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Grossesses nerveuses
88 min

Grossesses nerveuses

2011 - Mise en scène Philippe Hersen
Le soir où Mathilde réunit son mari, sa fille, son gendre, son fils, ses amis le docteur Laroque et sa femme et leur annonce qu’elle est enceinte, elle fait l’effet d’une bombe... Car, tout le monde sait que non seulement Mathilde a eu son « retour d’âge » il y a déjà un « certain temps ». Mais aussi que son mari et elle font chambre à part depuis « aussi longtemps ». Alors ? Eh bien, tout va exploser ! Et les situations, les quiproquos qui vont en découler seront totalement rocambolesques et déjantés. Le subterfuge qu’emploie Mathilde pour récupérer son mari va lui revenir en pleine figure et lui faire découvrir qu’autour d’elle, tout le monde trompe tout le monde... Avec tout le monde !
Frère et sœur
61 min

Frère et sœur

2005 - Réalisation Don Kent
Frère et sœur se construit autour de la notion de scène comme un espace fictionnel, suite de courts récits qui constituent les différentes parties de la création. Dans la mise en scène de ces groupes, je souhaite développer l’idée de confusion des personnes et de leurs rôles. Essayer de créer un chaos et un malaise sur la reconnaissance du "qui est qui?” pour une mise en abîme de l'autre comme de son propre désir. Tenter de croiser un autre et en même temps d'inventer et d'interroger la nature discontinue de la relation à l’autre. Il s’agit de se dégager et de s’arracher à soi dans une certaine impudeur et dans un mimétisme par rapport à ceux que l’on croise. L'identité devient alors un objet changeant. Tous ces personnages provisoires se ressemblent, ils se comportent avec une similitude étonnante et leurs préoccupations se recoupent invariablement. Ils pourraient n’être qu’une unique et même personne et pourtant ils sont multiples, interchangeables, transitifs. Les rôles s’avèrent être de pures voix qui pénètrent les corps et les abandonnent, ouvrant une vision, celle des corps multiples que nous possédons, que nous construisons et que nous représentons face à l’autre.
Asobu
67 min

Asobu

2006 - Mise en scène Josef Nadj
Entrer dans le « jeu » – « asobu » en japonais – , dans ses multiples dimensions, est pour Josef Nadj un nouveau pari envers la scène et le geste qui se déploie dans l’ensemble de son œuvre. Après un fabuleux dialogue entre musique et danse créé l’an passé, "Last Landscape", entièrement tourné vers l’acte du peintre et l’écriture musicale – couleurs et variations développées en proche complicité avec le compositeur russe Vladimir Tarasov –, le chorégraphe revient à l’une de ses attitudes favorites : étudier la vie et l’œuvre d’un auteur pour tisser des correspondances imaginaires avec celui-ci et son propre questionnement artistique, le corps, le mouvement, la poésie et l’image. Un travail de regard, de vision qui tels une esquisse, un trait, un tracé étend son geste jusqu’à l’épure ou la disparition. "Asobu" est conçu à la façon d’une traversée. Un voyage dans le monde des corps et de la matière.
Miroslav (Grand Prix Des Auteurs)
123 min

Miroslav (Grand Prix Des Auteurs)

2017 - Mise en scène Jean-Daniel Laval
Au cœur d’une Russie contemporaine et déliquescente, Pavel, désespéré et sans argent, se voit proposer une mission par un mystérieux personnage, Miroslav. Ce qui s’avère être au départ la simple remise d’une sacoche à une jeune femme (Stasya) devient progressivement une affaire complexe et dangereuse. Stasya croit découvrir son père sous les traits de Pavel quand celui-ci cherche à la protéger au-delà de ce qui lui était demandé. Autour de cette rencontre, la pièce nous présente une galerie de personnages confrontés à des choix décisifs dans un jeu de hasard dont les lignes de fuite jaillissent d’un même point : Miroslav.
Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance
104 min

Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance

2009 - Mise en scène Jan Fabre
Puisque nous avons trop de tout, trop de confort, d'images, de sons, de bouffe, de sexe, comme trop de misère, d'émotions ou de bons sentiments, Jan Fabre a voulu se situer exactement là où ça déborde, recueillant les excès pour en faire des formes elles-mêmes excessives. Et puisque tout se recycle de plus en plus vite, y compris le plaisir, les idées, la révolution ou encore la subversion, sa nouvelle création s'installe au cœur de ce qui bouge, de ce qui communique, pour faire circuler les signes encore plus rapidement, avec une énergie destructrice phénoménale, jusqu'à la farce, jusqu'au non-sens. L'orgie du titre, c'est l'extase, l'orgasme de la consommation : se faire plaisir, parfois littéralement, en tenant sa place dans la licence, l'outrance et la dépense, de préférence avec beaucoup de zéros. La tolérance ? C'est se demander si quelque chose, aujourd'hui, peut encore choquer : sommes-nous prêts à tout accepter ? Notre société est à la fois extrêmement précautionneuse dans certains domaines, mais finalement immensément tolérante pour la plupart des autres. Ce qui permet à Jan Fabre, et à ses neuf performeurs, de déployer sur scène un rire violent qui contamine tout et ne respecte rien. "Orgie de la tolérance" propose en effet une série de rituels mettant à mal notre siècle fraîchement éclos. Les corps y sont régulièrement pris de réflexes animaux, mais des animaux acheteurs, mis en compétition devant les produits dont ils ont besoin, comme soumis à une dépendance incontrôlable. Et quand, au contraire, ils s'alanguissent et se reposent, c'est pour mieux sombrer dans la cérémonie des sofas, ces indices confortables du bien-être intime, où nous nous déposons délicatement afin de regarder la télévision – et faire entrer la violence, la barbarie –, où nous discutons sans fin entre amis d'un ton las et sentencieux, souvent pour tromper l'ennui, parfois pour dire des horreurs en toute bonne conscience. Il y a de l'Ubu dans ce spectacle qui oscille entre la farce et les Monty Python, entre le cabaret brechtien et le happening dévastateur. Comme si un complot absurde, mais néanmoins rigoureux, pouvait permettre d'appuyer toujours plus fort sur l'accélérateur et précipiter joyeusement le monde dans le mur.