MENU
Chat en poche
100 min

Chat en poche

2009 - Mise en scène Pierre Laville
À la campagne, Pacarel, un commerçant qui s'est retiré après s'être "enrichi dans la fabrication du sucre par l'exploitation des diabétiques", annonce qu'il vient d'engager le fameux ténor Dujeton pour interpréter l'opéra que sa fille Julie vient de composer d'après "Faust", "après Gounod", et qu'il entend faire jouer à "l'Opéra, même". Dujeton venant de chanter à Bordeaux, Pacarel a demandé à son vieil ami bordelais Dufausset de s'entremettre pour lui expédier le Ténor... Or voici que se présente chez Pacarel un jeune homme venant de Bordeaux et qui se recommande de Dufausset. Sans se poser plus de questions, Pacarel lui réserve un accueil triomphal, car ce ne peut être que le Ténor en question. Pour le soustraire à toute concurrence, Pacarel fait signer au dit Dujeton un contrat d'engagement mirifique le liant à lui pour dix ans... Pacarel demandant au nouveau venu un échantillon de son talent, voici le prétendu Dujeton qui se lance dans le seul air qu'il connaît, "Demeure chaste et pure"... Aïe !... Le mouvement de toutes les méprises est lancé, qui ne s'arrêtera plus.
Papperlapapp
130 min

Papperlapapp

2010 - Mise en scène Christoph Marthaler
Christoph Marthaler est l’artiste associé de la 64e édition du Festival d’Avignon. Il fera l’ouverture du Festival avec un spectacle conçu, spécialement pour la Cour d’honneur du palais des Papes, avec Anna Viebrock et sa famille d’acteurs. Inspirés par ce palais et par Avignon, ils vont créer une nouvelle pièce musicale et  théâtrale. Christoph Marthaler mêle chansons, populaires ou classiques, et textes  polyphoniques pour révéler la profonde humanité du monde. Sa façon poétique et  musicale d’aborder les problèmes politiques et sociaux sans avoir l’air de s’en préoccuper, ses collages hétéroclites et surtout l’incroyable travail choral qu’il met en chantier avec ses acteurs, chanteurs et musiciens, ont fait de lui l’un de plus importants créateurs de notre époque.
Soirée Mozart & Beethoven au Théâtre de l’Archevêché
66 min

Soirée Mozart & Beethoven au Théâtre de l’Archevêché

2020 - Réalisation Julien Condemine
Le Festival d’Aix-en-Provence ne se laissera pas réduire au silence par la COVID : la manifestation provençale invite en effet le Balthasar Neumann Ensemble pour un concert mettant à l’honneur la musique de Mozart et de Beethoven. A la direction, Thomas Hengelbrock. Au chant, les solistes Véronique Gens et Stanislas de Barbeyrac.
Princesses le reve d’Odile
52 min

Princesses le reve d’Odile

2009 - Réalisation Hervé Portanguen
Dans une grande féerie, 20 chorégraphes-danseurs contemporains renommés investissent différents espaces d’un bâtiment flambant neuf, le Théâtre-Auditorium de Poitiers, pour en célébrer la création et son ouverture au public. De son solo respectif, chacun éprouve les lieux, dialogue avec, pour mieux en réinventer le sien et un autre, celui du spectacle. Les formes et les volumes de l’édifice dessinés par l’architecte expriment ici ses recherches autour d’un lien nouveau entre la structure de l’espace et le mouvement du corps. Par son univers et son style propre, chaque danseur donne à percevoir son rapport à l’espace environnant. Les perceptions varient de l’un à l’autre, s’additionnent et révèlent l’espace architectural. Les murs peuvent danser.
Le début de la fin
75 min

Le début de la fin

2012 - Mise en scène Richard Berry
Alain Bauman (Richard Berry) est persuadé que sa femme Nathalie vieillit sept fois plus vite que lui. Quand il regarde sa femme, il voit une grand-mère. Leur vie en commun devient compliquée et leur sexualité impossible. Mais est-il vraiment lucide ? Est-ce Nathalie qui a changé, ou le regard que son mari porte sur elle ? Une comédie désopilante sur les dégâts que provoque la routine dans le couple.
Cour d’Honneur
120 min

Cour d’Honneur

2013 - Mise en scène Jérôme Bel
67e édition du Festival d'Avignon - Création 2013 Jérôme Bel voulait faire depuis longtemps un spectacle sur la mémoire d'un théâtre, sur la mémoire des spectacles qui y auraient été présentés. On sait que des spectacles, de la représentation spectaculaire proprement dite, il ne reste rien, sinon dans la mémoire des spectateurs qui ont assisté aux représentations. Car c'est justement la nature même du spectacle vivant que de mourir, de disparaître. Ce qui fait à la fois sa grandeur et sa faiblesse. C'est en pensant à la Cour d'honneur du Palais des papes, sans doute l'un des lieux les plus symboliques du théâtre en France, qu'il imagina une solution : un spectacle mettant en scène des spectateurs qui racontent eux-mêmes leurs souvenirs de ce lieu et des spectacles qu'ils y ont vus. Les spectateurs invités à participer à ce projet sont des amateurs de théâtre, ou pas. Ils ont entre onze et soixante-dix ans ; ils sont étudiant, professeur, graphiste ou infirmière ; ils habitent à Vichy, Avignon, Paris ou Clermont-Ferrand. Chacun à leur manière, ils témoignent de leurs expériences de spectateurs, bonnes ou mauvaises. Les enjeux de cette création sont donc d'essayer de quantifier la réception des spectacles par les spectateurs, de mesurer l'influence de l'art sur leur vie. Dans la Cour d'honneur donc. Car il fallait donner au spectateur la place qu'il méritait : la place d'honneur.
La voie de l’écuyer
62 min

La voie de l’écuyer

2012 - Mise en scène Bartabas
" J’ai imaginé une compagnie-école, un laboratoire de création, où la notion de travail collectif est fortement défendu. Pour moi, il n’y a pas de transmission du savoir équestre sans développement d’une sensibilité artistique. C’est pourquoi, ici, l’apprentissage du dressage se conjugue avec la pratique de la danse, du chant, de l’escrime artistique ou du Kyudo… Il s’agit de considérer la chose équestre comme un art et non comme une discipline." Bartabas La Voie de l’écuyer est le spectacle de répertoire de l’Académie du spectacle équestre ; décliné en Opus, il évolue et s’enrichit chaque année de l’expérience des écuyers et des progrès des chevaux. Avec le Carrousel des lusitaniens, l’escrime artistique, les improvisations, les longues rênes… ce spectacle évoque l’Académie, corps de ballet équestre unique au monde qui allie création contemporaine, art équestre, patrimoine revisité, appropriation de la tradition et transmission des savoirs.
Cochons d’Inde
80 min

Cochons d’Inde

2010 - Mise en scène Anne Bourgeois
Cette pièce, sorte de «  Boulevard kafkaïen », montre un bourgeois dont les certitudes et l’arrogance, finiront par s’effriter petit à petit face à une situation absurde qui le dépasse. Le thème de la mondialisation, les rapports de force entre les faibles et les forts, sont au centre de  cette histoire. Les indiens imposent leurs règles aux français. Le guichetier impose ses règles au client. Bref, les règles ont changé …
Le Tartuffe (2018)
120 min

Le Tartuffe (2018)

2018 - Mise en scène Peter Stein
Pour la première fois réunis sur scène : Jacques Weber et Pierre Arditi. Dans cette célèbre comédie, Molière crée un personnage dissimulateur et sournois, qui fait perdre toute raison à Orgon (Jacques Weber), le maître de Maison. Entiché jusqu’à la folie de son Tartuffe (Pierre Arditi), qu’il a recueilli chez lui, il se moque des mises en garde de son épouse, son fils, son beau-frère et sa servante : aux yeux d’Orgon, et en dépit de tous, Tartuffe est le plus fervent des dévots, et le meilleur des hommes. La raison semble perdre le combat contre l’imposture... jusqu’au dénouement final.
Garnier contre Sentou
96 min

Garnier contre Sentou

2015 - Mise en scène Patrice Soufflard
Qu'est-ce qu'un ami ? C'est quelqu'un qu'on peut ne pas voir pendant plusieurs jours, plusieurs mois, voire des années…Et quand on le revoit, c'est comme si on l'avait vu hier. Le problème de Garnier & Sentou, c'est qu'ils se sont vus hier, et avant hier...Et tous les jours depuis trop longtemps. Ils sont au bord de l'overdose d'amitié puisqu'ils sont amis d'enfance, amis de vacances, amis de travail et amis Facebook, depuis 1987. Dans ce spectacle Garneir&Sentou s'affrontent dans une aventure inspirée de leur(s) histoire(s) vraie(s) mais pas trop quand même.
Veuve à tout prix !
90 min

Veuve à tout prix !

2018 - Mise en scène Alain Cerrer
Muriel est une ancienne star de la chanson reconvertie en épouse modèle dans une banlieue chic avec son mari, directeur financier d'une grosse société. Quand celui-ci perd toute sa fortune dans un gros coup qui se retourne contre lui, elle ne voit plus qu'une solution pour ne pas finir sur la paille : qu'il se fasse passer pour mort et qu'elle se fasse passer pour veuve afin de toucher l'argent de sa police d'assurance ! Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Brassard, un inspecteur des assurances improbable et surprenant... De plus, la vie de veuve sera-t-elle si désagréable pour Muriel ? Ne serait-ce pas là une occasion rêvée pour elle de revenir sur le devant de la scène médiatique ? ... Une comédie grinçante et burlesque, entre show business et haute finance.
Mor Bihan autour du monde
52 min

Mor Bihan autour du monde

1982 - Réalisation Gildas le Roux
Si on faisait le tour du monde ? Trois garçons vont réussir à transformer leur rêve en aventure. Qu'ont-ils de plus que les autres, Gabriel, Pascal et Christophe que l'on nomme parfois "les glandos" ? Du courage et de la volonté. De l'imagination aussi. Par contre, ils n'ont pas d'argent. Alors, leur bateau pour la whitbreas 1981, la plus célèbre de toutes les courses à la voile, il vont le construire de leurs mains, pendant des mois de travail à Etel dans le Morbihan. Le 29 août 1981, les Glandos seront sur la ligne de départ à Portsmouth. Avec eux trois coureurs professionnels : Philippe Poupon, Halvard Mabire et Jean-François le Menec, qui sont venus apporter le renfort de leur expérience. Quand ils passeront le Cap Horn et gagneront la troisième étape, Eugène Riguidel sera à la barre et remportera avec eux une de ses plus belles victoires. Classé septième à l'issue de cette gigantesque régate de 50 000 kilomètres, Mor Bihan n'aurait jamais pu prendre le départ sans l'aide de toute la population du département mobilisée pour participer à ce défi. Ce bateau n'est pas seulement celui d'une bande de copains, mais celui d'une région toute entière.
Le Muguet de Noël
95 min

Le Muguet de Noël

2021 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Pierre et François sont les meilleurs amis du monde. Ils sont prêts à tout l’un pour l’autre. François héberge Pierre qui a perdu son travail et son appartement, et Pierre soutient François qui angoisse à l’idée de rencontrer le nouveau petit copain de sa fille Marion. Ensemble, ils ont toujours réussi à se débarrasser des amoureux de Marion… Sauf que…Pierre est un ami au chômage, prêt à tout pour trouver du travail, François est un ami avec de l’ambition, prêt à tout pour obtenir une promotion, Marion est une fille en colère contre son père, prête à tout pour lui donner une bonne leçon et le nouveau petit copain est prêt à tout pour Marion… Même à vendre du muguet pour Noël.
Les Damnés
140 min

Les Damnés

2016 - Mise en scène Ivo Van Hove
L'histoire de la famille Essenbeck à l'heure du triomphe des nazis en Allemagne. Pour protéger leurs intérêts, ces maîres de la sidérurgie ne voient d'autre alternative que de s'allier au nouveau régime et assassinent leur patriarche, le vieux baron Joachim, que cette idée répugne. D'intrigues en manipulations, de trahisons en meurtres, la désignation du nouveau patron des aciéries génère un véritable rituel de célébration du Mal, où la perversion des rapports entre les individus fait écho à la cruauté et la brutalité du contexte politique. Dans cette lutte pour la survie, contre toute attente, Martin - le fils pédophile et incestueux de la puissante baronne Sophie - parvient à éliminer tous ses adversaires, devenant un serviteur zélé du régime prêt à régner sur l'empire hérité. Pour cela, il accepte de payer le prix fort : la froideur d'une vie où l'amour, la bonté et la beauté ont irrémidiablement disparus.
Didier Porte aime les gens
80 min

Didier Porte aime les gens

2010 - Mise en scène Didier Porte
Viré pour la deuxième fois de France Inter (la première fois, c’était fin 1996, pour « inhumanité » !), Didier Porte est rassuré sur son aptitude à déclencher contre lui les foudres des puissants. Après dix ans de stakhanovisme rigolard au Fou du roi et dans la Matinale de France Inter, il vient d’être lourdé comme un malpropre sous l’accusation d’avoir « transformé l’antenne en poubelle », dixit le président de Radio-France nommé directement par celui de la République (tiens donc… comme par hasard !). Excellente nouvelle : désormais plus riche de temps libre, Didier va pouvoir se montrer encore plus saignant et encore plus créatif sur les scènes où il sera invité à se produire et qu’il veillera à ne pas transformer en décharges publiques – c’est promis –, mais en espace de liberté absolue.
Guantanamo
62 min

Guantanamo

2013 - Mise en scène Eric Vigner
En 2006, au nom de la liberté d’information (Freedom of Information Act), l’administration américaine rendait publics trois cent dix-sept contre-interrogatoires de prisonniers suspectés de terrorisme, et détenus dans le centre de détention installé par les États-Unis à Cuba au lendemain du 11 septembre et devenu, depuis, tristement célèbre. Frank Smith s’en est emparé pour en faire une succession de « récitatifs » : une litanie de témoignages et de noms égrenés dans une langue neutre, sans apparente volonté de juger. Évoluant entre théâtre, travail sonore et installation plastique, Éric Vigner et l’Académie mettent à nu cette implacable logique rhétorique dans une pièce créée l’an dernier au Centre Dramatique National d’Orléans.
Le comique
142 min

Le comique

2009 - Mise en scène Alex Lutz
Un comique célèbre, à la vie débridée, est en panne d’inspiration pour son prochain spectacle qui commence dans un mois. Et pour cause : l’alcool, les boites de nuit et les conquêtes amoureuses masculines l’empêchent de se concentrer sur son écriture. Son entourage panique et décide de le mettre « au vert ». Son assistante, sa sœur, son meilleur ami mais aussi d’autres personnages vont se lancer dans une course contre la montre pour sauver cette carrière qui sent le roussi. PIERRE PALMADE aborde dans cette comédie décomplexée et (très) librement inspirée de sa vie, des thèmes qui lui sont chers : l’âge, la célébrité, la fuite, l’humour, l’amitié, l’homosexualité, la famille. C’est également le prétexte qu’il a trouvé pour jouer avec sa troupe de 7 acteurs aux natures comiques incontournables et avec qui il travaille depuis deux ans.
Promenade obligatoire
66 min

Promenade obligatoire

2014 - Mise en scène Anne Nguyen
Influencée par un cursus scientifique, l’écriture chorégraphique d’Anne Nguyen se situe à la croisée du hip-hop, des sciences et de la danse contemporaine. Elle met en lumière les performances techniques de la danse hip-hop tout en déstructurant la gestuelle, créant ainsi un vocabulaire sobre et fluide. En imposant des contraintes géométriques, elle invente une nouvelle mise en espace de la danse. PROMENADE OBLIGATOIRE est une traversée ininterrompue pour huit poppeurs, une marche dans le sens unique du temps, qui porte une réflexion sur l’« être ensemble » dans une société toujours en mouvement. En lutte contre le déterminisme et leur propre enfermement, les danseurs avancent inéluctablement dans des couloirs lumineux, comme une matière mouvante, créant une incroyable frise chronologique vivante… Surprenant ! Anne Nguyen est une chorégraphe à forte personnalité qui compte aujourd’hui dans le paysage chorégraphique hip-hop.
Christophe Aleveque – Vieux con ?
86 min

Christophe Aleveque – Vieux con ?

2023 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Christophe Alévêque n’a jamais aimé les Bisounours. Les Bisounours l’emmerdent, tout comme les inquisiteurs du nouvel ordre moral auxquels il s’attaque dans son nouveau spectacle, « Vieux con ? ». Marre de la bière sans alcool, du sucre sans sucre, de la guerre sans morts, des débats sans idées, de la route sans accidents, du pain sans gluten, de la journée sans tabac, du steak sans viande..Et pourquoi pas un spectacle d’humour consensuel ? Dans « Vieux con ? », Christophe Alévêque raconte le monde d’aujourd’hui à son fils de deux ans, un monde pasteurisé, sain, bienveillant et anxiogène où l’on nous sauve la vie... en la pourrissant ! Il fonde un club aussi, « Le Club des Vieux Cons » et sort un livre dans lequel il fustige la dictature molle d’une pensée tiède.Humoriste engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire, Christophe Alévêque défend une liberté d’expression totale et sans entrave, une imagination débridée, sans autocensure, ni censure du tout. Avec ses petits poings rageurs et le peu de cerveau disponible qui lui reste, il entre en lutte contre la mièvrerie, l’hypocrisie, le lissage de la pensée. Bref contre « l’Empire du bien » qui lui donne des boutons dans le cerveau. À tel point qu’il se demande s’il ne serait pas devenu lui-même un vieux con ! Libre penseur, à l’esprit critique aiguisé, adepte du plaisir... donc un vieux con !La tyrannie de la bienveillance n’a pas de limite ? Ça tombe bien ! Lui non plus ! « Vieux con ? », un nouveau spectacle explosif, d’une insolente et lucide férocité.
Le prince de Hombourg
128 min

Le prince de Hombourg

2014 - Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Toute la pièce est une énigme... ou peut-être un songe... qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement... Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? De quoi parle Le Prince de Hombourg ? De comment on peut vivre tout en dormant... ou rêver de la vie... comment Éros se mêle impitoyablement aux décisions conscientes... comment la mort joue avec les glissades et les chutes des hommes... comment on peut entendre sans écouter... en écoutant les voix intérieures plutôt que celles de l’extérieur... comment la guerre est le terrain extrême de toutes les possibilités d’action... par le geste le plus extrême, l’homicide... comment les impulsions nous dominent... et comment la raison nous condamne à mort pour faire taire ces impulsions... L'ordre, l’obéissance aux règles, est-cela la mort ? Qu’est-ce que cette pièce tente de nous dire ? Comment le symbole finit par l’emporter sur le réel... Le symbole, est-ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? Seul un geste de clémence ou d’appréciation du père peut nous sauver... mais cela vaut seulement une fois que nous aurons accepté de monter sur l’autel, le couteau sous la gorge. Le père dispense-t-il la justice... ? Ou la clémence... ? Ou bien le pardon quand il nous a condamnés à mort pour l’avoir emporté contre la loi ? Au fond, est-ce notre victoire qui a été condamnée ? Et cette victoire, peut-elle être seulement remportée contre les lois du père ? Pour ensuite nous emmener à une condamnation et accepter celle-ci comme la seule possibilité d’affirmation de notre être au monde ? La seule issue de la condamnation, est-elle vraiment notre acceptation, et la consé- quente clémence du père ? La mort, vient-elle vers nous habillée en femme perdant un gant ? Éros dissémine des gants perdus, dévoilant des mains délicates et gracieuses – l’histoire de notre culture... Combien de temps faudra-t-il pour que ces mains deviennent squelette ? Chaque scène est une énigme... le sens se perd dans les élans, dans les fulgurances... le prince est notre héros, l’avatar de nos songes... nous vivons avec lui dans des formes et des paysages durs, de pierre ou de fer... des scènes coupées au sabre... comme dans la charge d’une cavalerie exaltée... des scènes fragmentées, éclatées,LE PRINCE DE HOMBOURG de Heinrich von Kleist mise en scène Giorgio Barberio Corsetti livides... incongrues, l’une après l’autre... chaque scène, un tableau différent... qui répond à un système symbolique tour à tour différent... mais qui, toutes assemblées, créent une grande fresque... comme une chapelle cachée dans une grande cathédrale dépouillée... Sur le chemin du prince, une fosse... les croque-morts au travail... Par le biais de sa mère putative, le prince demande clémence à l’Électeur, son père électif... Au théâtre, est-il possible que, dès que le père prend du pouvoir, les fossoyeurs commencent à creuser ? La Cour d’honneur est une paroi ardue, un plateau sous un abîme... c’est là où le prince affronte la guerre, la peur, l’exaltation, le désir, la mort... c’est là où les personnages tombent et se redressent. On les croit morts, mais ils vivent pourtant pour condamner ou être condamnés, pour donner la grâce ou la recevoir... Mais où est la guerre dans tout cela ? Là, au fond, là où l’élan et le cri surgissent sans calcul, sans raison... c’est ce moment d’exaltation qui nous fait remporter la victoire ou perdre, qui nous perd, dans lequel nous nous perdons... car nous n’avons pas écouté... car nous pensions à autre chose... à l’autre... Images, rêves, fer, chevaux... armes... une paroi gravée de signes picturaux... explosions de couleurs... feu... lances incendiées... visions du jugement dernier... combats... chutes sans fin... corps nus et corps protégés... enveloppes... surfaces en mouvement transpercées par les coups... corps projetés... couleurs vives... explosions de couleurs... fer, pierre... Giorgio Barberio Corsetti, septembre 2013
Par-delà les Marronniers
95 min

Par-delà les Marronniers

2016 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Qu’il vienne celui qui se dit semblable à moi, que je lui crache à la gueule ! En 1972, Jean-Michel Ribes découvre Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut, poètes subversifs à la vie brève. Il les réhabilite. Il reprend sa pièce, ode à la résistance par le rire, lui ajoute la dimension de la revue, pour faire sa fête à la liberté de penser. En frac de satin blanc, trois dandys répondent à un sergent. Début du siècle, la guerre de 14 est déclarée. Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut ont vingt ans à peine. Ils vont vivre sans se rencontrer. Mais leur oeuvre courte fait date. Ils traversent en comètes fulgurantes le ciel noir de leur temps. Ils défient l’existence, les drogues, l’océan et les champions de boxe. Ils laissent au monde des pages sublimes avant de se foutre en l’air, trop amoureux de la vie pour la supporter médiocre. Trois rebelles absolus, figures du dadaïsme, maîtres à penser à contre-courant, ils s’érigent contre les idées reçues des raisons closes. En 1972, Jean-Michel Ribes a vingt-cinq ans quand il découvre les trois poètes à la vie brève, frères posthumes. Il les réhabilite, invente leur rencontre. En cinq tableaux, La Guerre, L’Amour, L’Art, L’Ennui et La Mort, Par-delà les marronniers réunit trois poètes subversifs, trois éclairs à tuer le ronronnement, à foudroyer tout ce qui fait autorité. Après Musée Haut, Musée Bas ; Brèves de comptoir ; René l’énervé et Théâtre sans animaux, entre autres, Jean-Michel Ribes, directeur iconoclaste des lieux, continue cette ode à l’évasion et à l’art de résister par le rire. Il lui ajoute les dimensions du music-hall et de la revue, A9:C21 faire sa fête à la liberté de penser.
Voyage ordinaire
80 min

Voyage ordinaire

2007 - Réalisation Colette Isambert
"Voyage Ordinaire" s'attache aux pas de Thomas, filmé pendant sept ans par Colette Isambert. De la maison familiale à l’école spécialisée, dans des trains, dans des voitures, le long des chemins qui bordent la Loire, il fait l'apprentissage de la vie. Enfant, il était comme tous les autres enfants, dépendant de ses parents. En grandissant, il manifeste sa différence. Il a besoin de se sentir reconnu. Thomas est trisomique. Distinguer le possible de l’impossible est parfois difficile, oscillant entre fantaisie, conformisme et rejet des ghettos, Thomas se cherche une voie bien à lui. Il revendique son autonomie, voudrait passer le bac, le permis de conduire, se marier, pourquoi pas avoir des enfants. Il voudrait être artiste, filmer, écrire, faire de la musique, s’occuper des dauphins, militer contre la guerre, les injustices. Il rêve d’un futur toujours plus lointain, tenu à distance, et qui l’éloigne d’un présent souvent problématique. Thomas s’essaie à la réalité. Il trouve injuste d’être trisomique. Parfois, il gère son handicap. Parfois, il ne mesure pas les obstacles, cherche à les contourner ou à nier leur existence. Ses parents, ses frères, ses amis s’efforcent de l’amarrer au réel, sans qu’il doive pour autant renoncer à ses désirs. Passer toute sa vie dans un foyer thérapeutique ? Trouver les moyens de son indépendance ? L’avenir est incertain. Comment ce passage, tumultueux et délicat, vers l’âge adulte va-t-il s’accomplir ? Thomas a gagné son pari en passant de celui qu’on regarde à celui qui regarde, il devient acteur de sa propre vie.
François Morel – La fin du monde est pour dimanche
74 min

François Morel – La fin du monde est pour dimanche

2015 - Mise en scène Benjamin Guillard
Ça va tomber par où ça penche.Le jour va se lever, le soleil avec. Un grand-père montre une aurore à son petit-fils, trésor insaisissable. « Profite, ça rend philosophe. » Les choses de la vie, vues par François Morel, réconcilient avec le moment présent. C’est l’inexorable fuite du temps qu’il attrape, épingle, observe avec le sourire en coin et l’œil mélancolique. Janine sirote son vin cuit, parle à une photographie de Sheila, et remercie son idole d’avoir été là, à chaque instant de sa vie. Un figurant, hallebardier de fond de décor, dit sa carrière sans gloire et son blues en alexandrins. Un envoyé spécial de France Bleu Judée, journaliste mécréant, couvre en direct un 24 décembre la naissance à Bethléem du divin enfant. Chroniqueur pour France Inter, ancien acteur des Deschiens, le comédien et poète réunit des textes écrits pour la radio. Seul en scène, narrateur et personnages, il s’entoure d’images mouvantes, d’effets sonores et d’apparitions magiques. François Morel fait vivre une galerie de gens simples aux joies extraordinaires. Un amour fou pour une huître, un regard dans le métro, la voix d’Anna Karina… Tous voyagent entre des cadeaux tombés du ciel, les saveurs perdues au fil des épreuves de l’existence, des bonheurs sans nom et quelques éclats de rire. La vie est là et la philosophie si simple. Si le monde tient encore jusqu’à dimanche, profitons-en pour exister.Pierre Notte
Le Fusible
96 min

Le Fusible

2017 - Mise en scène Arthur Jugnot
Le Fusible, comédie disjonctée mise en scène par Arthur Jugnot et servie par Stéphane Plaza et Arnaud Gidoin au meilleur de leur forme ! Paul, un homme d’affaire de 45 ans, est sur le point de changer radicalement de vie… Il a tout organisé dans les moindres détails : la vente lucrative de son site internet à une compagnie Russe, son divorce et son départ sur une île paradisiaque avec sa maîtresse…. Seul confident de son stratagème et de ses projets du lendemain : son ami Michel, génie de l’informatique naïf et gaffeur qui suit Paul comme un phare… Mais à la veille de ce jour fatidique, tout bascule : un court-circuit fait exploser le four au moment même où Paul se trouve dans la cuisine. Il sort indemne, mais contre toute attente, a totalement perdu la mémoire….
Céséna
98 min

Céséna

2011 - Réalisation Jan Claes, Olivia Rochette
Présenté en 2011 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes d’Avignon à quatre heures et demie du matin, Cesena se présente comme le prolongement d’En Atendant. Cette pièce, qui amorce un mouvement de l’obscurité vers la lumière, avait en réalité été conçue en premier dans l’esprit de la chorégraphe belge mais des raisons matérielles avaient reporté sa création. Dans Cesena, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son travail autour de l’Ars Subtilior, ce courant de musique polyphonique d’une grande complexité apparu à la Cour papale au XIVe siècle. Cette fois-ci, elle s’est entourée des musiciens du groupe Graindelavoix. Sur scène, six chanteurs et treize danseurs, des hommes pour la plupart, tentent ainsi de fusionner leurs danses et leurs voix dans une pièce dépouillée qui fait appel à nos perceptions les plus fines. Dans le calme et la pénombre, danses et chants se mêlent, luttent contre la gravité et tracent un chemin vers la lumière. Ils nous invitent à entendre le mouvement, à regarder les sons. À parler et penser un ton plus bas pour mieux percevoir le mystère des choses. Plus qu’un spectacle, ce qui nous est proposé ici, c’est de partager l’expérience fondamentale d’une danse qui remet au centre la question de notre matérialité, de notre condition de mortels.
Hamlet
118 min

Hamlet

2008 - Mise en scène Thomas Ostermeier
C’est à la fin de l’année 1601 ou au tout début de 1602 que William Shakespeare (1564-1616) écrit son Histoire tragique d’Hamlet prince du Danemark inspirée des Histoires tragiques extraites des œuvres italiennes de Bandello de François de Belleforest (1556). Accompagné de Marius von Mayenburg, auteur associé à la Schaubühne de Berlin qui a assuré la traduction et l’adaptation du texte shakespearien, Thomas Ostermeier s’engage dans la traversée de l’une des œuvres maîtresses du génial dramaturge anglais. Inépuisable Hamlet, première d’une série de tragédies écrites au crépuscule du règne d’Élisabeth I. Ici au bord de la folie paranoïaque, aux prises avec ses visions, ses angoisses et son incapacité à décider, à choisir, à assumer son statut d’homme et son statut de prince héritier, Hamlet joue, se cache, veut manipuler son entourage, dissimulant sous une folie librement choisie un plan meurtrier censé le sauver, le libérer du “marécage putride” qui l’entoure. Pris au piège de la cour, pris au piège du monde politique, devenant alors véritablement fou, il retourne contre lui-même les armes qui devaient servir à sa libération. Cherchant l’honnêteté et la vérité dans un univers où règnent la dissimulation et le mensonge, Hamlet se perd dans son impuissance à agir, dans un dilemme grandissant qui le submerge et le condamne à mourir. Pour recentrer l’œuvre de Shakespeare autour de son héros interprété par Lars Eidinger, Thomas Ostermeier a choisi une équipe réduite de comédiens ; six acteurs pour jouer une vingtaine de rôles, privilégiant les scènes où Shakespeare dépeint, à travers la cour danoise, un système politique fait de meurtres, de corruption, de passions au service d’une volonté de pouvoir. Impossible, semble dire Shakespeare, de donner place à la complexité de la pensée quand il faut agir, et agir vite, politiquement. C’est ce handicap à choisir dans le champ des possibles qui rend Hamlet inapte au pouvoir et le conduit inexorablement vers sa mort, elle-même annonciatrice de l’effondrement du royaume danois tel qu’il fonctionnait.
Catherine Ringer
110 min

Catherine Ringer

2008 - Mise en scène Catherine Ringer
Pour clôturer sa tournée, Catherine Ringer a donné, à la Cigale, 2 concerts exceptionnels les 21 et 22 juillet 2008. Ce moment marquant de sa carrière a offert au public l'occasion de l'entendre interpréter, pour la dernière fois en live, des titres du répertoire des Rita Mitsouko.
Deux Mensonges et Une Vérité
105 min

Deux Mensonges et Une Vérité

2020 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Ne dites jamais à votre femme qu’elle ne vous surprend plus. Le soir de leur 27ème anniversaire de mariage, Philippe ne comprend pas que Catherine ne veuille pas admettre qu’au bout de tant d’années, ils ont la chance immense de ne plus pouvoir se surprendre. Pour lui prouver qu’il a raison, il lui propose un jeu. La règle est simple : chacun doit donner trois anecdotes le concernant, contenant deux mensonges et une vérité. Si Catherine trouve tout de suite la vérité de Philippe, lui, va vivre un enfer en essayant de découvrir celle de Catherine... Et ce n’est pas l’aide d’Édouard, son meilleur ami un peu gaffeur qui va lui faciliter la tâche.
Le jeu de l’amour et du hasard (2019)
118 min

Le jeu de l’amour et du hasard (2019)

2019 - Mise en scène Catherine Hiegel
Après Le Bourgeois Gentilhomme et Les Femmes Savantes de Molière, Catherine Hiegel revient à la Porte Saint-Martin avec la célèbre pièce de Marivaux. M. Orgon décide de marier sa fille Silvia au jeune Dorante. Les deux promis ne se sonnaissent pas encore, et inquiets de décourir leur véritable personnalité avant de s’engager, ils sont la même idée sans le savoir : se présenter à l’abri sous un masque, et scruter le coeur de l’autre. Silvia se fait passer pour sa femme de chambre Lisette, tandis que Dorante endosse le costume d’Arlequin, son valet. M. Orgon et son fils, Mario, qui seuls connaissent le stratagème des quatre jeunes gens, se taisent, et décident de laisser ses chances au jeu de l’amour et du hasard. S’en suivront quiproquos et rebondissements sur un rythme endiablé jusqu’au triomphe de l’amour. «Rien ne nuit tant à l’amour que de s’y rendre sans façon. Bien souvent il vit de la résistance qu’on lui fait» (Marivaux)
Au Revoir…et Merci!
91 min

Au Revoir…et Merci!

2018 - Mise en scène Didier Brengarth
Le jour de l'enterrement d'un proche, non regretté de tous, Victor (Pierre Santini), qui a consacré toute son existence comme chirurgien, prend conscience qu'il s'est oublié pendant quarante années. Il décide de faire table rase de son passé.Il débarque à l'improviste chez son fils et sa belle-fille (Christian Charmetant et Elisa Servier), annonce qu'il quitte sa femme, qu'il part vivre avec son chien dans un grand hôtel face à l'Atlantique. Et lorsque deux autres membres de la famille (Roland Marchisio et Catherine Vranken) viennent les rejoindre à déjeuner, Victor fera des révélations fracassantes qui déstabiliseront tout son entourage pour le meilleur... et pour le pire !Une comédie tonique, incisive et tendre à la fois.
Uzes Quintet
26 min

Uzes Quintet

2004 - Réalisation Catherine Maximoff
Un film de danse qui se fonde sur le travail chorégraphique de cinq compagnies invitées par le Festival De La Nouvelle Danse d'Uzès.
Madame sans gène
113 min

Madame sans gène

2011 - Mise en scène Alain Sachs
Catherine Hubscher est blanchisseuse et fiancée au sergent Lefèbvre. Elle est réputée pour son franc-parler, ce qui lui a valu le surnom de « Madame Sans-Gêne ». Lors de la prise des Tuileries, elle sauve la vie à un jeune noble autrichien, le comte de Neipperg. Les années passent, Lefèbvre devient Maréchal d'Empire, et duc de Dantzig, Catherine, sa femme, devient duchesse. Napoléon, excédé par son manque de distinction dans le grand monde, veut que Lefèbvre divorce. Lefèbvre refuse et la duchesse est convoquée devant l'Empereur. Auparavant, lors d'une réception chez elle, elle remet à leur place les sœurs de Bonaparte en se vantant d'être originaire du bas monde... comme elles l'étaient aussi.
Parce que je la vole bien
83 min

Parce que je la vole bien

2011 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Une vieille dame milliardaire est très généreuse avec un dandy mondain qui l’amuse follement. La fille et le gendre de la vieille dame n'apprécient pas de voir leur héritage ainsi dilapidé. Le décor est celui d'un cossu salon bourgeois. Trois personnages vont s’affronter. La mère, Madame Caquencourt maraboutée par un dandy mondain, Jean-Florent Marnier, et la fille, tous trois rejouent à leur façon une des affaires familiales les plus passionnantes de ces dernières années qui faillit s'achever en tragédie grecque : celle de la famille Bettencourt. Mais la solitude et la vulnérabilité de la vieillesse sont aussi l’autre sujet de Parce que je la vole bien et ce thème n'intéressera pas que les milliardaires ! Toute ressemblance ou similitude avec des personnages existant ou ayant existé n'aurait qu’un seul but : vous faire rire.
La Mouette
212 min

La Mouette

2012 - Mise en scène Arthur Nauzyciel
À quoi reconnaît-on un chef-d'œuvre ? Sans doute par le fait qu'il soit joué et rejoué, année après année, parce qu'il excite toujours la curiosité des artistes qui s'en emparent et celle des spectateurs qui viennent le réentendre, ses questionnements apparaissant encore d'actualité. "La Mouette" demeure dans l'Histoire, elle est toujours active et sans doute toujours nécessaire et unique. Elle l'est évidemment pour Arthur Nauzyciel qui a voulu la faire entendre dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Cette pièce qui parle, selon les mots du metteur en scène, "d'art, d'amour et du sens de nos existences", écrite à la fin de ce XIXe siècle qui se meurt sans bien imaginer ce que sera le XXe pourtant si proche, est aussi hantée de souvenirs, de mélancolie, de ruines et d'espérance. Foi en l'art, attente d'un amour réciproque, ces sentiments ne résisteront pas à la réalité d'un monde où la mort rôde, celle des mouettes abandonnées au bord des lacs et celle des artistes idéalistes qui, comme Tréplev tentant de rêver un autre théâtre, sont brutalement rejetés. Ce qui pourrait n'être qu'un mélodrame construit autour d'une sarabande d'amours impossibles –puisque personne n'aime celui qui l'aime– devient un bal funèbre et métaphysique, une ­véritable parabole sur la condition de l'homme. Arthur Nauzyciel souhaite donc une nouvelle fois "parler pour ressusciter les morts", persuadé que l'auteur Anton Tchekhov "console les âmes" comme le docteur Tchekhov sauvait les corps souffrants. En retraversant "La Mouette", il y croisera des spectres, ceux de l'écrivain russe, mais aussi Hamlet ou les héros de "L'Orestie", venus témoigner du lien avec le passé, pour construire un théâtre qui se fait au présent, un théâtre de l'impérieuse nécessité.
Les deux canards
129 min

Les deux canards

Un bijou de Tristan Bernard, une mécanique endiablée, de l’impertinence et de la dérision. Pour raconter l’arrivisme, les retournements de veste et les petites vanités. Dans cette pièce pleine de fantaisie, Yvan Le Bolloc’h, coureur invétéré et journaliste enchaîné à deux canards, est irrésistible. Bien entouré aussi par une dizaine de comédiens alertes.
Fanny
164 min

Fanny

2008 - Mise en scène IRÈNE BONNAUD
Dans son bar, sur le Vieux-Port de Marseille, César se morfond. Marius, son fils, est parti naviguer à l'autre bout du monde. Entouré de ses amis, exaspéré par son chagrin et leur compassion, ce père aimant et abusif se sent trahi par un départ dont il contemple le désastre dans le désespoir de Fanny, l'amour délaissé de Marius. Mais Fanny n'est pas qu'abandonnée. Elle est une fille perdue dont la grossesse devient une tragédie ordinaire. Honoré Panisse, le maître voilier du port, de trente ans l'aîné de Fanny, lui propose le mariage, l'honorabilité, la fortune. Panisse tient les ficelles d'une comédie cruelle où la jeunesse renonce peut-être au bonheur. Et sur le Vieux-Port, baigné de soleil et de pittoresque méridional, le rire est roi mais il n'y a pas d'amour heureux.
Les étourdis
44 min

Les étourdis

2005 - Mise en scène Macha Makeïeff, Jérôme Deschamps
Un patron déjanté et tyrannique règne sur son monde de petits employés, tous plus inadaptés les uns que les autres au monde du travail et à sa rationalité. Les étourdis vont jusqu’au bout nous démontrer leur entêtement à ne pouvoir rien faire comme il le faudrait, non sans humour et ironie.
Miroslav (Grand Prix Des Auteurs)
123 min

Miroslav (Grand Prix Des Auteurs)

2017 - Mise en scène Jean-Daniel Laval
Au cœur d’une Russie contemporaine et déliquescente, Pavel, désespéré et sans argent, se voit proposer une mission par un mystérieux personnage, Miroslav. Ce qui s’avère être au départ la simple remise d’une sacoche à une jeune femme (Stasya) devient progressivement une affaire complexe et dangereuse. Stasya croit découvrir son père sous les traits de Pavel quand celui-ci cherche à la protéger au-delà de ce qui lui était demandé. Autour de cette rencontre, la pièce nous présente une galerie de personnages confrontés à des choix décisifs dans un jeu de hasard dont les lignes de fuite jaillissent d’un même point : Miroslav.
Grosse chaleur
95 min

Grosse chaleur

2005 - Mise en scène Patrice Leconte
En vacances dans le Lubéron, un haut fonctionnaire épris de bonne pensée boboïsée doit supporter dans son havre de tranquillité une ribambelle de gêneurs et d'empêcheurs d'arroser en rond. Femme, enfant et belle-mère au premier rang, beau-frère et belle-soeur en cadeau bonus. S'ajoutent une terrible canicule et une mère restée seule dans son appartement à Paris... Le cocktail est bouillant, voire explosif... avec cette chaleur ça va être dur de le garder frais.
Topor 2, Les Prix de l’Inattendu
135 min

Topor 2, Les Prix de l’Inattendu

2019 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Une thérapie de groupe improvisée. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, Christophe Alévêque décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde. Pour s’amuser, ensemble, dans une thérapie de groupe improvisée. Il revient toujours, il revient bien sûr, il s’emmêle encore dans son foutoir de feuilles : papiers, articles, prises de bec et de notes. Il prend les choses en main, il attaque : les élections, européennes ou pas, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, le gouvernement en place et en marche, la dette, le bio et les bobos, les petites phrases des uns, les grosses fortunes des autres et la place des femmes dans tout ça. Il fouine, trouve des sujets en or, il les secoue, met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est toujours son projet et son credo. Christophe Alévêque était Super Rebelle ! en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans Les Monstrueuses Actualités en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG des présidentielles avec son candidat super rebelle, en 2012. Dans Ça ira mieux demain, il revenait en 2015 brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité : les avancées du Front National, la parité, les inégalités, les sales répétitions de l’Histoire... Il donnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient encore. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, en clown dérisoire ou missionnaire, il décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée. » Pierre Notte
Ensemble
92 min

Ensemble

2022 - Mise en scène Fabio Marra
Isabella est une femme déterminée, elle vit avec son fils Miquélé, un jeune homme simple d’esprit, impulsif et généreux.Cette relation fusionnelle entre une mère et son fils nous parle d’attachement avec un mélange de tendresse et d’ironie.Que se passe-t-il aujourd’hui quand quelqu’un a besoin de nous parce qu’il ne rentre pas dans le cadre ?Sommes –nous prêts à accepter la différence ?
Coup de Griffe
102 min

Coup de Griffe

2019 - Mise en scène Olivier Macé
La prestigieuse maison de couture Laurence Duchenal subit de plein fouet une concurrence redoutable de nouveaux et jeunes créateurs. Sa clientèle déserte ses collections. Trop autoritaire et intransigeante avec elle-même et son personnel, Laurence Duchenal comprend qu’elle doit agir au plus vite. Une rencontre va tout changer ! Elle surprend dans ses ateliers le fils de sa gardienne qui semblait bien vouloir la voler. Surprise, intriguée puis séduite par son charisme, elle l’embauche comme chauffeur. Ce garçon modeste, généreux et de surcroit passionné par la mode, va bouleverser ses certitudes, sa situation familiale et professionnelle. Des étincelles, un sacré remue- ménage va avoir lieu avenue Montaigne... Ecrite « sur mesures » pour l’iconique « Mado la Niçoise », Noëlle Perna en Laurence Duchenal n’est pas seulement odieuse et tyranique : elle est séduisante. Un rôle de composition aussi cinglant qu’hilarant.
Les tontons farceurs
97 min

Les tontons farceurs

2022 - Mise en scène Olivier Macé
14 juillet 1962C’est l’effervescence au célèbre cabaret « le Glamour ». L’affriolante chanteuse Lola-Lola débute un nouveau tour de chant : on affiche complet. Mais stupeur et catastrophe ! Au sous-sol, dans les toilettes tenues par l’acariâtre Pénélope, on découvre un cadavre chez les ladies.« Il faut absolument le faire disparaître » hurle monsieur Paul, le directeur affolé tandis que la salle se remplit... Mais qui est le mort ? Et surtout : qui a commis ce meurtre ? La soirée qui débute va se montrer bien plus chaude et agitée que prévue. Une pièce à énigmes où absolument rien ne se déroulera comme on aurait pu l’imaginer. Entre farce et enquête policière, cette comédie voit plus loin que la traditionnelle comédie de boulevard. « Les tontons farceurs » rend hommage à travers des répliques percutantes à l’univers déjanté de Michel Audiard...
Mon beau-père est une princesse
89 min

Mon beau-père est une princesse

Aude et Remi ont invité Michel et Micheline- les parents de Aude – à passer un week-end dans le Cantal. Michel, chef d’entreprise, s’est enfin résolu à prendre sa retraite, mais son inactivité l’angoisse. Micheline se plaint de son épouvantable humeur. Aude veut profiter de ce séjour pour apprendre à son papa chéri à se détendre par la relaxation. Cette première soirée s’annonce joyeuse. On parle politique, on plaisante… Lorsque que Rémi annonce à son beau père qu’il a l’impression d’être amoureux de lui…
La tragédie du roi richard II
167 min

La tragédie du roi richard II

2010 - Mise en scène Jean-Baptiste Sastre
La pièce s’ouvre sur un royaume perdu. Un monde fini dont il ne reste que des traces, des empreintes. Pièce historique, dit-on. Prophétique plutôt, au sens où les prophètes s’attachent à dénoncer la catastrophe présente par une projection historique imaginaire. Le jardin harmonieux et protecteur n’est plus. De ce monde ancien et parfait, équilibré et vertueux, il ne reste que le roi comme l’image mélancolique d’une souveraineté dont on découvre que l’on est exclu. Lentement le roi lui-même exprimera sa propre impuissance. Tentera en vain de faire réapparaître le paradis comme de dire la Loi. Un autre voudra restaurer la puissance rêvée, l’harmonie, mais son rêve deviendra cauchemar.
Harold et Maude
117 min

Harold et Maude

2012 - Mise en scène Ladislas Chollat
« Harold et Maude », c’est la rencontre entre deux personnages que tout oppose. Lorsque Harold, jeune homme de dix-huit ans croise Maude, jeune idéaliste de quatre-vingt ans, tout change, la vie s’emballe et le quotidien devient drôle et extraordinaire. Line Renaud, Thomas Solivéres (Bastien dit « Le Plumeau » du film « Intouchables ») et Claire Nadeau vont vous enchanter dans cette comédie moderne tendre et pleine d’humour.
Grand Concert, Urgence Tchétchénie
118 min

Grand Concert, Urgence Tchétchénie

2017 - Mise en scène Guillaume Mélanie
Soirée présentée par Karima Charni et Guillaume Mélanie. Avec la marraine Camille Cottin et parrain Vincent Dedienne Seront également présents les Artistes : Camille Cottin, Vincent Dedienne, Vincent Delerm, Julie Zenatti, Christophe Willem, Elisa Tovati, Catherine et Liliane, Patxi Garat, Albin de la Simone, Rose, Maud Le Guénédal, Alex Beaupain, Camille Chamoux, Philippe Besson, Vanessa David, Benjamin Siksou et beaucoup d'autres... Toutes les recettes seront reversées au Mouvement URGENCE TCHÉTCHÉNIE qui vient en aide aux homosexuels tchétchènes persécutés dans leur pays, en payant billets d'avion, de train, vêtements, nourriture, hébergements... URGENCE TCHÉTCHÉNIE est un mouvement citoyen fondé par Guillaume Mélanie, et composé d'artistes : Benjamin Gauthier, Patxi Garat, Cédric Moreau, Vincent Bayol, Benoit Crou, Camille Cottin, Vincent Dedienne.
99 duos
26 min

99 duos

2003 - Mise en scène Jean-Claude Gallotta
Qu’ils soient 99 ou 200, peu importe : le spectacle ne sort pas d’un calcul mathématique, mais du coeur. Un spectacle physique plus qu’intellectuel, qui parle de tendresse et de joutes amoureuses, de résistances vaincues. Combats que se livrent quatre couples de danseurs présentés comme artistes chorégraphiques, tant leur profond engagement prouve qu’ils sont en grande partie responsables des mouvements nés de leur réaction spontanées (…)Le Figaro
Chrysalis
28 min

Chrysalis

2003 - Réalisation Olivier Mégaton
K a découvert qu'il était différent des autres insectes. Il pense, il existe et il veut devenir...un être humain! arrivera t'il enfin à vivre son impossible histoire d'amour avec cette jeune fille égarée? En basant son film sur la dernière chorégraphie du jeune et talentueux danseur britannique Wayne Mcgregor, le réalisateur Olivier Mégaton construit un surprenant monde fantastique, mi-insecte, mi-humain.
If not, why not ?
26 min

If not, why not ?

2003 - Réalisation Daniel Wiroth
Si les questions n'existaient pas, il n'y aurait pas de réponse...
Camille Chamoux – Née sous Giscard
100 min

Camille Chamoux – Née sous Giscard

2015 - Mise en scène Marie Dompnier
Camille descend de Françoise et Jean-Pierre, militants UDF. Elle est née sous Giscard. Comment devenir artiste quand on a des bases molles ? Valery Giscard d'Estaing descend du roi Louis XV et de Catherine Éléonore Bénard, l'une des maîtresses royales, par leur fille adultérine Adélaïde de Saint-Germain.