Auteur(s)
d'après Vittorio Foa, Miriam Mafai, Alfredo Reichlin - Traduction : Jean-Pierre Vincent
Mise en scène
Avec
Gilles David, Melania Giglio, Charlie Nelson
Lieux de tournage
Salle de Champfleury, Festival d'Avignon
Coproduction
Ont-ils cru à la révolution du grand soir, Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin, ces trois militants de la gauche et du Parti communiste italiens qui s’interrogent sur leur engagement dans la vie politique italienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Certainement, non mais ils ont toujours cru à la nécessité de s’engager dans la transformation, profonde ou limitée, de l’état des choses. Ils n’ont jamais accepté passivement l’injustice sociale. Au travers de leur correspondance, Jean-Pierre Vincent veut faire entendre sur la scène du théâtre cette pensée toujours en mouvement, cette réflexion qui ne se limite pas à l’analyse du passé mais qui nous amène avec beaucoup d’émotion au monde présent et futur. Sans concession, sans langue de bois, ils s’interrogent sur le silence de certains face au stalinisme, sur leurs échecs, sur la nécessité de repenser l’organisation sociale. La mondialisation, la fin de la valeur “travail” comme moyen essentiel de socialisation sont au centre de leur réflexion. Ils veulent penser une nouvelle communauté dans laquelle chaque membre doit se sentir responsable en refusant la solitude, le retrait et le chacun pour soi. Choisissant une mise en espace au plus près du public, Jean-Pierre Vincent veut faire entendre ces voix qui inlassablement nous questionnent pour lutter contre le catastrophisme ambiant. Cherchant dans les acquis de la culture européenne des armes pour refonder un discours politique noble, honnête et franc, qui laisse une place aux rêves et à l’utopie, Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin font œuvre indispensable.