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Silence, on tourne !
114 min

Silence, on tourne !

2019 - Mise en scène Patrick Haudecoeur
Une équipe de cinéma a investi un théâtre pour le tournage d’un film. Aujourd’hui on tourne la séquence du mari trompé qui interrompt une représentation pour tuer l’amant de sa femme. Au cours du tournage on va découvrir que le producteur est véreux, que le réalisateur, amoureux de la jeune actrice et dévoré de jalousie, s’est promis de démasquer son rival pour lui faire la peau. L’éternel second rôle, quant à lui, est prêt à toutes les crapuleries pour faire décoller sa carrière et l’assistant-réalisateur doit ménager les uns et les autres, d’autant qu’il rêve de réaliser son premier film avec la jeune actrice dans le rôle principal. Quant au public, il fait partie de l’histoire, c’est le figurant du tournage...
Humains, dites-vous ?
70 min

Humains, dites-vous ?

1998 - Réalisation Denis Caïozzi
Puits de velours noir où l’on creuse sa propre vérité. Chorégraphie en épaisseur, "HUMAINS DITES-VOUS !" est une œuvre de tourmente relative à des événements du XVIème siècle.Treize personnages politiques et picturaux se plongent dans la noirceur du XVIème siècle, les guerres de religion, l’intolérance, les tensions entre protestants et catholiques, les intrigues familiales… Le danseur comme acteur de l’espace investit l’air ambiant pour le rendre "être" : plus pesant, plus grave, plus secret, apocalyptique... Il y a dans la guerre de religions l’Apocalypse. De quel droit un humain peut-il tuer un être humain pour une religion ?
Par-delà les Marronniers
95 min

Par-delà les Marronniers

2016 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Qu’il vienne celui qui se dit semblable à moi, que je lui crache à la gueule ! En 1972, Jean-Michel Ribes découvre Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut, poètes subversifs à la vie brève. Il les réhabilite. Il reprend sa pièce, ode à la résistance par le rire, lui ajoute la dimension de la revue, pour faire sa fête à la liberté de penser. En frac de satin blanc, trois dandys répondent à un sergent. Début du siècle, la guerre de 14 est déclarée. Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut ont vingt ans à peine. Ils vont vivre sans se rencontrer. Mais leur oeuvre courte fait date. Ils traversent en comètes fulgurantes le ciel noir de leur temps. Ils défient l’existence, les drogues, l’océan et les champions de boxe. Ils laissent au monde des pages sublimes avant de se foutre en l’air, trop amoureux de la vie pour la supporter médiocre. Trois rebelles absolus, figures du dadaïsme, maîtres à penser à contre-courant, ils s’érigent contre les idées reçues des raisons closes. En 1972, Jean-Michel Ribes a vingt-cinq ans quand il découvre les trois poètes à la vie brève, frères posthumes. Il les réhabilite, invente leur rencontre. En cinq tableaux, La Guerre, L’Amour, L’Art, L’Ennui et La Mort, Par-delà les marronniers réunit trois poètes subversifs, trois éclairs à tuer le ronronnement, à foudroyer tout ce qui fait autorité. Après Musée Haut, Musée Bas ; Brèves de comptoir ; René l’énervé et Théâtre sans animaux, entre autres, Jean-Michel Ribes, directeur iconoclaste des lieux, continue cette ode à l’évasion et à l’art de résister par le rire. Il lui ajoute les dimensions du music-hall et de la revue, A9:C21 faire sa fête à la liberté de penser.
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.