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La Traviata à Paris Making Of
52 min

La Traviata à Paris Making Of

2001 - Réalisation Henri Poulain
En juin 2000 et pendant deux jours, le producteur italien Andrea Andermann diffusait, en direct, depuis Paris, et sur 142 pays, ce célèbre opéra de Verdi en 4 actes, filmé sur différents sites de la capitale française : l'Hôtel de Boisgelin, le château de Versailles, le Petit Palais, et l'Ile Saint-Louis, les musiciens étant basés à la Salle Wagram. Ce making of retrace la préparation de cette grande production, les émotions, les doutes et les joies de tous ses intervenants.
Mes parents sont des enfants comme les autres
90 min

Mes parents sont des enfants comme les autres

2015 - Mise en scène Renaud Meyer
Arnaud Baudrillard juge ses parents trop égocentriques, trop cools, trop bobos. Alors, il s'évade chez son ami Serge Sitbon pour y trouver une vraie famille. Mais les parents de Serge ont perdu, eux aussi, les rituels et les règles. Les deux ados découvrent brusque- ment, que leurs parents sont des enfants comme les autres. Renaud Meyer revient avec ce nouveau spectacle, après avoir conquis le public en 2013 avec sa pièce Zelda et Scott. Auteur, metteur en scène mais aussi acteur, Renaud Meyer s'illustre dans plusieurs domaines. Sur scène, il a travaillé sous la direction de Daniel Mes- guich, Jean-Michel Ribes ou encore Véronique Vella. Il est également l'auteur de plusieurs romans dont Les Deux Morts d'Hannah K. (2003). Du côté des comédiens, Rudy Milstein a été révélé par la Troupe à Palmade et par son spectacle Les Malheurs de Rudy (2012), joué notamment au Point-Virgule et au Casino de Paris. Nous retrouvons également à l'affiche José Paul. Ces dernières années, le comé- dien a surtout joué sous la direction d'Agnès Boury (Tailleur pour dames, 2015 ; Le Dîner de cons, 2014) et de Jean-Luc Moreau (L'Illusion conjugale, 2009 ; Les Conjoints, 2011). Les spectateurs se souviendront aussi de Marie Montoya, qui était cette année à l'affiche de la pièce d'Arthur Jugnot et David Roussel, Une chance inestimable.
Good Canary
130 min

Good Canary

2008 - Mise en scène John Malkovich
Annie (Cristiana Reali) ne peut supporter le regard des autres. Pourquoi Jacques (Vincent Elbaz), son compagnon, fou d’amour pour elle, vit-il si mal le succès du nouveau roman qu’il vient d’écrire et dont l’histoire sulfureuse et provocatrice semble inspirée d’un vécu douloureux ? Lorsque la vérité éclatera aux yeux des autres, la violence se déchaînera. Si Good Canary se déroule dans les milieux de la presse et de l’édition, c’est d’abord une histoire d’amour violente et passionnée. Zach Helm écrit de manière convaincante une pièce grave sur des auteurs écorchés vifs, affrontant la difficulté de la création et du regard des autres. Mais ce qui paraît sombre devient, sous l’œil ironique de John Malkovich, une comédie brillante, insolente et cruelle, baignée dans les couleurs, les décors et les musiques de New York.
Les conjoints
90 min

Les conjoints

2011 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Dans un couple, la vérité est toujours mise à rude épreuve tandis que le mensonge ne demande qu'à s'installer. Les conjoints nous rappelle que le bonheur n'est pas un état permanent mais un équilibre précaire. Fertile en rebondissements, l'intrigue, qui mêle le pouvoir ravageur de l'argent et le jeu subtil des sentiments, met en scène deux hommes et deux femmes ballotés entre leur éthique, leurs intérêts et leurs émotions. Tout le monde a quelque chose à revendiquer. Tout le monde a quelque chose à cacher. Tenté par la transgression mais soucieux du qu'en dira-t-on, chacun se débat avec ses raisons. Bonnes et mauvaises, petites et grandes, morales et obscures. Une comédie fine et piquante qui est en équilibre entre gravité, légèreté et vivacité.
La Garconnière
110 min

La Garconnière

2018 - Mise en scène José Paul
Nous sommes dans l’Amérique des années 50, celle des grattes ciel et du rêve américain triomphant. Monsieur Baxter, un « petit employé de bureau » dans une importante compagnie d’assurances new yorkaise, prête régulièrement son appartement à ses supérieurs hiérarchiques qui s’en servent comme garçonnière. En échange, ils lui promettent une promotion qui n’arrive jamais. M. Sheldrake, le grand patron, s’aperçoit du manège. Il demande à Baxter de lui prêter l’appartement pour y emmener sa maîtresse, mais il exige d’être dorénavant le seul à en profiter. Sheldrake est un mari et un père respectable, il a besoin de discrétion. Baxter accepte, il monte en grade de façon spectaculaire. Mais lorsque Baxter comprend que Sheldrake y emmène celle qu’il aime, mademoiselle Novak, Baxter est face à un dilemme : renoncer à son amour ou à sa carrière.
L’étudiante et Monsieur Henri
95 min

L’étudiante et Monsieur Henri

2013 - Mise en scène José Paul
A 78 ans, monsieur Henri vit seul dans son appartement parisien, ce qui commence à inquiéter son fils, Paul. Si le septuagénaire, particulièrement bougon, refuse catégoriquement tout placement en maison de retraite, il finit par accepter de louer une chambre de son appartement à une étudiante. Constance, 21 ans, emménage chez lui. C’est une jolie demoiselle pleine de fraicheur et d’enthousiasme, aux faibles moyens, en plein échec dans ses études, qui cherche encore sa voie. Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir de Constance pour créer un véritable chaos familial… Dont il était loin d’avoir prévu toutes les conséquences ! Une comédie décapante sur les ingérences familiales, les hérédités lourdes à assumer, et la difficulté de concilier les grands rêves d’une vie avec les petits arrangements quotidiens que chacun fait avec sa conscience... Que ce soit à 20 ans, 40 ans ou presque 80 !
Paysage après la bataille
75 min

Paysage après la bataille

1997 - Mise en scène Angelin Preljocaj
Ce "Paysage après la bataille" se veut le résultat de joutes imaginaires menées par deux personnages antinomiques du monde de l’art et représentant chacun un versant opposé de l’approche de la création : l’un, Joseph Conrad est écrivain ; l’autres Marcel Duchamp est peintre. Ainsi, s’agirait-il d’une confrontation souterraine entre une approche intellectuelle de la création, qui engendra l’art conceptuel, et une vision instinctive de l’art. Le corps, quant à lui, possédant par nature ces deux tendances, devient l’enjeu, le médiateur et l’arbitre de ce match où boxent pour une fois dans la même catégorie l’instinct et l’intelligence.
Jean Gabin, gueule d’amour
88 min

Jean Gabin, gueule d’amour

2001 - Réalisation Michel Viotte
En mêlant archives télévisuelles et photographiques rares avec des entretiens inédits, ce film propose de découvrir les liens étroits existant entre le parcours de l’homme, Jean-Alexis Moncorgé, et l’évolution de la carrière de l’acteur. De nombreux extraits de long-métrages de fiction permettent de parcourir une filmographie sans équivalent.
La Locandiera
140 min

La Locandiera

2006 - Mise en scène Alain Sachs
Mirandolina est une jeune et belle aubergiste qui a le sens des affaires. Libre, indépendante et fière de l'être, elle refuse le mariage, même avec celui que son père lui a destiné avant de mourir, le fidèle valet Fabrizio. Elle n'a pas renoncé ni à l'idée de séduire tous ses clients ni à celle d'accepter leurs hommages. Le marquis de Forlipopoli, couard et fauché, lui offre sa protection, le Comte d'Albafiorita, très fortuné, la couvre de présents et Fabrizio, lui, ne lui offre que son zèle... Il n'y a guère que le Chevalier de Ripafratta, homme agreste et sauvage qui ne lui oppose que mépris, en se moquant aussi de tous ceux qui sont capables de tomber amoureux d'une femme. Piquée au vif, Mirandolina n'aura de cesse de le surprendre, le troubler et le vaincre. Elle veut avoir raison de sa proie pour venger ainsi toutes les femmes, soumises bien souvent à ces hommes brutaux et ignorants.
Jean Malaurie, une passion arctique
44 min

Jean Malaurie, une passion arctique

2010 - Réalisation Michel Viotte
Grande figure de la recherche polaire française avec une oeuvre scientifique considérable au CNRS et à l’EHESS, Directeur-fondateur de la célèbre collection Terre Humaine aux éditions Plon, le parcours de Jean Malaurie est celui d’un scientifique atypique, toujours en marche pour défendre sa passion pour les espaces du Grand Nord et la civilisation inuit. Il évoque pour nous, au Groenland et dans son domicile parisien, les événements majeurs d’une vie riche en péripéties, du Groenland à la Sibérie.
Ariodante
204 min

Ariodante

2007 - Mise en scène Lukas Hemleb
Vingt-neuvième opéra italien de Haendel, "Ariodante" fut le premier ouvrage lyrique expressément conçu par le compositeur pour le tout nouveau théâtre de Covent Garden. Ce fut, avec "Alcina", qui date de cette même année 1735, l'un des derniers opéras italiens grâce auxquels Haendel connut le succès à Londres. Il comporte une facette française, puisqu'à la demande du directeur du théâtre, John Rich, un ancien danseur, elle inclut des ballets qui, à l'époque, furent chorégraphiés et dansés par la danseuse française Marie Sallé. Christophe Rousset, déjà au pupitre de "Jules César", dirige une nouvelle fois ses Talents lyriques. La mise en scène est confiée à Lukas Hemleb, dont on a pu apprécier la réalisation du "Dindon" à la Comédie-Française, de "Nathan le Sage" de Lessing au Burgtheater de Vienne, de "Pessah" de Laura Forti au théâtre de la Ville et de "La Clémence de Titus" au Festival d'Aix-en-Provence. Le rôle-titre sera interprété par la mezzo-soprano autrichienne Angelika Kirchschlager que l'on a pu applaudir au théâtre des Champs-Elysées dans "Cherubino" et dans de nombreux récitals.
Renaud-Barrault, bâtisseurs de théâtre
57 min

Renaud-Barrault, bâtisseurs de théâtre

1999 - Réalisation Jacques Tréfouël
Raconter l'histoire des Renaud-Barrault, c'est raconter l'histoire d'un demi siècle de théâtre. Jean-Louis Barrault, acteur, écrivain, directeur de compagnie, découvreur d'auteurs et de pièces de théâtre, a monté plus de 90 spectacles et accueilli dans ses différents théâtres près de 100 pièces. Madeleine Renaud, indissociable, règne discrètement sur les choix du répertoire de la compagnie et sur l'élaboration des mises en scène. En même temps, elle conduit une carrière personnelle en compagnie d'auteurs qu'elle inspire comme Samuel Beckett ou Marguerite Duras. Pour la première fois un film documentaire restitue l'aventure éblouissante de ce couple mythique.
Jonathan Lambert – L’homme qui ne dort jamais
95 min

Jonathan Lambert – L’homme qui ne dort jamais

2009 - Mise en scène Arnaud Lemort
Cet insomniaque a tout essayé pour retrouver le sommeil : l'hypnose, la relaxation, regarder des épisodes de Louis la brocante... En vain ! Le voilà condamné à vivre une vie parallèle pendant 8 longues années où il va croiser un directeur de prison à l'humour insaisissable, faire l'alarme vivante dans un parking, tomber amoureux d'une gothique intégriste, devenir l'assistante d'un magicien raté, ou encore se faire draguer sur le zodiac d'Evelyne Dhéliat à Saint-Tropez ! Pour son premier one-man-show, Jonathan Lambert qui nous a habitués à des personnages hors norme à la télé, nous fait vivre une aventure extraordinaire sur scène dans un monde inconnu à ce jour : celui de l'Homme qui ne dort jamais !
Sur les pas de l’académie CDDB
52 min

Sur les pas de l’académie CDDB

2010 - Réalisation Cyril Brody
Fin septembre 2010, huit jeunes comédiens venus d’Europe, d’Afrique et d’Orient, débarquent en Bretagne pour rejoindre l’académie créée par Eric Vigner, metteur en scène – directeur du CDDB, Théâtre de Lorient – Centre Dramatique National. D’ici à octobre 2011, ils vont régulièrement y travailler ensemble à monter trois pièces en triptyque, qu’ils interpréteront aussi bien dans leur langue maternelle, qu’en anglais et en français. Le film suit les répétitions sur le plateau et la vie du groupe à Lorient d’une part, et accompagnera d’autre part chacun de ces acteurs dans son propre pays, à la rencontre de sa culture, entre les sessions de répétitions, afin de le confronter au retour, à distance, aux changements que l’académie aura entraîné et aux fondements qui la constitue : partir et revenir, ce qu’on apporte et qui nourrit l’autre, et ce qu’on reçoit en retour et qui nous change. Pour prendre la mesure de ces allers-retours et suivre au plus prés le travail de création, le montage empruntera dans un premier temps la forme d’un webdocumentaire de 10 modules de 10 à 12 minutes, diffusés sur un mode de feuilleton, au rythme du travail jusqu’aux premières représentations. Ce matériau a été ensuite réinvesti pour monter un film de 52 minutes rendant compte de l’ensemble du projet.
François Morel – La fin du monde est pour dimanche
74 min

François Morel – La fin du monde est pour dimanche

2015 - Mise en scène Benjamin Guillard
Ça va tomber par où ça penche.Le jour va se lever, le soleil avec. Un grand-père montre une aurore à son petit-fils, trésor insaisissable. « Profite, ça rend philosophe. » Les choses de la vie, vues par François Morel, réconcilient avec le moment présent. C’est l’inexorable fuite du temps qu’il attrape, épingle, observe avec le sourire en coin et l’œil mélancolique. Janine sirote son vin cuit, parle à une photographie de Sheila, et remercie son idole d’avoir été là, à chaque instant de sa vie. Un figurant, hallebardier de fond de décor, dit sa carrière sans gloire et son blues en alexandrins. Un envoyé spécial de France Bleu Judée, journaliste mécréant, couvre en direct un 24 décembre la naissance à Bethléem du divin enfant. Chroniqueur pour France Inter, ancien acteur des Deschiens, le comédien et poète réunit des textes écrits pour la radio. Seul en scène, narrateur et personnages, il s’entoure d’images mouvantes, d’effets sonores et d’apparitions magiques. François Morel fait vivre une galerie de gens simples aux joies extraordinaires. Un amour fou pour une huître, un regard dans le métro, la voix d’Anna Karina… Tous voyagent entre des cadeaux tombés du ciel, les saveurs perdues au fil des épreuves de l’existence, des bonheurs sans nom et quelques éclats de rire. La vie est là et la philosophie si simple. Si le monde tient encore jusqu’à dimanche, profitons-en pour exister.Pierre Notte
Veuve à tout prix !
90 min

Veuve à tout prix !

2018 - Mise en scène Alain Cerrer
Muriel est une ancienne star de la chanson reconvertie en épouse modèle dans une banlieue chic avec son mari, directeur financier d'une grosse société. Quand celui-ci perd toute sa fortune dans un gros coup qui se retourne contre lui, elle ne voit plus qu'une solution pour ne pas finir sur la paille : qu'il se fasse passer pour mort et qu'elle se fasse passer pour veuve afin de toucher l'argent de sa police d'assurance ! Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Brassard, un inspecteur des assurances improbable et surprenant... De plus, la vie de veuve sera-t-elle si désagréable pour Muriel ? Ne serait-ce pas là une occasion rêvée pour elle de revenir sur le devant de la scène médiatique ? ... Une comédie grinçante et burlesque, entre show business et haute finance.
Jan Fabre à l’Ermitage
58 min

Jan Fabre à l’Ermitage

2017 - Réalisation Wannes Peremans
Presque 10 ans après son exposition au Louvre, à Paris, Jan Fabre fait résonner son travail avec la collection permanente du Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, en Russie. Le film documentaire Jan Fabre au Musée de l’Ermitage raconte les 4 jours qui ont précédé l’inauguration officielle de l’exposition par Dr. Mikhail Piotrovsky, directeur du Musée depuis 1990. Il résume la collaboration de l’Ermitage avec Jan Fabre en ces termes : « Travailler avec un artiste de son vivant, ce n’est pas facile ». Durant le film, la deadline de l’inauguration pousse Fabre et son équipe jusqu’à leur limite. Plus de 200 œuvres ont été transportées à Saint-Pétersbourg et elles doivent être installées dans le Palais d’Hiver et le Bâtiment de l’Etat Major, autour de la Place du Palais. Alors que l’installation suit son cours, Jan Fabre doit échanger avec le personnel technique du Musée pour leur expliquer comment il veut que son travail soit exposé dans les différentes salles. C’est beaucoup plus compliqué qu’au Louvre. Mais en même temps, il est surpris de voir à quel point l’institution de l’Ermitage est très ouverte à ses demandes. « Ils sont d’accord pour bouger des chefs d’œuvre de grands peintres comme Jacob Jordaens afin que mes œuvres soient plus visibles. Fantastique ! ». L’une des œuvres exposée est une projection d’une performance réalisée auparavant par Jan Fabre en 2016, un lundi lorsque que le Musée est fermé au public. Vêtu d’une armure de chevalier, Jan marche à travers le Musée vide et montre son respect et son amour pour toutes les œuvres présentes dans le Musée depuis des siècles. Cette performance, retranscrite dans le documentaire, sert de pause à la narration et se mélange régulièrement aux autres scènes d’installation, pleines de stress et d’imprévus à gérer, jusqu’à l’inauguration de l’exposition. Durant toute cette période d’installation, Jan Fabre révèle comment il avait imaginé l’exposition dans un premier temps et comment il l’a ancré dans la réalité. Parallèlement, il se confie sur lui-même, de son enfance à Anvers, lorsqu’il se déguisait en chevalier avec son armure et ses boucliers en bois, à la vie d’un artiste international voyageant à travers le monde. À la fin du film, sur des images montrant les œuvres de l’exposition, les mots de Pouchkine caractérisent l’artiste : « C’était un homme étrange. Le chevalier meurt sans avoir reçu les derniers sacrements, mais la Sainte Vierge le défend et lui offre sa protection ».
La chute des Dieux
140 min

La chute des Dieux

2005 - Mise en scène Johan Simons, Paul Koek
En 1933, le baron Joachim von Essenbeck, patriarche d’une riche famille industrielle des aciéries de la Ruhr, fête son anniversaire au milieu des siens, alors que les nazis se précipitent sur le Reichstag incendié. Sur les cendres d’un monde ancien, une fratrie se déchire, se désagrège, libère ses instincts les plus vils qu’autorise la montée d’une volonté de puissance totale. Dans une danse macabre, notamment composée par le musicien Heiner Goebbels et arrangée par Paul Koek, où les cordes tendues et les percussions font résonner en direct les bruits de bottes et les tourments intérieurs, une humanité plongée dans de sombres temps transgresse tous les interdits, se perd dans le meurtre du père et l’inceste œdipien. Adaptée du film envoûtant de Luchino Visconti les Damnés (1969), "La Chute des dieux" en reprend la trame principale. Membre fanatique des SS de Himmler, Aschenbach convainc Friedrich Bruckmann, directeur des aciéries et amant de la baronne Sophie, de porter Hitler au pouvoir. Meurtrier du baron von Essenbeck, Bruckmann récupère les pleins pouvoirs sur les aciéries des mains du jeune héritier Martin, le fils névrosé de Sophie, une Lady Macbeth moderne. Le basculement de l’Europe vers le fascisme enserre ce huis clos familial. Une veste tombée, une autre enfilée : dans un ballet parfaitement réglé, les neuf comédiens et trois musiciens de la compagnie ZT Hollandia jouent tous les personnages de cette ascension de la perversion des pulsions.
Gilberto Gil – Refavela 40
77 min

Gilberto Gil – Refavela 40

2018 - Réalisation Arnaud Emery
Gilberto Gil est l’un des artistes les plus célèbres et les plus célébrés du Brésil. Pour le festival Les Suds à Arles, cette légende vivante revisite l’album "Refavela" - un concentré de bossa nova, de baiao, de samba et de funk publié en 1977. Adiante ! Originaire de Salvador de Bahia, Gilberto Gil est à l’image du Brésil : généreux, engagé et métissé. À cheval entre l’Amérique latine et l’Afrique, les musiques savantes et populaires, le musicien est devenu le chantre du tropicalisme, cette musique contestataire et universaliste créée en réaction au coup d’état du maréchal Castelo Branco. Cet engagement politique et musical sans failles vaudra d’ailleurs à Gilberto Gil d’être nommé Ministre de la Culture par Lula entre 2003 et 2008. Pour célébrer les quarante ans de l'album "Refavela", Gilberto Gil est bien entouré : ce soir, il partage la scène du théâtre antique d’Arles avec la chanteuse capverdienne Mayra Andrade, la chanteuse et pianiste italienne Chiara Civello et l’accordéoniste brésilien Mestrinho. Cette joyeuse troupe est menée par Bem Gil, fils de Gilberto mais aussi et surtout directeur artistique et arrangeur de ce concert exceptionnel. Concert capté le 10 juillet 2018 au Théâtre Antique d’Arles.
Par-delà les Marronniers
95 min

Par-delà les Marronniers

2016 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Qu’il vienne celui qui se dit semblable à moi, que je lui crache à la gueule ! En 1972, Jean-Michel Ribes découvre Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut, poètes subversifs à la vie brève. Il les réhabilite. Il reprend sa pièce, ode à la résistance par le rire, lui ajoute la dimension de la revue, pour faire sa fête à la liberté de penser. En frac de satin blanc, trois dandys répondent à un sergent. Début du siècle, la guerre de 14 est déclarée. Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut ont vingt ans à peine. Ils vont vivre sans se rencontrer. Mais leur oeuvre courte fait date. Ils traversent en comètes fulgurantes le ciel noir de leur temps. Ils défient l’existence, les drogues, l’océan et les champions de boxe. Ils laissent au monde des pages sublimes avant de se foutre en l’air, trop amoureux de la vie pour la supporter médiocre. Trois rebelles absolus, figures du dadaïsme, maîtres à penser à contre-courant, ils s’érigent contre les idées reçues des raisons closes. En 1972, Jean-Michel Ribes a vingt-cinq ans quand il découvre les trois poètes à la vie brève, frères posthumes. Il les réhabilite, invente leur rencontre. En cinq tableaux, La Guerre, L’Amour, L’Art, L’Ennui et La Mort, Par-delà les marronniers réunit trois poètes subversifs, trois éclairs à tuer le ronronnement, à foudroyer tout ce qui fait autorité. Après Musée Haut, Musée Bas ; Brèves de comptoir ; René l’énervé et Théâtre sans animaux, entre autres, Jean-Michel Ribes, directeur iconoclaste des lieux, continue cette ode à l’évasion et à l’art de résister par le rire. Il lui ajoute les dimensions du music-hall et de la revue, A9:C21 faire sa fête à la liberté de penser.
Tristan
98 min

Tristan

2014 - Mise en scène Eric Vigner
De Tristan et Iseult, on se souvient d’un philtre d’amour, de bateaux traversant les mers, d’une voile noire ou blanche, d’une épée séparant des corps endormis, de ronces éternelles entrelaçant les tombes des amants, d’une violente nature, forêt, lande, rocs, âpres et sauvages, du vent, des chiens et d’un cheveu d’or dans le bec d’une hirondelle. Eric Vigner n’a pas choisi de raconter tous les épisodes connus de la fable mais de recomposer les fragments d’un discours amoureux entre Iseult et Tristan. De l’inachevé de ce mythe originel, en réécrire la part manquante, celle qui reste à inventer ici et maintenant. Et en rendre compte. Sensiblement. Musicalement. Rappeler la légende d’origine, c’est retrouver la colère, la passion, l’élan du désir pur et indomptable confronté à la brutalité d’un monde cruel, et se brancher sur l’énergie vive de la jeunesse dans l’éclosion de sa pleine immaturité. Tristan et Iseult, c’est le scandale de l’extrême jeunesse dans sa beauté insolente qui défie les lois des pères et ne résigne pas à l’abandon. C’est le désir absolu mené jusqu’au bout de vivre cet amour là, ou bien mourir, c’est égal : Lui par Elle, Elle par lui. Tristan sera créé en novembre 2014, dans le cadre du Festival Mettre en Scène par Eric Vigner, metteur en scène et directeur du CDDB-Théâtre de Lorient.