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Thomas Ostermeier – Insatiable Théâtre
57 min

Thomas Ostermeier – Insatiable Théâtre

2016 - Réalisation Jérémie Cuvillier
« Thomas Ostermeier, insatiable théâtre » nous immerge au cœur du travail du metteur en scène allemand, à l’occasion de sa nouvelle création de La Mouette, chef d’œuvre d’Anton Tchekhov, au Théâtre Vidy Lausanne. Désireux de voir s’opérer sur scène une vraie rencontre entre les comédiens, Thomas Ostermeier nous dévoile sa méthode de travail qui fait appel à leurs souvenirs émotionnels. Ils y puisent les ressources d’un jeu intime et authentique. Par des allers-retours entre la méthode et la pièce, le film révèle l’émergence des personnages, incarnés par une troupe d’acteurs français. C’est ce théâtre « en cours de fabrication », au moment où jaillissent les émotions, que Thomas Ostermeier nous invite à partager, lui qui habituellement se protège de toute intrusion dans la salle de répétition, cet espace secret, cet espace sacré. Rarement le théâtre n’aura paru aussi proche de nous, de nos préoccupations et de notre réalité.
The Fluid Force Of Love
80 min

The Fluid Force Of Love

2021 - Mise en scène Jan Fabre
L’immense Jan Fabre, monstre sacré des arts visuels et de la scène, vient répéter et vous présenter en première mondiale sa nouvelle pièce ! Il lance ses neuf interprètes débridés à la poursuite de l’essence même de l’amour. Danser la liberté d’être soi, accueillir le mystère de la transformation, louer la fluidité de notre identité humaine. Les multiples formes de sensualité hors norme sont sublimées par cet artiste inclassable, surprenant, transgressif. Une création attendue avec impatience qui s’annonce… décoiffante !Qui sommes-nous, au juste ? Qui aimons-nous vraiment ? Et comment ? À l’heure des coming-out libérateurs qui invitent à affirmer enfin notre identité profonde, sortir du placard reste un acte radical. Jan Fabre répond à l’étiquetage de nos sexualités par un humour débridé et folâtre, proche des Monty Python. Dépliant l’éventail fascinant de tous les amours possibles, des fantasmes singuliers, il renverse la bien-pensance, érige un éloge à la liberté d’aimer, vitale et insaisissable, comme le fluide nécessaire dont nous sommes tous faits. En faisant voltiger l’absurde, le sérieux et l’hilarant, le grand maître de la scène européenne nous bous-cule à grands coups de burlesque. Attention, les « Guerriers de la beauté » sortent du placard !
Hit Parade
101 min

Hit Parade

2017 - Mise en scène Gregory Antoine
UN SPECTACLE INÉDIT ! HOLOGRAMME OU RÉALITÉ ? Au milieu des années 70, le développement de la télévision et le passage à la couleur ouvrent de nouvelles perspectives aux artistes. Après le Sacha Show qui a ouvert la voie, Claude François décide de s’inspirer de ses concerts géants (jamais filmés) pour produire et créer une nouvelle forme de spectacle de télévision qui permettrait de réunir, le temps d’une soirée, le public de 1000 concerts autour d’une même scène…celle de la lucarne du petit écran. À une époque où les émissions françaises ne reflètent pas toujours la magie du live, Claude veut mélanger les genres. Ainsi, deviendra-t-il le précurseur d’un nouveau style d’émissions de variétés grand public. Les ingrédients de son projet ambitieux : Dans la salle, un public vivant, participatif et fougueux à l’instar de celui de ses concerts ; sur scène, les meilleurs musiciens et des orchestrations riches et brassy ; des chansons interprétées en direct mélangées à des chorégraphies dynamiques ; des effets scéniques à grand spectacle ; des moments magiques incroyables ; des versions inédites laissant toute leur place à l’émotion ; un rythme effréné et des enchainements débordants d’humour. Pour se donner les moyens de ses ambitions, il s’entoure d’une nouvelle équipe artistique qui constitue la jeune génération des créateurs de la télévision. Ils ont tout à prouver pour gagner leurs galons dans ce monde de progrès technologiques où l’imagination est au pouvoir.
Le Roi Lear
160 min

Le Roi Lear

2015 - Mise en scène Olivier Py
"Le Roi Lear", une pièce pour le vingtième siècle ? Fort de ce sentiment, Olivier Py s'est attelé à une nouvelle traduction de l'oeuvre de Shakespeare, qu'il met en scène dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Une traduction en vers libres, vive, aiguisée et présente, pour restituer le mécanisme infernal qui s'enclenche une fois que Lear pose l'immense et insondable question qui siège au sein de toutes les familles. Avant d'abandonner son pouvoir à ses filles, il veut savoir qui des trois lui exprimera son amour avec le plus d'emphase et obtiendra la part la plus importante de l'héritage. Le silence de Cordélia, plus encore que la marque de son intégrité, signe l'aveu de l'impuissance de la parole face à la raison instrumentale. Ce silence provoque la folie de Lear et la chute de tous. Comme une prophétie des catastrophes à venir trois siècles plus tard, la falsification du langage et son acceptation génèrent un bain de sang, où même frères et soeurs se massacrent. Sur le plateau intégralement ouvert de la Cour d'honneur, Lear et Gloucester, pères humiliés, errent et leurs enfants manigancent. Tous creusent leur propre tombe, bons et méchants, vieillards et héritiers ; de guerres en aveuglements, ils courent à toute vitesse vers la fin du monde, le néant. Acteur, chanteur, écrivain poète et passeur de poètes,traducteur de Shakespeare, metteur en scène de théâtre et d'opéra : la recherche d'Olivier Py prend tous les chemins possibles, intérieurs et concrets, pour rencontrer une présence au monde, une réponse fugitive à l'inquiétude latente. 
L’entêtement
142 min

L’entêtement

2011 - Mise en scène Eric Vigner, Marcial Di Fonzo Bo
L’Entêtement est la dernière pièce de l’heptalogie inspirée par le tableau La Roue des sept péchés capitaux de Jérôme Bosch (1475), à Rafael Spregelburd. À la fois auteur, metteur en scène, comédien, traducteur et pédagogue, il est l’un des plus brillants représentants d’une nouvelle génération de dramaturges argentins, qui a commencé à écrire dans les années du retour à la démocratie. Membres du Théâtre des Lucioles, Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo abordent pour la quatrième fois un de ses textes (après La Connerie et La Paranoïa au Théâtre national de Chaillot en 2008 et 2009). Forts de ce long compagnonnage, et entourés d’une équipe d’acteurs et de créateurs fidèles aux projets précédents, ils plongent dans cette oeuvre « hybride, métisse, excessive, irrégulière ». La pièce se passe près de Valencia en Espagne, fin mars 1939, dans la maison du commissaire de la ville. Le spectateur assiste en temps réel à une succession d’événements déroulés à chaque acte d’un point de vue différent. Cette construction particulière fait avancer la pièce à la manière d’un roman policier et déploie une multitude de lectures possibles : le texte questionne la guerre d’Espagne et par ce biais la frontière parfois étroite entre fascisme et démocratie. Il démontre comment la création d’une nouvelle langue, au nom d’une utopie humaniste, peut dégénérer en langage totalitaire. Et il pose aussi « le langage » comme lien entre les hommes, comme « bien commun ». La pièce est d’ailleurs jouée en français, en espagnol et en valencien.
Feu la mère de madame
45 min

Feu la mère de madame

2010 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Lucien, rentré tard du bal des Quat'z'Arts, réveille sa femme Yvonne, qui commence à lui faire une scène. La tempête passée, un valet de chambre sonne à la porte, au moment où les deux époux se couchent. Le messager est porteur d'une bien terrible nouvelle : la mère de Madame est morte. Alors que tout le monde s'active pour se rendre chez la mère de Madame, le couple apprend que le valet vient de commettre une horrible méprise : il s'est trompé de personne, c'est la mère des voisins qui est morte ! Le valet est vivement chassé et les deux époux repartent de plus belle dans une scène de ménage...
On achève bien les anges
79 min

On achève bien les anges

2016 - Mise en scène Bartabas
Dans un espace unique - on songe au fond d'un volcan - Bartabas revient sur scène et nous livre une fascinante rêverie équestre et poétique. Pour cette nouvelle création, il redescend dans l'arène tel un archange déchu depuis son purgatoire. Car ici le ciel des anges s’annonce de terre ferme et les envolées se veulent cavalières. Même le paradis des chevaux n’est plus de tout repos. À quel messager se vouer, quand le cercle des enfers ne cesse de s’inverser et les séraphins aux ailes amochées de reconquérir leur royaume ? À quelle étoile se fier quand on marche sur un fil au-dessus des volcans ? À quelle assomption croire quand le châtiment advient au son des grandes orgues ? Avec ce nouveau spectacle, le treizième en trente ans, Zingaro poursuit sa quête indomptable, équestre et poétique, dans l’inconnu. Le rire souvent va aussi l’amble en cette fosse aux chimères chaque fois réinventée, où des clowns blancs aux allures de bouchers s’agitent sur des airs populaires.
Orlando ou l’Impatience
202 min

Orlando ou l’Impatience

2014 - Mise en scène Olivier Py
Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie possible. Le premier est un metteur en scène de tragédie politique, le second ne fait que des comédies érotiques, le troisième des poèmes religieux obscurs, le quatrième des épopées historiques et le dernier des farces philosophiques. Orlando tente chaque fois de séduire son nouveau père, jusqu’à ce que sa mère lui avoue qu’il est le fils d’un autre... Nous sommes dans le registre de la comédie et de la métacomédie comme avait pu l’être Illusions comiques. Mais il est aussi question dans cette pièce de rêver une nouvelle éthique, c’est-à-dire un nouveau rapport au monde. La politique a-t-elle remplacé le politique, l’art n’est-il plus qu’une marchandise, le sexe est-il aujourd’hui un vecteur normalisateur et réactionnaire, la foi peut-elle survivre à l’effondrement intellectuel des religions, la philosophie se réduit-elle au commentaire de la gloire passée de l’Europe ? La scénographie sera une chorégraphie d’espaces intérieurs, une cavalcade de lieux intimes qui feront de ce spectacle un ouvrage picaresque. Une version longue et une version courte seront travaillées en amont, la version longue offrira des digressions subtiles, un droit à l’inutile que la version courte épargnera aux spectateurs plus impatients. À la manière d’une grande promenade à travers les pensées et les théâtres de son temps, Orlando ou l’impatience est un portrait du présent, ni assassin ni béat. Il imagine que nous vivons dans un changement d’époque et que, sur cette ligne de fracture, les destins vacillent. Enfin, ce sera pour Avignon un spectacle manifeste où, bien évidemment, seul le théâtre est vainqueur. Olivier Py, septembre 2013
Ola Kala – un spectacle des arts sauts
59 min

Ola Kala – un spectacle des arts sauts

2007 - Mise en scène Les Arts Sauts
Sur scène, les images se substituent aux mots. Chaque moment est une expérience nouvelle où naissent des figures aériennes autour d’un espace de jeu particulier le trapèze en croix - multipliant les axes et les déplacements et permettant de varier les trajectoires. « Ola Kala » est encore une recherche approfondie sur l’esthétisme, le mouvement en l’air spectaculaire et inventif autour du vol, de la chute, du plaisir et du désir. Violons, violoncelles, voix de femme, sons électroniques, forment une texture musicale qui accompagne le ballet. Les musiciens sont placés au plus près des trapézistes, à 12 mètres de hauteur, et accompagnent le ballet des corps dans l’espace comme si un même battement de cœur les unissait. S’ajoute à cette chorégraphie aérienne un travail spécifique sur la lumière - jeux d’ombres, effets de proche et lointain - se projetant sur la toile et offrant ainsi une sorte de double. Les spectateurs sont conviés à pénétrer sous la haute bulle par des boudins remplis d’air et à s’asseoir dans les transats entourant les artistes, retraçant le cercle intime de la piste.
Le soldat rose
101 min

Le soldat rose

2008 - Mise en scène Corinne BENIZIO et Gilles BENIZIO
Fort de plus de 400.000 albums vendus, le conte musical de Louis Chedid et Pierre-Dominique Burgaud va devenir une comédie musicale à part entière. Si toutes les chansons qui ont fait le succès du disque sont au rendez-vous, l'adaptation comporte à présent des parties dialoguées et chorégraphiées, des musiciens live et une toute nouvelle troupe d'artistes. Le tout est emmené par la mise en scène de Corinne et Gilles Benizio (ex-'Shirley et Dino') déjà présents, en tant qu'acteurs, dans la version originale.
Le partage de Midi, récit d’une création
34 min

Le partage de Midi, récit d’une création

2008 - Réalisation Michel Viotte
Ce film est un vrai défi : réussir à capter sur quelques jours la magie d’une création hors-norme, une aventure artistique sans précédent. Valérie Dréville, Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Jean-François Sivadier ont décidé de redonner vie à un texte mythique du théâtre contemporain, « Le partage de Midi » de Paul Claudel, avec une nouvelle façon d’envisager la relation classique comédiens / metteur en scène : ils seront tous à la fois interprètes et metteurs en scènes. Ce parti pris, quasi éthique, se concrétise par un processus créatif particulier, qui donne tout son sens à ce documentaire : restituer dans une forme la plus brute et directe possible, l’activité fébrile et la frénésie créative qui présidera à cette véritable « expérience » théâtrale. Captation pour mémoire : Partage de midi - 120 minutes - Festival d'Avignon 2008
Dani Lary – La clé des mystères
106 min

Dani Lary – La clé des mystères

2013 - Mise en scène Dani Lary
Après avoir incarné l’inquiétant personnage du Comte du Bois de Naix, Dani Lary vous entraîne dans la suite extraordinaire de cette aventure... Une nouvelle histoire agrémentée de décors sublimes et de musiques envoûtantes et originales. Des personnages incroyables accompagnés et interprètés par des danseuses et des comédiens surprenants. Tout cela, mis en scène autour d'illusions spectaculaires et inédites, créées par Dani Lary pour ce nouveau spectacle ! Laissez-vous emporter par le tourbillon de magie et de rêves que vous offre Dani Lary, et cotoyez les étoiles. De l'émotion pour tous et à chaque instant !
Le Moine Noir
163 min

Le Moine Noir

2022 - Mise en scène Kirill Serebrennikov
Intellectuel surmené, emporté par ses espoirs de liberté et de grandeur, Andreï Kovrine décide de prendre du repos à la campagne chez son vieil ami Péssôtski et sa fille Tania. Dans le jardin de la propriété, il voit apparaître le fantôme d’un moine qui hantera régulièrement son séjour jusqu’à le faire basculer dans la folie. Quand Kirill Serebrennikov adapte cette nouvelle fantastique, il se souvient qu’Anton Tchekhov dépeint des personnages pris dans « le cercle infernal » de vérités particulières. Rien de moins pour rétrécir leur champ de vision. Le metteur en scène se souvient également que le récit est composé d’une multitude de récits personnels qui se percutent et se tissent en un ensemble complexe : celui d’une vérité qu’aucun n’est capable de détenir seul. Un enjeu que l’artiste dissident traduit en montant la même histoire du point de vue de chacun des protagonistes et en multipliant les perspectives et points de fuites. Tous sont observés par Hécate, la déesse des lunes maléfiques qui hantent le plateau…
Jerk
57 min

Jerk

2021 - Mise en scène Gisèle Vienne
Solo pour un marionnettiste...JERK est une reconstitution imaginaire étrange, poétique, drôle et sombre des crimes perpétrés par le serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deux adolescents, David Brooks et Wayne Henley, a tué plus d’une vingtaine de garçons dans l’état du Texas au milieu des années 70.Adapté de la nouvelle de Dennis Cooper, Gisèle Vienne met en scène David Brooks, alias Jonathan Capdevielle, qui purge une peine à perpétuité.En prison, il apprend l’art de la marionnette qui lui permet en quelque sorte de faire face à ses responsabilités quant à sa participation aux crimes. Il a écrit une pièce qui reconstitue les meurtres de Dean Corll, utilisant des marionnettes pour interpréter tous les rôles. David présente son spectacle en prison pour une classe d’étudiants en psychologie d’une université locale.
Aimer, mûrir et trahir avec la coiffeuse
85 min

Aimer, mûrir et trahir avec la coiffeuse

2008 - Mise en scène Jean-Luc Barbezat
"C'est chouette d'être célibataire"… et le plus souvent, quand tu dis ça, c'est que t'es plus célibataire… Après plus de 400 représentations de "Rêver, grandir et coincer des malheureuses", Frédéric Recrosio revient seul en scène dans une nouvelle création et poursuit ses interrogations et réflexions de l'homme amoureux. Frédéric Recrosio propose le témoignage vécu d'un trentenaire qui se veut lucide, ses déconvenues, ses problèmes de conscience entre désir et loyauté, la banalité du quotidien... Sur l'air de "Quitte à être malheureux, pourquoi ne pas l'être à deux ?", Frédéric Recrosio offre un nouveau spectacle, apporte sa "chronologie d'un adultère normal" pour débusquer les faiblesses, les hypocrisies et les petits mensonges du couple. Tout cela avec un naturel et une capacité d'auto-dérision qui provoquent l'hilarité ! Frédéric Recrosio se livre tout cru, se raconte avec une saine impudeur qui ne craint ni Dieu, ni diable, et encore moins les censeurs. Il n'y parle que des préoccupations physiques et sexuelles qui ont jalonné son existence depuis ses dix ans. À présent, il en a trente et révèle tout des mystères de son corps, ceux de tant de garçons de sa génération. Une narration où l'humour sert d'angle d'attaque.
Le Jardin des délices
114 min

Le Jardin des délices

2023 - Mise en scène Philippe Quesne
Pour cette nouvelle création qui marque les vingt ans de sa compagnie le Vivarium Studio, Philippe Quesne s’inspire librement du "Jardin des délices", le célèbre et énigmatique triptyque de Jérôme Bosch. Les allégories fantastiques du peintre du XVe siècle décrivaient le bouleversement radical des repères traditionnels, techniques et politiques d’une époque de transition. Le metteur en scène rassemble une équipée d’acteur·rice·s, musicien·ne·s et technicien·ne·s, prête à entreprendre un semblable voyage dans le temps, jusqu’à aujourd’hui. Arrivée·s dans un lieu qu’ils et elles découvrent, abandonné ou ressurgi d’une société à l'arrêt, ils et elles s’organisent à leur façon, empruntant ce qu’ils·elles trouvent sur place et dans la mémoire disponible du lieu, du théâtre, des un·e·s et des autres.Entre bestiaire médiéval, science-fiction écologique et western contemporain, "Le Jardin des délices" est une épopée rétrofuturiste à la rencontre des mondes à venir.
Ariodante
204 min

Ariodante

2007 - Mise en scène Lukas Hemleb
Vingt-neuvième opéra italien de Haendel, "Ariodante" fut le premier ouvrage lyrique expressément conçu par le compositeur pour le tout nouveau théâtre de Covent Garden. Ce fut, avec "Alcina", qui date de cette même année 1735, l'un des derniers opéras italiens grâce auxquels Haendel connut le succès à Londres. Il comporte une facette française, puisqu'à la demande du directeur du théâtre, John Rich, un ancien danseur, elle inclut des ballets qui, à l'époque, furent chorégraphiés et dansés par la danseuse française Marie Sallé. Christophe Rousset, déjà au pupitre de "Jules César", dirige une nouvelle fois ses Talents lyriques. La mise en scène est confiée à Lukas Hemleb, dont on a pu apprécier la réalisation du "Dindon" à la Comédie-Française, de "Nathan le Sage" de Lessing au Burgtheater de Vienne, de "Pessah" de Laura Forti au théâtre de la Ville et de "La Clémence de Titus" au Festival d'Aix-en-Provence. Le rôle-titre sera interprété par la mezzo-soprano autrichienne Angelika Kirchschlager que l'on a pu applaudir au théâtre des Champs-Elysées dans "Cherubino" et dans de nombreux récitals.
Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance
104 min

Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance

2009 - Mise en scène Jan Fabre
Puisque nous avons trop de tout, trop de confort, d'images, de sons, de bouffe, de sexe, comme trop de misère, d'émotions ou de bons sentiments, Jan Fabre a voulu se situer exactement là où ça déborde, recueillant les excès pour en faire des formes elles-mêmes excessives. Et puisque tout se recycle de plus en plus vite, y compris le plaisir, les idées, la révolution ou encore la subversion, sa nouvelle création s'installe au cœur de ce qui bouge, de ce qui communique, pour faire circuler les signes encore plus rapidement, avec une énergie destructrice phénoménale, jusqu'à la farce, jusqu'au non-sens. L'orgie du titre, c'est l'extase, l'orgasme de la consommation : se faire plaisir, parfois littéralement, en tenant sa place dans la licence, l'outrance et la dépense, de préférence avec beaucoup de zéros. La tolérance ? C'est se demander si quelque chose, aujourd'hui, peut encore choquer : sommes-nous prêts à tout accepter ? Notre société est à la fois extrêmement précautionneuse dans certains domaines, mais finalement immensément tolérante pour la plupart des autres. Ce qui permet à Jan Fabre, et à ses neuf performeurs, de déployer sur scène un rire violent qui contamine tout et ne respecte rien. "Orgie de la tolérance" propose en effet une série de rituels mettant à mal notre siècle fraîchement éclos. Les corps y sont régulièrement pris de réflexes animaux, mais des animaux acheteurs, mis en compétition devant les produits dont ils ont besoin, comme soumis à une dépendance incontrôlable. Et quand, au contraire, ils s'alanguissent et se reposent, c'est pour mieux sombrer dans la cérémonie des sofas, ces indices confortables du bien-être intime, où nous nous déposons délicatement afin de regarder la télévision – et faire entrer la violence, la barbarie –, où nous discutons sans fin entre amis d'un ton las et sentencieux, souvent pour tromper l'ennui, parfois pour dire des horreurs en toute bonne conscience. Il y a de l'Ubu dans ce spectacle qui oscille entre la farce et les Monty Python, entre le cabaret brechtien et le happening dévastateur. Comme si un complot absurde, mais néanmoins rigoureux, pouvait permettre d'appuyer toujours plus fort sur l'accélérateur et précipiter joyeusement le monde dans le mur.
La Mouette
212 min

La Mouette

2012 - Mise en scène Arthur Nauzyciel
À quoi reconnaît-on un chef-d'œuvre ? Sans doute par le fait qu'il soit joué et rejoué, année après année, parce qu'il excite toujours la curiosité des artistes qui s'en emparent et celle des spectateurs qui viennent le réentendre, ses questionnements apparaissant encore d'actualité. "La Mouette" demeure dans l'Histoire, elle est toujours active et sans doute toujours nécessaire et unique. Elle l'est évidemment pour Arthur Nauzyciel qui a voulu la faire entendre dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Cette pièce qui parle, selon les mots du metteur en scène, "d'art, d'amour et du sens de nos existences", écrite à la fin de ce XIXe siècle qui se meurt sans bien imaginer ce que sera le XXe pourtant si proche, est aussi hantée de souvenirs, de mélancolie, de ruines et d'espérance. Foi en l'art, attente d'un amour réciproque, ces sentiments ne résisteront pas à la réalité d'un monde où la mort rôde, celle des mouettes abandonnées au bord des lacs et celle des artistes idéalistes qui, comme Tréplev tentant de rêver un autre théâtre, sont brutalement rejetés. Ce qui pourrait n'être qu'un mélodrame construit autour d'une sarabande d'amours impossibles –puisque personne n'aime celui qui l'aime– devient un bal funèbre et métaphysique, une ­véritable parabole sur la condition de l'homme. Arthur Nauzyciel souhaite donc une nouvelle fois "parler pour ressusciter les morts", persuadé que l'auteur Anton Tchekhov "console les âmes" comme le docteur Tchekhov sauvait les corps souffrants. En retraversant "La Mouette", il y croisera des spectres, ceux de l'écrivain russe, mais aussi Hamlet ou les héros de "L'Orestie", venus témoigner du lien avec le passé, pour construire un théâtre qui se fait au présent, un théâtre de l'impérieuse nécessité.
Récital à 40
53 min

Récital à 40

2014 - Mise en scène Mourad Merzouki
Mourad Merzouki s’entoure, dès la création de la compagnie Käfig en 1996, de danseurs, compositeurs, scénographes, faisant de chacune de ses créations un bonheur complet. Il est aujourd’hui à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Centre chorégraphique Pôle Pik de Bron. Créée en 1998 pour six danseurs, Récital, après une tournée mondiale et cinq cents représentations, est reconnue comme une oeuvre marquante de l’histoire de la danse hip-hop. Dans cette nouvelle version ce ne sont plus six, mais quarante danseurs qui dévoilent cette alchimie spectaculaire entre différentes écritures. Mourad Merzouki crée l’événement en réunissant quatre générations de danseurs sur scène. Faisant la démonstration que le hip-hop a atteint un niveau exemplaire de maturité.
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.
Puz/zle
124 min

Puz/zle

2012 - Réalisation Don Kent
À la question « pourquoi dansez-vous ? », Sidi Larbi Cherkaoui répond : « Pour honorer mes ancêtres. Pour rassembler des gens, pour se rencontrer grâce à la scène. Pour mieux comprendre la vie quotidienne. Pour exprimer les choses qu’on ne sait dire ». Son grand talent est d’avoir su donner une portée universelle à ses différentes raisons de danser. Accessible et généreux, le style du chorégraphe flamand d’origine marocaine porte l’empreinte de sa propre multiculturalité et sublime l’éclectisme de ses enthousiasmes esthétiques. Sa vocation artistique s’est en effet éveillée à la fois en dessinant traits pour traits des chefs-d’œuvre de la peinture flamande et en imitant les pas de danse de Michael Jackson. Comme en témoigne sa nouvelle création, Puz/zle, il aime réunir des danseurs et des musiciens issus d’horizons éloignés : le groupe polyphonique corse A Filetta donne de la voix aux côtés de la chanteuse libanaise Fadia El-Hage. À partir de cette alliance méditerranéenne inédite, il agence sous un jour nouveau les multiples pièces (aussi bien charnelles, musicales, intellectuelles ou émotionnelles) qui composent le grand puzzle de l’histoire de l’humanité.