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Conseil de Famille
93 min

Conseil de Famille

2017 - Mise en scène Éric Civanyan
Ce soir, Flo (Frédéric Bouraly) a réuni son frère Ben (Erwan Creignou) et sa soeur Fanny (Maud Le Guénédal) un peu vant l’heure du dîner prévu avec leur mère (Eva Darlan). Fanny, mère de famille au bout du rouleau et vaguement employée dans la société que dirige Flo est tendue, leur mère n’étant pas des plus délicates. Ben, lui, est en retard comme d’habitude. Dessinateur de bandes-dessinées érotiques, il a très peu de succès, et sans son frère, il aurait du mal à payer son loyer. Mais c’est la crise aussi pour Flo, et ce chef d’entreprise pourrait bientôt mettre la clef sous la porte. Pourtant en arrivant à ce dîner familial, personne ne s’attendant à ce qu’il allait leur proposer. La réflexion de Flo est simple : si par malheur leur mère dérgingolait physiquement comme leur père et qu’il fallait la mettre en maison de retraite, il n’aurait plus les moyens pour tout payer... Ben et Fanny trouvent cette idée prématuée ; leur faire fait du Vélib et danse la zumba. Pourtant Flo insiste...En même temps, ce serait si bie de garder en mémoire l’image de cette belle femme dynamique et de lui ofrir le plus beau des départs...Quelques cachets dans son cocktail, et hop ! Ils rient puis réalisent que Flo parle sérieusement ! Ben et Fanny s’offusquent mais trop tard, leur mère sonne à la porte. Entre la cuisine et le salon, leur réflexion va se faire... Après tout leur mère est plus qu’agacante. Et si elle dit encore une fois à Fanny qu’elle est trop grosse et à Ben qu’il devrait faire son coming-out...son mojito risque de ne pas passer.
Céséna
98 min

Céséna

2011 - Réalisation Jan Claes, Olivia Rochette
Présenté en 2011 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes d’Avignon à quatre heures et demie du matin, Cesena se présente comme le prolongement d’En Atendant. Cette pièce, qui amorce un mouvement de l’obscurité vers la lumière, avait en réalité été conçue en premier dans l’esprit de la chorégraphe belge mais des raisons matérielles avaient reporté sa création. Dans Cesena, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son travail autour de l’Ars Subtilior, ce courant de musique polyphonique d’une grande complexité apparu à la Cour papale au XIVe siècle. Cette fois-ci, elle s’est entourée des musiciens du groupe Graindelavoix. Sur scène, six chanteurs et treize danseurs, des hommes pour la plupart, tentent ainsi de fusionner leurs danses et leurs voix dans une pièce dépouillée qui fait appel à nos perceptions les plus fines. Dans le calme et la pénombre, danses et chants se mêlent, luttent contre la gravité et tracent un chemin vers la lumière. Ils nous invitent à entendre le mouvement, à regarder les sons. À parler et penser un ton plus bas pour mieux percevoir le mystère des choses. Plus qu’un spectacle, ce qui nous est proposé ici, c’est de partager l’expérience fondamentale d’une danse qui remet au centre la question de notre matérialité, de notre condition de mortels.
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.
Femmes Persanes
85 min

Femmes Persanes

2024 - Mise en scène Bartabas
Pour le troisième volet du « Cabaret de l’exil », Bartabas rend hommage aux femmes persanes. Qu’elles soient afghanes ou iraniennes, elles sont aussi des artistes en exil. Résistantes et révoltées, elles revendiquent leur identité et convoquent la mémoire ancestrale ; celle de l’antique civilisation scythe fondée sur le matriarcat. Chez ce peuple nomade le cheval fut à l’origine de la remarquable égalité entre les genres ; chevaucher de longues distances et encourager sa monture au combat fut l’apanage des femmes autant que des hommes, il en était de même pour la pratique des arts. Bartabas invite pour l’occasion des artistes iraniennes - musiciennes, chanteuses et danseuses - à se joindre à sa tribu mi- femmes mi-chevaux et à faire entendre, par la voix de poétesses célèbres ou anonymes, le chant d’une femme persane affranchie de ses attributs mystiques et revendiquant son droit à la passion amoureuse.