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Julien Doré & Tour
120 min

Julien Doré & Tour

2017 - Réalisation Tristan Carné
Captation du concert "Julien Doré & tour" à l'AccorHotels Arena du 20 décembre 2017
Moi, Moi et François B
89 min

Moi, Moi et François B

2016 - Mise en scène Stéphane Hillel
François Berléand attend son taxi dans la rue. En retard pour le théâtre, il est de mauvaise humeur.                                   Ce soir, il joue Dom Juan de Molière. Quelques instants plus tard, il se réveille dans une agence de voyage, sans porte, ni fenêtre. Il est emmuré aux côtés de Vincent, un jeune auteur farfelu et inculte, qui prétend être otage lui aussi et qui va rendre François complètement fou. Pour se sortir de cet enfer, François Berléand va devoir tour à tour menacer, mentir, supplier, séduire. Alors qu’il pense avoir trouvé un moyen de s'échapper, il va être confronté à une vérité sidérante…
Deux voix
107 min

Deux voix

2004 - Mise en scène Johan Simons
À la fin d’un dîner bien arrosé, une tablée de la haute société ivre d’elle-même devise sur le sort de l’humanité, se met peu à peu à nu, révèle la face cachée d’un monde titubant qu’elle emporte dans sa soif de pouvoir total. Tour à tour, un politicien installé, un vice-président d’une compagnie pétrolière, un intellectuel en vue appointé par l’entrepreneur, un agent de liaison avec la mafia, un autre chargé d’établir le contact avec l’épiscopat, prennent la parole dans une valse décadente. Dans un jeu de chaises musicales étourdissant, Jeroen Willems, acteur phare de la compagnie Hollandia, interprète tous les rôles de cette satire sociale. Monologues et travestissements pénètrent au cœur des conflits d’intérêts d’un nœud de vipères où l’on peut reconnaître Cor Herkströter, l’ancien président du conseil d’administration de Shell International et, à travers lui, tous les complices des scandales pétroliers et financiers.
Pièces d’Identité
71 min

Pièces d’Identité

2016 - Mise en scène Stéphane Hillel
Par le bout du cœur, Jean Piat nous emmène avec lui dans une balade de sa prime jeunesse à aujourd’hui. Au hasard d'anecdotes savoureuses il nous conte ses rencontres avec les auteurs Guitry, La Fontaine, Beaumarchais, Musset, Feydeau Dorin, et les grands rôles qu'il a interprétés Figaro, Cyrano, Don César etc… et à la télévision, Lagardère et Robert d’Artois. On découvrira combien, au cours de ce long compagnonnage amoureux, l'homme réel et les personnages se sont mélangés au point de ne plus faire qu’un. Le propos est tour à tour vif ou grave, drôle ou touchant. L’œil brille de malice, le verbe scintille d'élégance. Et l'on comprend avec un infini bonheur comment ces petits morceaux de « Pièces d'identité » ont construit peu à peu le puzzle d'un immense homme de théâtre.
Dernier Tour de Piste
106 min

Dernier Tour de Piste

2019 - Mise en scène Olivier Macé
Après avoir insulté une contractuelle, le jeune Joshua est envoyé faire ses Travaux d’Intérêt Général dans une maison de retraite, tenue par un couple de Thénardier, et dont les pensionnaires sont tous d’anciens comédiens oubliés. Parmi eux, deux fortes têtes, qui n’ont rien perdu de leur enthousiasme juvénile : Julien Dorval, grande gueule au verbe haut et au langage fleuri, et son meilleur ami, le gentil Daniel... Joshua va vite se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond aux « Bleuets », et va s’ingénier à rendre la vie de ses pensionnaires plus douce, en leur offrant un dernier tour de piste...»
Black M – Eternel Big Black Tour
108 min

Black M – Eternel Big Black Tour

2017 - Mise en scène Raphael Maitrat, Black M, HCUE
L'Artiste : Black Mesrimes est son pseudo complet : c’est un jeu de mots entre le nom de l’ennemi public numéro 1 dans les années 70 et son activité favorite qui consiste à faire des rimes. Voilà ce qui résume le personnage de Black M. De son vrai nom Alpha Diallo, le rappeur né le 27 décembre 1984 se fait connaître comme l’un des membres fondateurs de Sexion d’Assaut. Ses mimiques comme sa façon de rouler les gros yeux ou encore de ponctuer ses chansons par des onomatopées de colère, en font un rappeur à part. Après quelques années de galère, c’est en 2010 que le groupe rencontre son public avec leur premier album L’École des points vitaux. Les hits Désoléet Wati by night deviennent des tubes en un rien de temps. Un franc succès puisque l’album est certifié disque d’or seulement trois semaines après sa sortie. Rapidement, le groupe enchaîne avec un deuxième album, l’Apogée, et remporte grâce à lui deux NRJ music awards. Comme bien souvent dans la carrière des groupes, les membres décident de faire un break. 2014 est l’année des lancements solos. Pour sa part, Black M sort son album solo en mars 2014, intitulé Les Yeux plus gros que le monde. Dès sa sortie, il réalise un carton, porté par les hits Mme Pavoshko, Sur ma route, La Légende Black. Il se hisse directement dans le top des ventes de disques et est certifié disque d’or puis disque de platine. Logiquement, le rappeur est alors récompensé lors de la 16e édition des NRJ Music Awards, remportant le trophée de meilleur clip de l’année pour Mme Pavoshko. 550 000 spectateurs, plus de 800 000 albums vendus, Black M revient avec « Éternel Insatisfait » : des collaborations avec Shakira, MHD, Amadou et Mariam, une tournée dans toute la France à partir du 1er avril 2017 et un concert exceptionnel a l’Accor Hotels Arena de Paris le Samedi 2 décembre 2017 !
Thyeste
146 min

Thyeste

2018 - Mise en scène Thomas Jolly
Les deux frères, Atrée et Thyeste, se disputèrent le trône d’Argos. Jupiter avait établi que le roi serait celui qui aurait dans ses étables un bélier à la toison d’or. Atrée, l’aîné, serait monté sur le trône si Thyeste n’avait séduit la femme d’Atrée afin qu’elle volât pour lui le bélier dans les étables de son mari. Jupiter furieux en voyant Thyeste l’emporter ordonna au Soleil de faire demi-tour afin de dénoncer par ce signe le tricheur. Atrée reprit le pouvoir et exila son frère.C’est ici que se place la vengeance d’Atrée, le sujet du Thyeste. Atrée fait revenir son frère à Argos en lui offrant la moitié du trône. Puis il s’empare de ses trois fils et les lui donne à manger dans un banquet. De nouveau, le Soleil fait demi-tour. Voici la tragédie la plus désespérée. Celle qui expose l’humanité face à elle-même et la voit s’entredévorer. Une impasse tragique terrifiante : ni guerre, ni hiérarchie, ni oracle… Une tragédie de la fraternité, qui vient de l’intérieur, et se ressasse elle-même.
Le tour de la dette en 80 minutes
80 min

Le tour de la dette en 80 minutes

2015 - Mise en scène Christophe Alévêque
Un événement qui va susciter des débats, des discussions, des rencontres autour de ce problème qui berce notre quotidien, mais dont la majorité de la population ignore tout. Notre but n’est pas d’en parler de façon partisane ou militante, mais de vulgariser ce qui paraît très compliqué pour la majeure partie de la population, de tenter de faire un peu d’éducation populaire et d’expliquer de façon la plus simple et la moins rébarbative possible un mécanisme qui effraie la majorité des citoyens. Bref, de s’approprier cette dette, puisque de toute façon c’est la nôtre. Le tout étant évidemment à but non lucratif mais éminemment éducatif.Un spectacle ludique et populairement éducatif sur La Dette, orchestré par Christophe ALEVEQUE, conçu et écrit par Christophe ALEVEQUE et Vincent GLENN. Des spécialistes en économie interviendront au cours de la représentation. Ces intervenants sont présents sur scène ou filmés auparavant. Chacun intervenant 2 minutes sur un sujet très précis.
Mor Bihan autour du monde
52 min

Mor Bihan autour du monde

1982 - Réalisation Gildas le Roux
Si on faisait le tour du monde ? Trois garçons vont réussir à transformer leur rêve en aventure. Qu'ont-ils de plus que les autres, Gabriel, Pascal et Christophe que l'on nomme parfois "les glandos" ? Du courage et de la volonté. De l'imagination aussi. Par contre, ils n'ont pas d'argent. Alors, leur bateau pour la whitbreas 1981, la plus célèbre de toutes les courses à la voile, il vont le construire de leurs mains, pendant des mois de travail à Etel dans le Morbihan. Le 29 août 1981, les Glandos seront sur la ligne de départ à Portsmouth. Avec eux trois coureurs professionnels : Philippe Poupon, Halvard Mabire et Jean-François le Menec, qui sont venus apporter le renfort de leur expérience. Quand ils passeront le Cap Horn et gagneront la troisième étape, Eugène Riguidel sera à la barre et remportera avec eux une de ses plus belles victoires. Classé septième à l'issue de cette gigantesque régate de 50 000 kilomètres, Mor Bihan n'aurait jamais pu prendre le départ sans l'aide de toute la population du département mobilisée pour participer à ce défi. Ce bateau n'est pas seulement celui d'une bande de copains, mais celui d'une région toute entière.
Les Chevaux Voyageurs
92 min

Les Chevaux Voyageurs

2018 - Réalisation Bartabas
Dernière création cinématographique de Bartabas, « Les chevaux voyageurs » met en lumière 30 ans de travail au Théâtre Zingaro. Construit à partir de la captation de 15 spectacles équestres de Bartabas, le film est un voyage intérieur à travers les âges et les cultures, une introspection sur le temps qui passe et la relation de chacun au monde, un tour hypnotique et fascinant dans l’esprit créatif de Bartabas.
Le jeu de l’amour et du hasard
125 min

Le jeu de l’amour et du hasard

2012 - Mise en scène Galin Stoev
Promise à Dorante, Silvia obtient de son père de faire la connaissance de son prétendant sous le masque de sa servante Lisette, qui jouera le rôle de sa maîtresse. Lorsque Dorante se présente à son tour dans l’habit de son valet Arlequin qui endosse les vêtements de son maître, les couples réassortis sont pris à leur propre piège, sous le regard amusé et éclairé du père bienveillant. Face à ce jeu de hasard où les troubles bousculent les convenances, les protagonistes répondent en faussant la donne et jouent la comédie jusqu’à se perdre.
Miss Knife chante Olivier Py
89 min

Miss Knife chante Olivier Py

2013 - Mise en scène Olivier Py
Miss Knife créée par Olivier Py n'est autre qu'un travesti qui qui a pour références Marlène, Barbara ou encore Juliette. Recouverte de strass d'un autre âge, avec des plumes noires, Miss Knife est perchée sur d'infinis talons aiguille et égrène des romances douloureuses ou insolentes. Olivier Py raconte même : "Miss Knife est, en quelque sorte, la comédie satirique de l'ensemble de mon œuvre". Accompagnée de musiciens de talent, l'artiste traverse le temps et les sentiments avec ses chansons et son jeu de scène. Soumission, domination, humour et dérision sont abordés dans ce tour de chant décalé.
Le suicidé
157 min

Le suicidé

2011 - Mise en scène Patrick Pineau
S’il est un metteur en scène qui incarne à lui seul le théâtre et l’esprit de « troupe », c’est bien Patrick Pineau. Fasciné par les comédiens et les grands textes, il décide de monter ce Suicidé férocement drôle, une des créations les plus attendues du 65e Festival d’Avignon. La vie de Sémione Podsékalnikov prend un drôle de tour quand sa femme le surprend en train d’engloutir un saucisson… qu’elle prend à tort pour un revolver. La rumeur de sa pseudo-tentative de suicide se répand alors plus vite qu’un verre de vodka avalé cul sec. Le quiproquo est total, chacun essayant de dissuader, puis finalement d’encourager - pour la bonne cause - le pauvre Sémione au suicide. Il devient alors un futur héros de l’intelligentsia, condamné à mort par lui-même. Le texte de Erdman est une formidable pièce pour les acteurs, une farce noire pleine de force de vie et d’humour. Songer que cette oeuvre, écrite en pleine ère stalinienne, a été interdite jusqu’en 1987 donne la mesure de sa portée subversive. Une comédie loufoque et mordante servie par des acteurs de premier ordre : Anne Alvaro, Hervé Briaux, Sylvie Orcier et Patrick Pineau en tête.
Cocorico
60 min

Cocorico

2010 - Mise en scène Patrice Thibaud, Susy Firth, Michèle Guigon
Patrice Thibaud et Philippe Leygnac, révélés au grand public dans les spectacles de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, font avec "Cocorico" le grand saut mis en délire par Michèle Guigon et Susy Firth. Musical en diable, ce duo entre un enfant comme grandi trop vite et un musicien explosif fait la part belle au mime. Les saynètes défilent, du Tour de France à un défilé haute couture, sans oublier des majorettes, des cow-boys ou des dresseurs de fauves. Patrice Thibaud et Philippe Leygnac font de leur folie douce une partie de plaisir partagé par le public qui en redemande. Du presque rien qui devient, le temps d’un "Cocorico", du grand art.
L’Amour Vainqueur
62 min

L’Amour Vainqueur

2019 - Mise en scène Olivier Py
Parce qu’elle a refusé d’obéir à son père, une jeune fille amoureuse est enfermée dans une tour. À sa sortie, elle découvre un monde ravagé par les conflits et la misère. Pour retrouver son prince, notre héroïne laisse place à l’écoute de ses désirs et affronte un général qui ne sait que semer le chaos. Quatrième spectacle d’Olivier Py inspiré des frères Grimm, L’Amour vainqueur est une opérette où cinq personnages – une princesse volontaire, un prétendant défiguré, un général diabolique, un jardinier écolo et une fille de vaisselle – nous emmènent en alexandrins blancs dans leurs aventures faites d’amour, de travestissement et de lutte.   Dans ce spectacle tout public, l’auteur et metteur en scène allie avec esprit le plaisir du théâtre musical et la conscience d’un monde trouble : le nôtre. Au désespoir il répond par la fantaisie, à la guerre par le chant, pour que l’amour, en compagnie des comédiens, chanteurs et musiciens, soit vainqueur.
Vanessa Kayo – Feignasse Hyperactive
68 min

Vanessa Kayo – Feignasse Hyperactive

2022 - Mise en scène Vincent Azé
Parce qu’il faut tout gérer : sa mère omniprésente, l’anniversaire de son fils, ses élèves qui prennent Molière pour une dent, son médecin généraliste qui se prend pour un gynéco, les mecs, la touche « snooze » de son réveil, le syndrome prémenstruel, les dépassements d’honoraires des coiffeurs. Vanessa a décidé d’agir, et de tout faire pour assumer sa feignassitude.
Rodolphe Burger – Concert dessiné
99 min

Rodolphe Burger – Concert dessiné

2010 - Réalisation Julien Condemine
Tension électrique et aristocratie rock : la sombre beauté de l’univers musical de Rodolphe Burger et l’imagerie funambule de la table à dessins de Dupuy et Berberian. Le duo de dessinateurs Dupuy et Berberian illustre simultanément et en direct un concert de Rodolphe Burger. Le dispositif technique permet de fusionner en une seule image leurs expérimentations graphiques respectives. La projection révèle la genèse d’un dessin à quatre mains, dialoguant sans discontinuer avec la musique de Rodolphe Burger, l’un des acteurs majeurs de la scène rock française. D’un côté, la musique et l’écriture exigeantes de Rodolphe Burger, l’une des signatures les plus acérées du rock français. De l’autre, les improvisations dessinées à quatre mains de Dupuy et Berberian, affichistes et dessinateurs (Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 2008). Comment faire vibrer avec des images, comme une bande-son subliminale tour à tour mélancolique et enjouée, le cœur vivant d’une drôle d’époque, la nôtre ? Par-delà leurs modes d’expression respectifs, ils ont en partage un goût manifeste pour l’urbanité contemporaine et pour les pulsations profondes du moment présent, avec un regard commun posé sur les hommes et les choses. Ces trois-là partagent quelque chose qui pourrait bien ressembler à une certaine élégance rock.
Le prince de Hombourg
128 min

Le prince de Hombourg

2014 - Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Toute la pièce est une énigme... ou peut-être un songe... qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement... Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? De quoi parle Le Prince de Hombourg ? De comment on peut vivre tout en dormant... ou rêver de la vie... comment Éros se mêle impitoyablement aux décisions conscientes... comment la mort joue avec les glissades et les chutes des hommes... comment on peut entendre sans écouter... en écoutant les voix intérieures plutôt que celles de l’extérieur... comment la guerre est le terrain extrême de toutes les possibilités d’action... par le geste le plus extrême, l’homicide... comment les impulsions nous dominent... et comment la raison nous condamne à mort pour faire taire ces impulsions... L'ordre, l’obéissance aux règles, est-cela la mort ? Qu’est-ce que cette pièce tente de nous dire ? Comment le symbole finit par l’emporter sur le réel... Le symbole, est-ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? Seul un geste de clémence ou d’appréciation du père peut nous sauver... mais cela vaut seulement une fois que nous aurons accepté de monter sur l’autel, le couteau sous la gorge. Le père dispense-t-il la justice... ? Ou la clémence... ? Ou bien le pardon quand il nous a condamnés à mort pour l’avoir emporté contre la loi ? Au fond, est-ce notre victoire qui a été condamnée ? Et cette victoire, peut-elle être seulement remportée contre les lois du père ? Pour ensuite nous emmener à une condamnation et accepter celle-ci comme la seule possibilité d’affirmation de notre être au monde ? La seule issue de la condamnation, est-elle vraiment notre acceptation, et la consé- quente clémence du père ? La mort, vient-elle vers nous habillée en femme perdant un gant ? Éros dissémine des gants perdus, dévoilant des mains délicates et gracieuses – l’histoire de notre culture... Combien de temps faudra-t-il pour que ces mains deviennent squelette ? Chaque scène est une énigme... le sens se perd dans les élans, dans les fulgurances... le prince est notre héros, l’avatar de nos songes... nous vivons avec lui dans des formes et des paysages durs, de pierre ou de fer... des scènes coupées au sabre... comme dans la charge d’une cavalerie exaltée... des scènes fragmentées, éclatées,LE PRINCE DE HOMBOURG de Heinrich von Kleist mise en scène Giorgio Barberio Corsetti livides... incongrues, l’une après l’autre... chaque scène, un tableau différent... qui répond à un système symbolique tour à tour différent... mais qui, toutes assemblées, créent une grande fresque... comme une chapelle cachée dans une grande cathédrale dépouillée... Sur le chemin du prince, une fosse... les croque-morts au travail... Par le biais de sa mère putative, le prince demande clémence à l’Électeur, son père électif... Au théâtre, est-il possible que, dès que le père prend du pouvoir, les fossoyeurs commencent à creuser ? La Cour d’honneur est une paroi ardue, un plateau sous un abîme... c’est là où le prince affronte la guerre, la peur, l’exaltation, le désir, la mort... c’est là où les personnages tombent et se redressent. On les croit morts, mais ils vivent pourtant pour condamner ou être condamnés, pour donner la grâce ou la recevoir... Mais où est la guerre dans tout cela ? Là, au fond, là où l’élan et le cri surgissent sans calcul, sans raison... c’est ce moment d’exaltation qui nous fait remporter la victoire ou perdre, qui nous perd, dans lequel nous nous perdons... car nous n’avons pas écouté... car nous pensions à autre chose... à l’autre... Images, rêves, fer, chevaux... armes... une paroi gravée de signes picturaux... explosions de couleurs... feu... lances incendiées... visions du jugement dernier... combats... chutes sans fin... corps nus et corps protégés... enveloppes... surfaces en mouvement transpercées par les coups... corps projetés... couleurs vives... explosions de couleurs... fer, pierre... Giorgio Barberio Corsetti, septembre 2013
Christophe Alévêque – Debout !
107 min

Christophe Alévêque – Debout !

2006 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Si les rois d’aujourd’hui avaient un bouffon, il s’appellerait Christophe. Un amuseur qui, par le rire, balance ses vérités à la face du monde. Un Scapin aux fourberies savoureuses qui cloue le bec aux bonimenteurs de notre siècle. Un Robin des bois au nez rouge qui vole aux moralisateurs pour rendre aux jouisseurs. Un véritable auteur digne de ce nom, donc, aux textes acerbes, à la langue bien pendue… et au rythme dans la peau ! Un sacré bon rythme, d’ailleurs, fait de guitare, de batterie, d’accordéon et de cor. Un rythme qui swingue, rock, pop et fait voler en éclat notre idée de l’humour. En live, accompagné par son Groupe, le voilà qui pousse la chansonnette pour nous mettre au tapis en un tour de voix… Plus qu'un show comique, une véritable pièce qui, en alternant standup, sketches et chansons, brosse un portrait implacable de notre époque. "Debout !" c’est tout ça, et ça marche. Décidément, Christophe Alévêque n’a de Saint que son nom…
Drugs kept me alive
74 min

Drugs kept me alive

2013 - Mise en scène Jan Fabre
Le monologue Drugs kept me alive (Les drogues m’ont maintenu en vie) parle d’un survivant. Il explore toutes les issues de secours, l’aiguille de sa boussole toujours tournée vers les raccourcis entre le ciel et l’enfer, pour toujours avoir une longueur d’avance sur la menace de la Faucheuse. Sa rapidité est sa meilleure arme, son humour un médicament puissant et ses acolytes répondent à des noms illustres issus des sphères supérieures, tels que ecstasy, kétamine,GBH,poppers,speed,cocaïne,2C-B,2C-1,2C-7. Avec ces cristaux à inhaler, ces ‘démangeurs’ de sang et ces envoûteurs cérébraux, il se repousse et se jette dans le magma de ce qui le maintient en vie : le désir tourbillonnant de l’ivresse permanente. Il se meut à bord d’un gigantesque dirigeable, loin au-dessus des nuages, il amarre aux quais de chimères qui semblent être en perpétuelle transformation, se crée des mirages qui semblent l’envelopper aimablement et lui procurent un bonheur intense. C’est précisément cette intensité hors du monde qui fait battre ce désir obsessionnel. Une intensité emplie d’une sorte de pureté : l’extase. C’est une sensation étrange qu’une chose puisse être à la fois aussi floue et aussi transparente. Comme une bulle de savon que l’on peut tendre tout autour de la peau pour ainsi s’enfoncer lentement et disparaître. Cette bulle d’air est sa seconde nature, une enveloppe où le silence est assourdissant et qui le protège de la mort. Mais on approche du plaisir ultime, du superlatif de l’extase quand les médicaments du monde d’en haut se mêlent à ceux du royaume des ombres. Dans Drugs kept me alive, Jan Fabre esquisse une vie au bord du gouffre de la mort. Plus on s’approche de la mort, plus les pilules, les poudres et les boissons doivent soutenir la vie. Telle est la situation dans laquelle se trouve le personnage de cette pièce : il a vu la mort en face et décide de jouer au poker avec la maladie dans son corps : drugs kept me alive. Luk Van den Dries
Richard III (Thomas Jolly)
240 min

Richard III (Thomas Jolly)

2016 - Mise en scène Thomas Jolly
Le monstre sculpte sa statue  En Avignon, à la fin des intégrales des trois parties de Henry VI, les spectateurs debout après dix-huit heures de spectacle scandaient : «Richard III ! Richard III !» Ils sont aujourd’hui exaucés : Thomas Jolly, qui interprétait lui-même le rôle du sinistre Duc de Gloucester, va conduire son personnage jusqu’à son couronnement puis l’accompagner dans sa chute, au terme d’une dernière bataille... Richard est le premier grand maître de la mise en scène de soi que le théâtre ait produit. Ou du moins le premier personnage théâtral depuis Dionysos en personne (dans Les Bacchantes d’Euripide) à se mettre soi-même au monde théâtralement, sous le regard fasciné d’autrui. Si Richard est un être aussi extraordinaire, cela tient à ce qu’il est aussi son propre auteur, fils de ses œuvres, et que celles-ci, puisant leur énergie dans le goût de l’excès et l’irrépressible sens du jeu de leur auteur, témoignent de la sûreté de ses dons artistiques. Richard se veut roi – nulle autre identité ne saurait lui suffire. Or cette identité royale lui est interdite. S’il veut pouvoir accoucher de sa royauté, il lui faut se frayer seul sa voie, que ce soit par la ruse – en multipliant les masques – ou par la force, et au besoin à coups de hache (ainsi qu’il le dit lui-même dans l'acte III, scène 2 du troisième Henry VI). Il lui faut simultanément éliminer ses rivaux dynastiques au sein de sa propre famille (d’abord son frère Clarence, puis ses neveux Édouard et Richard, princes du sang et héritiers légitimes de son autre frère, Édouard IV), réduire à l’impuissance ses rivaux politiques (dont sa belle-sœur, la reine Élisabeth, ainsi que ses frères et ses fils d’un premier lit) et travailler à asseoir sa propre légitimité (par exemple en épousant Lady Anne, veuve du fils d’Henry VI). À première vue, la tâche paraît impossible. C’est précisément le contraste entre cette impossibilité initiale et les ressources d’intelligence rusée ou de soudaine brutalité que Richard, un effroyable sourire aux lèvres, déploie pour enfin la surmonter qui contribue à nourrir notre plaisir de spectateur – plaisir qui n’est sans doute pas sans rapport avec le souvenir des joies païennes ou enfantines que nous devons au cirque. Car Richard a quelque chose du pur histrion (ainsi lorsqu’il fait retomber sur la tête de Marguerite, la vieille reine-mère, les malédictions dont elle comptait l’accabler). Mais il est également un peu hypnotiseur – voyez comment il séduit Lady Anne. Un dompteur, aussi, qui n’a pas son pareil pour mater, soumettre ou encager les grands fauves politiques qui lui barrent la route. Et si l’on veut, un peu escamoteur : il propage des bruits sur Clarence qui entraînent sa condamnation à mort, puis fait opportunément disparaître la grâce trop tardive que lui accorde Édouard (et les remords du roi, déjà éprouvé par une longue maladie, précipitent sans doute son agonie). Richard, en somme, n’est pas seulement une abomination de la nature, un bossu, un pied-bot, doté de dents dès sa naissance. «Richard» est le nom d’une machine à produire des possibilités théâtrales inouïes, proprement impensables. Derrière le monstre, il faut saluer le tour de force, voire le chef- d’œuvre d’une volonté de puissance qui ne cesse, scène après scène, de sculpter sa propre statue. Trente-deux ans après l’inoubliable monstre d’Ariel Garcia Valdès, voici donc un autre Richard qu’on vit grandir en Avignon, reprenant à nouveaux frais le cérémonial de sa propre invention, puis de sa déroute : après l’intégrale des Henry VI, la bande de la Piccola Familia est de retour pour mener à son terme, avec leur contagieuse vitalité, l’une des aventures théâtrales les plus follement ambitieuses de la décennie.