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Mount Olympus
Pour louer ou visionner le programme : https://vimeo.com/ondemand/mountolympus
Jan Fabre repousse plus loin les limites du théâtre, étire le temps, pour offrir 24 heures non-stop d’un spectacle d’une folle énergie. Avec 27 acteurs/performeurs/danseurs, ses « guerriers de la beauté », il plonge aux racines des tragédies grecques. « Mount Olympus » se conclut par une danse d’anthologie applaudie debout pendant 40 minutes.
Jan Fabre pense qu’en ces temps de restriction, de crise, d’anti-culture, il était important, au contraire, d’offrir plus et d’explorer nos tréfonds mythiques.
« Mount Olympus » cumule toutes les folies, les excès et les beautés de Jan Fabre comme si on entrait dans son cerveau. Pour les spectateurs comme pour les performeurs, il y aura eu un avant et un après « Mount Olympus ».
Jan Fabre – Beyond the Artist
Dans ce documentaire inédit à la télévision, Jan Fabre nous ouvre les portes de son antre : l’énigmatique Troubleyn, lieu d’échanges et de convivialité, véritable laboratoire artistique. Derrières ces murs, le processus de création de l’artiste se dévoile. Et derrière l’artiste aux multiples facettes, l’homme.
Sulfureux, provocateur, intense, talentueux, Jan Fabre ne laisse personne indifférent. Certains crient au génie, d’autres au scandale. Dérangeant, l’artiste interroge, secoue, n’a pas de limite. Dessinateur, sculpteur, chorégraphe, plasticien, metteur en scène, il est de ces artistes qui marquent l’Histoire, bouillonnant de créativité, insatiable, déplaçant systématiquement les frontières des genres qu’il aborde.
Jan Fabre à l’Ermitage
Presque 10 ans après son exposition au Louvre, à Paris, Jan Fabre fait
résonner son travail avec la collection permanente du Musée de l’Ermitage de
Saint-Pétersbourg, en Russie.
Le film documentaire Jan Fabre au
Musée de l’Ermitage raconte les 4 jours qui ont précédé l’inauguration
officielle de l’exposition par Dr. Mikhail Piotrovsky, directeur du Musée
depuis 1990. Il résume la collaboration de l’Ermitage avec Jan Fabre en ces
termes : « Travailler avec un artiste de son vivant, ce n’est pas
facile ».
Durant le film, la deadline de l’inauguration pousse Fabre et son équipe
jusqu’à leur limite. Plus de 200 œuvres ont été transportées à
Saint-Pétersbourg et elles doivent être installées dans le Palais d’Hiver et le
Bâtiment de l’Etat Major, autour de la Place du Palais.
Alors que l’installation suit son cours, Jan Fabre doit échanger avec le
personnel technique du Musée pour leur expliquer comment il veut que son
travail soit exposé dans les différentes salles. C’est beaucoup plus compliqué
qu’au Louvre. Mais en même temps, il est surpris de voir à quel point
l’institution de l’Ermitage est très ouverte à ses demandes. « Ils sont
d’accord pour bouger des chefs d’œuvre de grands peintres comme Jacob Jordaens
afin que mes œuvres soient plus visibles. Fantastique ! ».
L’une des œuvres exposée est une projection d’une performance réalisée
auparavant par Jan Fabre en 2016, un lundi lorsque que le Musée est fermé au
public. Vêtu d’une armure de chevalier, Jan marche à travers le Musée vide et
montre son respect et son amour pour toutes les œuvres présentes dans le Musée
depuis des siècles.
Cette performance, retranscrite dans le documentaire, sert de pause à la
narration et se mélange régulièrement aux autres scènes d’installation, pleines
de stress et d’imprévus à gérer, jusqu’à l’inauguration de l’exposition.
Durant toute cette période d’installation, Jan Fabre révèle comment il
avait imaginé l’exposition dans un premier temps et comment il l’a ancré dans
la réalité. Parallèlement, il se confie sur lui-même, de son enfance à Anvers,
lorsqu’il se déguisait en chevalier avec son armure et ses boucliers en bois, à
la vie d’un artiste international voyageant à travers le monde.
À la fin du film, sur des images montrant les œuvres de l’exposition, les
mots de Pouchkine caractérisent l’artiste : « C’était un homme
étrange. Le chevalier meurt sans avoir reçu les derniers sacrements, mais la
Sainte Vierge le défend et lui offre sa protection ».
Jan Fabre au Louvre
Ce film retrace l’installation de l’exposition qu’a consacré le Louvre à Jan Fabre entre avril et juillet 2008. Pour la première fois, l’oeuvre d’un artiste contemporain est exposée de façon aussi importante dans le prestigieux musée.
On revit dans ce film l’arrivée et la mise en place des oeuvres et l’écho immédiat qu’elles provoquent avec les toiles des Maîtres Flamands. Au-delà de sa réputation parfois scandaleuse, Jan Fabre rappelle ici le dialogue permanent qu’il mène avec ses paires, inscrivant son travail dans une tradition multi séculaire.
Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance
Puisque nous avons trop de tout, trop de confort, d'images, de sons, de bouffe, de sexe, comme trop de misère, d'émotions ou de bons sentiments, Jan Fabre a voulu se situer exactement là où ça déborde, recueillant les excès pour en faire des formes elles-mêmes excessives. Et puisque tout se recycle de plus en plus vite, y compris le plaisir, les idées, la révolution ou encore la subversion, sa nouvelle création s'installe au cœur de ce qui bouge, de ce qui communique, pour faire circuler les signes encore plus rapidement, avec une énergie destructrice phénoménale, jusqu'à la farce, jusqu'au non-sens. L'orgie du titre, c'est l'extase, l'orgasme de la consommation : se faire plaisir, parfois littéralement, en tenant sa place dans la licence, l'outrance et la dépense, de préférence avec beaucoup de zéros. La tolérance ? C'est se demander si quelque chose, aujourd'hui, peut encore choquer : sommes-nous prêts à tout accepter ? Notre société est à la fois extrêmement précautionneuse dans certains domaines, mais finalement immensément tolérante pour la plupart des autres. Ce qui permet à Jan Fabre, et à ses neuf performeurs, de déployer sur scène un rire violent qui contamine tout et ne respecte rien. "Orgie de la tolérance" propose en effet une série de rituels mettant à mal notre siècle fraîchement éclos. Les corps y sont régulièrement pris de réflexes animaux, mais des animaux acheteurs, mis en compétition devant les produits dont ils ont besoin, comme soumis à une dépendance incontrôlable. Et quand, au contraire, ils s'alanguissent et se reposent, c'est pour mieux sombrer dans la cérémonie des sofas, ces indices confortables du bien-être intime, où nous nous déposons délicatement afin de regarder la télévision – et faire entrer la violence, la barbarie –, où nous discutons sans fin entre amis d'un ton las et sentencieux, souvent pour tromper l'ennui, parfois pour dire des horreurs en toute bonne conscience. Il y a de l'Ubu dans ce spectacle qui oscille entre la farce et les Monty Python, entre le cabaret brechtien et le happening dévastateur. Comme si un complot absurde, mais néanmoins rigoureux, pouvait permettre d'appuyer toujours plus fort sur l'accélérateur et précipiter joyeusement le monde dans le mur.
The Fluid Force Of Love
L’immense Jan Fabre, monstre sacré des arts visuels et de la scène, vient répéter et vous présenter en première mondiale sa nouvelle pièce ! Il lance ses neuf interprètes débridés à la poursuite de l’essence même de l’amour. Danser la liberté d’être soi, accueillir le mystère de la transformation, louer la fluidité de notre identité humaine. Les multiples formes de sensualité hors norme sont sublimées par cet artiste inclassable, surprenant, transgressif. Une création attendue avec impatience qui s’annonce… décoiffante !Qui sommes-nous, au juste ? Qui aimons-nous vraiment ? Et comment ? À l’heure des coming-out libérateurs qui invitent à affirmer enfin notre identité profonde, sortir du placard reste un acte radical. Jan Fabre répond à l’étiquetage de nos sexualités par un humour débridé et folâtre, proche des Monty Python. Dépliant l’éventail fascinant de tous les amours possibles, des fantasmes singuliers, il renverse la bien-pensance, érige un éloge à la liberté d’aimer, vitale et insaisissable, comme le fluide nécessaire dont nous sommes tous faits. En faisant voltiger l’absurde, le sérieux et l’hilarant, le grand maître de la scène européenne nous bous-cule à grands coups de burlesque. Attention, les « Guerriers de la beauté » sortent du placard !
Requiem fur eine metamorphose
Jan Fabre crée son propre Requiem, sous la forme d'une messe funèbre théâtrale dans laquelle la vie occupe une place centrale. Fabre redonne vie à la mort, la fête, la danse et la vénère comme faisant partie intégrante d'un cycle sans fin.
La mort est un moment qui recèle des silences secrets. Mais c'est aussi un concert assourdissant de souvenirs, d'images et de fragments de vies disparues, désagrégées. Dans la mort, la vie revient en pagaille : un puzzle d'anecdotes, de stupidités, de chambres privées et de sublime fugacité. La mort est remplie de larmes, mais au-delà de ces pleurs, sous les larmes, bien après ou parfois juste par-dessus, il y a cet étrange sourire en coin de la vie. Encore et encore. La mort ensorcelle la vie. La vie ensorcelle la mort. Notre monde ne sait pas bien comment se gérer la mort. Ou plutôt, si : il la relègue le plus loin possible. Il n'y a littéralement plus de place pour les morts. Ce faisant, nous nous défendons de l'un des plus profonds mystères de la vie. La mort n'est pas un moment clinique. C'est une phase de transformation, l'âme déménage, le corps se rabougrit, la peau s'évente et disparaît. La terre, ce grand amas de morts, plante ses crocs dans ce qu'il en reste, affamée, insatiable. Or, un peu plus tard, la vie nous saute à nouveau au visage. Mûrir et pourrir. Ce n'est pas beaucoup plus que ça. Mais son éternelle fougue déborde d'une énergie démesurée. Comme la vague qui vient mourir sur le sable. Sans fin ni début.
Le Requiem est une messe funèbre. Fabre nous entraîne dans la chambre funéraire de la mort. Il prend le pouls du mort, mesure sa température et lui tapote les fesses. La messe funèbre est une fête, un adieu, un nouveau départ.
Prométheus Landscape II
L’image de Prométhée, ce titan qui vola le feu aux dieux pour le donner aux hommes et fut ensuite condamné à être enchaîné sur le mont Caucase, le foie dévoré pendant l’éternité par un vautour, a tout pour plaire au chorégraphe, dramaturge, performer et plasticien qu’est Jan Fabre. Il y a en effet d’abord la révolte, la fureur, ainsi que le courage d’un acte où s’exprime la pure liberté d’un choix souverain. Mais il y a aussi le corps à la fois enveloppe extérieure et débordement depuis l’intérieur des viscères et autres organes que le vautour dévore. Le corps souffrant qui endure le supplice. Il y a enfin un thème inépuisable tant pour la peinture que pour la sculpture ou pour la littérature – Kafka n’a-t-il pas eu lui aussi son Prométhée ?… – Rien d’étonnant donc si Jan Fabre, qui s’est déjà confronté à ce thème fécond, y revient aujourd’hui avec ce "Prometheus Landscape II". Dans cette performance, le corps devient à la fois arme et autel subissant la torture, évoquant les soldats d’élite du "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick ; mais aussi le corps comme champ de bataille d’une civilisation qui s’interroge sur l’usage qu’elle a fait de ses lumières et du feu.
Hugues Le Tanneur
Preparatio Mortis
Preparatio mortis est un spectacle consacré au corps, à la transformation et à l'utopie. Fabre le présente à sa manière typique, en abordant les tabous de la société contemporaine: dans ce cas, la mort, dissimulée par notre société, bannie et confinée dans l'environnement froid et stérile des maisons de soins et des hôpitaux… Dans Preparatio mortis, Fabre met tout d'abord la vie au centre de la scène car « la mort nous montre la vie sous un autre jour. La mort nous pousse à avoir une vision plus complète, plus intense sur la vie – je cherche en permanence à atteindre un post-mortem stadium of life », explique Fabre.
Dans Preparatio mortis, un tapis de fleurs riant envahit une tombe de milliers de fleurs jaunes, rouges, mauves et blanches. Ce duvet coloré semble respirer en rythme; une main apparaît, un bras, une tête, deux pieds nus. La danseuse semble se lever d'entre les morts. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque regard est un événement intense, une résurrection exprimant la soif de vivre. La mort devient un champ d'énergie positive, un moteur pour de nouveaux rêves et de nouveaux désirs.
Une respiration vitale définit le rythme de Preparatio mortis: la lente respiration du tapis de fleurs qui prend vie, la respiration de la danse féline et la respiration de l'orgue qui pompe l'air pour produire des sons.
Jan Fabre, Among Spiritual Guards
Ce film trace un parcours à travers l’exposition Spiritual Guards de Jan Fabre, l’un des artistes contemporains les plus prolifiques, provocateurs et rêveurs des 30 dernières années. L’exposition a eu lieu à Florence en 2016 : les sculptures de Fabre ont été exposées dans la place centrale, sur les remparts du fort et dans un palais historique. En suivant les paroles de l’artiste et des conservateurs, la caméra se balade parmi les œuvres d’art intégrées dans les paysages Renaissance de la ville de Dante. Des citations du journal intime de Jan Fabre ponctuent le film, en créant un dialogue entre le passé et le présent, entre l’art et l’utopie.
Le Pouvoir des Folies Théâtrales
De l’art d’enterrer avec faste et superbe un théâtre qui fut et n’est plus. De l’art de rendre hommage tout en claquant la porte au nez de ses ainés. En signant en 1984 cette pièce majeure de son répertoire, Le Pouvoir des folies théâtrales, Jan Fabre, artiste turbulent, réfractaire au joli, aux connivences de bon aloi, à la frilosité, entérinait, une fois pour toutes, la mort des scènes empesées, corsetées, formatées, croulant sous les froufrous et suintant le moisi à cent lieux à la ronde. Il faut pas moins de 4h20 pour que s’opère, sur scène, ce programme de reconfiguration qui affranchit du 19ème siècle et de ses avatars un plateau en quête urgente de vitalité dont le seul credo semble être « l’ici et maintenant ». C’est ce à quoi s’emploient les interprètes qui vont aux limites de l’épuisement physique, exténuant dans d’innombrables répétitions les noms de pièces, d’auteurs, de dates sur lesquels s’arqueboute l’histoire de la représentation. Ils sont en uniformes, costumes cravates, nus, portent des couronnes dorées sur la tête, courent comme des dératés, halètent comme des chiens. Ils ressuscitent avec un zest de perversité un théâtre muséifié qui n’autorise aucune transgression. Et ce faisant, ils l’achèvent dans un geste total mêlant vidéo, corps, texte et musique. Du conflit ainsi activé entre passé et présent émerge une forme qui ne doit qu’à elle même sa légitimité. Une forme tourbillonnante dont on sort droit comme un i, avec la certitude que nos pendules internes viennent d’être remises à l’heure.
Drugs kept me alive
Le monologue Drugs kept me alive (Les drogues m’ont maintenu en vie) parle d’un survivant. Il explore toutes les issues de secours, l’aiguille de sa boussole toujours tournée vers les raccourcis entre le ciel et l’enfer, pour toujours avoir une longueur d’avance sur la menace de la Faucheuse. Sa rapidité est sa meilleure arme, son humour un médicament puissant et ses acolytes répondent à des noms illustres issus des sphères supérieures, tels que ecstasy, kétamine,GBH,poppers,speed,cocaïne,2C-B,2C-1,2C-7.
Avec ces cristaux à inhaler, ces ‘démangeurs’ de sang et ces envoûteurs cérébraux, il se repousse et se jette dans le magma de ce qui le maintient en vie : le désir tourbillonnant de l’ivresse permanente. Il se meut à bord d’un gigantesque dirigeable, loin au-dessus des nuages, il amarre aux quais de chimères qui semblent être en perpétuelle transformation, se crée des mirages qui semblent l’envelopper aimablement et lui procurent un bonheur intense. C’est précisément cette intensité hors du monde qui fait battre ce désir obsessionnel. Une intensité emplie d’une sorte de pureté : l’extase. C’est une sensation étrange qu’une chose puisse être à la fois aussi floue et aussi transparente. Comme une bulle de savon que l’on peut tendre tout autour de la peau pour ainsi s’enfoncer lentement et disparaître. Cette bulle d’air est sa seconde nature, une enveloppe où le silence est assourdissant et qui le protège de la mort.
Mais on approche du plaisir ultime, du superlatif de l’extase quand les médicaments du monde d’en haut se mêlent à ceux du royaume des ombres.
Dans Drugs kept me alive, Jan Fabre esquisse une vie au bord du gouffre de la mort.
Plus on s’approche de la mort, plus les pilules, les poudres et les boissons doivent soutenir la vie. Telle est la situation dans laquelle se trouve le personnage de cette pièce : il a vu la mort en face et décide de jouer au poker avec la maladie dans son corps : drugs kept me alive.
Luk Van den Dries
Céséna
Présenté en 2011 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes d’Avignon à quatre heures et demie du matin, Cesena se présente comme le prolongement d’En Atendant. Cette pièce, qui amorce un mouvement de l’obscurité vers la lumière, avait en réalité été conçue en premier dans l’esprit de la chorégraphe belge mais des raisons matérielles avaient reporté sa création. Dans Cesena, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son travail autour de l’Ars Subtilior, ce courant de musique polyphonique d’une grande complexité apparu à la Cour papale au XIVe siècle. Cette fois-ci, elle s’est entourée des musiciens du groupe Graindelavoix. Sur scène, six chanteurs et treize danseurs, des hommes pour la plupart, tentent ainsi de fusionner leurs danses et leurs voix dans une pièce dépouillée qui fait appel à nos perceptions les plus fines. Dans le calme et la pénombre, danses et chants se mêlent, luttent contre la gravité et tracent un chemin vers la lumière. Ils nous invitent à entendre le mouvement, à regarder les sons. À parler et penser un ton plus bas pour mieux percevoir le mystère des choses. Plus qu’un spectacle, ce qui nous est proposé ici, c’est de partager l’expérience fondamentale d’une danse qui remet au centre la question de notre matérialité, de notre condition de mortels.
Histoire de voir
Dans un musée de peintures, un homme et une femme ordinaires rapportent tout à eux-mêmes. Leurs commentaires intérieurs se heurtent aux commentaires "officiels" des œuvres des grands maîtres, recentrant le discours autour de leur petits problèmes.
A les entendre, il est clair qu’ils cherchent à se rencontrer, qu’ils ne peuvent que se rencontrer, mais du fait de leur parcours intérieur autant qu’à travers le musée, de peinture en peinture, ils finissent par se manquer – la dernière peinture ne suscite aucun commentaire... Après tout ça, il leur est absolument impossible de se rencontrer. "Histoire de voir" fait entrevoir la possibilité d’une rencontre - celle de deux individus -, et donne la raison de son impossibilité, puisqu’à trop se voir eux-mêmes dans les peintures des maîtres, ils finissent par ne pas se voir l’un l’autre dans le musée.
Pietas
Tourné lors de la 54ème édition de la biennale de Venise en 2011, ce film dévoile une relecture inédite faite par Jan Fabre de la Pitié de Michelange.
La caméra de Wannes Peremean nous plonge au cœur de ces somptueuses sculptures réalisées en marbre de Carrare. En outre, le réalisateur fait témoigner de nombreux intervenants proches de l’artiste et de son œuvre.
From the feet to the brain
Pour la Biennale de Venise 2009 et la 53ème exposition Internationale d’Art, Jan Fabre propose une véritable œuvre qui jongle constamment entre rêve et réalité.
Cinq installations vont rythmer cette exposition : The Belly, The Feet, The Sex, The Heart, and The Brain, pour créer ce tout que sera "From the Feet to the Brain" (Des Pieds au Cerveau).
Wannes Peremans nous entraine dans les dédales de cette exposition et fait témoigner de nombreux proches de l’artiste.
Jan Fabre – Glass and Bones
Un voyage onirique dans l’exposition Glass and Bones sculptures 1977-2017 de Jan Fabre à la 57 Biennale d’Art de Venise. Une « spectatrice zéro » entre dans une abbaye déserte au plein coeur de la ville de Venise, où elle découvre des sculptures et installations faites uniquement en deux matériaux : verre et os. A travers son regard, les spectateurs voyagent entre mort et métamorphose, en côtoyant la pensée d’un des artistes les plus influents des dernières décennies, pour lequel art, science et religion se mélangent.
La presse est unanime
La critique est aisée, l'art est difficile, écrivait l'oublié Philippe Destouches. Peut-être, mais quand il s'agit pour un journaliste de critiquer sa propre femme comédienne alors non seulement c'est difficile, mais ça peut même devenir de l'art, ce soir en tout cas, ce sera du théâtre.
Quand j'ai commencé à imaginer le rôle de Stéphanie Grumet, j'ai tout de suite pensé à mon amie Isabelle Mergault, poussé par mon envie de la voir remonter sur les planches. Elle a accepté et je lui en serai éternellement reconnaissant.
Il fallait alors l'entourer et bien l'entourer ; et pour ça, faire appel à des amis. Je dois avouer qu'au départ je n'aurais jamais pensé que Gérard Miller quitterait provisoirement son divan et les plateaux TV pour jouer sur les planches le rôle d'un critique du Figaro ; mais Gérard n'est jamais là où on l'attend et vous allez vous aussi, j'espère, le trouver inattendu. La présence d'Isabelle Alonso, de Claude Sarraute et de Raphaël Mezrahi, compagnons de route des paris les plus audacieux, s'imposait alors d'elle-même. L'aventure devenait vraiment collective. Et puis, quitte à surprendre et prendre tous les risques, Steevy nous rejoint pour compléter une affiche intrigante.
Je tiens ici particulièrement à saluer Agnès Boury qui a su oser accompagner cette "équipe d'aventuriers". Merci , donc, à tous d'avoir eu le courage de faire confiance à cette troupe de kamikaze, tous unanimes pour vous distraire ce soir.
Laurent Ruquier
Avignon, Cour d’Honneur et champs de bataille
Dès sa fondation en 1947, le Festival d’Avignon s’inscrit en rupture avec le théâtre d’avant-guerre, lorsque Jean Vilar met en scène les grands textes du répertoire à ciel ouvert, dans la désormais mythique Cour d’honneur du Palais des papes.
Depuis, à travers les différents directeurs qui s’y sont succédés, ce rendez-vous mondial des passionnés des arts de la scène a su conserver sa dynamique originelle : Avignon, véritable laboratoire de la création, se veut le reflet du théâtre de son temps.
En même temps qu’elle revisite les classiques, la cité provençale met régulièrement en lumière les formes nouvelles, nées de la fusion entre le théâtre, la danse, ou même les arts plastiques. Ainsi, l’histoire du Festival reste marquée par quelques spectacles-clé, dont la modernité et la radicalité ont enflammé les esprits, et provoqué de nombreux débats, tant dans la critique qu’auprès du public.
De Messe pour le temps présent (Maurice Béjart-1967) à Einstein on the Beach (Bob Wilson-1976), de Nelken (Pina Bausch-1983) au Soulier de Satin (Antoine Vitez-1987), de Woyzeck (Thomas Ostermeier-2004) à L’histoire des larmes (Jan Fabre-2005), c’est cette aventure absolument unique de théâtre que le film propose de revivre, avec de nombreuses archives des grandes époques du Festival.
LEWIS VERSUS ALICE
Avec Lewis versus Alice, Macha Makeïeff entre dans l'univers féérique de l'étrange écrivain britannique Lewis Carroll, créateur d'Alice au pays des merveilles, poète énigmatique célébré par les Surréalistes. Avec une troupe joyeusement fantasque de comédiens chanteurs musiciens, une fantaisie théâtrale à la croisée du rêve, de l'enfance et de l'extravagance anglaise.
Chez Lewis Carroll, poète du nonsense, il n'est question que de décalages et d'incertain, de trouble et de "féeristique". Musique pop gothique, voix étonnantes, sons d'un autre monde, danse et glissements de la lumière, avec une excentricité "so british", les 7 magnifiques comédiens de Lewis versus Alice chantent, dansent, racontent la fantaisie et l'incertitude. Une adresse directe au public pour redevenir, un moment encore, des enfants exigeants, des idiots magnifiques et aimer le théâtre
Topors 1- Les Prix de l’Inattendu
« VIVRE EN MARGE POUR NE PAS MOURIR AU MILIEU. » ROLAND TOPOR Dans un décor créé par Sophie Perez, la cérémonie orchestrée par Jean-Michel Ribes se déroulera en musique et avec une succession d’interventions aussi inattendues, burlesques et insolites que les œuvres des lauréats récompensés. La remise des trophées sera à elle seule une performance savoureuse. « Le Théâtre du Rond-Point crée un prix destiné à récompenser les créateurs du spectacle vivant oubliés des chapelles du bon goût et de la morale définitive, à saluer les mauvaises herbes de la culture trop folles pour être taillées à la française, les incongrus qui ridiculisent les gens qui savent. Bref tous ceux qui sautent dans le vide pour découvrir d’autres planètes. Ces prix qui célèbreront toutes les disciplines du spectacle vivant seront remis à des lauréats désignés par un jury composé de personnalités sensibles à l’extravagance, au pas de côté, au monde à l’envers, au rire de résistance, à l’issue de secours, aux utopies, à la joie d’être soi, au chant de baleine devant la lune, à la musique de l’insolence, bref des personnalités qui ne voient pas la beauté que dans les belles choses. La sélection des spectacles concourant à ce prix sera faite de façon arbitraire par le jury selon ses goûts, ses envies, et pourquoi pas ses amis. Tous les prix sont injustes, les Topor le seront encore plus. » Jean-Michel Ribes
Cher Tresor
Comment faire quand on est un chômeur de longue durée et qu'on n'a pas un centime en banque ? Avoir un contrôle fiscal ! Une stratégie qui peut paraître absurde : pourquoi le Trésor Public irait-il contrôler quelqu'un qui ne possède rien ? C'est pourtant la tactique employée par François Pignon pour se remettre à exister auprès de tous ceux qui l'ont abandonné, sa femme, ses amis. Un moyen de devenir brusquement quelqu'un d'intéressant à leurs yeux, quelqu'un qui cache quelque chose.
Comment Pignon parviendra-t-il à entraîner un contrôleur fiscal dans son jeu et quels avantages tirera-t-il de sa fraude imaginaire ?
Le Coucou
Maxime Depratte, directeur charismatique, invite à dîner Corentin Michelot, son comptable, effacé et un tantinet pointilleux, pour « arranger » un bilan financier qui risque de le mener tout droit en prison.Ségolène, la femme de Maxime, est très contrariée d’être la complice de ce dîner de cons. Le comble étant que, depuis une semaine, des collègues les ont étrangement confondus, alors que d’après son mari, ils ne se ressemblent pas du tout !À l’arrivée de Michelot, Ségolène constate en effet que les deux hommes n’ont strictement rien à voir ! Et pourtant… L’orage gronde ce soir-là, et ce qui paraissait impossible ne va plus l’être du tout !Et vous, on vous a déjà confondu avec quelqu’un d’autre ?
Une virée
Trois jeunes hommes, dans l’Algérie d’aujourd’hui, s’embarquent dans cette virée et décident d’une nuit de bringue. Nous les suivons dans leur dérive, leurs revirements. Enfants réduits à n’être que les commentateurs d’une histoire qui leur échappe, ils luttent dans le vide avec fougue et énergie.
Au cours de cette virée, Lakhdar, Mokhtar et Rachid se racontent à partir des dialogues incisifs et souvent très drôles d’Aziz Chouaki, qui manie les mots en jazzman, en dynamiteur de la syntaxe ordonnée.
Forts de l’écho suscité par ce spectacle aussi bien au théâtre des Amandiers qu’à travers toute la France, nous sommes heureux de le proposer à nouveau cette saison.
Foresti and co
Imaginé pour le Festival Juste pour rire de Nantes 2008 dont Florence Foresti était la Marraine, exporté et adapté au Festival Juste pour rire de Montréal en juillet 2008, ce show inédit, tant sur la forme que sur le contenu arrive, enrichi de surprises et crée l’événement à Paris.
Entourée de ses invités et mise en scène par Josée Fortier, Florence Foresti explore les relations “hommes-femmes” et leurs nouvelles règles du jeu à travers des numéros spécialement écrits pour l’occasion : sketches, danses, chansons, parodies, imitations... en solo, duos, ou trios.
Lorsque Florence Foresti se voit offrir carte blanche, elle nous en met plein la vue.
“On s'amuse comme des gosses et je crois que le public aussi!” Florence Foresti
Dieudonné – Cocorico à Bobino
De la politique aux politiciens, des médias à la justice,
de votre voisin ou même de lui-même, Dieudonné épingle vraiment tout le monde dans un portrait sans concession de notre société, teinté au vitriol. "Le bonhomme est drôle, très drôle et il sait taper sur tout ce qui bouge avec l'efficacité d'un grand"
Le Figaroscope
Venise sous la neige
Entraînée par son ami avec qui elle vient de se disputer, Patricia arrive furieuse à un dîner « entre amis » où elle ne connaît personne. Comme elle ne dit pas un mot, on la prend pour un étrangère. Elle entretient alors le quiproquo et fait voler la soirée en éclat...
Venise sous la neige est une comédie dynamique et savoureuse tournant autour d'un énorme malentendu.
Excellent !
Les deux canards
Un bijou de Tristan Bernard, une mécanique endiablée, de l’impertinence et de la dérision. Pour raconter l’arrivisme, les retournements de veste et les petites vanités. Dans cette pièce pleine de fantaisie, Yvan Le Bolloc’h, coureur invétéré et journaliste enchaîné à deux canards, est irrésistible. Bien entouré aussi par une dizaine de comédiens alertes.
Le clan des divorcées
Trois femmes divorcent et partagent le même appartement. A trois, elles vont vivre la douloureuse mais hilarante épreuve du divorce.
Cette comédie très drôle met en scène le divorce vu par trois femmes au statut social bien différent. La bourgeoise Stéphanie d'Humily de Malanpry, la british délurée Mary Bybowl et Brigitte la rurale vont partager leur expérience du divorce mettant ainsi le rire sur une rupture pas toujours évidente.
Le jeu de l’amour et du hasard
Promise à Dorante, Silvia obtient de son père de faire la connaissance de son prétendant sous le masque de sa servante Lisette, qui jouera le rôle de sa maîtresse. Lorsque Dorante se présente à son tour dans l’habit de son valet Arlequin qui endosse les vêtements de son maître, les couples réassortis sont pris à leur propre piège, sous le regard amusé et éclairé du père bienveillant. Face à ce jeu de hasard où les troubles bousculent les convenances, les protagonistes répondent en faussant la donne et jouent la comédie jusqu’à se perdre.
Un singe en hiver
Gabriel Fouquet arrive un soir d'automne dans l'hôtel tenu par Albert Quentin sur la côte normande. Une amitié va naître entre les deux hommes. L'un boit, l'autre ne boit plus. D'après le film réalisé par Henri Verneuil.On se souvient du film de Henri Verneuil, du feu d'artifice et de cette cuite mémorable entre le jeune et le vieux où il est question de Yang-Tsé-kiang, de Manolete, de Joselito, de fusiliers marins...On se souvient des répliques de Michel Audiard, fidèle à l'esprit et à l'humour d'Antoine Blondin, dont certaines sont devenues cultes.
A gauche en sortant de l’ascenseur
Yan qui attend un rendez-vous galant se trouve embarrassé par sa voisine qui a claqué la porte de chez elle alors qu'elle était sur le paillasson en petite tenue.
Stéphane Plaza endosse le costume de Pierre Richard dans la pièce qui a inspiré le film "A gauche en sortant de l'ascenseur". 9 comédiens dans une mise en scène acrobatique signée Arthur Jugnot.
Looking for Mr Castang
Où est le centre du monde ?
Mr Castang le sait.
Quel est le sens de la vie ?
Mr Castang a la réponse.
Comment sauver le monde occidental de l'Ennui ?
Demandez à Mr Castang.
Qui est Mr Castang ?
Vite trouvons-le !
Accompagné d'une troupe plus rocambolesque que jamais, embarquez-vous dans un voyage musical spatio-temporel, dont la destination est tenue secrète.
La vie rêvée de Fatna
Les textes de Rachida Khalil et de Guy Bedos nous racontent, avec une joie féroce, les destins croisés de trois femmes d'aujourd'hui, par petites touches, parfois corrosives ou poignantes, mais toujours drôles. Fatna, la tante restée au bled, Karima, la jeune femme qui veut devenir actrice, Sophie, la voisine de Mantes-la-Jolie, sont empêtrées dans un quotidien parfois difficile mais trouvent la force de rêver et de vouloir changer leur destin…
De Fatna à Rachida
Retour sur le parcours singulier de cette jeune artiste, de ses débuts pas toujours évidents à son éclosion aux yeux du grand public. Ce documentaire qui accompagne le spectacle “La vie rêvée de Fatna” nous permet de découvrir une Rachida Khalil émouvante qui a su se construire par-delà ses doutes et s’affirmer en France sans renier ses origines, grâce au soutien d’illustres mentors comme Guy Bedos.Documentaire de la pièce "La vie Rêvée de Fatna", référence 167
Le triomphe de l’amour
Orfèvre du théâtre, Galin Stoev semble apprécier autant les créations inspirées par des textes contemporains (Ivan Viripaev, Hanoch Levin) que la fine approche d’oeuvres classiques. Pour sa première venue à Vidy, il propose une vision très personnelle du Triomphe de l’amour de Marivaux. Dans cette comédie, l’on voit une princesse nommée Léonide se déguiser en homme et s’introduire dans une maison avec l’idée de se faire aimer de tous ses occupants. Aimer ? Pas au sens d’apprécier, évidemment ! Non : il s’agit véritablement que le vieux philosophe, sa soeur et un jeune homme qui vivent là éprouvent pour elle de l’amour. Suite à diverses péripéties, intrigues et rebondissements, Arlequin venant aussi mêler son grain de sel à l’affaire, elle parvient à ses fins : d’où le triomphe… Une fois de plus, Marivaux joue sur les quiproquos et les travestissements, rendant ainsi plus troubles les limites entre les deux sexes, comme si décidément il ne fallait pas se fier aux apparences. Galin Stoev rajoute un niveau à ce jeu : la distribution est entièrement masculine.
Pair et Manque
Quand Ludmila va entrer dans la vie de 3 quinquagénaires, célibataires et sans enfants, elle va bousculer les habitudes et les certitudes de ces amis d'enfance, changer pour toujours leur quotidien et leur rendez-vous du dimanche soir dans leur bar attitré pour boire des coups, et s'amuser à refaire le monde. Ils ne savent pas encore qui elle est, mais elle a un point commun avec eux : sa mère.
La Damnation de Faust
En ce mois de mars 2024, l’Orchestre National de France célèbre ses 90 ans. La Damnation de
Faust a été l’une des oeuvres phares du répertoire français qui a marqué la première saison de
l’orchestre en 1934.
S’il est des œuvres dont le destin semble suspendu dans leur temps, indubitablement La
Damnation de Faust de Berlioz appartient à cette catégorie. Légende dramatique et projet
visionnaire, Berlioz mit près de vingt ans à achever cet oratorio à la limite du grand opéra (ce
qu’il deviendra ensuite) et du poème symphonique (dont le musicien français fut l’un des maîtres
au même titre que Strauss). D’emblée fasciné par la traduction du Faust de Goethe faite par
Gérard de Nerval, Berlioz sera hanté de longues années par la mise en musique de la légende.
Des plaines de Hongrie au cabinet de Faust, des bords de l’Elbe à la chambre de Marguerite, il
offre une œuvre majeure de l’esthétique romantique. Et quel plateau réuni pour ce concert avec
notamment John Irvin, Stéphanie d’Oustrac, Frédéric Caton, Paul Gay et le chœur de Radio
France.