MENU
Amalgames
41 min

Amalgames

2014 - Réalisation Benjamin Silvestre
En 2013, le Palais des Papes ouvrait ses portes à la danse et au festival Les Hivernales, pour un marathon Bagouet qui conduisait le public à travers le Grand Tinel, la Grande Chapelle et la Grande Audience. Pour cette deuxième collaboration, Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot de la compagnie Ex Nihilo vont créer dans la Grande Chapelle,Amalgame(s), création in situ. Ils proposent d’y mettre en jeu la modestie des corps en relation avec l’immensité de ce lieu plus que chargé d’histoire. Ils veulent jouer sur la résonance sonore de la salle pour les musiciens et sur la dispersion dans l’espace pour les danseurs. Cette nouvelle création prend toute sa dimension avec la présence dans le spectacle du guitariste et compositeur Pascal Ferrari, accompagné du batteur Régis Boulard. Ce sont les danseurs Corinne Pontana et Rolando Rocha, avec lesquels ils travaillent et partagent depuis plusieurs années le plaisir et le défi de poser la danse dans les espaces les plus improbables, qui les accompagneront.
Le Trou Noir 1
52 min

Le Trou Noir 1

2020 - Mise en scène Christophe Alévêque
Le 19 mai 2020, au Théâtre du Rond-Point, Christophe Alévêque se déconfinait en proposant un seul en scène, seul au monde, qui revient sur cette période troublée par l’épidémie. Une salle vide, une performance unique en son genre, face aux caméras de la Compagnie des Indes. Diffusion France 3 Paris Ile-de-France, version intégrale en libre accès sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=BfkwOl6hY-g
La reprise musicale de l’académie du spectacle équestre opus 2004
75 min

La reprise musicale de l’académie du spectacle équestre opus 2004

2004 - Mise en scène Bartabas
Chorégraphiée par Bartabas sur des musiques baroques, la Reprise Musicale est un spectacle donné régulièrement par les élèves écuyers de l’Académie du Spectacle Equestre de Versailles dans la salle du Manège de la Grande Ecurie du Château de Versailles. Il évoque la raison d’être de l’Académie elle-même : le respect et la réappropriation de la tradition, la transmission du savoir, la rigueur de l’apprentissage. Après le succès de la version 2003, l’opus 2004 de la Reprise Musicale nous donne à voir une suite de tableaux équestres figurant la leçon de Maître, la leçon d’escrime, le Carrousel des écuyers,... Soixante-quinze minutes de virtuosité, de figures savantes, de délicates évolutions pour retrouver la magie éternelle de la complicité entre l’homme et l’animal.
Les Chroniques du Festival d’Avignon
36 min

Les Chroniques du Festival d’Avignon

2016 - Réalisation Julien Condemine
À l’occasion de la 70è édition du Festival d’Avignon du 6 au 24 juillet, l’acteur et metteur en scène Thomas Jolly avec La Piccola Familia revisitent à leur manière cette grande manifestation. Ils signent sous la forme d’une série de 19 pastilles de 2 minutes mêlant vidéo et animation leurs « Chroniques du Festival d’Avignon » diffusées quotidiennement et pendant toute la durée du Festival sur Culturebox, France 2 et France 5. Ce projet est une réponse à la commande d’Olivier Py faite à cette joyeuse équipe d’interpréter l’histoire du Festival d’Avignon à leur manière, ces chroniques du petit écran sont un écho au feuilleton théâtral « le Ciel, la Nuit et la Pierre glorieuse » que la compagnie jouera tous les jours dans un jardin public pendant le Festival.N.B. : Il s'agit de 19 épisodes de 2 minutes chacun. 
The Canapé
88 min

The Canapé

2022 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Dans une grande surface de vente de canapés vont successivement arriver : Fabien Romains, metteur en scène venant choisir le canapé qui sera l’élément principal du décor de sa prochaine pièce.Priscilla Gabor (son ex-femme), actrice autoritaire en perte de vitesse qui joue dans la pièce et qui tient à décider elle-même du canapé sur lequel elle posera ses fesses.Édouard Le Tellier, auteur et producteur de la pièce, actuel mari de l’actrice, qui se tape du choix du canapé, mais qui fait semblant de s’y intéresser quand même.Enfin Olivier Leblanc, le vendeur, qui rêve depuis toujours d’une carrière de comédien.Il va sans dire que ce magasin est sur le point de devenir le théâtre inattendu des situations les plus drôles et loufoques que ce cocktail de personnalités peut créer.
Fantaisie – Cirque d’Hiver Bouglione
100 min

Fantaisie – Cirque d’Hiver Bouglione

2023 - Mise en scène Joseph J. Bouglione
Sous l’œil bienveillant de Michel Palmer, Monsieur Loyal, et au son de l'orchestre de Pierre Nouveau, la nouvelle saison s'ouvre ! Les artistes du millésime 2022-2023 jouent la carte de la Fantaisie avec des numéros de haut vol : mât oscillant, sangles aériennes, grande illusion, monocycle géant, cerceau aérien, main-à-main, jonglerie horizontale... Sans oublier les désopilants Mangeurs de lapin et d'autres surprises à venir!
99 duos
26 min

99 duos

2003 - Mise en scène Jean-Claude Gallotta
Qu’ils soient 99 ou 200, peu importe : le spectacle ne sort pas d’un calcul mathématique, mais du coeur. Un spectacle physique plus qu’intellectuel, qui parle de tendresse et de joutes amoureuses, de résistances vaincues. Combats que se livrent quatre couples de danseurs présentés comme artistes chorégraphiques, tant leur profond engagement prouve qu’ils sont en grande partie responsables des mouvements nés de leur réaction spontanées (…)Le Figaro
René de Obaldia, le troubadour du Théâtre
52 min

René de Obaldia, le troubadour du Théâtre

2010 - Réalisation Stéphane Haskell
Poète, dramaturge, romancier, René de Obaldia est depuis 50 ans l’un des auteurs de théâtre français les plus joué sur la planète, et l’un des plus internationaux (traduit en 28 langues).Interprété par les plus grands tels que Michel Simon, Michel Bouquet ou Jean Rochefort entre autres, ses pièces sont devenues le régal des cours d’art dramatique.Obaldia a voué la plus grande partie de sa vie à cet art, à tel point qu’en Mai 2009, 10 après son élection à l’Académie Française, il a décidé lui-même de brûler les planches du petit Hébertot. A 90 ans, avec plus de 40 représentations, il a présenté un florilège savoureux de ses œuvres théâtrales, poétiques et littéraires qui a enthousiasmé un public de tous âges.Car ses pièces font rire et grincer des dents. C’est tout un univers qui s’y déroule ; un univers de doux anarchiste où l’absurde est plus sérieux que la raison, et où l’on croise, selon la saison, Queneau, Jarry, Ionesco et Giraudoux. Les sujets qu’il y traite sont empruntés au monde moderne, mais son langage nous emmène toujours vers la fantaisie et le rêve.Et il en est de même dans l’intimité, un mélange de gravité et de pétillance, d’érudition et de légèreté. On connaît moins l’homme que l’œuvre. C’est en le côtoyant depuis quelques années, que j’ai eu l’immense privilège de découvrir un véritable personnage, à travers le regard duquel le monde et l’histoire prennent une teinte constamment nouvelle et surréaliste. Toujours curieux et vif, il a approché de près la nature humaine, transformant en matière théâtrale et poétique sa confrontation toute personnelle avec les époques traversées : l’enfance avec un père consul du Panama à Hong-Kong, la guerre (prisonnier au Stalag en 1940), le cinéma (partenaire de Louis Jouvet), la chanson (parolier de Luis Mariano) ou les voyages…Avare d’apparitions médiatiques, ce formidable conteur nous prend par la main pour un délicieux parcours de plusieurs décennies au service des belles lettres.Stephen Haskell
Le spectre ou la pâleur du ciel
48 min

Le spectre ou la pâleur du ciel

1997 - Mise en scène Karine Saporta
Cette création a pour thème le romantisme, les romantismes. Romantismes littéraires, musicaux, picturaux, chorégraphiques… Rapports à la nature, à l’âme, à l’exaltation des sens, des sentiments… A Dieu… En grande partie inspirée par l’œuvre de Degas et Puvis de Chavanne, et par le souvenir de l’opéra romantique, cette chorégraphie mêle la danse à l’univers de la peinture, créant une toile vivante. Les textes de Lamartine, Hugo sur la nature et l’absence, ceux de Théophile Gautier sur la création des ballets comme Gisèle, accompagnent cette réalisation, qui prend ses racines dans l'oeuvre musicale de Frédéric Chopin.
Les amis du placard
85 min

Les amis du placard

2010 - Mise en scène Pierre Pradinas
Profitant d'une vente promotionnelle dans une grande surface de la région parisienne, Jacques et Odile se sont achetés un couple d'amis. Ils les gardent dans un placard et les sortent régulièrement dans l'espoir de passer de bonnes soirées. Jour après jour, ils se montrent de plus en plus exigeants avec ces amis qu'ils ont tout de même payés assez cher. Et de l'exigence à l'abus, il n'y a qu'un pas...
Circus on ice – Cirque d’Hiver Bouglione
71 min

Circus on ice – Cirque d’Hiver Bouglione

2013 - Mise en scène Joseph J. Bouglione
Pour la première fois, le Cirque d’Hiver Bouglione présente 2 spectacles en un. Une piste de glace verra évoluer la grande troupe des 25 patineurs tandis que la piste de cirque accueillera les attractions vedettes comme les animaux et les principales disciplines du vrai cirque. Ce «double» spectacle est conçu pour satisfaire toute la famille. Les nombreux animaux, les clowns, les aériens, les magiciens et toute la troupe des patineurs rivaliseront d’adresse, de charisme, et de talent pour émerveiller petits et grands. L’arrivée magique du Père Noël en traineau fascinera tous les enfants. Les Salto Dancers, corps de ballet du Cirque d’Hiver unissent le public et les artistes dans des chorégraphies pleines de couleurs et le grand orchestre accompagnera ce très grand spectacle en lui apportant la dimension que seule la musique vivante peut créer.
Princesses le reve d’Odile
52 min

Princesses le reve d’Odile

2009 - Réalisation Hervé Portanguen
Dans une grande féerie, 20 chorégraphes-danseurs contemporains renommés investissent différents espaces d’un bâtiment flambant neuf, le Théâtre-Auditorium de Poitiers, pour en célébrer la création et son ouverture au public. De son solo respectif, chacun éprouve les lieux, dialogue avec, pour mieux en réinventer le sien et un autre, celui du spectacle. Les formes et les volumes de l’édifice dessinés par l’architecte expriment ici ses recherches autour d’un lien nouveau entre la structure de l’espace et le mouvement du corps. Par son univers et son style propre, chaque danseur donne à percevoir son rapport à l’espace environnant. Les perceptions varient de l’un à l’autre, s’additionnent et révèlent l’espace architectural. Les murs peuvent danser.
Céséna
98 min

Céséna

2011 - Réalisation Jan Claes, Olivia Rochette
Présenté en 2011 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes d’Avignon à quatre heures et demie du matin, Cesena se présente comme le prolongement d’En Atendant. Cette pièce, qui amorce un mouvement de l’obscurité vers la lumière, avait en réalité été conçue en premier dans l’esprit de la chorégraphe belge mais des raisons matérielles avaient reporté sa création. Dans Cesena, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit son travail autour de l’Ars Subtilior, ce courant de musique polyphonique d’une grande complexité apparu à la Cour papale au XIVe siècle. Cette fois-ci, elle s’est entourée des musiciens du groupe Graindelavoix. Sur scène, six chanteurs et treize danseurs, des hommes pour la plupart, tentent ainsi de fusionner leurs danses et leurs voix dans une pièce dépouillée qui fait appel à nos perceptions les plus fines. Dans le calme et la pénombre, danses et chants se mêlent, luttent contre la gravité et tracent un chemin vers la lumière. Ils nous invitent à entendre le mouvement, à regarder les sons. À parler et penser un ton plus bas pour mieux percevoir le mystère des choses. Plus qu’un spectacle, ce qui nous est proposé ici, c’est de partager l’expérience fondamentale d’une danse qui remet au centre la question de notre matérialité, de notre condition de mortels.
Des pieds et des mains
100 min

Des pieds et des mains

2013 - Mise en scène David Roussel, Arthur Jugnot
Diana a quitté Denis son mari en ne lui laissant que son dîner dans le micro-onde, mais aussi une bonne dizaine de membres humains dans le congélateur…? Qui est le coupable ? L’un des amants de la belle : l’éleveur d’autruche débutant venu l’enlever avec son meilleur reproducteur sous le bras ? Le flic du village, facho au QI négatif ? Le pasteur de la paroisse, érotomane et pornographe compulsif ? Ou bien la mère de l’infidèle, charcutière émérite, grande spécialiste de la tourte cochonne dans tout le Royaume Uni ? Ou encore la ravissante motarde, apprentie cuisinière, mais vraie « quiche » nymphomane ? Si vous voulez connaître le plat préféré d’Elisabeth II et savoir ce qu’est devenue la nièce du Docteur Gœbbels, venez voir ce thriller, policier certes, mais aussi et surtout déjanté, barré, loufoque, hilarant, absurde, dingue, délirant, bref un cocktail détonnant de burlesque mélangé à de l’humour british, le tout secoué très, très violemment.
Jack London, une aventure américaine
96 min

Jack London, une aventure américaine

2016 - Réalisation Michel Viotte
Jack London (1876-1916), auteur de L’Appel de la Forêt, de Croc Blanc et de Martin Eden, fut l’écrivain américain le plus célèbre de son temps. Puisant dans une existence tumultueuse la matière de ses livres, il devint, au tournant du XIXème siècle,  le symbole même de l’aventure. Le documentaire-fiction « Jack London, une aventure américaine » retrace son destin hors du commun, à partir d’archives exceptionnelles, d’interviews des plus grands spécialistes américains, et de scènes de reconstitution tournées dans les Rocheuses canadiennes, en Polynésie, et sur son ranch californien.Louer ou acheter ce documentaire : https://vimeo.com/ondemand/jlondon N.B. : Il existe un making-off de ce documentaire (référence 586)
San Francisco 1906, le jour où la terre trembla
48 min

San Francisco 1906, le jour où la terre trembla

2000 - Réalisation Dominique Thiel
Le 18 avril 1906 survient à San Francisco la plus grande catastrophe que l'Amérique ait connue : un séisme de magnitude 8,25 créant une faille de 420 kilomètres de long suivi d’un gigantesque incendie, qui durera plus de trois jours. D'un seul coup, la Californie du XIXème siècle bascule dans l'histoire, et l'Etat qui renaîtra de ses cendres ne sera plus jamais le même. A partir de témoignages et de documents extraordinaires, ce documentaire s'attache à relater les circonstances de ces journées historiques .
Dernier Tour de Piste
106 min

Dernier Tour de Piste

2019 - Mise en scène Olivier Macé
Après avoir insulté une contractuelle, le jeune Joshua est envoyé faire ses Travaux d’Intérêt Général dans une maison de retraite, tenue par un couple de Thénardier, et dont les pensionnaires sont tous d’anciens comédiens oubliés. Parmi eux, deux fortes têtes, qui n’ont rien perdu de leur enthousiasme juvénile : Julien Dorval, grande gueule au verbe haut et au langage fleuri, et son meilleur ami, le gentil Daniel... Joshua va vite se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond aux « Bleuets », et va s’ingénier à rendre la vie de ses pensionnaires plus douce, en leur offrant un dernier tour de piste...»
Mount Olympus
223 min

Mount Olympus

2016 - Mise en scène Jan Fabre
Pour louer ou visionner le programme : https://vimeo.com/ondemand/mountolympus Jan Fabre repousse plus loin les limites du théâtre, étire le temps, pour offrir 24 heures non-stop d’un spectacle d’une folle énergie. Avec 27 acteurs/performeurs/danseurs, ses « guerriers de la beauté », il plonge aux racines des tragédies grecques. « Mount Olympus » se conclut par une danse d’anthologie applaudie debout pendant 40 minutes. Jan Fabre pense qu’en ces temps de restriction, de crise, d’anti-culture, il était important, au contraire, d’offrir plus et d’explorer nos tréfonds mythiques. « Mount Olympus » cumule toutes les folies, les excès et les beautés de Jan Fabre comme si on entrait dans son cerveau. Pour les spectateurs comme pour les performeurs, il y aura eu un avant et un après « Mount Olympus ».
Jean Malaurie, une passion arctique
44 min

Jean Malaurie, une passion arctique

2010 - Réalisation Michel Viotte
Grande figure de la recherche polaire française avec une oeuvre scientifique considérable au CNRS et à l’EHESS, Directeur-fondateur de la célèbre collection Terre Humaine aux éditions Plon, le parcours de Jean Malaurie est celui d’un scientifique atypique, toujours en marche pour défendre sa passion pour les espaces du Grand Nord et la civilisation inuit. Il évoque pour nous, au Groenland et dans son domicile parisien, les événements majeurs d’une vie riche en péripéties, du Groenland à la Sibérie.
Un soir, une ville
100 min

Un soir, une ville

2012 - Mise en scène Didier Bezace
Il fait froid, un père enlève sa veste et la pose sur les épaules de son fils. Une vieille dame sans mémoire cherche obstinément à son doigt la bague qu’elle n’a plus. Deux hommes s’étreignent dans la nuit pour conjurer leur solitude et signer l’aveu d’une possible tendresse. Autant de gestes simples, intimes ou anodins qui, dans le théâtre de Daniel Keene, deviennent des actes symboliques d’une grande force dramatique. Des gestes qui créent des liens quand la vie les empêche, qui relient fortement les êtres entre eux malgré la distance qui les sépare. Ils fondent avec les mots qui les entourent et les produisent, le réel hommage poétique d’un grand auteur contemporain à la profonde humanité de notre condition, si dure et misérable soit-elle. Les trois courtes pièces présentées dans un montage intitulé Un soir, une ville… ont en commun de se situer dans des lieux citadins où se croisent tant d’inconnus. Ce sont des ports où ils accostent provisoirement avant d’aller plus loin, des endroits de partance qui mènent ailleurs, les étapes d’un parcours de transition, on y passe et on s’éloigne sans se retourner. C’est l’imaginaire de l’auteur qui prolonge la brièveté de cette sensation momentanée ; il la transforme en une connaissance généreuse de la vie qu’il nous est donné de partager grâce au théâtre, à sa force antique d’exploration, grâce à sa capacité, jamais démentie, de mettre l’universel au creux de chacun de nous.
Le prince de Hombourg
128 min

Le prince de Hombourg

2014 - Mise en scène Giorgio Barberio Corsetti
Toute la pièce est une énigme... ou peut-être un songe... qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement... Ou bien est-ce l’histoire d’une lâcheté et d’un héroïsme ? Est-ce le résultat d’une impulsion inconsciente ou celui d’un véritable choix ? De quoi parle Le Prince de Hombourg ? De comment on peut vivre tout en dormant... ou rêver de la vie... comment Éros se mêle impitoyablement aux décisions conscientes... comment la mort joue avec les glissades et les chutes des hommes... comment on peut entendre sans écouter... en écoutant les voix intérieures plutôt que celles de l’extérieur... comment la guerre est le terrain extrême de toutes les possibilités d’action... par le geste le plus extrême, l’homicide... comment les impulsions nous dominent... et comment la raison nous condamne à mort pour faire taire ces impulsions... L'ordre, l’obéissance aux règles, est-cela la mort ? Qu’est-ce que cette pièce tente de nous dire ? Comment le symbole finit par l’emporter sur le réel... Le symbole, est-ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? Seul un geste de clémence ou d’appréciation du père peut nous sauver... mais cela vaut seulement une fois que nous aurons accepté de monter sur l’autel, le couteau sous la gorge. Le père dispense-t-il la justice... ? Ou la clémence... ? Ou bien le pardon quand il nous a condamnés à mort pour l’avoir emporté contre la loi ? Au fond, est-ce notre victoire qui a été condamnée ? Et cette victoire, peut-elle être seulement remportée contre les lois du père ? Pour ensuite nous emmener à une condamnation et accepter celle-ci comme la seule possibilité d’affirmation de notre être au monde ? La seule issue de la condamnation, est-elle vraiment notre acceptation, et la consé- quente clémence du père ? La mort, vient-elle vers nous habillée en femme perdant un gant ? Éros dissémine des gants perdus, dévoilant des mains délicates et gracieuses – l’histoire de notre culture... Combien de temps faudra-t-il pour que ces mains deviennent squelette ? Chaque scène est une énigme... le sens se perd dans les élans, dans les fulgurances... le prince est notre héros, l’avatar de nos songes... nous vivons avec lui dans des formes et des paysages durs, de pierre ou de fer... des scènes coupées au sabre... comme dans la charge d’une cavalerie exaltée... des scènes fragmentées, éclatées,LE PRINCE DE HOMBOURG de Heinrich von Kleist mise en scène Giorgio Barberio Corsetti livides... incongrues, l’une après l’autre... chaque scène, un tableau différent... qui répond à un système symbolique tour à tour différent... mais qui, toutes assemblées, créent une grande fresque... comme une chapelle cachée dans une grande cathédrale dépouillée... Sur le chemin du prince, une fosse... les croque-morts au travail... Par le biais de sa mère putative, le prince demande clémence à l’Électeur, son père électif... Au théâtre, est-il possible que, dès que le père prend du pouvoir, les fossoyeurs commencent à creuser ? La Cour d’honneur est une paroi ardue, un plateau sous un abîme... c’est là où le prince affronte la guerre, la peur, l’exaltation, le désir, la mort... c’est là où les personnages tombent et se redressent. On les croit morts, mais ils vivent pourtant pour condamner ou être condamnés, pour donner la grâce ou la recevoir... Mais où est la guerre dans tout cela ? Là, au fond, là où l’élan et le cri surgissent sans calcul, sans raison... c’est ce moment d’exaltation qui nous fait remporter la victoire ou perdre, qui nous perd, dans lequel nous nous perdons... car nous n’avons pas écouté... car nous pensions à autre chose... à l’autre... Images, rêves, fer, chevaux... armes... une paroi gravée de signes picturaux... explosions de couleurs... feu... lances incendiées... visions du jugement dernier... combats... chutes sans fin... corps nus et corps protégés... enveloppes... surfaces en mouvement transpercées par les coups... corps projetés... couleurs vives... explosions de couleurs... fer, pierre... Giorgio Barberio Corsetti, septembre 2013
Tombouctou déjà-vu
100 min

Tombouctou déjà-vu

2015 - Mise en scène Emmanuelle Vo-Dinh
Une communauté de sept interprètes met à l’épreuve son unité et ses liens. Prise au piège d’une narration qui défile en boucle, elle fait vaciller chaque situation, sachant que la répétition n’interdit ni le déplacement ni la transformation. Sur le plateau, des cartes à tirer : les stratégies obliques du musicien-producteur Brian Eno et du peintre Peter Schmidt, consignes à exécuter, à transgresser, à empiler. Leur accumulation crée un terreau sur lequel le groupe joue et trébuche, curieux d’expé- rimenter des états, des émotions, des intentions. Enfants farceurs parfois pervers, per- sonnages romantiques qui basculent dans la mélancolie... Tout se fabrique sous nos yeux, entre extrême précision et fragilité, portées par des boucles sonores enregistrées et réinventées par les danseurs. Dans ce processus invariablement circulaire surgissent des brèches, comme des poches de liberté que chacun investit pour échapper au destin, au sens commun. Car à travers cette tentative d’affranchissement dans la répétition, c’est de création artistique qu’il s’agit, à l’image de Tombouctou, nom connu de tous, mais totalement fantasmé, interprété et sublimé. Emmanuelle Vo-Dinh est une chorégraphe des phénomènes. Sociaux, physiologiques, psychologiques ou mécaniques : elle s’empare de faits précis, les observe, les com- prend, puis, les transforme en matériaux chorégraphiques et plastiques.
Faut pas payer
140 min

Faut pas payer

2005 - Mise en scène Jacques Nichet
Cette pièce, qui a pour cadre l’Italie des années 1970, est l’une des plus représentatives d’une œuvre (couronnée par le prix Nobel de littérature) qui conjugue la grande tradition de la farce italienne (les tréteaux, les masques, les lazzis) et l’engagement politique contemporain. Nous sommes à Milan et comme beaucoup d’ouvrières, Antonia et Margherita ne peuvent plus faire face à l’augmentation des prix des loyers. Dans un élan collectif, les femmes du quartier décident l’auto-réduction des prix dans leur supermarché habituel. L’excitation monte, les hommes interviennent et ce n’est plus qu’un cri dans le magasin : « Faut pas payer ! »…
La Traviata à Paris Making Of
52 min

La Traviata à Paris Making Of

2001 - Réalisation Henri Poulain
En juin 2000 et pendant deux jours, le producteur italien Andrea Andermann diffusait, en direct, depuis Paris, et sur 142 pays, ce célèbre opéra de Verdi en 4 actes, filmé sur différents sites de la capitale française : l'Hôtel de Boisgelin, le château de Versailles, le Petit Palais, et l'Ile Saint-Louis, les musiciens étant basés à la Salle Wagram. Ce making of retrace la préparation de cette grande production, les émotions, les doutes et les joies de tous ses intervenants.
Bouvard et Pecuchet
92 min

Bouvard et Pecuchet

2018 - Mise en scène Jérôme Deschamps
« Bouvard et Pécuchet » mis entre les mains de Jérôme Deschamps, c'est forcément un régal ! Le créateur des Deschiens adapte le savoureux chef d’œuvre de Flaubert et l’interprète aux côtés de Micha Lescot accompagné d’une joyeuse troupe ! Bouvard et Pécuchet, copistes de leur état, se rencontrent sur un banc public. Et s’apitoient sur l’état du monde qui, mon pauvre ami, va à vau l’eau. Mais foin de jérémiades, il s’agit de prendre le taureau par les cornes, hardi les gars, sus à la bêtise humaine. Tout y passe de l’agriculture à la culture et rien n’échappe au faible lumignon de ces deux cloportes à l’intelligence aussi courte qu’un jour sans proverbe de l’almanach Vermot. C’est le grand bazar des clichés et stéréotypes, le vide grenier des inepties et des idées reçues, le grand bêtisier encyclopédique, la foire des gags à gogo. Car ils sont niais à manger du foin, ces deux-là.  Parfois, tels de vieux cousins inopportuns, les Deschiens surgissent au détour d’une scène, à la grande surprise de Gustave, n’en déplaise aux encyclopédistes purs et durs. Agaçants, irritants, émouvants, tendres, drôles, nos deux compères campés avec brio par Jérôme Deschamps- Pécuchet en personne tout en rondeur et souplesse, et Micha Lescot- Bouvard, le long escogriffe que l’on ne s’attendait pas à trouver là, entourés par Pauline Tricot et Lucas Hérault dont il faut aussi saluer la « bravitude », vont faire souffler entre Vieux- port et Canebière un petit vent de folie burlesque pour fêter le joli mois de mai. 
L’Apocalypse Arabe
79 min

L’Apocalypse Arabe

2021 - Mise en scène Pierre Audi
Conçu sur le vif en 1975, le recueil L’Apocalypse arabe de la peintre et poétesse Etel Adnan offre une représentation saisissante de la guerre civile au Liban. Le soleil, motif central d’une suite de variations hallucinées, allégorise le rayonnement des cultures du monde arabe mais aussi le cataclysme qui a fondu sur elles : une tragédie sans fin, à la portée planétaire. Cette œuvre à nulle autre pareille, virulente dénonciation des crimes qu’engendre l’intolérance, a profondément nourri et inspiré le compositeur d’origine israélo-palestinienne établi à Berlin Samir Odeh-Tamimi et le metteur en scène franco-libanais Pierre Audi. Ensemble, ils ont voulu donner à ces chants entrecoupés de dessins mystérieux la forme d’un théâtre musical qui puisse en souligner l’actualité en même temps que l’universalité. Prophétique en son temps, L’Apocalypse arabe demeure une anticipation visionnaire des épreuves que traverse le Liban aujourd’hui.
Ciao Amore
85 min

Ciao Amore

2010 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Elle : « Je crois que je t’aime plus… » Lui : « T’as quelqu’un ?! » Non, elle n’a personne. Elle ne l’aime plus, tout simplement. Mais elle ne sait pas pourquoi. Le temps d’une soirée, ils vont voir défiler leur vie de couple. Dans un jeu ridicule, souvent absurde, parfois violent, ils vont s’étudier, s’insulter, se toucher, partir, revenir, se comprendre enfin et se perdre l’instant d’après. Comment s’aimer comme au premier jour dans ce monde qui court plus vite que nos sentiments ? Pourquoi on s’aime, pourquoi on ne s’aime plus ? Mais surtout, comment faire pour s’aimer dans une société où l’individualisme règne en roi et où l’épanouissement personnel est devenu le Graal ? Un Adam et Eve d’aujourd’hui, elle féministe et italienne, lui ambitieux et paumé dans les méandres du quotidien, mais toujours « un couple ». Une grande scène d’explication, une enquête sur les pourquoi qui va tourner à la comédie, l’histoire d’un amour, un vrai, où l’on se fait mal pour se faire du bien. Ils vont nous faire rire, puis pleurer, puis rire encore, eux qui sont si loin de nous, mais tellement proches.
ABRACADABRUNCH
83 min

ABRACADABRUNCH

2016 - Mise en scène Alil Vardar, Thomas Gaudin
François Coulon a 45 ans et vient de vendre ses affaires. Célibataire, égoïste, misogyne, cavaleur, grossier, de mauvaise foi... il a décidé de consacrer le reste de sa vie à lui-même. Le bonheur selon François ! Mais elle a une mission ! Pour lui l'enfer va commencer ! Après ses trois précédents succès au théâtre. Alil Vardar, l'auteur du "Clan des divorcées " nous offre sa 4ème pièce où en plus de nous faire rire il a décidé d'y rajouter un peu de magie... Tout un programme ...
Le président, sa femme et moi
100 min

Le président, sa femme et moi

2011 - Mise en scène Bernard Uzan
Le Président de la République Thomas Barowski a décidé d'utiliser un sosie afin de pouvoir être présent sur tous les fronts. Antoine Girard, un vendeur de canapés, a été choisi par les services secrets comme le Français ayant le morphotype le plus proche du Président et est réquisitionné pour raison d'Etat... Le colonel Tanguy et sa charmante adjointe Avril, ont été chargés de cornaquer Antoine dans ses missions mais Isabelle Martini Barowski, la sublime épouse du chef de l'état, croise la route du sosie... Embrouilles et fous rires à l'Elysée.
La voie de l’écuyer
62 min

La voie de l’écuyer

2012 - Mise en scène Bartabas
" J’ai imaginé une compagnie-école, un laboratoire de création, où la notion de travail collectif est fortement défendu. Pour moi, il n’y a pas de transmission du savoir équestre sans développement d’une sensibilité artistique. C’est pourquoi, ici, l’apprentissage du dressage se conjugue avec la pratique de la danse, du chant, de l’escrime artistique ou du Kyudo… Il s’agit de considérer la chose équestre comme un art et non comme une discipline." Bartabas La Voie de l’écuyer est le spectacle de répertoire de l’Académie du spectacle équestre ; décliné en Opus, il évolue et s’enrichit chaque année de l’expérience des écuyers et des progrès des chevaux. Avec le Carrousel des lusitaniens, l’escrime artistique, les improvisations, les longues rênes… ce spectacle évoque l’Académie, corps de ballet équestre unique au monde qui allie création contemporaine, art équestre, patrimoine revisité, appropriation de la tradition et transmission des savoirs.
Calacas
62 min

Calacas

2013 - Mise en scène Bartabas
Avec Calacas, (squelette au Mexique), inspiré de la tradition mexicaine de la Fête des morts, le Théâtre équestre Zingaro propose un spectacle époustouflant et poétique où la mort est prétexte à célébrer la vie. Après avoir martelé la terre de son Théâtre équestre Zingaro durant plus d’un quart de siècle, voici que Bartabas s’attaque aujourd’hui au ciel. Et qu’il entend y festoyer de plus belle, en mettant la camarde en cavale et les morts vivants à cheval. Véritable danse de l’âme joyeusement macabre, exécutée sur piste et dans les airs, Calacas évolue comme un double carnaval endiablé au son du tambour des chinchineros, des fanfares mexicaines et des orgues de Barbarie. Avec encore et toujours le cheval, le plus sûr animal psychopompe qui soit comme passeur, coursier, messager et ange gardien. La troupe au grand complet offre au public une grande fresque colorée menée à un rythme d’enfer par ses cavaliers, musiciens et techniciens qui entraînent 29 chevaux éblouissants dans leur danse céleste. Des chevaux qui, au fil des tableaux présentés, tels des passeurs, coursiers, messagers ou anges gardiens conduisent l’âme des morts dans l’au-delà.
Orlando ou l’Impatience
202 min

Orlando ou l’Impatience

2014 - Mise en scène Olivier Py
Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie possible. Le premier est un metteur en scène de tragédie politique, le second ne fait que des comédies érotiques, le troisième des poèmes religieux obscurs, le quatrième des épopées historiques et le dernier des farces philosophiques. Orlando tente chaque fois de séduire son nouveau père, jusqu’à ce que sa mère lui avoue qu’il est le fils d’un autre... Nous sommes dans le registre de la comédie et de la métacomédie comme avait pu l’être Illusions comiques. Mais il est aussi question dans cette pièce de rêver une nouvelle éthique, c’est-à-dire un nouveau rapport au monde. La politique a-t-elle remplacé le politique, l’art n’est-il plus qu’une marchandise, le sexe est-il aujourd’hui un vecteur normalisateur et réactionnaire, la foi peut-elle survivre à l’effondrement intellectuel des religions, la philosophie se réduit-elle au commentaire de la gloire passée de l’Europe ? La scénographie sera une chorégraphie d’espaces intérieurs, une cavalcade de lieux intimes qui feront de ce spectacle un ouvrage picaresque. Une version longue et une version courte seront travaillées en amont, la version longue offrira des digressions subtiles, un droit à l’inutile que la version courte épargnera aux spectateurs plus impatients. À la manière d’une grande promenade à travers les pensées et les théâtres de son temps, Orlando ou l’impatience est un portrait du présent, ni assassin ni béat. Il imagine que nous vivons dans un changement d’époque et que, sur cette ligne de fracture, les destins vacillent. Enfin, ce sera pour Avignon un spectacle manifeste où, bien évidemment, seul le théâtre est vainqueur. Olivier Py, septembre 2013
Le grand bye-bye 2014
136 min

Le grand bye-bye 2014

2014 - Mise en scène Gil Galliot
Régis Mailhot invite sur la scène du Théâtre des Bouffes Parisiens de nombreux humoristes : Laurent Gerra, Anne Roumanoff, Chevallier et Laspalès, Eric Antoine, Olivier de Benoist, Stéphane Bern, Julien Courbet, Caroline Vigneaux… pour passer en revue, à travers de nombreux sketches, les événements les plus marquants de l'année 2014. Spectacle sarcastique, pince sans rire, insolent, détonant, pétillant, enlevé et rythmé tantôt par l'humour noir, tantôt par l'absurde, ancré dans la réalité tout en le détournant avec l'humour décalé de Régis Mailhot et de ses invités. Des imitations sont distillées tout au long du spectacle… des invités surprises s'invitent aux côtés de Régis Mailhot, permettant une grande liberté de ton… de tous bords !
Deux hommes tout nus
100 min

Deux hommes tout nus

2015 - Mise en scène Ladislas Cholat
La pièce. Alain Kramer, avocat sérieux et mari fidèle, se réveille nu chez lui avec un de ses collègues de bureau. L’incompréhension est totale, et aucun des deux hommes n’arrive à expliquer comment ils ont pu se retrouver dans cette situation. Quand la femme de l’avocat découvre les deux hommes dénudés dans son salon, Kramer invente n’importe quoi pour sauver son couple. Il est prêt à tout pour rétablir une vérité qui lui échappe. Où se trouve la vérité ? Dans le salon de kramer, ou dans son inconscient ? Quand on fouille au fond de soi, sait-on jamais ce qu’on va trouver ? En partenariat avec Le Parisien. Le mot de l’auteur. Il y a quelque temps, j’assistais à une représentation d’un vaudeville classique. Comme souvent, un mari infidèle pris en flagrant délit d’adultère, inventait tout et n’importe quoi pour tenter de cacher sa liaison avec une maitresse cachée dans un placard. Je me suis dit : « Et si la maitresse était un homme ? Et si cet homme sortait du placard sans qu’on comprenne comment il y est arrivé ? ». C’est ainsi que m’est venue l’idée de Deux hommes tout nus. Les situations qui vont s’enchaîner sont celles d’un boulevard classique, où l’on va retrouver les ingrédients habituels propres à ce genre de comédie (mauvaise foi, quiproquos, stratagèmes ridicules), mais les motivations du héros sont plus sombres : ce sont celles d’un homme pris en flagrant délit d’un acte qu’il n’a pas commis, obligé de se justifier sur des pratiques sexuelles qui ne sont pas les siennes, un homme persécuté qui finira par douter lui-même de sa propre sexualité. Comme dans mes pièces précédentes, Cochons d’Inde, Qui est Mr Schmitt ? ou Comme s’il en pleuvait, ce ne sont pas les réponses qui m’intéressent, mais les questions. Où se trouve la vérité ? Dans le lit du héros ? Dans sa tête ? Ou dans son inconscient ? Deux hommes tout nus n’est pas une pièce à thèses sur la sexualité, et encore moins sur l’homosexualité. C’est simplement une farce avec une question sans réponse : a-t-on réellement conscience de ses désirs sexuels les plus enfouis ? Sébastien Thiéry Le mot du metteur en scène. À l’origine d’une pièce de Sébastien Thiéry il y a toujours une situation incongrue, comme seul son imaginaire débridé est capable d’en inventer. Ici un homme se réveille dans le canapé-lit de son salon. Il est vingt heures. Sa femme ne va pas tarder à rentrer. À côté de lui dort un homme tout nu. Il ne sait pas comment cet homme est arrivé dans son lit. Ni pourquoi il est tout nu. Il ne se souvient pas des dernières heures qui viennent de s’écouler. Choc. Prise de conscience. Enquête. Dans les pièces de Sébastien Thiéry, il n’y a pas d’exposition. Le public qui n’en sait pas plus que les personnages est plongé dès le début dans une situation de crise. Situation comique pour le spectateur, tragique pour les personnages qui la subissent. Les héros sont ici des bobos. Ils n’ont pas de problème d’argent mais sont empêtrés dans leur éducation bourgeoise et sont pétris de tabous. Sébastien aime gratter là où ça fait rire. En vilain garnement qu’il est, il s’amuse à mettre ses personnages dans les situations les plus gênantes et les pousse à aborder des thèmes auxquels ils n’avaient jamais encore réfléchi. Pour tenter de comprendre l’inexplicable, ils se lancent dans des raisonnements flous, dans des actions désespérées, inventent des stratagèmes fumeux. Sans avoir le temps de prendre leur élan ils sautent avec nous dans la situation imposée par l’auteur et nous embarquent dans leur logique approximative. Mais comme Labiche en son temps, Sébastien aime ses personnages. Son regard sur ce petit monde est moqueur mais aussi profond. Derrière l’absurde de la situation, il est question d’identité. De la difficulté à être nous-même. Du combat nécessaire pour exister quand on est différent du moule social dont on est issue et dans lequel on baigne. Je ne chercherai pas dans ma mise en scène à faire rire. Le texte de Sébastien est déjà tellement comique. Mon rôle est d’amener les comédiens à aller au cœur de leur drame, vers la plus grande sincérité. Je crois que c’est « tout nus », exact miroir de nous-mêmes, que les personnages au théâtre sont les drôles. Ladislas Chollat
Richard III (Thomas Ostermeier)
159 min

Richard III (Thomas Ostermeier)

2015 - Mise en scène Thomas Ostermeier
Richard est hideux. Il est né prématurément, déformé, boiteux et bossu. Sur les champs de bataille de la guerre des Deux Roses - qui a éclaté après la mort de Henry V à la fin du XVème siècle en Angleterre – Richard a bien servi sa famille et surtout son frère, Edward. Aujourd’hui Edward est roi, et le doit à un certain nombre de meurtres commis à l'initiative de son frère estropié. La fin de la guerre n’apporte pas pour autant la paix à Richard. Il garde une haine très profonde pour le reste du monde, qui ne lui ressemble pas. Si le destin l'empêche de faire partie de cette société bénie par la bonne fortune, il en sera pour le moins leur seigneur. Il divise pour mieux régner, sans scrupule, exploitant les ambitions des uns et des autres à ses propres fins, et, surtout, fait ce qu'il sait faire de mieux : tuer, assassiner, écarter tous les obstacles qui se trouve sur son chemin, avec pour unique obsession finale, le pouvoir. Mais même après sa victoire totale sur ses ennemis – une victoire qui a couté la mort à ses parents et à ses amis - il restera a jamais meurtri par le mépris et la haine qui l’entourent. Seul au sommet du royaume d’Angleterre, privé de tous ses adversaires, il retourne maintenant sa rage sur son véritable ennemi - lui-même. Richard III est une des premières œuvres de Shakespeare, écrite vers 1593, dans laquelle Richard est présenté comme un personnage débridé et simple d'esprit. C’est le premier d'une liste de personnages sombres, typiquement shakespeariens, faisant de leur art consommé de la manipulation une vertu. Mais au delà de la description d’une âme noire ou d’un tueur psychopathe, c’est aussi et surtout le portrait d'une élite au pouvoir, déchirée par des luttes intestines, dont l’incapacité à s’élever au dessus des ambitions particulières fera émerger la figure diabolique d’un dictateur pervers. Avec cette nouvelle version de Richard III, à la fois claire dans sa mise ne scène et sombre par son atmosphère, le grand metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, grand habitué du Festival d’Avignon, frappe un grand coup. Comme toujours, c’est un classique qui est modernisé, à travers la présence d’un batteur et des costumes glamours et actuels. Dans une scénographie judicieuse, inspirée du Théâtre du Globe de Londres, une architecture en demi-cercle permet aux acteurs d’entrer sur scène en sortant du public, établissant naturellement une grande proximité avec les spectateurs. Et surtout, ce personnage flamboyant et complexe est l’occasion, pour le grand acteur allemand Lars Eidinger, de laisser libre court à son génie.
L’amour sur un plateau
118 min

L’amour sur un plateau

2011 - Mise en scène Agnès Boury
Mariés depuis 20 ans, Caroline et Jean-Louis tiennent une auberge dans la Creuse. Mais rien ne va plus dans le couple et ils envisagent de se séparer. Une mystérieuse cliente de l’auberge leur propose alors de tenter le tout pour le tout : pourquoi ne pas faire venir MAP, la célèbre médiatrice des amours perdus ? Elle est connue dans toute la France pour ses émissions télévisées où l’on voit des couples en difficulté s’aimer comme au premier jour ! La télévision va donc débarquer à l’auberge. MAP réussira-t-elle à rapprocher Jean-Louis et Caroline ?
Si c’était à refaire
88 min

Si c’était à refaire

2005 - Mise en scène Jean-Luc Moreau
Dans la clinique du docteur Jouvence, les femmes célèbres ou anonymes se bousculent pour se faire refaire le nez, les seins, la bouche ou les hanches… L’arrivée d’une nouvelle secrétaire et la jalousie de Mme Jouvence ne vont rien arranger au monde de la chirurgie esthétique.
Drugs kept me alive
74 min

Drugs kept me alive

2013 - Mise en scène Jan Fabre
Le monologue Drugs kept me alive (Les drogues m’ont maintenu en vie) parle d’un survivant. Il explore toutes les issues de secours, l’aiguille de sa boussole toujours tournée vers les raccourcis entre le ciel et l’enfer, pour toujours avoir une longueur d’avance sur la menace de la Faucheuse. Sa rapidité est sa meilleure arme, son humour un médicament puissant et ses acolytes répondent à des noms illustres issus des sphères supérieures, tels que ecstasy, kétamine,GBH,poppers,speed,cocaïne,2C-B,2C-1,2C-7. Avec ces cristaux à inhaler, ces ‘démangeurs’ de sang et ces envoûteurs cérébraux, il se repousse et se jette dans le magma de ce qui le maintient en vie : le désir tourbillonnant de l’ivresse permanente. Il se meut à bord d’un gigantesque dirigeable, loin au-dessus des nuages, il amarre aux quais de chimères qui semblent être en perpétuelle transformation, se crée des mirages qui semblent l’envelopper aimablement et lui procurent un bonheur intense. C’est précisément cette intensité hors du monde qui fait battre ce désir obsessionnel. Une intensité emplie d’une sorte de pureté : l’extase. C’est une sensation étrange qu’une chose puisse être à la fois aussi floue et aussi transparente. Comme une bulle de savon que l’on peut tendre tout autour de la peau pour ainsi s’enfoncer lentement et disparaître. Cette bulle d’air est sa seconde nature, une enveloppe où le silence est assourdissant et qui le protège de la mort. Mais on approche du plaisir ultime, du superlatif de l’extase quand les médicaments du monde d’en haut se mêlent à ceux du royaume des ombres. Dans Drugs kept me alive, Jan Fabre esquisse une vie au bord du gouffre de la mort. Plus on s’approche de la mort, plus les pilules, les poudres et les boissons doivent soutenir la vie. Telle est la situation dans laquelle se trouve le personnage de cette pièce : il a vu la mort en face et décide de jouer au poker avec la maladie dans son corps : drugs kept me alive. Luk Van den Dries