25 résultats pour Paul Austin Kelly : Don Ramiro Pietro Spagnoli : Dandini Alessandro Corbelli : Don Magnifico Fallito
Entre deux
Le poète Calédonien Paul Wamo, nous montre ici l'étendue de son talent en mixant avec brio les langues et les styles avec un slam sur fond de danse traditionnel kanak, orchéstré et interprété par la troupe de danse du Wetr.
L’étudiante et Monsieur Henri
A 78 ans, monsieur Henri vit seul dans son appartement parisien, ce qui commence à inquiéter son fils, Paul. Si le septuagénaire, particulièrement bougon, refuse catégoriquement tout placement en maison de retraite, il finit par accepter de louer une chambre de son appartement à une étudiante. Constance, 21 ans, emménage chez lui. C’est une jolie demoiselle pleine de fraicheur et d’enthousiasme, aux faibles moyens, en plein échec dans ses études, qui cherche encore sa voie.
Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir de Constance pour créer un véritable chaos familial… Dont il était loin d’avoir prévu toutes les conséquences !
Une comédie décapante sur les ingérences familiales, les hérédités lourdes à assumer, et la difficulté de concilier les grands rêves d’une vie avec les petits arrangements quotidiens que chacun fait avec sa conscience... Que ce soit à 20 ans, 40 ans ou presque 80 !
Le Fusible
Le Fusible, comédie disjonctée mise en scène par Arthur Jugnot et servie par Stéphane Plaza et Arnaud Gidoin au meilleur de leur forme !
Paul, un homme d’affaire de 45 ans, est sur le point de changer radicalement de vie… Il a tout organisé dans les moindres détails : la vente lucrative de son site internet à une compagnie Russe, son divorce et son départ sur une île paradisiaque avec sa maîtresse….
Seul confident de son stratagème et de ses projets du lendemain : son ami Michel, génie de l’informatique naïf et gaffeur qui suit Paul comme un phare…
Mais à la veille de ce jour fatidique, tout bascule : un court-circuit fait exploser le four au moment même où Paul se trouve dans la cuisine. Il sort indemne, mais contre toute attente, a totalement perdu la mémoire….
Mes parents sont des enfants comme les autres
Arnaud Baudrillard juge ses parents trop égocentriques, trop cools, trop bobos. Alors, il s'évade chez son ami Serge Sitbon pour y trouver une vraie famille. Mais les parents de Serge ont perdu, eux aussi, les rituels et les règles. Les deux ados découvrent brusque- ment, que leurs parents sont des enfants comme les autres.
Renaud Meyer revient avec ce nouveau spectacle, après avoir conquis le public en 2013 avec sa pièce Zelda et Scott. Auteur, metteur en scène mais aussi acteur, Renaud Meyer s'illustre dans plusieurs domaines. Sur scène, il a travaillé sous la direction de Daniel Mes- guich, Jean-Michel Ribes ou encore Véronique Vella. Il est également l'auteur de plusieurs romans dont Les Deux Morts d'Hannah K. (2003).
Du côté des comédiens, Rudy Milstein a été révélé par la Troupe à Palmade et par son spectacle Les Malheurs de Rudy (2012), joué notamment au Point-Virgule et au Casino de Paris. Nous retrouvons également à l'affiche José Paul. Ces dernières années, le comé- dien a surtout joué sous la direction d'Agnès Boury (Tailleur pour dames, 2015 ; Le Dîner de cons, 2014) et de Jean-Luc Moreau (L'Illusion conjugale, 2009 ; Les Conjoints, 2011). Les spectateurs se souviendront aussi de Marie Montoya, qui était cette année à l'affiche de la pièce d'Arthur Jugnot et David Roussel, Une chance inestimable.
La Garconnière
Nous sommes dans l’Amérique des années 50, celle des grattes ciel et du rêve américain triomphant. Monsieur Baxter, un « petit employé de bureau » dans une importante compagnie d’assurances new yorkaise, prête régulièrement son appartement à ses supérieurs hiérarchiques qui s’en servent comme garçonnière. En échange, ils lui promettent une promotion qui n’arrive jamais. M. Sheldrake, le grand patron, s’aperçoit du manège. Il demande à Baxter de lui prêter l’appartement pour y emmener sa maîtresse, mais il exige d’être dorénavant le seul à en profiter. Sheldrake est un mari et un père respectable, il a besoin de discrétion. Baxter accepte, il monte en grade de façon spectaculaire. Mais lorsque Baxter comprend que Sheldrake y emmène celle qu’il aime, mademoiselle Novak, Baxter est face à un dilemme : renoncer à son amour ou à sa carrière.
Pour 100 briques t’as plus rien maintenant
Une version déjantée et jubilatoire de la comédie culte des années 80.
Inspirés par une série de braquages particulièrement réussis, Sam et Paul, deux jeunes chômeurs colocataires, y voient la solution idéale pour se faire de l’argent facile. Ils décident de se lancer dans la préparation de leur premier casse, mais leur plan ne se déroule pas exactement comme prévu…
Après le couple mythique Auteuil/Jugnot, le nouveau duo Bouchède/Mora endosse les costumes de Sam et Paul, pour cette création scénique pour la télévision.
Frère et sœur
Frère et sœur se construit autour de la notion de scène comme un espace fictionnel, suite de courts récits qui constituent les différentes parties de la création. Dans la mise en scène de ces groupes, je souhaite développer l’idée de confusion des personnes et de leurs rôles. Essayer de créer un chaos et un malaise sur la reconnaissance du "qui est qui?” pour une mise en abîme de l'autre comme de son propre désir. Tenter de croiser un autre et en même temps d'inventer et d'interroger la nature discontinue de la relation à l’autre. Il s’agit de se dégager et de s’arracher à soi dans une certaine impudeur et dans un mimétisme par rapport à ceux que l’on croise. L'identité devient alors un objet changeant.
Tous ces personnages provisoires se ressemblent, ils se comportent avec une similitude étonnante et leurs préoccupations se recoupent invariablement. Ils pourraient n’être qu’une unique et même personne et pourtant ils sont multiples, interchangeables, transitifs. Les rôles s’avèrent être de pures voix qui pénètrent les corps et les abandonnent, ouvrant une vision, celle des corps multiples que nous possédons, que nous construisons et que nous représentons face à l’autre.
Puz/zle
À la question « pourquoi dansez-vous ? », Sidi Larbi Cherkaoui répond : « Pour honorer mes ancêtres. Pour rassembler des gens, pour se rencontrer grâce à la scène. Pour mieux comprendre la vie quotidienne. Pour exprimer les choses qu’on ne sait dire ».
Son grand talent est d’avoir su donner une portée universelle à ses différentes raisons de danser. Accessible et généreux, le style du chorégraphe flamand d’origine marocaine porte l’empreinte de sa propre multiculturalité et sublime l’éclectisme de ses enthousiasmes esthétiques. Sa vocation artistique s’est en effet éveillée à la fois en dessinant traits pour traits des chefs-d’œuvre de la peinture flamande et en imitant les pas de danse de Michael Jackson.
Comme en témoigne sa nouvelle création, Puz/zle, il aime réunir des danseurs et des musiciens issus d’horizons éloignés : le groupe polyphonique corse A Filetta donne de la voix aux côtés de la chanteuse libanaise Fadia El-Hage. À partir de cette alliance méditerranéenne inédite, il agence sous un jour nouveau les multiples pièces (aussi bien charnelles, musicales, intellectuelles ou émotionnelles) qui composent le grand puzzle de l’histoire de l’humanité.
Cour d’Honneur
67e édition du Festival d'Avignon - Création 2013
Jérôme Bel voulait faire depuis longtemps un spectacle sur la mémoire d'un théâtre, sur la mémoire des spectacles qui y auraient été présentés. On sait que des spectacles, de la représentation spectaculaire proprement dite, il ne reste rien, sinon dans la mémoire des spectateurs qui ont assisté aux représentations. Car c'est justement la nature même du spectacle vivant que de mourir, de disparaître. Ce qui fait à la fois sa grandeur et sa faiblesse. C'est en pensant à la Cour d'honneur du Palais des papes, sans doute l'un des lieux les plus symboliques du théâtre en France, qu'il imagina une solution : un spectacle mettant en scène des spectateurs qui racontent eux-mêmes leurs souvenirs de ce lieu et des spectacles qu'ils y ont vus. Les spectateurs invités à participer à ce projet sont des amateurs de théâtre, ou pas. Ils ont entre onze et soixante-dix ans ; ils sont étudiant, professeur, graphiste ou infirmière ; ils habitent à Vichy, Avignon, Paris ou Clermont-Ferrand. Chacun à leur manière, ils témoignent de leurs expériences de spectateurs, bonnes ou mauvaises. Les enjeux de cette création sont donc d'essayer de quantifier la réception des spectacles par les spectateurs, de mesurer l'influence de l'art sur leur vie. Dans la Cour d'honneur donc. Car il fallait donner au spectateur la place qu'il méritait : la place d'honneur.
Les Damnés
L'histoire de la famille Essenbeck à l'heure du triomphe des nazis en Allemagne.
Pour protéger leurs intérêts, ces maîres de la sidérurgie ne voient d'autre alternative que de s'allier au nouveau régime et assassinent leur patriarche, le vieux baron Joachim, que cette idée répugne. D'intrigues en manipulations, de trahisons en meurtres, la désignation du nouveau patron des aciéries génère un véritable rituel de célébration du Mal, où la perversion des rapports entre les individus fait écho à la cruauté et la brutalité du contexte politique.
Dans cette lutte pour la survie, contre toute attente, Martin - le fils pédophile et incestueux de la puissante baronne Sophie - parvient à éliminer tous ses adversaires, devenant un serviteur zélé du régime prêt à régner sur l'empire hérité. Pour cela, il accepte de payer le prix fort : la froideur d'une vie où l'amour, la bonté et la beauté ont irrémidiablement disparus.
Que la noce commence
Roumanie, de nos jours. Une équipe de tournage arrive dans un territoire désolé pour un reportage sur les « phénomènes paranormaux » qui ont traversé l’Histoire du pays. À la surprise de tous, seules de vieilles femmes en deuil hantent ces ruines industrielles. Que s’est-il donc passé avant qu’existe cette usine maintenant détruite ? Il faut remonter en 1953 : alors que tout un village s’active à préparer des noces, tombe l’annonce de la mort de Staline. Une semaine de deuil national interdit toute célébration. Comment sauver la fête et se marier quand même ?
Phénoménal – Cirque d’Hiver Bouglione
Dans l'écrin rouge et or du Cirque d'hiver, la création de la saison 2013-2014 des frères Bouglione mixe comme à l'habitude des numéros techniques et brillants (roue de la mort, acrobatie aux barres parallèles, houla-hop, jonglerie avec des ballons de football…) et des démonstrations d'animaux dressés (tigres par Hans Suppmeier, chevaux), le tout au son de l'orchestre, installé au-dessus de la piste. Le trio de clowns dans un château hanté en Ecosse est particulièrement plébiscité par les familles. Un grand classique.
Le Pouvoir des Folies Théâtrales
De l’art d’enterrer avec faste et superbe un théâtre qui fut et n’est plus. De l’art de rendre hommage tout en claquant la porte au nez de ses ainés. En signant en 1984 cette pièce majeure de son répertoire, Le Pouvoir des folies théâtrales, Jan Fabre, artiste turbulent, réfractaire au joli, aux connivences de bon aloi, à la frilosité, entérinait, une fois pour toutes, la mort des scènes empesées, corsetées, formatées, croulant sous les froufrous et suintant le moisi à cent lieux à la ronde. Il faut pas moins de 4h20 pour que s’opère, sur scène, ce programme de reconfiguration qui affranchit du 19ème siècle et de ses avatars un plateau en quête urgente de vitalité dont le seul credo semble être « l’ici et maintenant ». C’est ce à quoi s’emploient les interprètes qui vont aux limites de l’épuisement physique, exténuant dans d’innombrables répétitions les noms de pièces, d’auteurs, de dates sur lesquels s’arqueboute l’histoire de la représentation. Ils sont en uniformes, costumes cravates, nus, portent des couronnes dorées sur la tête, courent comme des dératés, halètent comme des chiens. Ils ressuscitent avec un zest de perversité un théâtre muséifié qui n’autorise aucune transgression. Et ce faisant, ils l’achèvent dans un geste total mêlant vidéo, corps, texte et musique. Du conflit ainsi activé entre passé et présent émerge une forme qui ne doit qu’à elle même sa légitimité. Une forme tourbillonnante dont on sort droit comme un i, avec la certitude que nos pendules internes viennent d’être remises à l’heure.
Dingue – Cirque d’Hiver Bouglione
La famille Bouglione revient, dans son Cirque d’Hiver, avec un tout nouveau spectacle, pour cette saison 2021 / 2022, intitulé ”Dingue !”. Un spectacle présenté seulement à l’occasion d’une poignée de représentations la saison passée avant la fermeture des salles de spectacles pour de longs mois. « Dingue » est donc de retour pour une nouvelle et complète saison.Après ”Bravo”, ”Extra”ou ”Défi”, ce nouveau spectacle s’annonce complètement dingue !Cette année encore, le Cirque Bouglione a fait appel à de grands artistes internationaux pour qu’ils présentent leurs numéros dans ”Dingue !”.Ainsi, on retrouve, sur la piste du chapiteau « en dur » du Cirque d’Hiver, le clown Totti ; la dresseuse Régina Bouglione qui présente cette année un numéro avec un maxi cheval et un mini poney ; le jongleurFrançois Borie ; Les Navas et leur roue de la mort ; Sergi Buka maître en art des ombres chinoises ;Géraldine Philadelphia la pro du hula hoop avec ses cerceaux ; et les acrobates Wesley Williams, Adèle Fame et Zora Espana.
Mount Olympus
Pour louer ou visionner le programme : https://vimeo.com/ondemand/mountolympus
Jan Fabre repousse plus loin les limites du théâtre, étire le temps, pour offrir 24 heures non-stop d’un spectacle d’une folle énergie. Avec 27 acteurs/performeurs/danseurs, ses « guerriers de la beauté », il plonge aux racines des tragédies grecques. « Mount Olympus » se conclut par une danse d’anthologie applaudie debout pendant 40 minutes.
Jan Fabre pense qu’en ces temps de restriction, de crise, d’anti-culture, il était important, au contraire, d’offrir plus et d’explorer nos tréfonds mythiques.
« Mount Olympus » cumule toutes les folies, les excès et les beautés de Jan Fabre comme si on entrait dans son cerveau. Pour les spectateurs comme pour les performeurs, il y aura eu un avant et un après « Mount Olympus ».
The Fluid Force Of Love
L’immense Jan Fabre, monstre sacré des arts visuels et de la scène, vient répéter et vous présenter en première mondiale sa nouvelle pièce ! Il lance ses neuf interprètes débridés à la poursuite de l’essence même de l’amour. Danser la liberté d’être soi, accueillir le mystère de la transformation, louer la fluidité de notre identité humaine. Les multiples formes de sensualité hors norme sont sublimées par cet artiste inclassable, surprenant, transgressif. Une création attendue avec impatience qui s’annonce… décoiffante !Qui sommes-nous, au juste ? Qui aimons-nous vraiment ? Et comment ? À l’heure des coming-out libérateurs qui invitent à affirmer enfin notre identité profonde, sortir du placard reste un acte radical. Jan Fabre répond à l’étiquetage de nos sexualités par un humour débridé et folâtre, proche des Monty Python. Dépliant l’éventail fascinant de tous les amours possibles, des fantasmes singuliers, il renverse la bien-pensance, érige un éloge à la liberté d’aimer, vitale et insaisissable, comme le fluide nécessaire dont nous sommes tous faits. En faisant voltiger l’absurde, le sérieux et l’hilarant, le grand maître de la scène européenne nous bous-cule à grands coups de burlesque. Attention, les « Guerriers de la beauté » sortent du placard !
Les conjoints
Dans un couple, la vérité est toujours mise à rude épreuve tandis que le mensonge ne demande qu'à s'installer. Les conjoints nous rappelle que le bonheur n'est pas un état permanent mais un équilibre précaire.
Fertile en rebondissements, l'intrigue, qui mêle le pouvoir ravageur de l'argent et le jeu subtil des sentiments, met en scène deux hommes et deux femmes ballotés entre leur éthique, leurs intérêts et leurs émotions. Tout le monde a quelque chose à revendiquer. Tout le monde a quelque chose à cacher. Tenté par la transgression mais soucieux du qu'en dira-t-on, chacun se débat avec ses raisons. Bonnes et mauvaises, petites et grandes, morales et obscures.
Une comédie fine et piquante qui est en équilibre entre gravité, légèreté et vivacité.
Virtuose – Cirque d’Hiver Bouglione
Un spectacle époustouflant dans un lieu magique ! Tigres, chevaux, trapézistes, clowns, jongleurs, chiens et chats... la crème des artistes internationaux a été sélectionnée vous présenter ce spectacle... Un spectacle de Virtuoses orchestré par Michel Palmer en Monsieur Loyal et le grand clown Fumagalli.
Les grands moyens
Une très amusante comédie sur l'art et la manière pour piéger les jeunes femmes que l'on veut garder ou séduire. Avec une comédienne particulièrement drôle: Marie Montoya.
Le Figaroscope
Du début à la fin, on se sent en empathie avec les quatre protagonistes des Grands moyens. Ils nous ressemblent, ils sont comme nous, avec leurs doutes, leur quête de bonheur. Le casting est parfait, épatant. Pour donner la réplique à ces deux hurluberlus de Garnier et Sentou, il fallait deux jeunes femmes promptes à s’engouffrer dans ce joyeux univers et aptes à y ajouter leur grain de folie. Magaly Godenaire et Marie Montoya campent avec autant de malice que de sensibilité ces deux jeunes femmes en mal d’amour en mal de mâles. Contrairement aux bonshommes, elles restent lucides, même si, heureusement, elles ne sont pas toujours raisonnables. Je ne peux que vous recommander le plus chaudement cette pièce joyeuse, pleine d’humour et pleine d’amour. C’est une réussite totale, à tous les niveaux. Que ce soit sur le plan de l’écriture, sur celui de la mise en scène te sur celui du jeu d’acteur, ils y ont tous mis le meilleur d’eux-mêmes. Les grands moyens, quoi !
Critikator
L’annonce faite à Marie
Au départ de L’Annonce faite à Marie, il y a comme un drame domestique
autour de la rivalité amoureuse de deux soeurs. Mais Violaine, l’aînée,
frappée de déchéance après un baiser donné à un lépreux, se retire du
monde pour mieux s’en rapprocher par des voies insoupçonnées et prêter
assistance à sa soeur. Claudel a l’intuition d’un « opéra de paroles »
et la réalité d’un « drame de la possession d’une âme par le surnaturel
». Offrir cette pièce au théâtre, aujourd’hui, nécessite un balancement
quasi imperceptible entre la parole et l’histoire, entre l’histoire et
le sens, entre le sens et la musique. Voilà pourquoi j’ai demandé au
compositeur Camille Rocailleux de créer, autour de la pièce, une
partition pour voix, les comédiens, et instruments, deux violoncelles et
un clavier. Pour travailler la confrontation entre une poésie brute et
terrienne et la présence d’un lyrisme marqué par la passion charnelle et
mystique.
Pièces d’Identité
Par le bout du cœur, Jean Piat nous emmène avec lui dans une balade de sa prime jeunesse à aujourd’hui. Au hasard d'anecdotes savoureuses il nous conte ses rencontres avec les auteurs Guitry, La Fontaine, Beaumarchais, Musset, Feydeau Dorin, et les grands rôles qu'il a interprétés Figaro, Cyrano, Don César etc… et à la télévision, Lagardère et Robert d’Artois.
On découvrira combien, au cours de ce long compagnonnage amoureux, l'homme réel et les personnages se sont mélangés au point de ne plus faire qu’un.
Le propos est tour à tour vif ou grave, drôle ou touchant. L’œil brille de malice, le verbe scintille d'élégance. Et l'on comprend avec un infini bonheur comment ces petits morceaux de « Pièces d'identité » ont construit peu à peu le puzzle d'un immense homme de théâtre.
Ici-Bas, les mélodies de Gabriel Fauré
C’est une belle aventure avant même de commencer. Des musiciens se rencontrent.
Ils interprètent des mélodies de Gabriel Fauré.
Ils les jouent sobrement, les chantent simplement.
Débarrassées de leur esthétique lyrique, ces mélodies révèlent leur beauté limpide et retrouvent le naturel des chansons qu’elles sont.
Les musiciens rêvent d’interprètes pour les chanter et concoctent leur répertoire idéal.
Ainsi est né le désir de la création Ici-bas.
Donner à entendre sous un jour nouveau les mélodies de Gabriel Fauré
tout en restant fidèle à l’esprit intemporel du compositeur et à son univers musical.
Écouter ces mélodies, c’est aussi faire résonner la poésie de Paul Verlaine dont Gabriel Fauré disait qu’elle était « exquise à mettre en musique », celle de Théophile Gauthier, Sully Prudhomme,Armand Silvestre, Charles Van Lerberghe, Romain Bussine et d’autres encore...
Au cœur de ces textes et de cette musique, nous sommes suspendus, en apesanteur dans un monde lointain fait d’aubes naissantes, de crépuscules orangés, de baisers rêvés et d’amours incertains...
Drums and Digging
67e édition du Festival d'Avignon - Création 2013
Que raconter encore après six années de création en République Démocratique du Congo ? Comment ne pas ressasser les mêmes histoires, les mêmes révoltes, les mêmes espoirs déçus ? Comment continuer d'avancer, de rêver, malgré tout ? Désireux de répondre à ces questions, Faustin Linyekula est retourné dans le village de son enfance, à Obilo, sur les traces de ses premiers souvenirs de danse. Un voyage pour lequel il s'est entouré de complices : des artistes comme lui congolais, au passé commun mais aux itinéraires différents. Ensuite, ils ont visité Gdabolite, petite ville transformée en épicentre du Zaïre par le maréchal Mobutu. L'une des artistes, Véronique Aka Kwadeba, appartient à la famille du président défunt, à la noblesse déchue qui se rendait, chaque année, dans cette cité perdue en pleine nature équatoriale. Après avoir traversé en file indienne les forêts, croisé les fantômes des victimes de la guerre civile et du conflit rwandais, exhumé leurs souvenirs et leurs aspirations d'enfants, les interprètes de Drums and Diggingforment un cercle pour partager avec nous ce qu'ils ont ressenti, capté durant ces mois de création. Un cercle pour composer un récit, pour que la mémoire et la parole circulent. Pour donner une idée, aussi, de ce qui peut advenir dans la cour des Studios Kabako, le lieu de travail de Faustin Linyekula à Kisangani. Un théâtre à ciel ouvert où vit une famille et pousse un grand manguier, un lieu au sein duquel mûrissent les rêves du chorégraphe et ceux des nombreux artistes invités. Comme un écho à cet espace, l'architecte Bärbel Müller a imaginé une fragile construction de bambous que les interprètes de Drums and Digging, tout à la fois danseurs et acteurs, chanteurs et musiciens, bâtiront chaque soir sur le plateau du Cloître des Célestins. Dans cet abri éphémère, où résonneront tambours et chants du peuple mongo, les artistes apporteront une réponse à la question qui a tout déclenché : pour continuer d'avancer, formons un cercle, une communauté.