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Un singe en hiver
94 min

Un singe en hiver

2014 - Mise en scène Stéphane Hillel
Gabriel Fouquet arrive un soir d'automne dans l'hôtel tenu par Albert Quentin sur la côte normande. Une amitié va naître entre les deux hommes. L'un boit, l'autre ne boit plus. D'après le film réalisé par Henri Verneuil.On se souvient du film de Henri Verneuil, du feu d'artifice et de cette cuite mémorable entre le jeune et le vieux où il est question de Yang-Tsé-kiang, de Manolete, de Joselito, de fusiliers marins...On se souvient des répliques de Michel Audiard, fidèle à l'esprit et à l'humour d'Antoine Blondin, dont certaines sont devenues cultes.
Rhinocéros
119 min

Rhinocéros

2006 - Mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
"Rhinocéros". Pièce en trois actes créée dans sa version française à Paris à l’Odéon-Théâtre de France le 22 janvier 1960. Elle s’appuie sur une expérience personnelle traumatisante (le jeune Roumain avait fui la "nazification" de son pays en 1938), partagée par de nombreux contemporains. Ce sérieux tragique a pour contrepartie le comique grotesque qui repose sur la métamorphose, laquelle, comme toute action chez Ionesco, passe par le dérèglement du langage, symbolisé par le discours d’un "Logicien professionnel". La pièce met en scène une petite ville tranquille soudain bouleversée par la métamorphose de ses habitants en rhinocéros. Seul Bérenger, un marginal qui refuse toutes les formes de conformisme, n’est pas atteint. Au dénouement, il s’interroge sur sa situation : ne serait-il pas plus simple de faire comme tout le monde ? Mais il garde ses certitudes : "Un homme qui devient rhinocéros, c’est indiscutablement anormal", et son langage, initialement fantaisiste, s’ancre peu à peu dans un fonctionnement cartésien qui annonce la "résistance" finale à la folie générale. Ainsi accède-t-il au statut de "héros", si peu prévisible dans l’œuvre de l’inventeur des Bobby Watson (voir La Cantatrice chauve).
Battuta
90 min

Battuta

2006 - Mise en scène Bartabas
Bartabas a voulu retrouver une liberté liée à la notion de danger entraînant sa troupe dans une nouvelle création inspirée par les tsiganes. Les 45 chevaux et artistes sont littéralement emportés par les deux groupes de musiciens roumains, une fanfare de cuivres de Moldavie et un ensemble à cordes de Transylvanie. Allègre et inquiétant, "Battuta" se joue de la prouesse comme de la vitesse, nous parle du temps et de la mémoire, et renoue avec la veine populaire et le sens du spectacle festif de la troupe.  Documentaire : Poursuite tzigane - 52 minutes - référence : 197
Hamlet
118 min

Hamlet

2008 - Mise en scène Thomas Ostermeier
C’est à la fin de l’année 1601 ou au tout début de 1602 que William Shakespeare (1564-1616) écrit son Histoire tragique d’Hamlet prince du Danemark inspirée des Histoires tragiques extraites des œuvres italiennes de Bandello de François de Belleforest (1556). Accompagné de Marius von Mayenburg, auteur associé à la Schaubühne de Berlin qui a assuré la traduction et l’adaptation du texte shakespearien, Thomas Ostermeier s’engage dans la traversée de l’une des œuvres maîtresses du génial dramaturge anglais. Inépuisable Hamlet, première d’une série de tragédies écrites au crépuscule du règne d’Élisabeth I. Ici au bord de la folie paranoïaque, aux prises avec ses visions, ses angoisses et son incapacité à décider, à choisir, à assumer son statut d’homme et son statut de prince héritier, Hamlet joue, se cache, veut manipuler son entourage, dissimulant sous une folie librement choisie un plan meurtrier censé le sauver, le libérer du “marécage putride” qui l’entoure. Pris au piège de la cour, pris au piège du monde politique, devenant alors véritablement fou, il retourne contre lui-même les armes qui devaient servir à sa libération. Cherchant l’honnêteté et la vérité dans un univers où règnent la dissimulation et le mensonge, Hamlet se perd dans son impuissance à agir, dans un dilemme grandissant qui le submerge et le condamne à mourir. Pour recentrer l’œuvre de Shakespeare autour de son héros interprété par Lars Eidinger, Thomas Ostermeier a choisi une équipe réduite de comédiens ; six acteurs pour jouer une vingtaine de rôles, privilégiant les scènes où Shakespeare dépeint, à travers la cour danoise, un système politique fait de meurtres, de corruption, de passions au service d’une volonté de pouvoir. Impossible, semble dire Shakespeare, de donner place à la complexité de la pensée quand il faut agir, et agir vite, politiquement. C’est ce handicap à choisir dans le champ des possibles qui rend Hamlet inapte au pouvoir et le conduit inexorablement vers sa mort, elle-même annonciatrice de l’effondrement du royaume danois tel qu’il fonctionnait.