MENU
Thyeste
146 min

Thyeste

2018 - Mise en scène Thomas Jolly
Les deux frères, Atrée et Thyeste, se disputèrent le trône d’Argos. Jupiter avait établi que le roi serait celui qui aurait dans ses étables un bélier à la toison d’or. Atrée, l’aîné, serait monté sur le trône si Thyeste n’avait séduit la femme d’Atrée afin qu’elle volât pour lui le bélier dans les étables de son mari. Jupiter furieux en voyant Thyeste l’emporter ordonna au Soleil de faire demi-tour afin de dénoncer par ce signe le tricheur. Atrée reprit le pouvoir et exila son frère.C’est ici que se place la vengeance d’Atrée, le sujet du Thyeste. Atrée fait revenir son frère à Argos en lui offrant la moitié du trône. Puis il s’empare de ses trois fils et les lui donne à manger dans un banquet. De nouveau, le Soleil fait demi-tour. Voici la tragédie la plus désespérée. Celle qui expose l’humanité face à elle-même et la voit s’entredévorer. Une impasse tragique terrifiante : ni guerre, ni hiérarchie, ni oracle… Une tragédie de la fraternité, qui vient de l’intérieur, et se ressasse elle-même.
Les aventures de la diva et du toréador
72 min

Les aventures de la diva et du toréador

2009 - Mise en scène Raphaëlle Farman, Jacques Gay
L'opéra vous faisait pleurer, maintenant il va vous faire rire ! Au cours d’une réception, une diva célèbre et fraîchement veuve (mais pas très éplorée), fait la connaissance d’un toréador auréolé de gloire (et un tantinet arrogant). Entre eux deux, le coup de foudre est immédiat... et nous voilà entraînés dans une histoire d'amour pleine de rebondissements, prétexte à un voyage musical à travers les plus belles pages de l’opéra, de l’opérette et de la comédie musicale. Parallèlement à leurs carrières de solistes internationaux, Raphaëlle Farman et Jacques Gay ont eu l’envie de proposer un spectacle lyrique très rythmé et joyeux, qui mêle humour et émotion, alternant courtes scènes de comédie et grands airs connus et qui s’adresse aussi bien à un large public qu’aux mélomanes avertis.
Le Radeau de la Méduse
82 min

Le Radeau de la Méduse

2018 - Mise en scène Romeo Castellucci
Inspiré par la peinture de Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse (Das Floß der Medusa) est un oratorio (opéra spirituel) composé par Hans Werner Henze, créé en 1968.L’ intérêt de cette histoire mondialement connue, c’est qu’elle est encore aujourd’hui d’une tragique actualité. C’est pourquoi Romeo Castellucci fait un lien direct et évident entre les naufragés du radeau et les réfugiés des bateaux qui traversent la Méditerranée et dont le destin est souvent le même. Romeo Castellucci souhaite avant tout parler de naufrage, mais pas seulement celui du Radeau de la Méduse, celui du spectateur. Pour cela, il s’est inspiré du philosophe allemand, Hans Blumenberg, qui a écrit Naufrage avec spectateur. Il y parle du plaisir du spectateur qui, assis sur un rocher, dans la rivière est en train de regarder un naufrage, loin en pleine mer et qui a un sentiment ambivalent : il est rassuré par sa position devant le désastre, le plaisir d’être sauvé, mais il ressent aussi de la culpabilité.
Tartarin de Tarascon
125 min

Tartarin de Tarascon

2012 - Mise en scène Jérôme Savary
Alphonse Daudet raconte l'histoire de Tartarin, un intrépide chasseur de casquettes, fanfaron, matamore et sympathique. Tiré d'œuvre littéraire appartenant à un monde imaginaire et burlesque, "Tartarin de Tarascon", adapté et mis en scène par Jérôme Savary, interprété par Michel Galabru, est un spectacle drôle, éblouissant et étourdissant, pour tous les publics où se côtoient les codes du théâtre à l'ancienne, ceux de la comédie musicale et de la bande dessinée…
Chat en poche
100 min

Chat en poche

2009 - Mise en scène Pierre Laville
À la campagne, Pacarel, un commerçant qui s'est retiré après s'être "enrichi dans la fabrication du sucre par l'exploitation des diabétiques", annonce qu'il vient d'engager le fameux ténor Dujeton pour interpréter l'opéra que sa fille Julie vient de composer d'après "Faust", "après Gounod", et qu'il entend faire jouer à "l'Opéra, même". Dujeton venant de chanter à Bordeaux, Pacarel a demandé à son vieil ami bordelais Dufausset de s'entremettre pour lui expédier le Ténor... Or voici que se présente chez Pacarel un jeune homme venant de Bordeaux et qui se recommande de Dufausset. Sans se poser plus de questions, Pacarel lui réserve un accueil triomphal, car ce ne peut être que le Ténor en question. Pour le soustraire à toute concurrence, Pacarel fait signer au dit Dujeton un contrat d'engagement mirifique le liant à lui pour dix ans... Pacarel demandant au nouveau venu un échantillon de son talent, voici le prétendu Dujeton qui se lance dans le seul air qu'il connaît, "Demeure chaste et pure"... Aïe !... Le mouvement de toutes les méprises est lancé, qui ne s'arrêtera plus.
L’Illusion Comique
109 min

L’Illusion Comique

2015 - Mise en scène Eric Vigner
Vingt ans après avoir l’avoir créée à son arrivée au CDDB, Éric Vigner remonte L’Illusion comique de Pierre Corneille pour refermer vingt années d’aventures théâtrales à Lorient. Une pièce féérique qui résonne comme un fervent plaidoyer pour le théâtre. Corneille y joue avec les codes de la narration, mélange les genres — tonalités farcesques, accents élégiaques, motifs tragiques — pour faire la démonstration du propos qui l’anime. Et cette pièce écrite en 1636, qui entrelace tous les genres du théâtre qui existe alors, impressionne aussi par la vigueur de son propos . Une réflexion d’une étourdissante modernité sur la quête d’identité, sur les choix que l’on fait pour s’affranchir du désir des autres, sur la réconciliation entre les pères et les fils... Sur le plateau du Grand Théâtre, L’Illusion comique formera un diptyque inattendu avec Tristan, la pièce écrite et mise en scène par Éric Vigner — qui sera jouée un soir de la même semaine avec six des sept mêmes comédiens. L’un des grands rendez-vous de la saison, dans une mise en scène qui exalte l’art du théâtre au diapason du texte et sera magnifiée par la dramaturgie musicale d’un remarquable quatuor à cordes.
L’Apocalypse Arabe
79 min

L’Apocalypse Arabe

2021 - Mise en scène Pierre Audi
Conçu sur le vif en 1975, le recueil L’Apocalypse arabe de la peintre et poétesse Etel Adnan offre une représentation saisissante de la guerre civile au Liban. Le soleil, motif central d’une suite de variations hallucinées, allégorise le rayonnement des cultures du monde arabe mais aussi le cataclysme qui a fondu sur elles : une tragédie sans fin, à la portée planétaire. Cette œuvre à nulle autre pareille, virulente dénonciation des crimes qu’engendre l’intolérance, a profondément nourri et inspiré le compositeur d’origine israélo-palestinienne établi à Berlin Samir Odeh-Tamimi et le metteur en scène franco-libanais Pierre Audi. Ensemble, ils ont voulu donner à ces chants entrecoupés de dessins mystérieux la forme d’un théâtre musical qui puisse en souligner l’actualité en même temps que l’universalité. Prophétique en son temps, L’Apocalypse arabe demeure une anticipation visionnaire des épreuves que traverse le Liban aujourd’hui.
Le comique
142 min

Le comique

2009 - Mise en scène Alex Lutz
Un comique célèbre, à la vie débridée, est en panne d’inspiration pour son prochain spectacle qui commence dans un mois. Et pour cause : l’alcool, les boites de nuit et les conquêtes amoureuses masculines l’empêchent de se concentrer sur son écriture. Son entourage panique et décide de le mettre « au vert ». Son assistante, sa sœur, son meilleur ami mais aussi d’autres personnages vont se lancer dans une course contre la montre pour sauver cette carrière qui sent le roussi. PIERRE PALMADE aborde dans cette comédie décomplexée et (très) librement inspirée de sa vie, des thèmes qui lui sont chers : l’âge, la célébrité, la fuite, l’humour, l’amitié, l’homosexualité, la famille. C’est également le prétexte qu’il a trouvé pour jouer avec sa troupe de 7 acteurs aux natures comiques incontournables et avec qui il travaille depuis deux ans.
Le fils du comique
109 min

Le fils du comique

2014 - Mise en scène Agnès Boury
Après le triomphe de la saison dernière, Le Fils du Comique revient à Paris. Pierre Palmade, toujours dans la peau de Pierre Mazar, son alter ego à la scène, veut un fils. Toujours égocentrique et à la recherche de bons mots, toujours homosexuel assumé, mais cette fois-ci en couple avec un compagnon qu’il adore martyriser, c’est maintenant son envie de faire un enfant qui sera le nœud de l’histoire. Il veut un fils et il l'a promis à deux femmes : Sylvie, sa meilleure amie, et Isabelle, l’actrice très prometteuse de sa prochaine pièce ! Une vraie bataille de « femelles » opposera alors les deux jeunes femmes, chacune d’une nature très affirmée… Cinq personnages qui se déchirent pour notre plus grand plaisir.
Un fil à la patte
136 min

Un fil à la patte

2011 - Mise en scène Jérôme Deschamps
La pièce de Feydeau a vu son succès populaire confirmé lors de la 25ème cérémonie des Molières par l'attribution de deux importantes récompenses : le Molière du théâtre public et celui du comédien décerné à Christian Hecq. Comment se débarrasser d’une maîtresse lorsqu’on prévoit de se marier le jour même avec une riche héritière ? Voici ce à quoi s’emploie Bois d’Enghien, amant de Lucette Gautier, chanteuse de café-concert, artiste réclamée par la baronne Duverger pour la signature du contrat de mariage de sa fille avec… Bois d’Enghien lui-même. L’amant ménage Lucette et déjoue la cascade d’événements et de quiproquos qui pourraient dévoiler son projet. Pour compléter le tableau : Bouzin, minable clerc de notaire et compositeur raté, le furieux général Irrigua, amoureux de Lucette prêt à tout pour conquérir la belle, et Viviane, la future mariée qui trouve son fiancé trop sage et rêverait d’un séducteur expérimenté, ainsi que quelques valets, rouages indispensables du vaudeville. Avec la participation de la Maîtrise des Hauts-de-Seine
Le Quatuor – Danseurs de cordes
99 min

Le Quatuor – Danseurs de cordes

2012 - Mise en scène Alain Sachs
Depuis trente ans maintenant Le Quatuor offre son talent et sa folie à un public de plus en plus large. Auréolée de ses nombreuses récompenses, ce n’est pas un vain mot de dire que cette formation est devenue une incontournable référence en matière d’humour musical. Une fois de plus, Le Quatuor continue à inventer : Danseurs de Cordes est un spectacle intégralement nouveau. Queues de pie et instruments à cordes sont toujours de mise, bien sûr (on ne change pas les fondamentaux), mais des surprises, il y en a à foison et pour tous les goûts : un voyage en Opéra, un hommage aux plus belles chansons d’amour, une inénarrable séance d’enregistrement en studio qui vire au cataclysme, une veillée que ne renieraient pas Les Marx Brothers, et tant d’autres choses encore à découvrir ! Danseurs de Cordes, bien nommé, fait aussi la part belle à la danse et au chant. C’est un spectacle total. Jean-Claude Camors, Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe et Laurent Vercambre bougent et dansent comme jamais et on est heureux de (re)trouver leurs voix magnifiques, superbement placées, aux tessitures étonnantes. Quant à l’humour, toujours percutant, il est embusqué au détour de chaque image et savamment distillé par la mise en scène poétique d’Alain Sachs.
Chatting with Henri Matisse
56 min

Chatting with Henri Matisse

2015 - Mise en scène Eric Vigner
"Chatting with Henri Matisse" est la retranscription de conversations que le chef de file du fauvisme a eues en 1941 durant la Seconde Guerre Mondiale avec le critique d’art Pierre Courthion. Le peintre s’était alors livré sans retenue sur sa carrière, ce qu’il n’avait encore jamais fait. Il y parle du temps où il était élève dans l’atelier de Gustave Moreau, raconte ses relations avec les collectionneurs, discute des auteurs, des musiciens, des politiques de son époque, et de ses voyages. Il évoque aussi la danse, son travail pour l’opéra et pour d’autres formes scéniques. Malgré la parution programmée de ces conversations, ce précieux témoignage demeurait inaccessible. Plus de 70 ans plus tard, le public le découvre enfin lorsqu’elles sont publiées pour la première fois par Tate Publishing en 2013 en anglais. Dans "Chatting with Henri Matisse, Henri Matisse" est interprété par Jean-Michel Ribes et Pierre Courthion par Agathe Bonitzer pour suggérer la relation de Matisse à son modèle.
La Damnation de Faust
130 min

La Damnation de Faust

2024 - Réalisation Isabelle Soulard
En ce mois de mars 2024, l’Orchestre National de France célèbre ses 90 ans.  La Damnation de Faust a été l’une des oeuvres phares du répertoire français qui a marqué la première saison de l’orchestre en 1934. S’il est des œuvres dont le destin semble suspendu dans leur temps, indubitablement La Damnation de Faust de Berlioz appartient à cette catégorie. Légende dramatique et projet visionnaire, Berlioz mit près de vingt ans à achever cet oratorio à la limite du grand opéra (ce qu’il deviendra ensuite) et du poème symphonique (dont le musicien français fut l’un des maîtres au même titre que Strauss). D’emblée fasciné par la traduction du Faust de Goethe faite par Gérard de Nerval, Berlioz sera hanté de longues années par la mise en musique de la légende. Des plaines de Hongrie au cabinet de Faust, des bords de l’Elbe à la chambre de Marguerite, il offre une œuvre majeure de l’esthétique romantique. Et quel plateau réuni pour ce concert avec notamment John Irvin, Stéphanie d’Oustrac, Frédéric Caton, Paul Gay et le chœur de Radio France.
Le spectre ou la pâleur du ciel
48 min

Le spectre ou la pâleur du ciel

1997 - Mise en scène Karine Saporta
Cette création a pour thème le romantisme, les romantismes. Romantismes littéraires, musicaux, picturaux, chorégraphiques… Rapports à la nature, à l’âme, à l’exaltation des sens, des sentiments… A Dieu… En grande partie inspirée par l’œuvre de Degas et Puvis de Chavanne, et par le souvenir de l’opéra romantique, cette chorégraphie mêle la danse à l’univers de la peinture, créant une toile vivante. Les textes de Lamartine, Hugo sur la nature et l’absence, ceux de Théophile Gautier sur la création des ballets comme Gisèle, accompagnent cette réalisation, qui prend ses racines dans l'oeuvre musicale de Frédéric Chopin.
L’annonce faite à Marie
147 min

L’annonce faite à Marie

2014 - Mise en scène Yves Beaunesne
Au départ de L’Annonce faite à Marie, il y a comme un drame domestique autour de la rivalité amoureuse de deux soeurs. Mais Violaine, l’aînée, frappée de déchéance après un baiser donné à un lépreux, se retire du monde pour mieux s’en rapprocher par des voies insoupçonnées et prêter assistance à sa soeur. Claudel a l’intuition d’un « opéra de paroles » et la réalité d’un « drame de la possession d’une âme par le surnaturel ». Offrir cette pièce au théâtre, aujourd’hui, nécessite un balancement quasi imperceptible entre la parole et l’histoire, entre l’histoire et le sens, entre le sens et la musique. Voilà pourquoi j’ai demandé au compositeur Camille Rocailleux de créer, autour de la pièce, une partition pour voix, les comédiens, et instruments, deux violoncelles et un clavier. Pour travailler la confrontation entre une poésie brute et terrienne et la présence d’un lyrisme marqué par la passion charnelle et mystique.
Golgota
85 min

Golgota

2014 - Mise en scène Bartabas
Pionnier d'une expression inédite, Bartabas conjugue art équestre, musique, théâtre et danse. Il fonde en 1984 le théâtre équestre Zingaro puis, voilà tout juste dix ans, l’Académie équestre de Versailles pour laquelle il orchestre ces chants magnifiques à la gloire de l’Animal. Pour l’amour de ses chevaux, il construit l’extraordinaire vaisseau d’Aubervilliers, une nef de bois, un rêve et une folie, à la fois démesure et perfection. Opéra équestre, Chimère, Éclipse, Loungta, Triptyk, Battuta, Darshan, Calacas... Ses créations, chefs- d’œuvre avec chevaux, témoignent d’une quête incessante, jalonnée d’interrogations mystiques. Bartabas crée régulièrement pour les théâtres des œuvres plus intimistes basées sur des rencontres rares, comme Le Centaure et l’Animal avec Ko Murobushi au Théâtre national de Chaillot. Il initie alors des propositions plus audacieuses, parfois plus personnelles, dont il se fait l'auteur et l'interprète. Bartabas choisit de partager cette nouvelle aventure avec Andrés Marín, le plus talentueux des étoiles du flamenco contemporain. Chorégraphe, danseur, créateur des pièces Mas alla del tiempo, Asimetrias ou El cielo de tu boca, Andrés Marín fonde sa propre compagnie en 2002, et voyage depuis à travers le monde. Ensemble, ils choisissent les effluves mystiques des œuvres liturgiques de Tomás Luis de Victoria pour ouvrir des voies nouvelles dans leurs disciplines respectives « à la recherche, dit Bartabas, d'une musique silencieuse ». Pierre Notte / Théâtre du Rond-Point
Dominique Blanc lit Patrice Chéreau
74 min

Dominique Blanc lit Patrice Chéreau

2019 - Mise en scène Dominique Blanc
Dominique Blanc est l'une des plus grandes comédiennes de sa génération. Patrice Chéreau la découvre en 1981 et lui offre un premier rôle dans Peer Gynt de Henrik Ibsen, qui marque le début d'une collaboration fructueuse au cinéma comme au théâtre. Elle est depuis 2016 pensionnaire de la Comédie-Française. En prélude de la lecture, une performance dansée de Thierry Thieû Niang, chorégraphe associé aux dernières productions de théâtre et d'opéra de Patrice Chéreau.
La Traviata à Paris Making Of
52 min

La Traviata à Paris Making Of

2001 - Réalisation Henri Poulain
En juin 2000 et pendant deux jours, le producteur italien Andrea Andermann diffusait, en direct, depuis Paris, et sur 142 pays, ce célèbre opéra de Verdi en 4 actes, filmé sur différents sites de la capitale française : l'Hôtel de Boisgelin, le château de Versailles, le Petit Palais, et l'Ile Saint-Louis, les musiciens étant basés à la Salle Wagram. Ce making of retrace la préparation de cette grande production, les émotions, les doutes et les joies de tous ses intervenants.
Ariodante
204 min

Ariodante

2007 - Mise en scène Lukas Hemleb
Vingt-neuvième opéra italien de Haendel, "Ariodante" fut le premier ouvrage lyrique expressément conçu par le compositeur pour le tout nouveau théâtre de Covent Garden. Ce fut, avec "Alcina", qui date de cette même année 1735, l'un des derniers opéras italiens grâce auxquels Haendel connut le succès à Londres. Il comporte une facette française, puisqu'à la demande du directeur du théâtre, John Rich, un ancien danseur, elle inclut des ballets qui, à l'époque, furent chorégraphiés et dansés par la danseuse française Marie Sallé. Christophe Rousset, déjà au pupitre de "Jules César", dirige une nouvelle fois ses Talents lyriques. La mise en scène est confiée à Lukas Hemleb, dont on a pu apprécier la réalisation du "Dindon" à la Comédie-Française, de "Nathan le Sage" de Lessing au Burgtheater de Vienne, de "Pessah" de Laura Forti au théâtre de la Ville et de "La Clémence de Titus" au Festival d'Aix-en-Provence. Le rôle-titre sera interprété par la mezzo-soprano autrichienne Angelika Kirchschlager que l'on a pu applaudir au théâtre des Champs-Elysées dans "Cherubino" et dans de nombreux récitals.
Caroline Vigneaux quitte la robe
94 min

Caroline Vigneaux quitte la robe

2016 - Mise en scène Caroline Vigneaux
Dans ce solo vigoureusement réjouissant, Caroline Vigneaux revient d'abord sur son ancienne vie d'avocate qu'elle a quittée en 2008, à la surprise générale, pour devenir Humoriste... non sans conséquences parentales, financières ou sociales ! Mais elle y aborde bien d'autres sujets existentiels, osant les excès les plus bluffants avec "une efficacité comique et une élégance naturelle qui font tout passer"... dixit La Presse !
Le tour de la dette en 80 minutes
80 min

Le tour de la dette en 80 minutes

2015 - Mise en scène Christophe Alévêque
Un événement qui va susciter des débats, des discussions, des rencontres autour de ce problème qui berce notre quotidien, mais dont la majorité de la population ignore tout. Notre but n’est pas d’en parler de façon partisane ou militante, mais de vulgariser ce qui paraît très compliqué pour la majeure partie de la population, de tenter de faire un peu d’éducation populaire et d’expliquer de façon la plus simple et la moins rébarbative possible un mécanisme qui effraie la majorité des citoyens. Bref, de s’approprier cette dette, puisque de toute façon c’est la nôtre. Le tout étant évidemment à but non lucratif mais éminemment éducatif.Un spectacle ludique et populairement éducatif sur La Dette, orchestré par Christophe ALEVEQUE, conçu et écrit par Christophe ALEVEQUE et Vincent GLENN. Des spécialistes en économie interviendront au cours de la représentation. Ces intervenants sont présents sur scène ou filmés auparavant. Chacun intervenant 2 minutes sur un sujet très précis.
Chris Esquerre muté aux Bouffes
79 min

Chris Esquerre muté aux Bouffes

2014 - Mise en scène Chris Esquerre
Pourquoi se laisser faire la leçon pendant une heure par un insensé qui soutient qu'il faut donner des claques préventives aux enfants dès le réveil pour anticiper leurs bêtises de la journée ? Parce que c'est Chris Esquerre qui le dit, et que rien ni personne ne résiste à ses théories aberrantes et irréfutables. Décidément doué pour le non-sens, l'humoriste signe ici un spectacle comique hors-norme, délibérément affranchi des codes du genre.
Le Firmament
150 min

Le Firmament

2022 - Mise en scène Chloé Dabert
Alors que tout le pays attend la comète de Halley, Sally Poppy, une jeune domestique, est condamnée à la pendaison pour le meurtre particulièrement violent d’une fillette, enfant d’une puissante famille de notables d’une petite ville de province. Cette jeune femme a été´ reconnue coupable - avec son amant.Quand elle prétend être enceinte, un jury de douze femmes est réuni : celles-ci sont alors exemptées de leurs tâches ménagères quotidiennes et convoquées au tribunal pour décider si l’accusée dit la vérité ou essaye d’échapper à sa mort. Ce jury populaire est composé de femmes de la ville de conditions différentes : l’une s’inquiète de pouvoir rentrer à temps pour récolter des poireaux, une autre de ses bouffées de chaleur, une est stérile, une autre a eu 21 enfants, etc. Seule la sage-femme Elizabeth Luke est prête à défendre l’accusée, tout en savourant la rare opportunité pour des femmes d’avoir un pouvoir décisionnaire sur les événements dans un monde habituellement dicté par les hommes. Que faire alors de ce « pouvoir » dont on n’a pas l’habitude ? Le prendre, s’en remettre à d’autres, ou essayer de l’exercer selon ses critères personnels en essayant de prendre en compte une justice globale ?Entre anecdotes sans filtres et débats sur la politique de colonisation qui gagne le pays, avec humour et rage, se règlent des querelles de village et des conflits de classes dans une langue tant archaïque que contemporaine.
Battuta
90 min

Battuta

2006 - Mise en scène Bartabas
Bartabas a voulu retrouver une liberté liée à la notion de danger entraînant sa troupe dans une nouvelle création inspirée par les tsiganes. Les 45 chevaux et artistes sont littéralement emportés par les deux groupes de musiciens roumains, une fanfare de cuivres de Moldavie et un ensemble à cordes de Transylvanie. Allègre et inquiétant, "Battuta" se joue de la prouesse comme de la vitesse, nous parle du temps et de la mémoire, et renoue avec la veine populaire et le sens du spectacle festif de la troupe.  Documentaire : Poursuite tzigane - 52 minutes - référence : 197
Rhinocéros
119 min

Rhinocéros

2006 - Mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
"Rhinocéros". Pièce en trois actes créée dans sa version française à Paris à l’Odéon-Théâtre de France le 22 janvier 1960. Elle s’appuie sur une expérience personnelle traumatisante (le jeune Roumain avait fui la "nazification" de son pays en 1938), partagée par de nombreux contemporains. Ce sérieux tragique a pour contrepartie le comique grotesque qui repose sur la métamorphose, laquelle, comme toute action chez Ionesco, passe par le dérèglement du langage, symbolisé par le discours d’un "Logicien professionnel". La pièce met en scène une petite ville tranquille soudain bouleversée par la métamorphose de ses habitants en rhinocéros. Seul Bérenger, un marginal qui refuse toutes les formes de conformisme, n’est pas atteint. Au dénouement, il s’interroge sur sa situation : ne serait-il pas plus simple de faire comme tout le monde ? Mais il garde ses certitudes : "Un homme qui devient rhinocéros, c’est indiscutablement anormal", et son langage, initialement fantaisiste, s’ancre peu à peu dans un fonctionnement cartésien qui annonce la "résistance" finale à la folie générale. Ainsi accède-t-il au statut de "héros", si peu prévisible dans l’œuvre de l’inventeur des Bobby Watson (voir La Cantatrice chauve).
La fête de la dette
80 min

La fête de la dette

2014 - Mise en scène Christophe Alévêque
Un événement qui va susciter des débats, des discussions, des rencontres autour de ce problème qui berce notre quotidien, mais dont la majorité de la population ignore tout. Notre but n’est pas d’en parler de façon partisane ou militante, mais de vulgariser ce qui paraît très compliqué pour la majeure partie de la population, de tenter de faire un peu d’éducation populaire et d’expliquer de façon la plus simple et la moins rébarbative possible un mécanisme qui effraie la majorité des citoyens. Bref, de s’approprier cette dette, puisque de toute façon c’est la nôtre. Le tout étant évidemment à but non lucratif mais éminemment éducatif. Un spectacle ludique et populairement éducatif sur La Dette orchestré par Christophe ALEVEQUE, conçu et écrit par Christophe ALEVEQUE et Vincent GLENN. Des spécialistes en économie interviendront au cours de la représentation. Ces intervenants sont présents sur scène ou filmés auparavant. Chacun intervenant 2 minutes sur un sujet très précis.
13 à table
128 min

13 à table

2012 - Mise en scène Pierre Palmade
13 à table, c’est l’histoire d’un réveillon de Noël qui tourne au cauchemar quand le maître de maison, hystériquement superstitieux, s’aperçoit qu’ils vont être 13 à table ! Un classique du boulevard revisité et mis en scène par Pierre Palmade magistralement interprété par Jean Leduc dont le génie comique, l’énergie, les manières et la voix font de lui un digne héritier des grands noms de ce genre théâtral. Les autres acteurs qui l’entourent également issus de l’atelier de Pierre Palmade assurent à la pièce une qualité et une sincérité de jeu impressionnantes.
Deux hommes tout nus
100 min

Deux hommes tout nus

2015 - Mise en scène Ladislas Cholat
La pièce. Alain Kramer, avocat sérieux et mari fidèle, se réveille nu chez lui avec un de ses collègues de bureau. L’incompréhension est totale, et aucun des deux hommes n’arrive à expliquer comment ils ont pu se retrouver dans cette situation. Quand la femme de l’avocat découvre les deux hommes dénudés dans son salon, Kramer invente n’importe quoi pour sauver son couple. Il est prêt à tout pour rétablir une vérité qui lui échappe. Où se trouve la vérité ? Dans le salon de kramer, ou dans son inconscient ? Quand on fouille au fond de soi, sait-on jamais ce qu’on va trouver ? En partenariat avec Le Parisien. Le mot de l’auteur. Il y a quelque temps, j’assistais à une représentation d’un vaudeville classique. Comme souvent, un mari infidèle pris en flagrant délit d’adultère, inventait tout et n’importe quoi pour tenter de cacher sa liaison avec une maitresse cachée dans un placard. Je me suis dit : « Et si la maitresse était un homme ? Et si cet homme sortait du placard sans qu’on comprenne comment il y est arrivé ? ». C’est ainsi que m’est venue l’idée de Deux hommes tout nus. Les situations qui vont s’enchaîner sont celles d’un boulevard classique, où l’on va retrouver les ingrédients habituels propres à ce genre de comédie (mauvaise foi, quiproquos, stratagèmes ridicules), mais les motivations du héros sont plus sombres : ce sont celles d’un homme pris en flagrant délit d’un acte qu’il n’a pas commis, obligé de se justifier sur des pratiques sexuelles qui ne sont pas les siennes, un homme persécuté qui finira par douter lui-même de sa propre sexualité. Comme dans mes pièces précédentes, Cochons d’Inde, Qui est Mr Schmitt ? ou Comme s’il en pleuvait, ce ne sont pas les réponses qui m’intéressent, mais les questions. Où se trouve la vérité ? Dans le lit du héros ? Dans sa tête ? Ou dans son inconscient ? Deux hommes tout nus n’est pas une pièce à thèses sur la sexualité, et encore moins sur l’homosexualité. C’est simplement une farce avec une question sans réponse : a-t-on réellement conscience de ses désirs sexuels les plus enfouis ? Sébastien Thiéry Le mot du metteur en scène. À l’origine d’une pièce de Sébastien Thiéry il y a toujours une situation incongrue, comme seul son imaginaire débridé est capable d’en inventer. Ici un homme se réveille dans le canapé-lit de son salon. Il est vingt heures. Sa femme ne va pas tarder à rentrer. À côté de lui dort un homme tout nu. Il ne sait pas comment cet homme est arrivé dans son lit. Ni pourquoi il est tout nu. Il ne se souvient pas des dernières heures qui viennent de s’écouler. Choc. Prise de conscience. Enquête. Dans les pièces de Sébastien Thiéry, il n’y a pas d’exposition. Le public qui n’en sait pas plus que les personnages est plongé dès le début dans une situation de crise. Situation comique pour le spectateur, tragique pour les personnages qui la subissent. Les héros sont ici des bobos. Ils n’ont pas de problème d’argent mais sont empêtrés dans leur éducation bourgeoise et sont pétris de tabous. Sébastien aime gratter là où ça fait rire. En vilain garnement qu’il est, il s’amuse à mettre ses personnages dans les situations les plus gênantes et les pousse à aborder des thèmes auxquels ils n’avaient jamais encore réfléchi. Pour tenter de comprendre l’inexplicable, ils se lancent dans des raisonnements flous, dans des actions désespérées, inventent des stratagèmes fumeux. Sans avoir le temps de prendre leur élan ils sautent avec nous dans la situation imposée par l’auteur et nous embarquent dans leur logique approximative. Mais comme Labiche en son temps, Sébastien aime ses personnages. Son regard sur ce petit monde est moqueur mais aussi profond. Derrière l’absurde de la situation, il est question d’identité. De la difficulté à être nous-même. Du combat nécessaire pour exister quand on est différent du moule social dont on est issue et dans lequel on baigne. Je ne chercherai pas dans ma mise en scène à faire rire. Le texte de Sébastien est déjà tellement comique. Mon rôle est d’amener les comédiens à aller au cœur de leur drame, vers la plus grande sincérité. Je crois que c’est « tout nus », exact miroir de nous-mêmes, que les personnages au théâtre sont les drôles. Ladislas Chollat
Lelièvre, toujours givré
100 min

Lelièvre, toujours givré

2007 - Mise en scène Arnaud Lemort
Une petite compagnie théâtrale en difficulté financière tente de monter « Pataquès », un très mauvais vaudeville. Le metteur en scène-auteur, doit faire face aux caractères et aux comportements fantasques de ses comédiens hétéroclites, et, pour certains, peu motivés, voire rebelles, ... D’où tensions, pétages de plombs, règlements de comptes,... Heureusement, grâce à un gain providentiel au loto foot, la troupe part se ressourcer dans la campagne normande où les conditions semblent réunies pour que le groupe se ressoude, les couples se forment,...et que triomphe le Théâtre ! Dans le même temps comédien, comédienne, metteur en scène, réalisateur italien, régisseur,... Lelièvre passe d’un personnage à l’autre avec la maestria, la puissance comique, l’excès maîtrisé et l’énergie énorme que celles et ceux qui le connaissent lui reconnaissent.
Représailles
96 min

Représailles

2017 - Mise en scène Anne Bourgeois
"C’est le soir du mariage de sa fille que Francis se fait prendre, la main dans le sac, par sa femme, Rosalie, qui découvre ses nombreuses infidélités. Le divorce qui s’annonce semble perdu d’avance pour Francis qui craint de se voir dépouiller, et puis, il aime toujours Rosalie. Alors, pourquoi ne pas signer la paix ? Mais on ne rattrape pas un mensonge par un autre mensonge. Sa maladresse et sa mauvaise foi vont provoquer les pires représailles de sa femme. "
Le Pouvoir des Folies Théâtrales
257 min

Le Pouvoir des Folies Théâtrales

2013 - Mise en scène Jan Fabre
De l’art d’enterrer avec faste et superbe un théâtre qui fut et n’est plus. De l’art de rendre hommage tout en claquant la porte au nez de ses ainés. En signant en 1984 cette pièce majeure de son répertoire, Le Pouvoir des folies théâtrales, Jan Fabre, artiste turbulent, réfractaire au joli, aux connivences de bon aloi, à la frilosité, entérinait, une fois pour toutes, la mort des scènes empesées, corsetées, formatées, croulant sous les froufrous et suintant le moisi à cent lieux à la ronde. Il faut pas moins de 4h20 pour que s’opère, sur scène, ce programme de reconfiguration qui affranchit du 19ème siècle et de ses avatars un plateau en quête urgente de vitalité dont le seul credo semble être « l’ici et maintenant ». C’est ce à quoi s’emploient les interprètes qui vont aux limites de l’épuisement physique, exténuant dans d’innombrables répétitions les noms de pièces, d’auteurs, de dates sur lesquels s’arqueboute l’histoire de la représentation. Ils sont en uniformes, costumes cravates, nus, portent des couronnes dorées sur la tête, courent comme des dératés, halètent comme des chiens. Ils ressuscitent avec un zest de perversité un théâtre muséifié qui n’autorise aucune transgression. Et ce faisant, ils l’achèvent dans un geste total mêlant vidéo, corps, texte et musique. Du conflit ainsi activé entre passé et présent émerge une forme qui ne doit qu’à elle même sa légitimité. Une forme tourbillonnante dont on sort droit comme un i, avec la certitude que nos pendules internes viennent d’être remises à l’heure.
Le Roi Lear
160 min

Le Roi Lear

2015 - Mise en scène Olivier Py
"Le Roi Lear", une pièce pour le vingtième siècle ? Fort de ce sentiment, Olivier Py s'est attelé à une nouvelle traduction de l'oeuvre de Shakespeare, qu'il met en scène dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Une traduction en vers libres, vive, aiguisée et présente, pour restituer le mécanisme infernal qui s'enclenche une fois que Lear pose l'immense et insondable question qui siège au sein de toutes les familles. Avant d'abandonner son pouvoir à ses filles, il veut savoir qui des trois lui exprimera son amour avec le plus d'emphase et obtiendra la part la plus importante de l'héritage. Le silence de Cordélia, plus encore que la marque de son intégrité, signe l'aveu de l'impuissance de la parole face à la raison instrumentale. Ce silence provoque la folie de Lear et la chute de tous. Comme une prophétie des catastrophes à venir trois siècles plus tard, la falsification du langage et son acceptation génèrent un bain de sang, où même frères et soeurs se massacrent. Sur le plateau intégralement ouvert de la Cour d'honneur, Lear et Gloucester, pères humiliés, errent et leurs enfants manigancent. Tous creusent leur propre tombe, bons et méchants, vieillards et héritiers ; de guerres en aveuglements, ils courent à toute vitesse vers la fin du monde, le néant. Acteur, chanteur, écrivain poète et passeur de poètes,traducteur de Shakespeare, metteur en scène de théâtre et d'opéra : la recherche d'Olivier Py prend tous les chemins possibles, intérieurs et concrets, pour rencontrer une présence au monde, une réponse fugitive à l'inquiétude latente. 
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.
Iphigénie
120 min

Iphigénie

2022 - Mise en scène Anne Théron
Depuis l’Antiquité, la malédiction qui frappe la famille des Atrides hante le théâtre occidental. Racine comme Euripide se sont penchés sur Agamemnon, ce père qui, pour convoquer les vents nécessaires afin de rallier Troie et gagner la guerre, fait avancer sa fille, Iphigénie vers la mort. Mais c’était sans compter sur Tiago Rodrigues qui n’aime rien moins que tordre les chefs-d’œuvre du répertoire pour en filtrer une dimension inconnue. Dans cette interprétation du mythe, le dramaturge lisboète se demande quelle pourrait être la destinée de la dernière-née de la lignée si les hommes – qui décident de son sort –n’étaient pas soumis à l’autorité des dieux ? Une approche de la jouissance du libre-arbitre qui a immédiatement séduit Anne Théron dont le travail explore souvent le cri intérieur des femmes qu’elle convoque dans d’exceptionnelles mises en scène faites de sensations aussi sonores que visuelles, plastiques que théâtrales. « Clytemnestre est un personnage gigantesque. Elle demande aux hommes de renoncer. (…) C’est une femme en colère fermement décidée à ce qu’Agamemnon soit responsable de son crime face à l’histoire. En ce sens, elle fabrique ainsi une autre mémoire de la tragédie pour nous qui la regardons aujourd’hui. C’est vertigineux ! »Qu’il combine histoires vraies et fictions, qu’il revisite des classiques ou adapte des romans, Tiago Rodrigues est profondément marqué par la notion d’écriture faite avec et pour les acteurs. Tiago Rodrigues est l’auteur entre autres des pièces By Heart, Bovary, mais aussi d’Antoine et Cléopâtre et Sopro que les spectateurs du Festival d’Avignon ont découvertes en 2015 et 2017
Récital à 40
53 min

Récital à 40

2014 - Mise en scène Mourad Merzouki
Mourad Merzouki s’entoure, dès la création de la compagnie Käfig en 1996, de danseurs, compositeurs, scénographes, faisant de chacune de ses créations un bonheur complet. Il est aujourd’hui à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Centre chorégraphique Pôle Pik de Bron. Créée en 1998 pour six danseurs, Récital, après une tournée mondiale et cinq cents représentations, est reconnue comme une oeuvre marquante de l’histoire de la danse hip-hop. Dans cette nouvelle version ce ne sont plus six, mais quarante danseurs qui dévoilent cette alchimie spectaculaire entre différentes écritures. Mourad Merzouki crée l’événement en réunissant quatre générations de danseurs sur scène. Faisant la démonstration que le hip-hop a atteint un niveau exemplaire de maturité.
Le Bourgeois gentilhomme
178 min

Le Bourgeois gentilhomme

2022 - Mise en scène Jérôme Deschamps
Décidé à devenir un homme de qualité, Monsieur Jourdain, riche bourgeois, s’entoure, à cette fin, d’une kyrielle de professeurs. Bien que marié, Monsieur Jourdain est éperdument amoureux d’une belle marquise, Dorimène. Celle-ci lui a été présentée par le comte Dorante lequel, en réalité, utilise Monsieur Jourdain en lui empruntant régulièrement de grosses sommes d’argent qu’il ne rembourse jamais, dans le seul but de séduire Dorimène. Madame Jourdain s’en aperçoit et tente d’attirer l’attention de son mari sur le peu de scrupules dont le Comte fait preuve à son égard, mais en vain. Soutenu par Madame Jourdain, un jeune homme, Cléonte, demande la main de Lucile à Monsieur Jourdain, qui la lui refuse. Sa fille épousera un aristocrate…
Le Jeu des Ombres
137 min

Le Jeu des Ombres

2020 - Mise en scène Jean Bellorini
Le Jeu des ombres est une plongée joyeuse, festive et profonde dans la langue exubérante et éruptive de Valère Novarina, qui s’entrechoque avec avec la musique cristalline de Claudio Monteverdi.
Christophe Alévêque – Debout !
107 min

Christophe Alévêque – Debout !

2006 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Si les rois d’aujourd’hui avaient un bouffon, il s’appellerait Christophe. Un amuseur qui, par le rire, balance ses vérités à la face du monde. Un Scapin aux fourberies savoureuses qui cloue le bec aux bonimenteurs de notre siècle. Un Robin des bois au nez rouge qui vole aux moralisateurs pour rendre aux jouisseurs. Un véritable auteur digne de ce nom, donc, aux textes acerbes, à la langue bien pendue… et au rythme dans la peau ! Un sacré bon rythme, d’ailleurs, fait de guitare, de batterie, d’accordéon et de cor. Un rythme qui swingue, rock, pop et fait voler en éclat notre idée de l’humour. En live, accompagné par son Groupe, le voilà qui pousse la chansonnette pour nous mettre au tapis en un tour de voix… Plus qu'un show comique, une véritable pièce qui, en alternant standup, sketches et chansons, brosse un portrait implacable de notre époque. "Debout !" c’est tout ça, et ça marche. Décidément, Christophe Alévêque n’a de Saint que son nom…
La place Royale
98 min

La place Royale

2012 - Mise en scène Eric Vigner
Le 3 octobre 2010, Éric Vigner créait l'Académie : une « petite démocratie » regroupant sept jeunes acteurs français et étrangers, visant à former à la fois un espace de transmission, de recherche et de production théâtrale. Scellant l'acte de naissance de l'Académie, La place Royale de Pierre Corneille ouvre la saison du Théâtre de Lorient en opérant une sorte de retour aux sources. C'est en effet à cette comédie, déjà, qu'Éric Vigner s'attaquait à la fin de ses études au Conservatoire, en 1986, y dirigeant sept acteurs de sa promotion (parmi lesquels Denis Podalydès). Cette pièce de jeunesse sur la jeunesse a été écrite par Corneille en 1634, à l'âge de 28 ans, deux ans avant « L'Illusion comique » — pièce qu'Éric Vigner avait choisi de présenter pour l'ouverture du CDDB en 1996—, et trois ans avant qu'il n'abandonne la comédie pour se tourner vers le genre tragique. Sous-titrée « L'amoureux extravagant », La place Royale conte les atermoiements d'Alidor, qui aime Angélique, sans toutefois pouvoir se résoudre à l'idée d'un mariage qui signifierait la perte de sa liberté. Dans ce spectacle où la beauté visuelle propre aux mises en scène d'Éric Vigner prend une tournure baroque, où l'on retrouve le soin qu'il apporte au texte et son incarnation, les alexandrins de Corneille se frottent aux accents des jeunes comédiens de l'Académie. Cela n'en souligne que mieux la modernité de cette pièce qui marque la naissance du héros cornélien, brillante et réjouissante méditation sur l'amour et la liberté, et la façon dont l'amour peut faire échec à l'amour.