres, ou essayer de l’exercer selon ses critères personnels en essayant de prendre en compte une justice globale ?Entre anecdotes sans filtres et débats sur la politique de colonisation qui gagne le pays, avec humour et rage, se règlent des querelles de village et des conflits de classes dans une langue tant archaïque que contemporaine.
Le prince de Hombourg
128 min

Le prince de Hombourg

2014 - Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Toute la pièce est une énigme... ou peut-être un songe... qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement... Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? De quoi parle Le Prince de Hombourg ? De comment on peut vivre tout en dormant... ou rêver de la vie... comment Éros se mêle impitoyablement aux décisions conscientes... comment la mort joue avec les glissades et les chutes des hommes... comment on peut entendre sans écouter... en écoutant les voix intérieures plutôt que celles de l’extérieur... comment la guerre est le terrain extrême de toutes les possibilités d’action... par le geste le plus extrême, l’homicide... comment les impulsions nous dominent... et comment la raison nous condamne à mort pour faire taire ces impulsions... L'ordre, l’obéissance aux règles, est-cela la mort ? Qu’est-ce que cette pièce tente de nous dire ? Comment le symbole finit par l’emporter sur le réel... Le symbole, est-ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? Seul un geste de clémence ou d’appréciation du père peut nous sauver... mais cela vaut seulement une fois que nous aurons accepté de monter sur l’autel, le couteau sous la gorge. Le père dispense-t-il la justice... ? Ou la clémence... ? Ou bien le pardon quand il nous a condamnés à mort pour l’avoir emporté contre la loi ? Au fond, est-ce notre victoire qui a été condamnée ? Et cette victoire, peut-elle être seulement remportée contre les lois du père ? Pour ensuite nous emmener à une condamnation et accepter celle-ci comme la seule possibilité d’affirmation de notre être au monde ? La seule issue de la condamnation, est-elle vraiment notre acceptation, et la consé- quente clémence du père ? La mort, vient-elle vers nous habillée en femme perdant un gant ? Éros dissémine des gants perdus, dévoilant des mains délicates et gracieuses – l’histoire de notre culture... Combien de temps faudra-t-il pour que ces mains deviennent squelette ? Chaque scène est une énigme... le sens se perd dans les élans, dans les fulgurances... le prince est notre héros, l’avatar de nos songes... nous vivons avec lui dans des formes et des paysages durs, de pierre ou de fer... des scènes coupées au sabre... comme dans la charge d’une cavalerie exaltée... des scènes fragmentées, éclatées,LE PRINCE DE HOMBOURG de Heinrich von Kleist mise en scène Giorgio Barberio Corsetti livides... incongrues, l’une après l’autre... chaque scène, un tableau différent... qui répond à un système symbolique tour à tour différent... mais qui, toutes assemblées, créent une grande fresque... comme une chapelle cachée dans une grande cathédrale dépouillée... Sur le chemin du prince, une fosse... les croque-morts au travail... Par le biais de sa mère putative, le prince demande clémence à l’Électeur, son père électif... Au théâtre, est-il possible que, dès que le père prend du pouvoir, les fossoyeurs commencent à creuser ? La Cour d’honneur est une paroi ardue, un plateau sous un abîme... c’est là où le prince affronte la guerre, la peur, l’exaltation, le désir, la mort... c’est là où les personnages tombent et se redressent. On les croit morts, mais ils vivent pourtant pour condamner ou être condamnés, pour donner la grâce ou la recevoir... Mais où est la guerre dans tout cela ? Là, au fond, là où l’élan et le cri surgissent sans calcul, sans raison... c’est ce moment d’exaltation qui nous fait remporter la victoire ou perdre, qui nous perd, dans lequel nous nous perdons... car nous n’avons pas écouté... car nous pensions à autre chose... à l’autre... Images, rêves, fer, chevaux... armes... une paroi gravée de signes picturaux... explosions de couleurs... feu... lances incendiées... visions du jugement dernier... combats... chutes sans fin... corps nus et corps protégés... enveloppes... surfaces en mouvement transpercées par les coups... corps projetés... couleurs vives... explosions de couleurs... fer, pierre... Giorgio Barberio Corsetti, septembre 2013
Jan Fabre à l’Ermitage
58 min

Jan Fabre à l’Ermitage

2017 - Réalisation Wannes Peremans
Presque 10 ans après son exposition au Louvre, à Paris, Jan Fabre fait résonner son travail avec la collection permanente du Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, en Russie. Le film documentaire Jan Fabre au Musée de l’Ermitage raconte les 4 jours qui ont précédé l’inauguration officielle de l’exposition par Dr. Mikhail Piotrovsky, directeur du Musée depuis 1990. Il résume la collaboration de l’Ermitage avec Jan Fabre en ces termes : « Travailler avec un artiste de son vivant, ce n’est pas facile ». Durant le film, la deadline de l’inauguration pousse Fabre et son équipe jusqu’à leur limite. Plus de 200 œuvres ont été transportées à Saint-Pétersbourg et elles doivent être installées dans le Palais d’Hiver et le Bâtiment de l’Etat Major, autour de la Place du Palais. Alors que l’installation suit son cours, Jan Fabre doit échanger avec le personnel technique du Musée pour leur expliquer comment il veut que son travail soit exposé dans les différentes salles. C’est beaucoup plus compliqué qu’au Louvre. Mais en même temps, il est surpris de voir à quel point l’institution de l’Ermitage est très ouverte à ses demandes. « Ils sont d’accord pour bouger des chefs d’œuvre de grands peintres comme Jacob Jordaens afin que mes œuvres soient plus visibles. Fantastique ! ». L’une des œuvres exposée est une projection d’une performance réalisée auparavant par Jan Fabre en 2016, un lundi lorsque que le Musée est fermé au public. Vêtu d’une armure de chevalier, Jan marche à travers le Musée vide et montre son respect et son amour pour toutes les œuvres présentes dans le Musée depuis des siècles. Cette performance, retranscrite dans le documentaire, sert de pause à la narration et se mélange régulièrement aux autres scènes d’installation, pleines de stress et d’imprévus à gérer, jusqu’à l’inauguration de l’exposition. Durant toute cette période d’installation, Jan Fabre révèle comment il avait imaginé l’exposition dans un premier temps et comment il l’a ancré dans la réalité. Parallèlement, il se confie sur lui-même, de son enfance à Anvers, lorsqu’il se déguisait en chevalier avec son armure et ses boucliers en bois, à la vie d’un artiste international voyageant à travers le monde. À la fin du film, sur des images montrant les œuvres de l’exposition, les mots de Pouchkine caractérisent l’artiste : « C’était un homme étrange. Le chevalier meurt sans avoir reçu les derniers sacrements, mais la Sainte Vierge le défend et lui offre sa protection ».
Richard III (Thomas Jolly)
240 min

Richard III (Thomas Jolly)

2016 - Mise en scène Thomas Jolly
Le monstre sculpte sa statue  En Avignon, à la fin des intégrales des trois parties de Henry VI, les spectateurs debout après dix-huit heures de spectacle scandaient : «Richard III ! Richard III !» Ils sont aujourd’hui exaucés : Thomas Jolly, qui interprétait lui-même le rôle du sinistre Duc de Gloucester, va conduire son personnage jusqu’à son couronnement puis l’accompagner dans sa chute, au terme d’une dernière bataille... Richard est le premier grand maître de la mise en scène de soi que le théâtre ait produit. Ou du moins le premier personnage théâtral depuis Dionysos en personne (dans Les Bacchantes d’Euripide) à se mettre soi-même au monde théâtralement, sous le regard fasciné d’autrui. Si Richard est un être aussi extraordinaire, cela tient à ce qu’il est aussi son propre auteur, fils de ses œuvres, et que celles-ci, puisant leur énergie dans le goût de l’excès et l’irrépressible sens du jeu de leur auteur, témoignent de la sûreté de ses dons artistiques. Richard se veut roi – nulle autre identité ne saurait lui suffire. Or cette identité royale lui est interdite. S’il veut pouvoir accoucher de sa royauté, il lui faut se frayer seul sa voie, que ce soit par la ruse – en multipliant les masques – ou par la force, et au besoin à coups de hache (ainsi qu’il le dit lui-même dans l'acte III, scène 2 du troisième Henry VI). Il lui faut simultanément éliminer ses rivaux dynastiques au sein de sa propre famille (d’abord son frère Clarence, puis ses neveux Édouard et Richard, princes du sang et héritiers légitimes de son autre frère, Édouard IV), réduire à l’impuissance ses rivaux politiques (dont sa belle-sœur, la reine Élisabeth, ainsi que ses frères et ses fils d’un premier lit) et travailler à asseoir sa propre légitimité (par exemple en épousant Lady Anne, veuve du fils d’Henry VI). À première vue, la tâche paraît impossible. C’est précisément le contraste entre cette impossibilité initiale et les ressources d’intelligence rusée ou de soudaine brutalité que Richard, un effroyable sourire aux lèvres, déploie pour enfin la surmonter qui contribue à nourrir notre plaisir de spectateur – plaisir qui n’est sans doute pas sans rapport avec le souvenir des joies païennes ou enfantines que nous devons au cirque. Car Richard a quelque chose du pur histrion (ainsi lorsqu’il fait retomber sur la tête de Marguerite, la vieille reine-mère, les malédictions dont elle comptait l’accabler). Mais il est également un peu hypnotiseur – voyez comment il séduit Lady Anne. Un dompteur, aussi, qui n’a pas son pareil pour mater, soumettre ou encager les grands fauves politiques qui lui barrent la route. Et si l’on veut, un peu escamoteur : il propage des bruits sur Clarence qui entraînent sa condamnation à mort, puis fait opportunément disparaître la grâce trop tardive que lui accorde Édouard (et les remords du roi, déjà éprouvé par une longue maladie, précipitent sans doute son agonie). Richard, en somme, n’est pas seulement une abomination de la nature, un bossu, un pied-bot, doté de dents dès sa naissance. «Richard» est le nom d’une machine à produire des possibilités théâtrales inouïes, proprement impensables. Derrière le monstre, il faut saluer le tour de force, voire le chef- d’œuvre d’une volonté de puissance qui ne cesse, scène après scène, de sculpter sa propre statue. Trente-deux ans après l’inoubliable monstre d’Ariel Garcia Valdès, voici donc un autre Richard qu’on vit grandir en Avignon, reprenant à nouveaux frais le cérémonial de sa propre invention, puis de sa déroute : après l’intégrale des Henry VI, la bande de la Piccola Familia est de retour pour mener à son terme, avec leur contagieuse vitalité, l’une des aventures théâtrales les plus follement ambitieuses de la décennie.