Falsacappa, chef des brigands, veut escroquer trois millions à la cour de Mantoue. Pour parvenir à ses fins, il demande à ses hommes de se déguiser en moines mendiants, marmitons et membres des délégations d'Italie et d'Espagne en route vers la cour. Mais les brigands jouissent de malchance : Antonio, caissier à la cour, a déjà fait disparaître les trois millions et les a dilapidé auprès de femmes de mauvaise vie. Les brigands sont dans le désarroi. Dès sa création, l'opéra est acclamé par le public et ce n'est que justice : le livret est l'un des plus savoureux qu'aient jamais écrit Meilhac et Halévy, plein de gaieté, de rebondissements et émaillé d'expressions qui n'ont point perdu de leur actualité. Authentique opéracomique, tout serait à citer dans la partition des Brigands : depuis l'air de Fiorella à l'air du caissier du 3e acte. Au même titre que La Belle Hélène, Orphée aux Enfers ou encore La Grande-Duchesse de Gerolstein, Les Brigands mérite de figurer au « hit-parade » des oeuvres de Jacques Offenbach.