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Le Radeau de la Méduse
82 min

Le Radeau de la Méduse

2018 - Mise en scène Romeo Castellucci
Inspiré par la peinture de Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse (Das Floß der Medusa) est un oratorio (opéra spirituel) composé par Hans Werner Henze, créé en 1968.L’ intérêt de cette histoire mondialement connue, c’est qu’elle est encore aujourd’hui d’une tragique actualité. C’est pourquoi Romeo Castellucci fait un lien direct et évident entre les naufragés du radeau et les réfugiés des bateaux qui traversent la Méditerranée et dont le destin est souvent le même. Romeo Castellucci souhaite avant tout parler de naufrage, mais pas seulement celui du Radeau de la Méduse, celui du spectateur. Pour cela, il s’est inspiré du philosophe allemand, Hans Blumenberg, qui a écrit Naufrage avec spectateur. Il y parle du plaisir du spectateur qui, assis sur un rocher, dans la rivière est en train de regarder un naufrage, loin en pleine mer et qui a un sentiment ambivalent : il est rassuré par sa position devant le désastre, le plaisir d’être sauvé, mais il ressent aussi de la culpabilité.
Making Henry
65 min

Making Henry

2014 - Réalisation Guillaume Germaine
Il fallait oser, Thomas Jolly le fait : mettre en scène Henry VI, une pièce gargantuesque de 15 actes, 78 scènes, avec plus de 10 000 vers et 150 personnages. Une performance unique et inédite qui ne s’achèvera qu’à l’aube du 22 juillet 2014, en Avignon, mélange d’émotions virevoltantes, d’effets visuels, d’actions scéniques d’envergure, d’efforts physiques intenses et de dépassement de soi. 18 heures de spectacle pour 13 heures de représentation : une expérience théâtrale rare, jubilatoire, presque totale, qui a marqué les esprits pour des décennies entières. Durant près de 3 mois, le réalisateur Guillaume Germaine, a suivi pas à pas la mise en place des quatre dernières heures du spectacle, le point final d’une épopée de près de 4 ans. De Cherbourg à Avignon, en passant par Rennes, la caméra observe, filme discrètement la mécanique de création, la mise en scène, les répétitions, le souci du détail, tout le travail effectué pour passer de l’ombre à la lumière. Making Henry  est un témoignage inédit de la vie de la troupe, de l’osmose entre les comédiens, les techniciens et le metteur en scène, Thomas Jolly, tous conscients de vivre ensemble un moment unique, le « projet d’une vie ».NB : Il s'agit d'un documentaire making off du spectacle Henry VI (référence 484)
Mimie Mathy – Je repapote avec vous
108 min

Mimie Mathy – Je repapote avec vous

2013 - Mise en scène Roger Louret
Après 10 longues années d'absence de la scène, Mimie Mathy vient re-papoter avec vous ! Vivez avec elle son retour sur la scène du Théâtre de la Porte St Martin à partir du 23 Octobre ! « Déjà 10 ans qu’on n’avait pas papoté ensemble. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’ai pas arrêté depuis la dernière fois. Quand vous m’avez laissée, j’étais perdue au milieu de mes cartons de déménagement… grosso modo épanouie dans mon célibat… Plutôt grosso que modo d’ailleurs… Et 10 ans après, vous me retrouvez mariée, en belle mère de famille nombreuse. Un mari, ses casseroles, le bonheur, les petits soucis, les grands soucis, la vie à deux, 4 beaux enfants, les crises d’ados, les tournages de Joséphine, une maison à la campagne avec un compost, mes copines, leur divorce, certains journalistes qui veulent à tout prix que je sois malheureuse, mon enterrement…rien de grave, je vous expliquerai… les voyages, un aller- retour au paradis, les petites bêtes, la chirurgie esthétique… Et vous ? Si vous avez un petit coup de mou, je suis là ! Vous cherchez votre moitié, je suis là aussi...On ne sait jamais, le bonheur est contagieux et qui sait si vous n’allez pas, rencontrer votre grand amour en venant re-papoter avec moi. Il est grand temps qu’on se retrouve! Je finis de me préparer et on se fait un petit point sur ces dix ans ! J’ai hâte de vous revoir.» Mimie.
Le Pouvoir des Folies Théâtrales
257 min

Le Pouvoir des Folies Théâtrales

2013 - Mise en scène Jan Fabre
De l’art d’enterrer avec faste et superbe un théâtre qui fut et n’est plus. De l’art de rendre hommage tout en claquant la porte au nez de ses ainés. En signant en 1984 cette pièce majeure de son répertoire, Le Pouvoir des folies théâtrales, Jan Fabre, artiste turbulent, réfractaire au joli, aux connivences de bon aloi, à la frilosité, entérinait, une fois pour toutes, la mort des scènes empesées, corsetées, formatées, croulant sous les froufrous et suintant le moisi à cent lieux à la ronde. Il faut pas moins de 4h20 pour que s’opère, sur scène, ce programme de reconfiguration qui affranchit du 19ème siècle et de ses avatars un plateau en quête urgente de vitalité dont le seul credo semble être « l’ici et maintenant ». C’est ce à quoi s’emploient les interprètes qui vont aux limites de l’épuisement physique, exténuant dans d’innombrables répétitions les noms de pièces, d’auteurs, de dates sur lesquels s’arqueboute l’histoire de la représentation. Ils sont en uniformes, costumes cravates, nus, portent des couronnes dorées sur la tête, courent comme des dératés, halètent comme des chiens. Ils ressuscitent avec un zest de perversité un théâtre muséifié qui n’autorise aucune transgression. Et ce faisant, ils l’achèvent dans un geste total mêlant vidéo, corps, texte et musique. Du conflit ainsi activé entre passé et présent émerge une forme qui ne doit qu’à elle même sa légitimité. Une forme tourbillonnante dont on sort droit comme un i, avec la certitude que nos pendules internes viennent d’être remises à l’heure.