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Voyage ordinaire
80 min

Voyage ordinaire

2007 - Réalisation Colette Isambert
"Voyage Ordinaire" s'attache aux pas de Thomas, filmé pendant sept ans par Colette Isambert. De la maison familiale à l’école spécialisée, dans des trains, dans des voitures, le long des chemins qui bordent la Loire, il fait l'apprentissage de la vie. Enfant, il était comme tous les autres enfants, dépendant de ses parents. En grandissant, il manifeste sa différence. Il a besoin de se sentir reconnu. Thomas est trisomique. Distinguer le possible de l’impossible est parfois difficile, oscillant entre fantaisie, conformisme et rejet des ghettos, Thomas se cherche une voie bien à lui. Il revendique son autonomie, voudrait passer le bac, le permis de conduire, se marier, pourquoi pas avoir des enfants. Il voudrait être artiste, filmer, écrire, faire de la musique, s’occuper des dauphins, militer contre la guerre, les injustices. Il rêve d’un futur toujours plus lointain, tenu à distance, et qui l’éloigne d’un présent souvent problématique. Thomas s’essaie à la réalité. Il trouve injuste d’être trisomique. Parfois, il gère son handicap. Parfois, il ne mesure pas les obstacles, cherche à les contourner ou à nier leur existence. Ses parents, ses frères, ses amis s’efforcent de l’amarrer au réel, sans qu’il doive pour autant renoncer à ses désirs. Passer toute sa vie dans un foyer thérapeutique ? Trouver les moyens de son indépendance ? L’avenir est incertain. Comment ce passage, tumultueux et délicat, vers l’âge adulte va-t-il s’accomplir ? Thomas a gagné son pari en passant de celui qu’on regarde à celui qui regarde, il devient acteur de sa propre vie.
Mr Butterfly
98 min

Mr Butterfly

2007 - Mise en scène Patrick Massiah
Howard Buten, docteur en psychologie, écrivain  il est notamment l'auteur de "Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué" ne tarit pas d'éloges à l'évocation de la performance de Patrick Massiah, en solo sur scène, pour Monsieur Butterfly. Ce comédien a été frappé au cœur par l'histoire de ce clown, résolu à "partager" les émotions d'enfants handicapés mentaux en défiant l'incommunicabilité de ces êtres. Avec espoir, mais sans utopie, il va pénétrer dans leur univers et évoluer grâce à eux dans son propre rapport au monde. Monsieur Butterfly s'inscrit dans la mouvance anti-psy de la fin des années 70, rejetant les savoirs théoriques qui ne supposent pas de contact direct et approfondi avec les enfants handicapés mentaux. Cela dit, Patrick Massiah ne s'enfouit pas dans les méandres de l'explication de texte, ne souhaite pas délivrer de message, sinon un message d'amour. "Il est parvenu à maintenir l'humour et la tendresse" commente Howard Buten, l'un des premiers à avoir assisté à la pièce. Sur scène, au milieu de chaussettes multicolores, Massiah manie remarquablement les mots de l'auteur, si pleins d'émotions, avec "garantie médicale", comme il le répète.
Une virée
106 min

Une virée

2006 - Mise en scène Jean-Louis Martinelli
Trois jeunes hommes, dans l’Algérie d’aujourd’hui, s’embarquent dans cette virée et décident d’une nuit de bringue. Nous les suivons dans leur dérive, leurs revirements. Enfants réduits à n’être que les commentateurs d’une histoire qui leur échappe, ils luttent dans le vide avec fougue et énergie. Au cours de cette virée, Lakhdar, Mokhtar et Rachid se racontent à partir des dialogues incisifs et souvent très drôles d’Aziz Chouaki, qui manie les mots en jazzman, en dynamiteur de la syntaxe ordonnée. Forts de l’écho suscité par ce spectacle aussi bien au théâtre des Amandiers qu’à travers toute la France, nous sommes heureux de le proposer à nouveau cette saison.
Le Roi Lear
160 min

Le Roi Lear

2015 - Mise en scène Olivier Py
"Le Roi Lear", une pièce pour le vingtième siècle ? Fort de ce sentiment, Olivier Py s'est attelé à une nouvelle traduction de l'oeuvre de Shakespeare, qu'il met en scène dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Une traduction en vers libres, vive, aiguisée et présente, pour restituer le mécanisme infernal qui s'enclenche une fois que Lear pose l'immense et insondable question qui siège au sein de toutes les familles. Avant d'abandonner son pouvoir à ses filles, il veut savoir qui des trois lui exprimera son amour avec le plus d'emphase et obtiendra la part la plus importante de l'héritage. Le silence de Cordélia, plus encore que la marque de son intégrité, signe l'aveu de l'impuissance de la parole face à la raison instrumentale. Ce silence provoque la folie de Lear et la chute de tous. Comme une prophétie des catastrophes à venir trois siècles plus tard, la falsification du langage et son acceptation génèrent un bain de sang, où même frères et soeurs se massacrent. Sur le plateau intégralement ouvert de la Cour d'honneur, Lear et Gloucester, pères humiliés, errent et leurs enfants manigancent. Tous creusent leur propre tombe, bons et méchants, vieillards et héritiers ; de guerres en aveuglements, ils courent à toute vitesse vers la fin du monde, le néant. Acteur, chanteur, écrivain poète et passeur de poètes,traducteur de Shakespeare, metteur en scène de théâtre et d'opéra : la recherche d'Olivier Py prend tous les chemins possibles, intérieurs et concrets, pour rencontrer une présence au monde, une réponse fugitive à l'inquiétude latente. 
Eric Antoine – Mystéric
99 min

Eric Antoine – Mystéric

2012 - Mise en scène Etienne De Balasy
Depuis son émergence à la fin 2006, Eric Antoine s'est taillé la part du lion (dont il a un peu la crinière, à sa manière), à coups de talent et d'originalité. Il a imposé son style unique à la fois grâce à ses nombreux passages à la télévision (notamment, bien sûr, dans Vivement dimanche prochain au côté de Michel Drucker), où des millions de téléspectateurs l'on découvert, et surtout à son précédent spectacle Réalité ou Illusion ? qu'il a joué plus de deux cent cinquante fois en France, Belgique, Suisse, Tunisie, Algérie,au Québec, devant près de cent cinquante mille spectateurs.C'est Mystéric dans lequel, toujours accompagné de son invisible assistant Bernard, il va plus encore qu'avant mélanger, à sa manière si particulière et performante, humour, illusion/prestidigitation, danse, philosophie, musique, poésie...Qu'est-ce que la magie ? est la question thème de Mystéric. Est-ce que la vraie magie existe ? Quelle est la différence entre la magie et la prestidigitation ? Entre un secret et le mystère ? Est ce que la science prouve que la magie n'existe pas ? Et si finalement, Magie et Amour ne font qu'un ? Et si finalement, acte théâtral et acte d’amour ne font qu'un ? Bon parfois le public, ou le comédien, ont la migraine, mais Eric Antoine est un remède dont les effets secondaires sont encore meilleurs à long terme, vous pouvez le trouver en cachet, en poudre soluble, en inhalation, ou toute autre forme qui vous plaira. C’est à vous de choisir.
Good Canary
130 min

Good Canary

2008 - Mise en scène John Malkovich
Annie (Cristiana Reali) ne peut supporter le regard des autres. Pourquoi Jacques (Vincent Elbaz), son compagnon, fou d’amour pour elle, vit-il si mal le succès du nouveau roman qu’il vient d’écrire et dont l’histoire sulfureuse et provocatrice semble inspirée d’un vécu douloureux ? Lorsque la vérité éclatera aux yeux des autres, la violence se déchaînera. Si Good Canary se déroule dans les milieux de la presse et de l’édition, c’est d’abord une histoire d’amour violente et passionnée. Zach Helm écrit de manière convaincante une pièce grave sur des auteurs écorchés vifs, affrontant la difficulté de la création et du regard des autres. Mais ce qui paraît sombre devient, sous l’œil ironique de John Malkovich, une comédie brillante, insolente et cruelle, baignée dans les couleurs, les décors et les musiques de New York.
Virginie Hocq – Sur un fil
98 min

Virginie Hocq – Sur un fil

2016 - Mise en scène Isabelle Nanty
Virginie Hocq, toujours aussi pétillante et surprenante, nous entraîne dans son univers décalé. L'humoriste belge y évoque la croisée des chemins à sa manière. Elle se retrouve plus que jamais " sur le fil " de la vie et des choix qu'elle aurait pu faire : et si elle avait décidé d'être hôtesse de l'air, aurait-elle été comme Claire, touchante hôtesse qui noie sa solitude dans le champagne ?
Les chroniques du théâtre, Thomas Jolly
38 min

Les chroniques du théâtre, Thomas Jolly

2018 - Réalisation Julien Condemine
La Compagnie des Indes est, depuis près de 20 ans, partenaire du Festival d’Avignon. À l’occasion de sa 70ème édition, nous avions produit une série de 19 programmes courts de 2 minutes qui mettaient à l’honneur le Festival, afin de célébrer l’événement :  "Les Chroniques du Festival d’Avignon ". C’était le talentueux Thomas Jolly qui, seul devant la caméra, revisitait à sa manière l’histoire du Festival, Jean Vilar, les publics, les lieux, les directeurs successifs, les spectacles emblématiques... Damien Gabriac en avait écrit les textes et Julien Condemine s’était attaché à la réalisation. Le succès du pilote de cette série avait amené la direction de France Télévisions à diffuser ces programmes quotidiennement sur les antennes de France 2 et de France 5 pendant toute la durée du Festival. Deux ans plus tard, Thomas Jolly frappe encore... Avec « Les Chroniques du Théâtre », c’est le Théâtre dans son ensemble qui est, cette fois-ci, à l’honneur. 
Soirée Mozart & Beethoven au Théâtre de l’Archevêché
66 min

Soirée Mozart & Beethoven au Théâtre de l’Archevêché

2020 - Réalisation Julien Condemine
Le Festival d’Aix-en-Provence ne se laissera pas réduire au silence par la COVID : la manifestation provençale invite en effet le Balthasar Neumann Ensemble pour un concert mettant à l’honneur la musique de Mozart et de Beethoven. A la direction, Thomas Hengelbrock. Au chant, les solistes Véronique Gens et Stanislas de Barbeyrac.
Les grands moyens
100 min

Les grands moyens

2014 - Mise en scène Arthur Jugnot, David Roussel
Une très amusante comédie sur l'art et la manière pour piéger les jeunes femmes que l'on veut garder ou séduire. Avec une comédienne particulièrement drôle: Marie Montoya. Le Figaroscope Du début à la fin, on se sent en empathie avec les quatre protagonistes des Grands moyens. Ils nous ressemblent, ils sont comme nous, avec leurs doutes, leur quête de bonheur. Le casting est parfait, épatant. Pour donner la réplique à ces deux hurluberlus de Garnier et Sentou, il fallait deux jeunes femmes promptes à s’engouffrer dans ce joyeux univers et aptes à y ajouter leur grain de folie. Magaly Godenaire et Marie Montoya campent avec autant de malice que de sensibilité ces deux jeunes femmes en mal d’amour en mal de mâles. Contrairement aux bonshommes, elles restent lucides, même si, heureusement, elles ne sont pas toujours raisonnables. Je ne peux que vous recommander le plus chaudement cette pièce joyeuse, pleine d’humour et pleine d’amour. C’est une réussite totale, à tous les niveaux. Que ce soit sur le plan de l’écriture, sur celui de la mise en scène te sur celui du jeu d’acteur, ils y ont tous mis le meilleur d’eux-mêmes. Les grands moyens, quoi ! Critikator
Les Damnés
140 min

Les Damnés

2016 - Mise en scène Ivo Van Hove
L'histoire de la famille Essenbeck à l'heure du triomphe des nazis en Allemagne. Pour protéger leurs intérêts, ces maîres de la sidérurgie ne voient d'autre alternative que de s'allier au nouveau régime et assassinent leur patriarche, le vieux baron Joachim, que cette idée répugne. D'intrigues en manipulations, de trahisons en meurtres, la désignation du nouveau patron des aciéries génère un véritable rituel de célébration du Mal, où la perversion des rapports entre les individus fait écho à la cruauté et la brutalité du contexte politique. Dans cette lutte pour la survie, contre toute attente, Martin - le fils pédophile et incestueux de la puissante baronne Sophie - parvient à éliminer tous ses adversaires, devenant un serviteur zélé du régime prêt à régner sur l'empire hérité. Pour cela, il accepte de payer le prix fort : la froideur d'une vie où l'amour, la bonté et la beauté ont irrémidiablement disparus.
Preparatio Mortis
44 min

Preparatio Mortis

2012 - Mise en scène Jan Fabre
Preparatio mortis est un spectacle consacré au corps, à la transformation et à l'utopie. Fabre le présente à sa manière typique, en abordant les tabous de la société contemporaine: dans ce cas, la mort, dissimulée par notre société, bannie et confinée dans l'environnement froid et stérile des maisons de soins et des hôpitaux… Dans Preparatio mortis, Fabre met tout d'abord la vie au centre de la scène car « la mort nous montre la vie sous un autre jour. La mort nous pousse à avoir une vision plus complète, plus intense sur la vie – je cherche en permanence à atteindre un post-mortem stadium of life », explique Fabre. Dans Preparatio mortis, un tapis de fleurs riant envahit une tombe de milliers de fleurs jaunes, rouges, mauves et blanches. Ce duvet coloré semble respirer en rythme; une main apparaît, un bras, une tête, deux pieds nus. La danseuse semble se lever d'entre les morts. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque regard est un événement intense, une résurrection exprimant la soif de vivre. La mort devient un champ d'énergie positive, un moteur pour de nouveaux rêves et de nouveaux désirs. Une respiration vitale définit le rythme de Preparatio mortis: la lente respiration du tapis de fleurs qui prend vie, la respiration de la danse féline  et la respiration de l'orgue qui pompe l'air pour produire des sons.
13 à table
128 min

13 à table

2012 - Mise en scène Pierre Palmade
13 à table, c’est l’histoire d’un réveillon de Noël qui tourne au cauchemar quand le maître de maison, hystériquement superstitieux, s’aperçoit qu’ils vont être 13 à table ! Un classique du boulevard revisité et mis en scène par Pierre Palmade magistralement interprété par Jean Leduc dont le génie comique, l’énergie, les manières et la voix font de lui un digne héritier des grands noms de ce genre théâtral. Les autres acteurs qui l’entourent également issus de l’atelier de Pierre Palmade assurent à la pièce une qualité et une sincérité de jeu impressionnantes.
What did you say ?
34 min

What did you say ?

2014 - Mise en scène Brahim Bouchelaghem
Adolescent, Brahim Bouchelaghem, né à Roubaix, découvre la danse à la télévision dans l’émission « H.I.P. H.O.P. ». Après de nombreux battles, il danse avec Farid Berki, Mourad Merzouki et Kader Attou. En 2007, il présente Zahrbat, son premier solo, en hommage à son père et fonde sa compagnie. Grâce à sa rencontre et à sa complicité avec Carolyn Carlson, il est en compagnonnage au Centre chorégraphique national de Roubaix. PourWhat did you say ? Carolyn Carlson a signé quatre poèmes et des calligraphies évoquant Brahim Bouchelaghem, l’occasion pour lui de revenir de manière subtile sur son parcours…
Orlando ou l’Impatience
202 min

Orlando ou l’Impatience

2014 - Mise en scène Olivier Py
Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie possible. Le premier est un metteur en scène de tragédie politique, le second ne fait que des comédies érotiques, le troisième des poèmes religieux obscurs, le quatrième des épopées historiques et le dernier des farces philosophiques. Orlando tente chaque fois de séduire son nouveau père, jusqu’à ce que sa mère lui avoue qu’il est le fils d’un autre... Nous sommes dans le registre de la comédie et de la métacomédie comme avait pu l’être Illusions comiques. Mais il est aussi question dans cette pièce de rêver une nouvelle éthique, c’est-à-dire un nouveau rapport au monde. La politique a-t-elle remplacé le politique, l’art n’est-il plus qu’une marchandise, le sexe est-il aujourd’hui un vecteur normalisateur et réactionnaire, la foi peut-elle survivre à l’effondrement intellectuel des religions, la philosophie se réduit-elle au commentaire de la gloire passée de l’Europe ? La scénographie sera une chorégraphie d’espaces intérieurs, une cavalcade de lieux intimes qui feront de ce spectacle un ouvrage picaresque. Une version longue et une version courte seront travaillées en amont, la version longue offrira des digressions subtiles, un droit à l’inutile que la version courte épargnera aux spectateurs plus impatients. À la manière d’une grande promenade à travers les pensées et les théâtres de son temps, Orlando ou l’impatience est un portrait du présent, ni assassin ni béat. Il imagine que nous vivons dans un changement d’époque et que, sur cette ligne de fracture, les destins vacillent. Enfin, ce sera pour Avignon un spectacle manifeste où, bien évidemment, seul le théâtre est vainqueur. Olivier Py, septembre 2013
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.
Au pays des Totems
51 min

Au pays des Totems

1999 - Réalisation Michel Viotte
Nos civilisations ont souvent véhiculé les idées les plus fausses sur les indiens d'Amérique, et ce dès l'origine, lorsque Christophe Colomb les baptisa "indiens", injustement, croyant débarquer aux Indes. Ainsi, au cinéma ou dans les diverses iconographies réalisées sur le thème, l'un des clichés les plus communément répandus était la représentation d'un Totem au milieu du village indien. Pourtant, totems et autres oeuvres monumentales de sculpture aborigène se rencontraient exclusivement dans les territoires de l'extrême ouest du continent nord-américain, constituant aujourd'hui la Colombie Britannique (appartenant au Canada) et la pointe sud de l'Alaska. Le film propose de découvrir les réalisations artistiques des tribus indiennes de ces régions. Il explique le formidable "renouveau" culturel actuel à travers la personnalité de différents artistes de renom tels que Robert Davidson ou Joe David. Ils nous présentent leur travail, nous expliquent le sens profond de celui-ci au sein des communautés indiennes et évoquent de quelle manière les grandes figures symboliques représentées sur les oeuvres expriment leur spiritualité et témoignent de leur relation avec leur environnement naturel. Le film montre enfin de quelle façon les indiens ont réappris à gérer leur héritage culturel et social, et tentent aujourd'hui de trouver un équilibre entre tradition et modernité.
Topor 2, Les Prix de l’Inattendu
135 min

Topor 2, Les Prix de l’Inattendu

2019 - Mise en scène Jean-Michel Ribes
Une thérapie de groupe improvisée. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, Christophe Alévêque décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde. Pour s’amuser, ensemble, dans une thérapie de groupe improvisée. Il revient toujours, il revient bien sûr, il s’emmêle encore dans son foutoir de feuilles : papiers, articles, prises de bec et de notes. Il prend les choses en main, il attaque : les élections, européennes ou pas, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, le gouvernement en place et en marche, la dette, le bio et les bobos, les petites phrases des uns, les grosses fortunes des autres et la place des femmes dans tout ça. Il fouine, trouve des sujets en or, il les secoue, met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est toujours son projet et son credo. Christophe Alévêque était Super Rebelle ! en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans Les Monstrueuses Actualités en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG des présidentielles avec son candidat super rebelle, en 2012. Dans Ça ira mieux demain, il revenait en 2015 brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité : les avancées du Front National, la parité, les inégalités, les sales répétitions de l’Histoire... Il donnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient encore. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, en clown dérisoire ou missionnaire, il décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée. » Pierre Notte
Rodolphe Burger – Concert dessiné
99 min

Rodolphe Burger – Concert dessiné

2010 - Réalisation Julien Condemine
Tension électrique et aristocratie rock : la sombre beauté de l’univers musical de Rodolphe Burger et l’imagerie funambule de la table à dessins de Dupuy et Berberian. Le duo de dessinateurs Dupuy et Berberian illustre simultanément et en direct un concert de Rodolphe Burger. Le dispositif technique permet de fusionner en une seule image leurs expérimentations graphiques respectives. La projection révèle la genèse d’un dessin à quatre mains, dialoguant sans discontinuer avec la musique de Rodolphe Burger, l’un des acteurs majeurs de la scène rock française. D’un côté, la musique et l’écriture exigeantes de Rodolphe Burger, l’une des signatures les plus acérées du rock français. De l’autre, les improvisations dessinées à quatre mains de Dupuy et Berberian, affichistes et dessinateurs (Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 2008). Comment faire vibrer avec des images, comme une bande-son subliminale tour à tour mélancolique et enjouée, le cœur vivant d’une drôle d’époque, la nôtre ? Par-delà leurs modes d’expression respectifs, ils ont en partage un goût manifeste pour l’urbanité contemporaine et pour les pulsations profondes du moment présent, avec un regard commun posé sur les hommes et les choses. Ces trois-là partagent quelque chose qui pourrait bien ressembler à une certaine élégance rock.
L’entêtement
142 min

L’entêtement

2011 - Mise en scène Eric Vigner, Marcial Di Fonzo Bo
L’Entêtement est la dernière pièce de l’heptalogie inspirée par le tableau La Roue des sept péchés capitaux de Jérôme Bosch (1475), à Rafael Spregelburd. À la fois auteur, metteur en scène, comédien, traducteur et pédagogue, il est l’un des plus brillants représentants d’une nouvelle génération de dramaturges argentins, qui a commencé à écrire dans les années du retour à la démocratie. Membres du Théâtre des Lucioles, Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo abordent pour la quatrième fois un de ses textes (après La Connerie et La Paranoïa au Théâtre national de Chaillot en 2008 et 2009). Forts de ce long compagnonnage, et entourés d’une équipe d’acteurs et de créateurs fidèles aux projets précédents, ils plongent dans cette oeuvre « hybride, métisse, excessive, irrégulière ». La pièce se passe près de Valencia en Espagne, fin mars 1939, dans la maison du commissaire de la ville. Le spectateur assiste en temps réel à une succession d’événements déroulés à chaque acte d’un point de vue différent. Cette construction particulière fait avancer la pièce à la manière d’un roman policier et déploie une multitude de lectures possibles : le texte questionne la guerre d’Espagne et par ce biais la frontière parfois étroite entre fascisme et démocratie. Il démontre comment la création d’une nouvelle langue, au nom d’une utopie humaniste, peut dégénérer en langage totalitaire. Et il pose aussi « le langage » comme lien entre les hommes, comme « bien commun ». La pièce est d’ailleurs jouée en français, en espagnol et en valencien.
Cour d’Honneur
120 min

Cour d’Honneur

2013 - Mise en scène Jérôme Bel
67e édition du Festival d'Avignon - Création 2013 Jérôme Bel voulait faire depuis longtemps un spectacle sur la mémoire d'un théâtre, sur la mémoire des spectacles qui y auraient été présentés. On sait que des spectacles, de la représentation spectaculaire proprement dite, il ne reste rien, sinon dans la mémoire des spectateurs qui ont assisté aux représentations. Car c'est justement la nature même du spectacle vivant que de mourir, de disparaître. Ce qui fait à la fois sa grandeur et sa faiblesse. C'est en pensant à la Cour d'honneur du Palais des papes, sans doute l'un des lieux les plus symboliques du théâtre en France, qu'il imagina une solution : un spectacle mettant en scène des spectateurs qui racontent eux-mêmes leurs souvenirs de ce lieu et des spectacles qu'ils y ont vus. Les spectateurs invités à participer à ce projet sont des amateurs de théâtre, ou pas. Ils ont entre onze et soixante-dix ans ; ils sont étudiant, professeur, graphiste ou infirmière ; ils habitent à Vichy, Avignon, Paris ou Clermont-Ferrand. Chacun à leur manière, ils témoignent de leurs expériences de spectateurs, bonnes ou mauvaises. Les enjeux de cette création sont donc d'essayer de quantifier la réception des spectacles par les spectateurs, de mesurer l'influence de l'art sur leur vie. Dans la Cour d'honneur donc. Car il fallait donner au spectateur la place qu'il méritait : la place d'honneur.
Christophe Aleveque Revient Bien Sur
85 min

Christophe Aleveque Revient Bien Sur

2019 - Mise en scène Christophe Alévêque
Il revient toujours, il revient bien sûr, il s’emmêle encore dans son foutoir de feuilles : papiers, articles, prises de bec et de notes. Il prend les choses en main, il attaque : les élections, européennes ou pas, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, le gouvernement en place et en marche, la dette, le bio et les bobos, les petites phrases des uns, les grosses fortunes des autres et la place des femmes dans tout ça. Il fouine, trouve des sujets en or, il les secoue, met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est toujours son projet et son credo. Christophe Alévêque était « Super Rebelle ! » en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans « Les Monstrueuses Actualités » en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG des présidentielles avec son candidat super rebelle, en 2012. Dans « Ça ira mieux demain », il revenait en 2015 brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité : les avancées du Front National, la parité, les inégalités, les sales répétitions de l’Histoire... Il donnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient encore. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, en clown dérisoire ou missionnaire, il décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée chaque soir. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée ».
Le Quatuor – Bouquet final
105 min

Le Quatuor – Bouquet final

2015 - Mise en scène Alain Sachs
C’est bel et bien Le Quatuor qui a inventé Le Quatuor ! En créant sa propre légende, il a tracé une voie nouvelle dans l’humour musical qui, depuis, n’a jamais cessé de faire école. Après 35 ans d’une exceptionnelle carrière, nos quatre mousquetaires ont décidé de remiser queues-de-pies et archets. En quelques mots rapides, le parcours du Quatuor serait : une dizaine de créations originales, des représentations dans les plus beaux théâtres de l’hexagone, des tournées dans le monde entier, des triomphes sur les plus prestigieuses scènes parisiennes, Trois Molières, une Victoire de la Musique et, par-dessus tout, le bonheur d’un public toujours plus fidèle et nombreux à manifester sa jubilation. Ce spectacle d’adieu, véritable bouquet final, inclura les tableaux les plus savoureux, les séquences les plus émouvantes, les trouvailles les plus hilarantes qui ont fait la renommée du Quatuor. Toujours sous la houlette d’Alain Sachs, il s’agira d’un véritable spectacle et non pas d’une simple compilation rétrospective. Le répertoire de trente années de créations sera revisité avec l’ambition de l’interroger et de le réinventer à chaque instant pour en restituer le joyeux fourmillemet.
Christophe Alévêque ne veut pas s’en aller
85 min

Christophe Alévêque ne veut pas s’en aller

2020 - Mise en scène Christophe Alévêque
Clown dérisoire ou missionnaire, comédien avant tout, Alévêque décortique l’actualité en temps et en heure, et tout ce qu’en dit la presse. Revue actualisée à chaque représentation. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles ni gilet jaune. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée. » Sur scène, il s’emmêle dans son foutoir de feuilles : articles, prises de bec et de notes. Les élections, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, la dette, Carlos Ghosn, le corona Virus et le monde dans tous ses états. Il met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information.