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Edgar Morin – Se souvenir de l’avenir
151 min

Edgar Morin – Se souvenir de l’avenir

2021 - Réalisation Stéphane Pinot
Né le 8 juillet 1921, Edgar Morin est un enfant du siècle qui a vécu intimement les extases de l’histoire. Théoricien de la connaissance et héros de la Résistance, dissident du stalinisme et infatigable arpenteur des chemins de l’espérance, anthropologue de la mort et sociologue du temps présent, Edgar Morin est un omnivore culturel et un penseur fraternel. Et n’aura cessé de vivre autant que de penser les événements. À travers l’évocation de ses souvenirs les plus marquants, il lancera, en compagnie d’invités inspirés par ses idées, quelques salves d’avenir afin de dessiner une nouvelle voie pour notre temps. le 8 juillet 1921, Edgar Morin est un enfant du siècle qui a vécu intimement les extases de l’histoire. Théoricien de la connaissance et héros de
Preparatio Mortis
44 min

Preparatio Mortis

2012 - Mise en scène Jan Fabre
Preparatio mortis est un spectacle consacré au corps, à la transformation et à l'utopie. Fabre le présente à sa manière typique, en abordant les tabous de la société contemporaine: dans ce cas, la mort, dissimulée par notre société, bannie et confinée dans l'environnement froid et stérile des maisons de soins et des hôpitaux… Dans Preparatio mortis, Fabre met tout d'abord la vie au centre de la scène car « la mort nous montre la vie sous un autre jour. La mort nous pousse à avoir une vision plus complète, plus intense sur la vie – je cherche en permanence à atteindre un post-mortem stadium of life », explique Fabre. Dans Preparatio mortis, un tapis de fleurs riant envahit une tombe de milliers de fleurs jaunes, rouges, mauves et blanches. Ce duvet coloré semble respirer en rythme; une main apparaît, un bras, une tête, deux pieds nus. La danseuse semble se lever d'entre les morts. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque regard est un événement intense, une résurrection exprimant la soif de vivre. La mort devient un champ d'énergie positive, un moteur pour de nouveaux rêves et de nouveaux désirs. Une respiration vitale définit le rythme de Preparatio mortis: la lente respiration du tapis de fleurs qui prend vie, la respiration de la danse féline  et la respiration de l'orgue qui pompe l'air pour produire des sons.
Mor Bihan autour du monde
52 min

Mor Bihan autour du monde

1982 - Réalisation Gildas le Roux
Si on faisait le tour du monde ? Trois garçons vont réussir à transformer leur rêve en aventure. Qu'ont-ils de plus que les autres, Gabriel, Pascal et Christophe que l'on nomme parfois "les glandos" ? Du courage et de la volonté. De l'imagination aussi. Par contre, ils n'ont pas d'argent. Alors, leur bateau pour la whitbreas 1981, la plus célèbre de toutes les courses à la voile, il vont le construire de leurs mains, pendant des mois de travail à Etel dans le Morbihan. Le 29 août 1981, les Glandos seront sur la ligne de départ à Portsmouth. Avec eux trois coureurs professionnels : Philippe Poupon, Halvard Mabire et Jean-François le Menec, qui sont venus apporter le renfort de leur expérience. Quand ils passeront le Cap Horn et gagneront la troisième étape, Eugène Riguidel sera à la barre et remportera avec eux une de ses plus belles victoires. Classé septième à l'issue de cette gigantesque régate de 50 000 kilomètres, Mor Bihan n'aurait jamais pu prendre le départ sans l'aide de toute la population du département mobilisée pour participer à ce défi. Ce bateau n'est pas seulement celui d'une bande de copains, mais celui d'une région toute entière.
Voyage ordinaire
80 min

Voyage ordinaire

2007 - Réalisation Colette Isambert
"Voyage Ordinaire" s'attache aux pas de Thomas, filmé pendant sept ans par Colette Isambert. De la maison familiale à l’école spécialisée, dans des trains, dans des voitures, le long des chemins qui bordent la Loire, il fait l'apprentissage de la vie. Enfant, il était comme tous les autres enfants, dépendant de ses parents. En grandissant, il manifeste sa différence. Il a besoin de se sentir reconnu. Thomas est trisomique. Distinguer le possible de l’impossible est parfois difficile, oscillant entre fantaisie, conformisme et rejet des ghettos, Thomas se cherche une voie bien à lui. Il revendique son autonomie, voudrait passer le bac, le permis de conduire, se marier, pourquoi pas avoir des enfants. Il voudrait être artiste, filmer, écrire, faire de la musique, s’occuper des dauphins, militer contre la guerre, les injustices. Il rêve d’un futur toujours plus lointain, tenu à distance, et qui l’éloigne d’un présent souvent problématique. Thomas s’essaie à la réalité. Il trouve injuste d’être trisomique. Parfois, il gère son handicap. Parfois, il ne mesure pas les obstacles, cherche à les contourner ou à nier leur existence. Ses parents, ses frères, ses amis s’efforcent de l’amarrer au réel, sans qu’il doive pour autant renoncer à ses désirs. Passer toute sa vie dans un foyer thérapeutique ? Trouver les moyens de son indépendance ? L’avenir est incertain. Comment ce passage, tumultueux et délicat, vers l’âge adulte va-t-il s’accomplir ? Thomas a gagné son pari en passant de celui qu’on regarde à celui qui regarde, il devient acteur de sa propre vie.
Deux voix
107 min

Deux voix

2004 - Mise en scène Johan Simons
À la fin d’un dîner bien arrosé, une tablée de la haute société ivre d’elle-même devise sur le sort de l’humanité, se met peu à peu à nu, révèle la face cachée d’un monde titubant qu’elle emporte dans sa soif de pouvoir total. Tour à tour, un politicien installé, un vice-président d’une compagnie pétrolière, un intellectuel en vue appointé par l’entrepreneur, un agent de liaison avec la mafia, un autre chargé d’établir le contact avec l’épiscopat, prennent la parole dans une valse décadente. Dans un jeu de chaises musicales étourdissant, Jeroen Willems, acteur phare de la compagnie Hollandia, interprète tous les rôles de cette satire sociale. Monologues et travestissements pénètrent au cœur des conflits d’intérêts d’un nœud de vipères où l’on peut reconnaître Cor Herkströter, l’ancien président du conseil d’administration de Shell International et, à travers lui, tous les complices des scandales pétroliers et financiers.
Renaud-Barrault, bâtisseurs de théâtre
57 min

Renaud-Barrault, bâtisseurs de théâtre

1999 - Réalisation Jacques Tréfouël
Raconter l'histoire des Renaud-Barrault, c'est raconter l'histoire d'un demi siècle de théâtre. Jean-Louis Barrault, acteur, écrivain, directeur de compagnie, découvreur d'auteurs et de pièces de théâtre, a monté plus de 90 spectacles et accueilli dans ses différents théâtres près de 100 pièces. Madeleine Renaud, indissociable, règne discrètement sur les choix du répertoire de la compagnie et sur l'élaboration des mises en scène. En même temps, elle conduit une carrière personnelle en compagnie d'auteurs qu'elle inspire comme Samuel Beckett ou Marguerite Duras. Pour la première fois un film documentaire restitue l'aventure éblouissante de ce couple mythique.
Bien des choses
84 min

Bien des choses

2008 - Mise en scène François Morel
'Pensées d'Alexandrie', 'Bises du Caire'... C'est l'été. Ils ont pris leur voiture, roulé dans des autocars, volé dans des avions et visité appareil photo en bandoulière quelques contrées lointaines hérissées de monuments et autres 'choses à voir', telles l'Egypte, la Grèce, l'Inde ou le Bordelais. Alors comme ils s'ennuient un peu loin de leur home sweet home, les Rouchon écrivent aux Brochon et réciproquement - on est polis tout de même ! Ils s'envoient des cartes postales pas piquées des hannetons. Dans ces lettres du front de la société des loisirs, François Morel en 'moqueur mélancomique' s'amuse avec un humour souvent tendre, parfois mordant, de ce besoin irrépressible de changer de décor pour finalement lorgner d'un oeil lassé les Pyramides et tous ces siècles qui vous contemplent en songeant au repas du soir (le vin y est gratuit et à volonté) et aux amis restés au pays.
Désiré
123 min

Désiré

2011 - Mise en scène Serge Lipszyc
Désiré, valet de chambre stylé, entre au service d’une actrice, maîtresse d’un ministre. Malgré les convenances, Désiré tombe amoureux de sa patronne,ce qui lui est déjà arrivé par le passé. Mais cette fois-ci, à sa décharge, Mademoiselle n’est pas insensible à ses charmes… « Sous le vernis d’une comédie pétillante, la pièce de Guitry livre une analyse fine de la société contemporaine, et décortique avec humour et acuité rapports de classe, jeux politiques et vilains travers du pouvoir. La partie de cache-cache est servie par une mise en scène enlevée et des interprètes truculents. Jean-Philippe Puymartin en notable de la Quatrième, Jean-Christophe Barc en goujat exemplaire, Nathalie Krebs en épouse délaissée, bourgeoise sourde et cleptomane – la scène du dîner est littéralement tordante. Et surtout Robin Renucci. Valet de cœur et gentleman aux petits soins, il va, court, s’affole, brûle, se réfrène. D’un bout à l’autre, il est drôlissime et diablement séduisant. Comment ne pas succomber ? » Première.fr
Very Very Wetr !
52 min

Very Very Wetr !

2012 - Réalisation Régine Chopinot, Geoffroy Duval
"Very Very Wetr" est un documentaire de 52 minutes réalisé par Geoffroy Duval et Régine Chopinot qui retrace les différentes étapes de la création du spectacle Very Wetr ! Projet de danse conçu par Régine Chopinot et Umune Nhamano du Wetr pour le Festival d’Avignon 2012. Very Wetr ! est le fruit de la rencontre en 2009 entre la célèbre chorégraphe et la tribu du Wetr à Lifou/Drehu, une île Kanak, dans le pacifique sud. Autour de la Coutume, acte fondateur de leur société et de leur culture, tout se transmet de génération en génération par l’oralité comme chez les danseurs.  Ce documentaire met en lumière les étapes de création de ce projet artistique d’envergure, des premières semaines de répétitions en Nouvelle-Calédonie en passant par la création des costumes avec le créateur Jean-Paul Gaultier à Paris, en continuant par un passage sur le plateau du Théâtre Liberté à Toulon, pour finalement arriver au Cloître des Célestins au cœur du festival d’Avignon.
Christophe Alévêque est super rebelle ! Enfin ce qu’il en reste
100 min

Christophe Alévêque est super rebelle ! Enfin ce qu’il en reste

2010 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Christophe Alévêque plante ses banderilles dans l’échine du système. C’est sa façon à lui d’appuyer là où ça fait mal, histoire de percer les furoncles de cette si charmante société. Il aime pointer du doigt ce qui cloche dans ce monde sans pour autant verser dans le sérieux. Loin de se prendre pour un justicier masqué (il est incapable de respirer sous un masque), il endosse un déguisement de Super Rebelle, il balance quelques pincées de poil à gratter avant de s’écrouler tel un dandy blasé dans l’absurdité de nos vies. Là, plutôt que de s’endormir, il chante pour oublier, pour harmoniser sa colère. Il a peur de la nature humaine, des enfants qui grandissent mal, du sexe qui ne s’assume plus... Tout lui est bon pour moquer nos travers, tel un petit diable qui ricane devant l’angélisme ambiant. Et puis il y a l’actualité décidément généreuse avec les humoristes. Au lieu de s’assoupir devant son poste de télévision, le gaillard s’ingénie à décrypter le zapping permanent et le jargon médiatique servis quotidiennement. Son ironie fait mouche, preuve qu’on peut rire les yeux grands ouverts. Christophe Alévêque plante ses banderilles dans l’échine du système. 
Conseil de Famille
93 min

Conseil de Famille

2017 - Mise en scène Éric Civanyan
Ce soir, Flo (Frédéric Bouraly) a réuni son frère Ben (Erwan Creignou) et sa soeur Fanny (Maud Le Guénédal) un peu vant l’heure du dîner prévu avec leur mère (Eva Darlan). Fanny, mère de famille au bout du rouleau et vaguement employée dans la société que dirige Flo est tendue, leur mère n’étant pas des plus délicates. Ben, lui, est en retard comme d’habitude. Dessinateur de bandes-dessinées érotiques, il a très peu de succès, et sans son frère, il aurait du mal à payer son loyer. Mais c’est la crise aussi pour Flo, et ce chef d’entreprise pourrait bientôt mettre la clef sous la porte. Pourtant en arrivant à ce dîner familial, personne ne s’attendant à ce qu’il allait leur proposer. La réflexion de Flo est simple : si par malheur leur mère dérgingolait physiquement comme leur père et qu’il fallait la mettre en maison de retraite, il n’aurait plus les moyens pour tout payer... Ben et Fanny trouvent cette idée prématuée ; leur faire fait du Vélib et danse la zumba. Pourtant Flo insiste...En même temps, ce serait si bie de garder en mémoire l’image de cette belle femme dynamique et de lui ofrir le plus beau des départs...Quelques cachets dans son cocktail, et hop ! Ils rient puis réalisent que Flo parle sérieusement ! Ben et Fanny s’offusquent mais trop tard, leur mère sonne à la porte. Entre la cuisine et le salon, leur réflexion va se faire... Après tout leur mère est plus qu’agacante. Et si elle dit encore une fois à Fanny qu’elle est trop grosse et à Ben qu’il devrait faire son coming-out...son mojito risque de ne pas passer.
Veuve à tout prix !
90 min

Veuve à tout prix !

2018 - Mise en scène Alain Cerrer
Muriel est une ancienne star de la chanson reconvertie en épouse modèle dans une banlieue chic avec son mari, directeur financier d'une grosse société. Quand celui-ci perd toute sa fortune dans un gros coup qui se retourne contre lui, elle ne voit plus qu'une solution pour ne pas finir sur la paille : qu'il se fasse passer pour mort et qu'elle se fasse passer pour veuve afin de toucher l'argent de sa police d'assurance ! Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Brassard, un inspecteur des assurances improbable et surprenant... De plus, la vie de veuve sera-t-elle si désagréable pour Muriel ? Ne serait-ce pas là une occasion rêvée pour elle de revenir sur le devant de la scène médiatique ? ... Une comédie grinçante et burlesque, entre show business et haute finance.
Le Quatuor – Bouquet final
105 min

Le Quatuor – Bouquet final

2015 - Mise en scène Alain Sachs
C’est bel et bien Le Quatuor qui a inventé Le Quatuor ! En créant sa propre légende, il a tracé une voie nouvelle dans l’humour musical qui, depuis, n’a jamais cessé de faire école. Après 35 ans d’une exceptionnelle carrière, nos quatre mousquetaires ont décidé de remiser queues-de-pies et archets. En quelques mots rapides, le parcours du Quatuor serait : une dizaine de créations originales, des représentations dans les plus beaux théâtres de l’hexagone, des tournées dans le monde entier, des triomphes sur les plus prestigieuses scènes parisiennes, Trois Molières, une Victoire de la Musique et, par-dessus tout, le bonheur d’un public toujours plus fidèle et nombreux à manifester sa jubilation. Ce spectacle d’adieu, véritable bouquet final, inclura les tableaux les plus savoureux, les séquences les plus émouvantes, les trouvailles les plus hilarantes qui ont fait la renommée du Quatuor. Toujours sous la houlette d’Alain Sachs, il s’agira d’un véritable spectacle et non pas d’une simple compilation rétrospective. Le répertoire de trente années de créations sera revisité avec l’ambition de l’interroger et de le réinventer à chaque instant pour en restituer le joyeux fourmillemet.
Golgota
85 min

Golgota

2014 - Mise en scène Bartabas
Pionnier d'une expression inédite, Bartabas conjugue art équestre, musique, théâtre et danse. Il fonde en 1984 le théâtre équestre Zingaro puis, voilà tout juste dix ans, l’Académie équestre de Versailles pour laquelle il orchestre ces chants magnifiques à la gloire de l’Animal. Pour l’amour de ses chevaux, il construit l’extraordinaire vaisseau d’Aubervilliers, une nef de bois, un rêve et une folie, à la fois démesure et perfection. Opéra équestre, Chimère, Éclipse, Loungta, Triptyk, Battuta, Darshan, Calacas... Ses créations, chefs- d’œuvre avec chevaux, témoignent d’une quête incessante, jalonnée d’interrogations mystiques. Bartabas crée régulièrement pour les théâtres des œuvres plus intimistes basées sur des rencontres rares, comme Le Centaure et l’Animal avec Ko Murobushi au Théâtre national de Chaillot. Il initie alors des propositions plus audacieuses, parfois plus personnelles, dont il se fait l'auteur et l'interprète. Bartabas choisit de partager cette nouvelle aventure avec Andrés Marín, le plus talentueux des étoiles du flamenco contemporain. Chorégraphe, danseur, créateur des pièces Mas alla del tiempo, Asimetrias ou El cielo de tu boca, Andrés Marín fonde sa propre compagnie en 2002, et voyage depuis à travers le monde. Ensemble, ils choisissent les effluves mystiques des œuvres liturgiques de Tomás Luis de Victoria pour ouvrir des voies nouvelles dans leurs disciplines respectives « à la recherche, dit Bartabas, d'une musique silencieuse ». Pierre Notte / Théâtre du Rond-Point
Promenade obligatoire
66 min

Promenade obligatoire

2014 - Mise en scène Anne Nguyen
Influencée par un cursus scientifique, l’écriture chorégraphique d’Anne Nguyen se situe à la croisée du hip-hop, des sciences et de la danse contemporaine. Elle met en lumière les performances techniques de la danse hip-hop tout en déstructurant la gestuelle, créant ainsi un vocabulaire sobre et fluide. En imposant des contraintes géométriques, elle invente une nouvelle mise en espace de la danse. PROMENADE OBLIGATOIRE est une traversée ininterrompue pour huit poppeurs, une marche dans le sens unique du temps, qui porte une réflexion sur l’« être ensemble » dans une société toujours en mouvement. En lutte contre le déterminisme et leur propre enfermement, les danseurs avancent inéluctablement dans des couloirs lumineux, comme une matière mouvante, créant une incroyable frise chronologique vivante… Surprenant ! Anne Nguyen est une chorégraphe à forte personnalité qui compte aujourd’hui dans le paysage chorégraphique hip-hop.
Tilt !
71 min

Tilt !

2014 - Mise en scène Jean-Louis Benoît
Deux hommes ahuris, timides et inoffensifs se posent des questions sur leur existence, leur famille, leur travail ou leur place dans la société. Ces dialogues drôles et loufoques ne seraient-ils pas finalement l’inventaire désenchanté d’une contemporaine et irrémédiable solitude ? Un florilège des textes les plus corrosifs, explosifs et irrésistibles de "Sans ascenseur" et de "Dieu habite Düsseldorf", les deux premiers recueils de sketches surréalistes de Sébastien Thiéry.
Dieudonné – Cocorico à Bobino
102 min

Dieudonné – Cocorico à Bobino

2002 - Mise en scène Dieudonné
De la politique aux politiciens, des médias à la justice, de votre voisin ou même de lui-même, Dieudonné épingle vraiment tout le monde dans un portrait sans concession de notre société, teinté au vitriol. "Le bonhomme est drôle, très drôle et il sait taper sur tout ce qui bouge avec l'efficacité d'un grand" Le Figaroscope
Le Jardin des délices
114 min

Le Jardin des délices

2023 - Mise en scène Philippe Quesne
Pour cette nouvelle création qui marque les vingt ans de sa compagnie le Vivarium Studio, Philippe Quesne s’inspire librement du "Jardin des délices", le célèbre et énigmatique triptyque de Jérôme Bosch. Les allégories fantastiques du peintre du XVe siècle décrivaient le bouleversement radical des repères traditionnels, techniques et politiques d’une époque de transition. Le metteur en scène rassemble une équipée d’acteur·rice·s, musicien·ne·s et technicien·ne·s, prête à entreprendre un semblable voyage dans le temps, jusqu’à aujourd’hui. Arrivée·s dans un lieu qu’ils et elles découvrent, abandonné ou ressurgi d’une société à l'arrêt, ils et elles s’organisent à leur façon, empruntant ce qu’ils·elles trouvent sur place et dans la mémoire disponible du lieu, du théâtre, des un·e·s et des autres.Entre bestiaire médiéval, science-fiction écologique et western contemporain, "Le Jardin des délices" est une épopée rétrofuturiste à la rencontre des mondes à venir.
Un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires
82 min

Un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires

2015 - Mise en scène Cédric Moreau
Jules (huit mois) est un enfant chanceux. Sa mère, son beau-père et son père vont se forcer à cohabiter une semaine dans une villa en bord de mer pour "le bien de l'enfant" comme ils disent dans les livres! mais si bébé est heureux et passe son temps à gazouiller, les adultes se comportent comme des enfants et entre les papas et la maman l'ambiance va devenir explosive… Les vacances de rêve vont tout naturellement se transformer en pur cauchemar !
Christophe Aleveque Revient Bien Sur
85 min

Christophe Aleveque Revient Bien Sur

2019 - Mise en scène Christophe Alévêque
Il revient toujours, il revient bien sûr, il s’emmêle encore dans son foutoir de feuilles : papiers, articles, prises de bec et de notes. Il prend les choses en main, il attaque : les élections, européennes ou pas, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, le gouvernement en place et en marche, la dette, le bio et les bobos, les petites phrases des uns, les grosses fortunes des autres et la place des femmes dans tout ça. Il fouine, trouve des sujets en or, il les secoue, met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est toujours son projet et son credo. Christophe Alévêque était « Super Rebelle ! » en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans « Les Monstrueuses Actualités » en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG des présidentielles avec son candidat super rebelle, en 2012. Dans « Ça ira mieux demain », il revenait en 2015 brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité : les avancées du Front National, la parité, les inégalités, les sales répétitions de l’Histoire... Il donnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient encore. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, en clown dérisoire ou missionnaire, il décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée ».
Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance
104 min

Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance

2009 - Mise en scène Jan Fabre
Puisque nous avons trop de tout, trop de confort, d'images, de sons, de bouffe, de sexe, comme trop de misère, d'émotions ou de bons sentiments, Jan Fabre a voulu se situer exactement là où ça déborde, recueillant les excès pour en faire des formes elles-mêmes excessives. Et puisque tout se recycle de plus en plus vite, y compris le plaisir, les idées, la révolution ou encore la subversion, sa nouvelle création s'installe au cœur de ce qui bouge, de ce qui communique, pour faire circuler les signes encore plus rapidement, avec une énergie destructrice phénoménale, jusqu'à la farce, jusqu'au non-sens. L'orgie du titre, c'est l'extase, l'orgasme de la consommation : se faire plaisir, parfois littéralement, en tenant sa place dans la licence, l'outrance et la dépense, de préférence avec beaucoup de zéros. La tolérance ? C'est se demander si quelque chose, aujourd'hui, peut encore choquer : sommes-nous prêts à tout accepter ? Notre société est à la fois extrêmement précautionneuse dans certains domaines, mais finalement immensément tolérante pour la plupart des autres. Ce qui permet à Jan Fabre, et à ses neuf performeurs, de déployer sur scène un rire violent qui contamine tout et ne respecte rien. "Orgie de la tolérance" propose en effet une série de rituels mettant à mal notre siècle fraîchement éclos. Les corps y sont régulièrement pris de réflexes animaux, mais des animaux acheteurs, mis en compétition devant les produits dont ils ont besoin, comme soumis à une dépendance incontrôlable. Et quand, au contraire, ils s'alanguissent et se reposent, c'est pour mieux sombrer dans la cérémonie des sofas, ces indices confortables du bien-être intime, où nous nous déposons délicatement afin de regarder la télévision – et faire entrer la violence, la barbarie –, où nous discutons sans fin entre amis d'un ton las et sentencieux, souvent pour tromper l'ennui, parfois pour dire des horreurs en toute bonne conscience. Il y a de l'Ubu dans ce spectacle qui oscille entre la farce et les Monty Python, entre le cabaret brechtien et le happening dévastateur. Comme si un complot absurde, mais néanmoins rigoureux, pouvait permettre d'appuyer toujours plus fort sur l'accélérateur et précipiter joyeusement le monde dans le mur.
Ciao Amore
85 min

Ciao Amore

2010 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Elle : « Je crois que je t’aime plus… » Lui : « T’as quelqu’un ?! » Non, elle n’a personne. Elle ne l’aime plus, tout simplement. Mais elle ne sait pas pourquoi. Le temps d’une soirée, ils vont voir défiler leur vie de couple. Dans un jeu ridicule, souvent absurde, parfois violent, ils vont s’étudier, s’insulter, se toucher, partir, revenir, se comprendre enfin et se perdre l’instant d’après. Comment s’aimer comme au premier jour dans ce monde qui court plus vite que nos sentiments ? Pourquoi on s’aime, pourquoi on ne s’aime plus ? Mais surtout, comment faire pour s’aimer dans une société où l’individualisme règne en roi et où l’épanouissement personnel est devenu le Graal ? Un Adam et Eve d’aujourd’hui, elle féministe et italienne, lui ambitieux et paumé dans les méandres du quotidien, mais toujours « un couple ». Une grande scène d’explication, une enquête sur les pourquoi qui va tourner à la comédie, l’histoire d’un amour, un vrai, où l’on se fait mal pour se faire du bien. Ils vont nous faire rire, puis pleurer, puis rire encore, eux qui sont si loin de nous, mais tellement proches.
Christophe Alévêque est super rebelle… et Candidat libre !
106 min

Christophe Alévêque est super rebelle… et Candidat libre !

2012 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Ce que je vais faire ? Tout comme eux mais en pire. Le Rond-Point se transforme en QG des présidentielles. Un candidat hors listes se présente. Il casse la baraque, drague les petits commerçants et les gros, ratisse large et rassemble toutes les volontés du peuple dans un programme ultra démagogique et ultra populiste afin d’être élu. C’est Super Rebelle, qui détrônera à coup sûr le tyran Zébulon et tous les prétendants au trône et siphonnera les voix nationalistes extrêmes : quitte à voter nul, votez pour moi. Christophe Alévêque fuit les médias complaisants, brûle les planches d’une liberté de ton où tout est encore possible. La gauche moisie, les abus de pouvoir, de biens sociaux, l’impunité des ministres en vacances chez les dictateurs amis… Sujets en or qu’il déchiquette avec les crocs, en déconnades, chansons avec orchestre et revue de presse actualisée chaque soir. Il gueule, rit pour alarmer, il veut que ça change, que ça choque. Alévêque abhorre le cynisme satisfait. Brutalité, grossièreté des gens du pouvoir, il retourne les armes à sa portée, tire à vue. Il s’en prend à tout ce qui ne bouge plus. Cela n’a rien d’un meeting, c’est un rassemblement de gens qui ont besoin de se faire du bien, on vient rire ensemble de nos misères dans une société où chacun s’isole de plus en plus avec son Internet et ses portables. Je veux aller plus loin, encore, car communier en riant dans l’horreur peut donner aussi l’envie et la force de changer les choses ! » En 2012, il lâche les chiens au Rond-Point. Les ministères et l’Élysée ne sont pas loin.
Topor 2, Les Prix de l’Inattendu
135 min

Topor 2, Les Prix de l’Inattendu

2019 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Une thérapie de groupe improvisée. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, Christophe Alévêque décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde. Pour s’amuser, ensemble, dans une thérapie de groupe improvisée. Il revient toujours, il revient bien sûr, il s’emmêle encore dans son foutoir de feuilles : papiers, articles, prises de bec et de notes. Il prend les choses en main, il attaque : les élections, européennes ou pas, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, le gouvernement en place et en marche, la dette, le bio et les bobos, les petites phrases des uns, les grosses fortunes des autres et la place des femmes dans tout ça. Il fouine, trouve des sujets en or, il les secoue, met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est toujours son projet et son credo. Christophe Alévêque était Super Rebelle ! en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans Les Monstrueuses Actualités en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG des présidentielles avec son candidat super rebelle, en 2012. Dans Ça ira mieux demain, il revenait en 2015 brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité : les avancées du Front National, la parité, les inégalités, les sales répétitions de l’Histoire... Il donnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient encore. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, en clown dérisoire ou missionnaire, il décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée. » Pierre Notte
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.
Orlando ou l’Impatience
202 min

Orlando ou l’Impatience

2014 - Mise en scène Olivier Py
Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie possible. Le premier est un metteur en scène de tragédie politique, le second ne fait que des comédies érotiques, le troisième des poèmes religieux obscurs, le quatrième des épopées historiques et le dernier des farces philosophiques. Orlando tente chaque fois de séduire son nouveau père, jusqu’à ce que sa mère lui avoue qu’il est le fils d’un autre... Nous sommes dans le registre de la comédie et de la métacomédie comme avait pu l’être Illusions comiques. Mais il est aussi question dans cette pièce de rêver une nouvelle éthique, c’est-à-dire un nouveau rapport au monde. La politique a-t-elle remplacé le politique, l’art n’est-il plus qu’une marchandise, le sexe est-il aujourd’hui un vecteur normalisateur et réactionnaire, la foi peut-elle survivre à l’effondrement intellectuel des religions, la philosophie se réduit-elle au commentaire de la gloire passée de l’Europe ? La scénographie sera une chorégraphie d’espaces intérieurs, une cavalcade de lieux intimes qui feront de ce spectacle un ouvrage picaresque. Une version longue et une version courte seront travaillées en amont, la version longue offrira des digressions subtiles, un droit à l’inutile que la version courte épargnera aux spectateurs plus impatients. À la manière d’une grande promenade à travers les pensées et les théâtres de son temps, Orlando ou l’impatience est un portrait du présent, ni assassin ni béat. Il imagine que nous vivons dans un changement d’époque et que, sur cette ligne de fracture, les destins vacillent. Enfin, ce sera pour Avignon un spectacle manifeste où, bien évidemment, seul le théâtre est vainqueur. Olivier Py, septembre 2013