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Calacas
62 min

Calacas

2013 - Mise en scène Bartabas
Avec Calacas, (squelette au Mexique), inspiré de la tradition mexicaine de la Fête des morts, le Théâtre équestre Zingaro propose un spectacle époustouflant et poétique où la mort est prétexte à célébrer la vie. Après avoir martelé la terre de son Théâtre équestre Zingaro durant plus d’un quart de siècle, voici que Bartabas s’attaque aujourd’hui au ciel. Et qu’il entend y festoyer de plus belle, en mettant la camarde en cavale et les morts vivants à cheval. Véritable danse de l’âme joyeusement macabre, exécutée sur piste et dans les airs, Calacas évolue comme un double carnaval endiablé au son du tambour des chinchineros, des fanfares mexicaines et des orgues de Barbarie. Avec encore et toujours le cheval, le plus sûr animal psychopompe qui soit comme passeur, coursier, messager et ange gardien. La troupe au grand complet offre au public une grande fresque colorée menée à un rythme d’enfer par ses cavaliers, musiciens et techniciens qui entraînent 29 chevaux éblouissants dans leur danse céleste. Des chevaux qui, au fil des tableaux présentés, tels des passeurs, coursiers, messagers ou anges gardiens conduisent l’âme des morts dans l’au-delà.
L’entêtement
142 min

L’entêtement

2011 - Mise en scène Eric Vigner, Marcial Di Fonzo Bo
L’Entêtement est la dernière pièce de l’heptalogie inspirée par le tableau La Roue des sept péchés capitaux de Jérôme Bosch (1475), à Rafael Spregelburd. À la fois auteur, metteur en scène, comédien, traducteur et pédagogue, il est l’un des plus brillants représentants d’une nouvelle génération de dramaturges argentins, qui a commencé à écrire dans les années du retour à la démocratie. Membres du Théâtre des Lucioles, Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo abordent pour la quatrième fois un de ses textes (après La Connerie et La Paranoïa au Théâtre national de Chaillot en 2008 et 2009). Forts de ce long compagnonnage, et entourés d’une équipe d’acteurs et de créateurs fidèles aux projets précédents, ils plongent dans cette oeuvre « hybride, métisse, excessive, irrégulière ». La pièce se passe près de Valencia en Espagne, fin mars 1939, dans la maison du commissaire de la ville. Le spectateur assiste en temps réel à une succession d’événements déroulés à chaque acte d’un point de vue différent. Cette construction particulière fait avancer la pièce à la manière d’un roman policier et déploie une multitude de lectures possibles : le texte questionne la guerre d’Espagne et par ce biais la frontière parfois étroite entre fascisme et démocratie. Il démontre comment la création d’une nouvelle langue, au nom d’une utopie humaniste, peut dégénérer en langage totalitaire. Et il pose aussi « le langage » comme lien entre les hommes, comme « bien commun ». La pièce est d’ailleurs jouée en français, en espagnol et en valencien.
Rodolphe Burger – Concert dessiné
99 min

Rodolphe Burger – Concert dessiné

2010 - Réalisation Julien Condemine
Tension électrique et aristocratie rock : la sombre beauté de l’univers musical de Rodolphe Burger et l’imagerie funambule de la table à dessins de Dupuy et Berberian. Le duo de dessinateurs Dupuy et Berberian illustre simultanément et en direct un concert de Rodolphe Burger. Le dispositif technique permet de fusionner en une seule image leurs expérimentations graphiques respectives. La projection révèle la genèse d’un dessin à quatre mains, dialoguant sans discontinuer avec la musique de Rodolphe Burger, l’un des acteurs majeurs de la scène rock française. D’un côté, la musique et l’écriture exigeantes de Rodolphe Burger, l’une des signatures les plus acérées du rock français. De l’autre, les improvisations dessinées à quatre mains de Dupuy et Berberian, affichistes et dessinateurs (Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 2008). Comment faire vibrer avec des images, comme une bande-son subliminale tour à tour mélancolique et enjouée, le cœur vivant d’une drôle d’époque, la nôtre ? Par-delà leurs modes d’expression respectifs, ils ont en partage un goût manifeste pour l’urbanité contemporaine et pour les pulsations profondes du moment présent, avec un regard commun posé sur les hommes et les choses. Ces trois-là partagent quelque chose qui pourrait bien ressembler à une certaine élégance rock.