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Du plaisir et des médocs
100 min

Du plaisir et des médocs

2010 - Mise en scène Stéphane Casez
Un tantinet compulsives, légèrement névrosées, gentiment dépressives, un peu fumeuses, beaucoup buveuses, hypocrites, débordées, infidèles, radicalement feng shui, écologiquement bio et de temps en temps bobo. Bref elles sont heureuses et épanouies. Elles aiment le plaisir et les médicaments, le gras et le sucré, le mojito et la vodka pomme, les petits canards et les vrais diamants mais surtout elles sont drôles !
Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance
104 min

Orgy of Tolerance – Orgie de la Tolérance

2009 - Mise en scène Jan Fabre
Puisque nous avons trop de tout, trop de confort, d'images, de sons, de bouffe, de sexe, comme trop de misère, d'émotions ou de bons sentiments, Jan Fabre a voulu se situer exactement là où ça déborde, recueillant les excès pour en faire des formes elles-mêmes excessives. Et puisque tout se recycle de plus en plus vite, y compris le plaisir, les idées, la révolution ou encore la subversion, sa nouvelle création s'installe au cœur de ce qui bouge, de ce qui communique, pour faire circuler les signes encore plus rapidement, avec une énergie destructrice phénoménale, jusqu'à la farce, jusqu'au non-sens. L'orgie du titre, c'est l'extase, l'orgasme de la consommation : se faire plaisir, parfois littéralement, en tenant sa place dans la licence, l'outrance et la dépense, de préférence avec beaucoup de zéros. La tolérance ? C'est se demander si quelque chose, aujourd'hui, peut encore choquer : sommes-nous prêts à tout accepter ? Notre société est à la fois extrêmement précautionneuse dans certains domaines, mais finalement immensément tolérante pour la plupart des autres. Ce qui permet à Jan Fabre, et à ses neuf performeurs, de déployer sur scène un rire violent qui contamine tout et ne respecte rien. "Orgie de la tolérance" propose en effet une série de rituels mettant à mal notre siècle fraîchement éclos. Les corps y sont régulièrement pris de réflexes animaux, mais des animaux acheteurs, mis en compétition devant les produits dont ils ont besoin, comme soumis à une dépendance incontrôlable. Et quand, au contraire, ils s'alanguissent et se reposent, c'est pour mieux sombrer dans la cérémonie des sofas, ces indices confortables du bien-être intime, où nous nous déposons délicatement afin de regarder la télévision – et faire entrer la violence, la barbarie –, où nous discutons sans fin entre amis d'un ton las et sentencieux, souvent pour tromper l'ennui, parfois pour dire des horreurs en toute bonne conscience. Il y a de l'Ubu dans ce spectacle qui oscille entre la farce et les Monty Python, entre le cabaret brechtien et le happening dévastateur. Comme si un complot absurde, mais néanmoins rigoureux, pouvait permettre d'appuyer toujours plus fort sur l'accélérateur et précipiter joyeusement le monde dans le mur.
Eric Antoine – Réalité ou Illusion
81 min

Eric Antoine – Réalité ou Illusion

2011 - Mise en scène Eric Antoine
Pour marquer agréablement la fin d'un cycle (plus de 250 représentations en France-Belgique-Suisse-Tunisie-Algérie-Québec de "Réalité ou Illusion?" créé en 2008 lors de sa première et triomphale participation officielle au Off) et le début d'un autre avec un nouveau spectacle, Éric Antoine, l'humorillusionniste illuminé, revient en Avignon cette année. À la fois pour le plaisir et pour tester devant un public connaisseur diverses nouveautés, il propose au Palace son spectacle explosif “Réalité ou illusion?”. Oui ça va bouger, ça va délirer,... mais CALMEZ VOUS !!!
Phèdre !
98 min

Phèdre !

2019 - Mise en scène François Gremaud
Comment transmettre sa passion pour un texte ? François Gremaud met en scène la comédie Phèdre !, un monologue joyeux et interactif d’après la tragédie Phèdre de Racine. Pièce sur une pièce, Phèdre ! raconte comment le théâtre naît du plaisir de croire ensemble a une fiction et qu’il rencontre le réel de façon toujours inattendue.
Ola Kala – un spectacle des arts sauts
59 min

Ola Kala – un spectacle des arts sauts

2007 - Mise en scène Les Arts Sauts
Sur scène, les images se substituent aux mots. Chaque moment est une expérience nouvelle où naissent des figures aériennes autour d’un espace de jeu particulier le trapèze en croix - multipliant les axes et les déplacements et permettant de varier les trajectoires. « Ola Kala » est encore une recherche approfondie sur l’esthétisme, le mouvement en l’air spectaculaire et inventif autour du vol, de la chute, du plaisir et du désir. Violons, violoncelles, voix de femme, sons électroniques, forment une texture musicale qui accompagne le ballet. Les musiciens sont placés au plus près des trapézistes, à 12 mètres de hauteur, et accompagnent le ballet des corps dans l’espace comme si un même battement de cœur les unissait. S’ajoute à cette chorégraphie aérienne un travail spécifique sur la lumière - jeux d’ombres, effets de proche et lointain - se projetant sur la toile et offrant ainsi une sorte de double. Les spectateurs sont conviés à pénétrer sous la haute bulle par des boudins remplis d’air et à s’asseoir dans les transats entourant les artistes, retraçant le cercle intime de la piste.
Cocorico
60 min

Cocorico

2010 - Mise en scène Susy Firth, Michèle Guigon, Patrice Thibaud
Patrice Thibaud et Philippe Leygnac, révélés au grand public dans les spectacles de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, font avec "Cocorico" le grand saut mis en délire par Michèle Guigon et Susy Firth. Musical en diable, ce duo entre un enfant comme grandi trop vite et un musicien explosif fait la part belle au mime. Les saynètes défilent, du Tour de France à un défilé haute couture, sans oublier des majorettes, des cow-boys ou des dresseurs de fauves. Patrice Thibaud et Philippe Leygnac font de leur folie douce une partie de plaisir partagé par le public qui en redemande. Du presque rien qui devient, le temps d’un "Cocorico", du grand art.
Richard III (Thomas Jolly)
240 min

Richard III (Thomas Jolly)

2016 - Mise en scène Thomas Jolly
Le monstre sculpte sa statue  En Avignon, à la fin des intégrales des trois parties de Henry VI, les spectateurs debout après dix-huit heures de spectacle scandaient : «Richard III ! Richard III !» Ils sont aujourd’hui exaucés : Thomas Jolly, qui interprétait lui-même le rôle du sinistre Duc de Gloucester, va conduire son personnage jusqu’à son couronnement puis l’accompagner dans sa chute, au terme d’une dernière bataille... Richard est le premier grand maître de la mise en scène de soi que le théâtre ait produit. Ou du moins le premier personnage théâtral depuis Dionysos en personne (dans Les Bacchantes d’Euripide) à se mettre soi-même au monde théâtralement, sous le regard fasciné d’autrui. Si Richard est un être aussi extraordinaire, cela tient à ce qu’il est aussi son propre auteur, fils de ses œuvres, et que celles-ci, puisant leur énergie dans le goût de l’excès et l’irrépressible sens du jeu de leur auteur, témoignent de la sûreté de ses dons artistiques. Richard se veut roi – nulle autre identité ne saurait lui suffire. Or cette identité royale lui est interdite. S’il veut pouvoir accoucher de sa royauté, il lui faut se frayer seul sa voie, que ce soit par la ruse – en multipliant les masques – ou par la force, et au besoin à coups de hache (ainsi qu’il le dit lui-même dans l'acte III, scène 2 du troisième Henry VI). Il lui faut simultanément éliminer ses rivaux dynastiques au sein de sa propre famille (d’abord son frère Clarence, puis ses neveux Édouard et Richard, princes du sang et héritiers légitimes de son autre frère, Édouard IV), réduire à l’impuissance ses rivaux politiques (dont sa belle-sœur, la reine Élisabeth, ainsi que ses frères et ses fils d’un premier lit) et travailler à asseoir sa propre légitimité (par exemple en épousant Lady Anne, veuve du fils d’Henry VI). À première vue, la tâche paraît impossible. C’est précisément le contraste entre cette impossibilité initiale et les ressources d’intelligence rusée ou de soudaine brutalité que Richard, un effroyable sourire aux lèvres, déploie pour enfin la surmonter qui contribue à nourrir notre plaisir de spectateur – plaisir qui n’est sans doute pas sans rapport avec le souvenir des joies païennes ou enfantines que nous devons au cirque. Car Richard a quelque chose du pur histrion (ainsi lorsqu’il fait retomber sur la tête de Marguerite, la vieille reine-mère, les malédictions dont elle comptait l’accabler). Mais il est également un peu hypnotiseur – voyez comment il séduit Lady Anne. Un dompteur, aussi, qui n’a pas son pareil pour mater, soumettre ou encager les grands fauves politiques qui lui barrent la route. Et si l’on veut, un peu escamoteur : il propage des bruits sur Clarence qui entraînent sa condamnation à mort, puis fait opportunément disparaître la grâce trop tardive que lui accorde Édouard (et les remords du roi, déjà éprouvé par une longue maladie, précipitent sans doute son agonie). Richard, en somme, n’est pas seulement une abomination de la nature, un bossu, un pied-bot, doté de dents dès sa naissance. «Richard» est le nom d’une machine à produire des possibilités théâtrales inouïes, proprement impensables. Derrière le monstre, il faut saluer le tour de force, voire le chef- d’œuvre d’une volonté de puissance qui ne cesse, scène après scène, de sculpter sa propre statue. Trente-deux ans après l’inoubliable monstre d’Ariel Garcia Valdès, voici donc un autre Richard qu’on vit grandir en Avignon, reprenant à nouveaux frais le cérémonial de sa propre invention, puis de sa déroute : après l’intégrale des Henry VI, la bande de la Piccola Familia est de retour pour mener à son terme, avec leur contagieuse vitalité, l’une des aventures théâtrales les plus follement ambitieuses de la décennie.
Le Radeau de la Méduse
82 min

Le Radeau de la Méduse

2018 - Mise en scène Romeo Castellucci
Inspiré par la peinture de Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse (Das Floß der Medusa) est un oratorio (opéra spirituel) composé par Hans Werner Henze, créé en 1968.L’ intérêt de cette histoire mondialement connue, c’est qu’elle est encore aujourd’hui d’une tragique actualité. C’est pourquoi Romeo Castellucci fait un lien direct et évident entre les naufragés du radeau et les réfugiés des bateaux qui traversent la Méditerranée et dont le destin est souvent le même. Romeo Castellucci souhaite avant tout parler de naufrage, mais pas seulement celui du Radeau de la Méduse, celui du spectateur. Pour cela, il s’est inspiré du philosophe allemand, Hans Blumenberg, qui a écrit Naufrage avec spectateur. Il y parle du plaisir du spectateur qui, assis sur un rocher, dans la rivière est en train de regarder un naufrage, loin en pleine mer et qui a un sentiment ambivalent : il est rassuré par sa position devant le désastre, le plaisir d’être sauvé, mais il ressent aussi de la culpabilité.
Le fils du comique
109 min

Le fils du comique

2014 - Mise en scène Agnès Boury
Après le triomphe de la saison dernière, Le Fils du Comique revient à Paris. Pierre Palmade, toujours dans la peau de Pierre Mazar, son alter ego à la scène, veut un fils. Toujours égocentrique et à la recherche de bons mots, toujours homosexuel assumé, mais cette fois-ci en couple avec un compagnon qu’il adore martyriser, c’est maintenant son envie de faire un enfant qui sera le nœud de l’histoire. Il veut un fils et il l'a promis à deux femmes : Sylvie, sa meilleure amie, et Isabelle, l’actrice très prometteuse de sa prochaine pièce ! Une vraie bataille de « femelles » opposera alors les deux jeunes femmes, chacune d’une nature très affirmée… Cinq personnages qui se déchirent pour notre plus grand plaisir.
L’Amour Vainqueur
62 min

L’Amour Vainqueur

2019 - Mise en scène Olivier Py
Parce qu’elle a refusé d’obéir à son père, une jeune fille amoureuse est enfermée dans une tour. À sa sortie, elle découvre un monde ravagé par les conflits et la misère. Pour retrouver son prince, notre héroïne laisse place à l’écoute de ses désirs et affronte un général qui ne sait que semer le chaos. Quatrième spectacle d’Olivier Py inspiré des frères Grimm, L’Amour vainqueur est une opérette où cinq personnages – une princesse volontaire, un prétendant défiguré, un général diabolique, un jardinier écolo et une fille de vaisselle – nous emmènent en alexandrins blancs dans leurs aventures faites d’amour, de travestissement et de lutte.   Dans ce spectacle tout public, l’auteur et metteur en scène allie avec esprit le plaisir du théâtre musical et la conscience d’un monde trouble : le nôtre. Au désespoir il répond par la fantaisie, à la guerre par le chant, pour que l’amour, en compagnie des comédiens, chanteurs et musiciens, soit vainqueur.
Amalgames
41 min

Amalgames

2014 - Réalisation Benjamin Silvestre
En 2013, le Palais des Papes ouvrait ses portes à la danse et au festival Les Hivernales, pour un marathon Bagouet qui conduisait le public à travers le Grand Tinel, la Grande Chapelle et la Grande Audience. Pour cette deuxième collaboration, Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot de la compagnie Ex Nihilo vont créer dans la Grande Chapelle,Amalgame(s), création in situ. Ils proposent d’y mettre en jeu la modestie des corps en relation avec l’immensité de ce lieu plus que chargé d’histoire. Ils veulent jouer sur la résonance sonore de la salle pour les musiciens et sur la dispersion dans l’espace pour les danseurs. Cette nouvelle création prend toute sa dimension avec la présence dans le spectacle du guitariste et compositeur Pascal Ferrari, accompagné du batteur Régis Boulard. Ce sont les danseurs Corinne Pontana et Rolando Rocha, avec lesquels ils travaillent et partagent depuis plusieurs années le plaisir et le défi de poser la danse dans les espaces les plus improbables, qui les accompagneront.
Christophe Aleveque – Vieux con ?
86 min

Christophe Aleveque – Vieux con ?

2023 - Mise en scène PHILIPPE SOHIER
Christophe Alévêque n’a jamais aimé les Bisounours. Les Bisounours l’emmerdent, tout comme les inquisiteurs du nouvel ordre moral auxquels il s’attaque dans son nouveau spectacle, « Vieux con ? ». Marre de la bière sans alcool, du sucre sans sucre, de la guerre sans morts, des débats sans idées, de la route sans accidents, du pain sans gluten, de la journée sans tabac, du steak sans viande..Et pourquoi pas un spectacle d’humour consensuel ? Dans « Vieux con ? », Christophe Alévêque raconte le monde d’aujourd’hui à son fils de deux ans, un monde pasteurisé, sain, bienveillant et anxiogène où l’on nous sauve la vie... en la pourrissant ! Il fonde un club aussi, « Le Club des Vieux Cons » et sort un livre dans lequel il fustige la dictature molle d’une pensée tiède.Humoriste engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire, Christophe Alévêque défend une liberté d’expression totale et sans entrave, une imagination débridée, sans autocensure, ni censure du tout. Avec ses petits poings rageurs et le peu de cerveau disponible qui lui reste, il entre en lutte contre la mièvrerie, l’hypocrisie, le lissage de la pensée. Bref contre « l’Empire du bien » qui lui donne des boutons dans le cerveau. À tel point qu’il se demande s’il ne serait pas devenu lui-même un vieux con ! Libre penseur, à l’esprit critique aiguisé, adepte du plaisir... donc un vieux con !La tyrannie de la bienveillance n’a pas de limite ? Ça tombe bien ! Lui non plus ! « Vieux con ? », un nouveau spectacle explosif, d’une insolente et lucide férocité.
Titoff – 15 ans de scène
78 min

Titoff – 15 ans de scène

2017 - Mise en scène Laurent Junca
15 ans de scène ça se fête ! Il y a 15 ans, c'est en pionnier du stand-up que Titoff débarquait sur les planches parisiennes... Il avait pour alliés son jean, son tee-shirt noir, ses baskets, ses cheveux en bataille et un paquet de chips, parce que les chips c'est pas bon mais c'est bon. Avec son regard toujours décalé sur ce monde qui devient fou, ce spectacle ne vous laissera pas une seule seconde de répit. Et vous fera voyager dans le monde déjanté de Titoff au rythme d'un tango endiablé. Ma où ki sont passés ces 15 ans ? Des chips au Kinder Bueno, en passant par le chasseur, le cosmonaute Popov, ou les toilettes des filles, beaucoup de surprises au programme, avec des inédits, des révélations, des guests, enfin, que du plaisir.
Rire – Cirque d’Hiver Bouglione
103 min

Rire – Cirque d’Hiver Bouglione

2016 - Mise en scène Joseph J. Bouglione
Au Cirque d'Hiver-Bouglione, les spectacles enchanteurs se suivent mais ne se ressemblent jamais. C'est la règle d'or ! Seule l'excellence perdure. Les maîtres des lieux y veillent ; ils ont à cœur de faire toujours rimer excellence avec élégance et flamboyance ! Sous l'oeil bienveillant de Monsieur Loyal et du clown blanc, vous apprécierez des numéros d'exception triés sur le volet : des jeux icariens vertigineux, un main-à-main époustouflant, une troupe d'acrobates inouïes - véritables étoiles du Cirque Chinois qui défient les lois de l'équilibre dans une grâce absolue ! Quand artistes et animaux investissent cette piste magique et mythique, vous ne pouvez qu'être séduits et subjugués. Hans Ludwig Suppmeier sait l'effet qu'il produit quand ses tigres puissants et majestueux foulent la piste. Une invitation au voyage pendant lequel le public retient son souffle...  Quant à Juan Gutierrez, il est fier de vous montrer ses perroquets dont le plumage bigarré saura vous émerveiller et les facéties vous ravir. Les performances « maison » ne sont pas en reste. Avec Regina Bouglione, dans un numéro de Haute École, tout paraît facile. Détrompez-vous !  Fille de l'illustre écuyer, Émilien Bouglione, cette cavalière émérite propose un tableau magistral au son de musiques contemporaines. Le spectacle "Rire" offre des moments inédits de pure féerie avec, pour point d'orgue, le rire des petits et grands qui fuse et vole en éclats. Les gradins résonnent de leurs rires pour le plus grand plaisir du charismatique David Larible. Il n'usurpe pas son surnom de « clown des clowns ». Attention, vous serez submergés par l'émotion lorsqu'il accompagne sa fille, Shirley, dans un superbe numéro de sangles aériennes. Avec "Rire", le pari est gagné et la notion de partage, si chère à la famille Bouglione, reste le maître-mot de la piste. Place au cirque !
Drugs kept me alive
74 min

Drugs kept me alive

2013 - Mise en scène Jan Fabre
Le monologue Drugs kept me alive (Les drogues m’ont maintenu en vie) parle d’un survivant. Il explore toutes les issues de secours, l’aiguille de sa boussole toujours tournée vers les raccourcis entre le ciel et l’enfer, pour toujours avoir une longueur d’avance sur la menace de la Faucheuse. Sa rapidité est sa meilleure arme, son humour un médicament puissant et ses acolytes répondent à des noms illustres issus des sphères supérieures, tels que ecstasy, kétamine,GBH,poppers,speed,cocaïne,2C-B,2C-1,2C-7. Avec ces cristaux à inhaler, ces ‘démangeurs’ de sang et ces envoûteurs cérébraux, il se repousse et se jette dans le magma de ce qui le maintient en vie : le désir tourbillonnant de l’ivresse permanente. Il se meut à bord d’un gigantesque dirigeable, loin au-dessus des nuages, il amarre aux quais de chimères qui semblent être en perpétuelle transformation, se crée des mirages qui semblent l’envelopper aimablement et lui procurent un bonheur intense. C’est précisément cette intensité hors du monde qui fait battre ce désir obsessionnel. Une intensité emplie d’une sorte de pureté : l’extase. C’est une sensation étrange qu’une chose puisse être à la fois aussi floue et aussi transparente. Comme une bulle de savon que l’on peut tendre tout autour de la peau pour ainsi s’enfoncer lentement et disparaître. Cette bulle d’air est sa seconde nature, une enveloppe où le silence est assourdissant et qui le protège de la mort. Mais on approche du plaisir ultime, du superlatif de l’extase quand les médicaments du monde d’en haut se mêlent à ceux du royaume des ombres. Dans Drugs kept me alive, Jan Fabre esquisse une vie au bord du gouffre de la mort. Plus on s’approche de la mort, plus les pilules, les poudres et les boissons doivent soutenir la vie. Telle est la situation dans laquelle se trouve le personnage de cette pièce : il a vu la mort en face et décide de jouer au poker avec la maladie dans son corps : drugs kept me alive. Luk Van den Dries