Les années cinquante s'achèvent, et la mort de Gérard Philipe en sonne le glas. Personnage emblématique, il leur reste définitivement attaché, cristallisant les aspirations de l'après-guerre, la quête d'un idéal.
Voilà un acteur qui apparaît au lendemain de la guerre. Et à qui, tout de suite, la jeunesse s’identifie. Il y a là une de ces rencontres quasi miraculeuses entre un acteur et son public, comme il ne s’en produit qu’une ou deux par décennie. Gérard Philipe, de 1945 à sa mort, aura incarné les aspirations, les doutes et les certitudes de toute une génération. Et cela jusqu’à devenir une sorte de symbole ; jusqu’à incarner, quarante-cinq ans après sa mort, l’exigence et la beauté indestructibles, la pureté ; jusqu’à devenir un mythe. Comme, de l’autre côté de l’Atlantique, Marilyn Monroe ou James Dean...